Edito
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Il est vivant

La Réforme du 16e siècle nous a légué un héritage inestimable, car nos pays ont été imprégnés par une culture chrétienne biblique laissant des traces visibles de bénédiction. Or, l’humanisme a profondément modifié la culture chrétienne et nos trois dieux modernes, le scientisme, le technicisme et l’économisme ont fini par précipiter notre société dans un marasme sans précédent. Cette crise touche tous les domaines y compris l’Eglise. Ces trois idoles ont usurpé la place du Dieu trinitaire. En fait, c’est l’aboutissement d’un processus d’abandon progressif de la théologie de la création1. En mettant sa confiance en ces idoles modernes, l’homme a déplacé sa dépendance du Dieu de la Bible vers ses nouveaux maîtres cruels qui le mènent vers la catastrophe – peut-être le prélude au règne de l’Antichrist.

Et l’Eglise dans tout cela? Influencée par l’esprit et les courants philosophiques de notre nouvelle culture humaniste, elle est en profonde crise d’identité. Secouée par différents courants théologiques, divisée, désorientée, elle fait figure de proie exposée à tout vent de doctrine. Comme au temps des Juges, chacun fait ce qui lui semble bon (21.25). Bien que prêchant la puissance de Dieu, elle démontre de fait qu’elle en est démunie comme Samson après avoir quitté le terrain de la fidélité et de sa dépendance de Dieu.

L’Eglise a besoin de confesser son infidélité, son éloignement de la Bible, ses formes traditionalistes, son défaitisme, et son manque de confiance et de dépendance à l’égard du Dieu tout-puissant. Nous sommes durement touchés par la superficialité, le confort et le manque d’esprit de sacrifice. Le livre d’Aggée nous enseigne qu’il nous faut sortir de nos maisons lambrissées – nos conforts, nos traditions, nos ghettos – qui nous empêchent de voir éclater la puissance de Dieu dans nos vies, pour revenir à Lui et à sa Parole.

Pour aboutir à la résurrection le chemin passe obligatoirement par la croix du Calvaire. C’est le brisement du «moi», la fin de mon humanisme. C’est le chemin des femmes venues pour embaumer le corps de Jésus dans la tombe et qui s’en retournèrent totalement transformées après avoir compris qu’il ne fallait plus chercher Jésus parmi les morts, mais qu’ll EST VIV ANT ET RESSUSCITE (Luc 24.1-12). C’est aussi le chemin de l’Eglise faible face à l’ennemi, aux événements, mais puissante parce que constamment vivifiée par le Christ déclaré Fils de Dieu avec puissance selon l’Esprit de sainteté, par sa résurrection d’entre les morts (Rom 1.4).

Oh, si en ces jours de Pâques, nous pouvions enfin nous laisser désarçonner de nos chevaux en nous humiliant et en confessant toutes nos lacunes pour fixer nos regards sur le Ressuscité seul. Voilà le chemin de la guérison, de la vie, de la puissance pour persévérer jusqu’au bout dans ces jours difficiles de la fin des temps. Nous ne voulons pas nier que parfois le défaitisme, la dépression, le manque d’amour nous surprennent et nous collent à la peau. Mais à cause de PAQUES, la RESURRECTION DE CHRIST, nous sommes appelés à être plus que vainqueurs par Ce!ui qui nous a aimés… Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous (Rom 8.28-39)? Pas même les grandes épreuves qui pourront survenir. Revêtons-nous de la panoplie divine décrite dans Eph. 6.11-18 en prenant par dessus tout cela le bouclier de la foi avec lequel nous pourrons éteindre les dards enflammés du malin.

Christ est vivant! Conscients de notre peu de force, nous partons en vainqueurs, car Il a mis devant nous une porte ouverte que personne ne peut fermer (Apoc 3.8). Remettons-nous à l’ouvrage et rejetons tout fardeau et le péché qui nous enveloppe si facilement et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte (Héb 12.1-2). Saisissons le Ressuscité, marchons en nouveauté de vie par la conformité à sa résurrection et vivons pour Dieu (Rom 6.4-11).1l est vivant, puissant et fidèle pour changer les temps et les circonstances selon sa souveraine grâce. Ne crains rien, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume (Luc 12.32). Que les messages du présent numéro nous fassent prendre conscience que nous appartenons au Ressuscité, le grand Vainqueur final, Jésus-Christ, Dieu béni éternellement.

1 Le lecteur lira avec profit l’ouvrage de Francis A. Schaeffer «Démission de la raison» (La Maison de la Bible, Genève, Sème éd. 1993).

H.L.
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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.