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Les sept dernières paroles de Jésus

Introduction

 Les dernières paroles d’un homme ou d’une femme au chevet de la mort ont toujours une profondeur particulière.

– Napoléon Bonaparte, le célèbre général et empereur français a dit alors qu’il était au seuil de la mort: «Je meurs avant mon temps et mon corps va retourner à la terre. Tel est le sort de celui qu’on a appelé le grand Napoléon.»

– Voltaire, l’écrivain français profane, lorsqu’il était sur son lit de mort, s’est adressé à son médecin comme suit: «Je suis abandonné par Dieu et par les hommes ! Je vous donne la moitié de ma fortune si vous prolongez ma vie de six mois.»

– Thomas Hobbes, l’homme reconnu pour avoir détourné de la foi de grands hommes en Angleterre, s’est écrié, sur le point de mourir: «Si le monde entier m’appartenait, je le donnerais pour vivre une journée de plus. Je sens que je suis sur le point de faire un grand saut dans les ténèbres.»

Les dernières paroles de Jésus ont aussi une profondeur particulière.

Jésus était le Dieu de l’univers fait, homme.

C’est dans le contexte d’une terrible agonie sur la croix que Jésus a prononcé ses dernières paroles.

– Jésus est resté six heures sur la croix, pendu entre ciel et terre et ces six heures lui ont certainement paru une éternité.

– Durant ces six heures, alors même qu’ il était en proie aux souffrances, il a ouvert la bouche sept fois, et pas pour dire des banalités.

– C’est péniblement qu’il a ouvert la bouche pour prononcer ses dernières paroles.

– La crucifixion était une forme de torture qui coupait littéralement le souffle. Le fait d’ être pendu par les bras de tout son poids faisait que la douleur avait tôt fait d’atteindre la poitrine du crucifié, de paralyser ses muscles pectoraux, ce qui rendait sa respiration extrêmement pénible. Le crucifié pouvait inspirer l’air, mais ne parvenait pas à l’expirer. Pour être en mesure d’expirer son air, il devait pousser sur ses pieds, redresser les jambes pour enlever la pression sur ses bras et sur sa poitrine. Mais la douleur que cela occasionnait aux pieds était si vive, à cause des clous, que le crucifié s’affaissait bien vite et devait fournir le même effort à l’inspiration suivante. Un crucifié mourait généralement au bout de deux ou trois jours. Mais lorsque les Romains voulaient écourter l’agonie du crucifié, ils lui brisaient les jambes. Incapable alors de se redresser en poussant sur ses pieds, celui-ci ne pouvait plus respirer et suffoquait rapidement. Les soldats brisèrent les jambes des deux larrons crucifiés avec Jésus pour hâter leur mort, mais on ne brisa pas les jambes de Jésus car il était déjà mort (Jean 19.31-33).

Ainsi s’accomplissait une autre prophétie de l’Ecriture selon laquelle aucun de ses os ne serait brisé (Jean 19.36).

– C’ est dans ce contexte de souffrances, où Jésus luttait pour chaque inspiration, qu’il a prononcé ses dernières paroles. Ces paroles étaient brèves, pénibles à prononcer et provenaient du plus profond de son être.

I. Alors qu’on enfonçait des clous dans ses pieds et dans ses mains ou peu après, alors qu’on érigeait la croix, Jésus s’est écrié, Père, pardonne-leur, parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font (Luc 23.34).

Alors que la majorité des bandits et criminels, révoltés et furieux, proféraient des injures et des menaces au moment où on le clouait au bois, Jésus, rempli d’un calme étonnant et d’un amour inexplicable, intercède auprès du père pour le pardon de ses bourreaux. Comme l’a si bien dit J .C. Ryle, le célèbre évêque anglican de Liverpool, «Alors que le sang du grand sacrifice commençait à couler, le plus grand des grands-prêtres commençait à intercéder .»

Jésus aurait pu réagir différemment. Comment nous-mêmes aurions-nous réagi dans une telle situation?

Jésus aurait pu s’en prendre à ses bourreaux et les accuser comme s’ils étaient les principaux responsables de sa crucifixion. Mais il savait très bien que la croix faisait partie du plan de salut de Dieu et il avait, dans le jardin de Gethsémané, accepté de se soumettre à ce plan, aussi terrible soit-il (Mat 26.39; Act 2.23; Jean 19.28).

Jésus aurait pu, en sa qualité de juge, condamner ses bourreaux, mais à quoi auraient servi alors ses souffrances? Jésus était venu pour sauver et non pas pour juger. Le temps du jugement viendrait plus tard (Jean 3.16-18).

Jésus aurait pu, en tant que Dieu tout-puissant et créateur de l’univers, détruire ses bourreaux par le souffle de sa bouche, mais il a plutôt accepté de porter sur lui à la croix tous les péchés de tous les hommes de tous les temps, ce qui demandait encore plus de courage et de puissance (Mat 26.47-54).

Non, Jésus ne s’en est pas pris à ses bourreaux, ne les a pas condamnés et ne les a pas détruits non plus par le souffle de sa bouche. Il a plutôt prié pour eux comme il avait aussi ordonné à ceux qui voulaient le suivre de le faire (Mat 5.44).

Prier pour ses bourreaux n’est pas humain, c’est quelque chose de surnaturel. Jésus a pu le faire à cause de sa communion intime avec Dieu. Etienne a pu le faire aussi parce qu’il était rempli du Saint-Esprit et avait reçu une révélationmerveilleuse de Dieu (Act 7.51-60). Personne d’entre nous ne peut le faire sans la force de Dieu.

En priant pour ses bourreaux, Jésus a accompli les Paroles du prophète Esaïe, Il s’est livré lui- même à la mort, il a été mis au nombre des malfaiteurs, il a porté les péchés de beaucoup d’hommes et il a intercédé pour les coupables.

Pour qui Jésus a-t-Il intercédé au juste ?

Pour les chefs religieux du peuple qui ont cherché depuis le début, par jalousie, à le faire mourir (Mat 14.5; 36.4; 26.59; 27.1; 6.19).

Pour les soldats romains qui l’ont livré à la mort après avoir reconnu son innocence (Jean 18.38; 19.4; 19.6).

Pour les gens du peuple qui, par crainte des autorités religieuses, ont demandé à Pilate de leur libérer Barabbas plutôt que Jésus (Mat 27.15-20).

Pour nous qui par nos péchés l’avons directement envoyé à la croïx.

Jésus a-t-il été exaucé? Comme toujours.

Les chefs religieux sont venus à la foi en grand nombre (Act 6.7).

Les soldats romains, les premiers, ont reconnu qui était vraiment Jésus (Mat 27.54).

Les gens du peuple, désemparés après avoir entendu le discours de Pierre, ont reconnu leur crime à la Pentecôte (Act 2.37).

Nous qui sommes ici et les autres croyants à travers le monde sommes aussi la preuve que Dieu a exaucé la prière de Jésus.

Jésus ajoute: Pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. Est-ce à dire que les gens responsables de la crucifixion de Jésus ignoraient totalement ce qu’ils faisaient? Certainement pas.

Les chefs religieux savaient que leurs accusations contre Jésus étaient fausses (Marc 14.55-56).

Pilate savait que Jésus n’avait rien fait de mal et ne méritait pas la mort (Luc 23.4).

Mais ni les chefs religieux, ni Pilate n’ont compris toute la gravité de leur geste (Act 3.17; 1 Cor 2.8).

Qu’en est-il de nous? Marchons-nous sur les traces de Jésus?

Que faisons-nous lorsqu’on nous offense, nous traite injustement?

Que fait-on lorsqu’on salit notre réputation, lorsqu’on manque de respect à notre égard?

L’apôtre Pierre, dans sa deuxième lettre, nous invite à suivre l’exemplede Jésus (1 Pi 2.23).

Puisque prier pour ceux qui nous maltraitent est quelque chose de surnaturel, comment espérer y arriver sans une communion intime avec Dieu?

II. Touché par l’ attitude repentante et la foi d’un des deux brigands crucifiés avec lui, Jésus se tourne vers lui et lui dit, Je te le dis en vérité, aujourd ‘hui tu seras avec moi dans le paradis (Luc 23.43).

L’histoire du larron repentant démontre clairement l’importance que Dieu attache à la repentance. Le peuple, les magistrats, les soldats et l’autre malfaiteur crucifié avec Jésus se moquaient tous de lui (Luc 23.35-39). Ils étaient empêchés de voir qui Jésus était réellement parce qu’ils refusaient d’admettre que leur style de vie déplaisait profondément à Dieu.

Mais l’autre malfaiteur affichait une tout autre attitude (Luc 23.40- 43).
Il reconnaît manifestement avoir commis des crimes et être justement puni pour ces crimes (40- 41).

Il souligne l’ innocence de Jésus et le reconnaît comme étant le Messie (42).

Jésus, touché par son attitude repentante et sa foi lui promet bien au-delà de ce qu’il avait demandé. Le larron avait demandé à Jésus de se souvenir de lui lorsqu’un jour, dans dix ans, cent ans ou mille ans, il viendrait établir son royaume. Mais Jésus l’assure qu’il se retrouverait ce jour même dans la présence de Dieu et jouirait d’une communion privilégiée avec lui. Cette communion ineffable avec Jésus, l’apôtre Paul allait aussi l’ expérimenter quelque temps plus tard lorsqu’il fut ravi au troisième ciel et s’est retrouvé dans le paradis de Dieu. Le mot paradis est un mot perse désignant un jardin de délices. Ce terme est utilisé dans les Septante, traduction grecque de l’Ancien Testament, pour désigner le jardin d’Eden et fait référence au ciel même dans 2 Cor. 12.4 et Apoc 2.7.

On voit par l’histoire du larron repentant à quel point Dieu prend plaisir à pardonner. Faisons donc preuve d’humilité et venons à Jésus pour obtenir pardon, guérison et une place dans le paradis de Dieu.

III. Même à l’article de la mort, Jésus se préoccupe des autres. Il pense, entre autres, à sa mère et fait des arrangements afin qu’ elle ne manque de rien. Jésus lui dit, Femme voilà ton fils (en parlant de Jean) et il dit à Jean, Voilà ta mère (Jean 19.26-27).

Lorsqu’on souffre beaucoup comme Jésus a souffert, on devient tout absorbé par la souffrance. On s’étonne que Jésus, suspendu sur la croix entre ciel et terre ait eu le réflexe et la force de penser à faire des arrangements pour sa mère.

Lorsque la plupart d’entre nous souffrons, ce n’est pas le temps de nous parler de rien et surtout pas des bobos et des chagrins des autres. Lorsque tu as un mal de tête carabiné, une rage de dents, ou lorsque tu te cognes le gros orteil au pied de la table du salon, la peine et la souffrance des autres te deviennent absolument étrangères.

Marie, la soeur de Marie, Marie de Magdala et Jean se tenaient près de la croix de Jésus. Malgré ses souffrances, sa difficulté de plus en plus grande à respirer, l’angoisse et la tristesse de son âme, Jésus ne pouvait rester insensible à ceux qui se tenaient là près de lui et qui n’avaient pas craint de s’identifier à lui.

D’ailleurs, Jésus a toujours manifesté une grande sensibilité et une grande compassion envers ceux qu’il croisait sur sa route (Mat 9.36; 14.14; 15.32;20.34).
Marie, sa mère, se tenait là au pied de la croix, déchirée de voir son fils rejeté, méprisé, supplicié comme un misérable malfaiteur. Elle aurait, si elle avait pu, pris volontiers sa place sur la croix. Marie avait beaucoup souffert à cause de lui et il en était très conscient.

– Siméon, lorsqu’il tenait le bébé Jésus dans ses bras avait dit à Marie, Cet enfant sera un jour comme une épée qui te transpercera l’âme (Luc 3.35).

– Marie avait d’abord souffert lorsque devenue enceinte par le Saint-Esprit, elle fut soupçonnée d’infidélité par Joseph et probablement par quelques autres aussi (Mat 1.19).

– Elle avait sans doute aussi beaucoup souffert lorsqu’Hérode avait, dans son désir d’éliminer Jésus, envoyé ses soldats massacrer tous les bébés à Bethléhem et aux alentours devant les yeux horrifiés des parents (Mat 2.16).

– Et maintenant encore, elle avait l’ âme transpercée de voir son fils mourir à petit feu sur la croix.

– Marie était veuve, ses autres enfants ne croyaient pas en Jésus et l’avaient probablement abandonnée à cause de cela. Jésus était le fils premier-né et en tant que tel, il avait la responsabilité de veiller sur le bien-être de sa mère. Mais pour Jésus, c’était beaucoup plus qu’une responsabilité. Jésus était sensible à la douleur de Marie et se préoccupait grandement de son bien-être.

– Jésus fait pour Marie le meilleur arrangement possible. Il la confie aux bons soins de son meilleur ami. Jésus savait que Jean allait prendre soin de Marie comme de sa propre mère (Jean 19.27).

Nos coeurs sont-ils remplis de compassion comme celui du maître ou d’insensibilité? Sommes-nous attentifs à ce que vivent les autres autour de nous ? Partageons- nous leurs souffrances ou sommes-nous cassants et indifférents?

Considérons sérieusement l’exemple de Jésus et suivons ses traces. Considérons aussi l’exemple des Hébreux qui ont suivi les traces de Jésus dans ce domaine, au tout début, lorsqu’ils ont reçu l’Evangile (Héb 10.32-34).

IV. Au bout de cinq heures et demie d’agonie, au plus fort de sa douleur, le Seigneur s’est écrié Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? (Mat 27.46).

En entendant crier Jésus, mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné, on croirait entendre la voix du mauvais riche s’écriant, du milieu de la flamme, Père Abraham aie pitié de moi, Le sentiment ressenti par Jésus d’être abandonné par le Père ne correspondait que trop bien à la réalité. Le Père l’avait littéralement abandonné et avait détourné les yeux de lui à cause de nos péchés, comme l’avait prédit le prophète Esaïe, quelques centaines d’années auparavant (Esaïe 53.3-6).

Méprisé et abandonné des hommes,
Homme de douleur
Et habitué à la souffrance,
Semblable à celui devant qui on détourne le visage,
Il était méprisé
Nous ne l’avons pas considéré.
Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées,
C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé;
Et nous l’avons considéré comme puni,
Frappé de Dieu et humilié.
Mais il était blessé pour nos péchés,
Brisé pour nos iniquités;
Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui,
Et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
Nous étions tous errants comme des brebis,
Chacun suivait sa propre voie;
Et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.

Jamais une seule seconde, la communion intime et immensément profonde qui unissait Dieu le Père, le Fils et l’Esprit n’avait été brisée. Mais voilà que Dieu avait placé tous nos péchés sur les épaules de Jésus et avait déversé sa grande colère sur lui. Jésus subissait le jugement du Dieu très saint que nous méritions tous de subir à cause de nos nombreuses violations de la loi.

Lorsque Jésus parle de sa communion avec le Père, il en parle comme de quelque chose qui sort de l’ordinaire. Il dit dans Jean 10.30, Moi et le Père, nous sommes un et dans Jean 8.29, Celui qui m’a envoyé est avec moi,. il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. Et lorsque le Père parle de sa communion avec le Fils, il en parle aussi comme quelque chose d’extraordinaire. Il dit dans Mat 3.17, Celui-ci est mon fils bien-aimé en qui j’ ai mis toute mon affection et dans Mat 12.18, Voici mon serviteur que j’ai choisi, Mon bien- aimé en qui mon âme a pris plaisir. Mais voilà que portant nos péchés sur son dos, Jésus avait accepté de vivre l’expérience terrible d’être séparé de Dieu et rejeté par lui.

Jésus avait dit, lorsqu’il était encore avec ses disciples, il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis (Jean 15.13). L’apôtre Jean reprend la même idée dans sa première lettre et écrit, nous avons connu l’amour en ce qu’il a donné sa vie pour nous, nous aussi nous devons donner notre vie pour les frères.

Jusqu’à quel point sommes-nous prêts à suivre les traces de Jésus et à donner notre vie pour les frères ? A donner notre temps pour les frères ? A donner de notre énergie pour les frères? A donner de notre argent pour les frères? A donner de nous-mêmes pour les frères en commençant par ceux qui sont le plus près de nous, au sein de nos familles?

V. Lorsqu’il était sur le point de mourir, Jésus, le palais complètement desséché s’écria, J’ai soif (Jean 19.28).

Jésus était Dieu. Dieu le Fils mourait sur la croix pour nos péchés. Mais Jésus était aussi parfaitement homme. En tant qu’homme, Jésus éprouvait la faim, la soif et la fatigue tout comme nous pouvons l’éprouver. En tant qu’homme, Jésus souffrait dans son corps comme nous souffrons nous aussi dans nos corps.

Et non seulement Jésus éprouvait-il la faim, la soif et la fatigue, mais il ne sentait aucune gêne à le dire. D’ailleurs, en s’écriant qu’il avait soif, Jésus accomplissait une parole de l’Ecriture dans les Psaumes d’après laquelle il devait en être ainsi (Psaume 69.21). Qui aurait dit que celui qui se présentait aux hommes comme étant une source d’eau vive souffrirait un jour de la soif?

Parce que Jésus en tant qu’homme a souffert de la faim, de la soif, de la solitude et de bien d’autres choses, il nous comprend et peut nous assister, nous consoler et nous réconforter dans nos moments de souffrance (Héb 2; 18 et 4.14-16).

VI. Juste avant de rendre l’âme, Jésus s’est écrié, Tout est accompli (Jean 19.30).

Trois des Evangiles mentionnent que Jésus a poussé un grand cri avant d’expirer, mais seul Jean nous rapporte ce que Jésus a dit alors.

Généralement, un crucifié sur le point de mourir n’avait pas la force de pousser de cris, mais rendait l’âme en gémissant. Jésus, lui, a poussé un grand cri. Et le cri de Jésus n’était pas un cri d’agonie, mais un cri de victoire. Jésus venait de remporter la plus grande victoire qui soit.

Par sa vie de parfaite obéissance et par sa mort sur la croix, Jésus venait d’ouvrir les portes du ciel aux hommes.

En le faisant, Jésus avait renversé la puissance de son adversaire le diable. Désormais des hommes et des femmes pourraient être transférés du royaume ténébreux de Satan dans le royaume de Dieu. Paul exprime cette pensée dans sa lettre aux Colossiens (Col 2.15).

Par sa mort sur la croix, Jésus avait aussi renversé le mur qui nous séparait de Dieu et nous privait de sa puissance libératrice. Ce mur étant renversé, nous vivons en communion avec Jésus et celui-ci nous libère de jour en jour de la puissance destructrice du péché (Rom 6.6).

Jésus avait persévéré et accompli tout ce que le Père lui avait demandé de faire. Qu’en est-il de nous? Pourrons-nous dire à la fin de notre courte vie, Seigneur, tout ce que tu désirais que je fasse est accompli? Pourrons-nous dire comme l’apôtre Paul a pu le dire, j’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi (2 Tim 4.7).

VII. Au moment de rendre l’âme, Jésus a de nouveau ouvert la bouche et s’est écrié d’une voix forte: Père, je remets mon esprit entre tes mains (Luc 23.46).

Ces dernières paroles de Jésus correspondaient à la prière que les mères juives enseignaient à leurs enfants de dire avant de s’endormir.

Cette prière de Jésus est une expression de sa confiance totale en Dieu. Elle provient d’un psaume dans lequel David remet son sort au Seigneur Dieu avec une pleine confiance qu’il agira en sa faveur (Ps 31.1-6).

Jésus en mourant, se jette dans les bras de son Père car il sait que son père a préparé des choses merveilleuses pour lui. Jésus savait qu’après avoir souffert, le Père le ressusciterait des morts et l’élèverait au-delà de toute mesure.

Lorsque Jésus mentionnait ses souffrances aux disciples, il leur mentionnait toujours aussi de quelle gloire elles seraient suivies.

Jésus savait que le Père le ressusciterait des morts. Mat 16.21; 17.9; 17.23; 20.19; 26.32.

Jésus savait aussi que Dieu lui rendrait sa gloire. Mat 16.27; 19.28; 24.30; 25.31.

C’est d’ailleurs cette espérance de la gloire à venir qui avait donné à Jésus la force de souffrir et d’aller jusqu’au bout (Héb 12.1-2). Jésus savait que Dieu le comblerait au-delà de toute mesure et c’est avec une parfaite confiance qu’ il s’en remettait complètement à lui. Qu’en est-il de nous? Nous en remettons-nous à Dieu avec confiance?

Quant tout semble noir? Quand nous souffrons pour Dieu? Quand nous sommes éprouvés d’une façon ou d’une autre? Quand nous luttons contre le péché et devenons fatigués de lutter?

Il faut se rappeler par-dessus tout que le meilleur est à venir (I Cor 15.19). Un de nos plus grands problèmes en tant que croyants est d’avoir trop d’attentes et de désirs par rapport à la vie présente. Il faut garder à l’esprit que le meilleur est encore à venir Comme il a ressuscité Jésus, Dieu nous ressuscitera aussi un jour et nous fera vivre des expériences merveilleuses avec lui (Rom 8.11; 1 Cor 6.14; 2 Cor 4.14).

B.G
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