Dossier: OEcuménisme
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OEcuménisme : Où allons-nous?

Introduction

Suite au premier article de ce numéro intitulé « L’ocuménisme dans la Bible, le bon et le mauvais », ainsi que le deuxième « Ocuménisme d’hier et d’aujourd’hui », nous voulons, dans cette troisième partie, comprendre ce qui se passe dans le domaine ocuménique en cette fin de siècle.

D’abord, nous jetterons un coup d’oil sur les efforts ocuméniques que déploie actuellement l’Eglise romaine, et ensuite nous donnerons un aperçu de quelques projets du Conseil Ocuménique des Eglises (COE) pour les prochaines années. En conclusion, nous essayerons de relever quelques attitudes, décisions et/ou positions, souvent ambiguës, que les églises professantes pourraient facilement adopter ou accepter – presque sans s’en rendre compte -et qui risquent d’obscurcir la pureté du message de l’Evangile et la doctrine biblique de la séparation.

a. Efforts ocuméniques actuels de l’Eglise Romaine

Après Vatican II…

Le concile de Vatican II (1962 -1965) a certes fait naître beaucoup d’espoir chez tous ceux qui croyaient à l’ocuménisme. Cependant, après le pape Jean XXIII, son successeur Paul VI a été dans l’ensemble plus réticent pour laisser entrer par les fenêtres ouvertes du Vatican l’air frais tant désiré par Jean XXIII. Aussi, tout le monde s’attendait-il à l’avènement de quelques merveilles dans le domaine ocuménique dès l’arrivée de Jean-Paul II, en 1978. Venant d’un pays communiste et grand voyageur devant l’Eternel, ce pape pèlerin promettait beaucoup de par ses contacts médiatiques et ocuméniques. Hélas, les ocuménisants de tous bords furent rapidement déçus, et l’on a commencé à parler d’un « hiver ocuménique papal ».

Décrets conciliaires observés

Cependant, les décrets de Vatican II – surtout ceux d' »Unitatis Redintegratio » (1) concernant l’ocuménisme – n’ont pas été mis en quarantaine. Aussi, après avoir bien précisé dans le « nouveau » Catéchisme (2) que rien des dogmes romains n’a été abrogé, Rome a fait publier le « Directoire ocuménique » (3) en 1994. Dans cet ouvrage, des précisions sont offertes aux évêques catholiques et aux comités locaux qui les secondent, dans le but clairement affiché de faire avancer l’ocuménisme entre catholiques, orthodoxes et protestants. Le Conseil pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens, dont le président actuel est le cardinal Cassidy, doit être régulièrement informé de tout ce qui se fait sur le terrain dans les diocèses du monde entier.

Lettre apostolique et encyclique: « Qu’ils soient un »

Suite au « Directoire ocuménique », Jean-Paul II rédigea sa lettre apostolique, « Tertio millennio adviente », sur le Jubilé de l’An 2000, ainsi que son encyclique sur l’ocuménisme: « Qu’ils soient un ». D’après ces ouvrages, la plus grande préoccupation du pape actuel serait de créer l’unité visible de la chrétienté pour l’an 2000. Dans sa lettre apostolique, le programme est bien défini. Après les années de préparation de 1997, 98 et 99, pendant lesquelles Jésus-Christ, l’Esprit Saint et le Père seront respectivement honorés, en l’An 2000, de grandes manifestations pan-chrétiennes avec Musulmans et Juifs sont prévues à Jérusalem et au mont Sinaï. Puis à Rome, un grand congrès eucharistique terminera le Jubilé.

Primauté du pape mise en question?

Pour la réalisation d’un tel programme, Jean-Paul II semble être prêt à déplacer les montagnes (sauf les 7 collines de la ville éternelle!). Les péchés du passé sont regrettés – sans toutefois être nommés, (inclut-il donc l’Inquisition et les persécutions des protestants promulguées par Rome?) – et même la primauté du pape peut actuellement devenir, éventuellement, « un objet d’études », dans l’ensemble du mouvement ocuménique. Peut-être pour mieux la comprendre? Disons que depuis cette ouverture, les propositions sont nombreuses. Un théologien luthérien verrait le pape comme « patriarche d’Occident » (déjà l’un de ses titres), ce qui dévoile jusqu’où certains protestants seraient prêts à accepter le pape comme chef des églises occidentales (4).

Malgré cette humble proposition du pape, il semble que son infaillibilité « ex cathedra » ne soit pas remise en question. Le pape entrouvre même la porte à une déclaration « ex cathedra » à la fin de ce siècle. Cela serait rendre témoignage à la vérité, et servirait l’unité (5)
Mais comment le COE voit-il toute cette préparation?

b. Sur l’agenda du COE: ocuménisme à la catholique ?

La plupart des églises non catholiques n’ont pas réagi de façon particulièrement chaleureuse vis-à-vis de l’encyclique de Jean-Paul II, « Qu’ils soient un ». Konrad Raiser, le secrétaire général actuel du COE. aurait dit personnellement au pape, lors d’une de ses visites à Rome, que c’était un « ocuménisme à la catholique ». Malgré « l’ouverture » du pape concernant sa primauté, il ne semble pas que les églises non catholiques vont « mordre » à cet appât sans beaucoup réfléchir auparavant.

Unité visible recherchée à Graz en 1997

Par ailleurs, le COE s’intéresse davantage au « concret » qui sera vécu à Graz du 23 au 29 juin 1997, organisé par « toutes les Eglises chrétiennes » de « tous les pays d’Europe » (6);et dont le thème est « la réconciliation, don de Dieu, source de vie éternelle ». Après le même genre de rassemblement à Bâle, il y a 7 ans, sur « la paix, la justice et sauvegarde de la création » le problème de la réconciliation, surtout en Europe – l’ex-Yougoslavie s’impose! – est plus « spirituel ». Nous apprenons qu’anglicans, baptistes, luthériens, méthodistes, orthodoxes, réformés, vieux catholiques et pentecôtistes font partie de la « conférence des Eglises européennes » (la K.E.K.) qui organise « Graz » avec le C.C.E.E. (Conseil (Catholique) des Conférences Episcopales Européennes).

Parmi les thèmes principaux du Rassemblement, la recherche d’une « unité visible » entre les Eglises, et le dialogue avec les religions et les cultures, sont parmi les premiers objectifs cités. Ce Rassemblement pense-t-il devancer le pape en créant avant lui l’unité visible des Eglises? Ou Graz est-il juste une étape de plus dans la préparation de l’unité visible dont le pape cueillera le fruit mûr en l’an 2000?

Proposition d’un Concile universel en l’an 2000

Par ailleurs, Monsieur Raiser propose la mise en place d’un Concile chrétien universel pour l’an 2000 afin de surmonter les problèmes qui divisent les Eglises. Au fond, le but d’un tel concile est toujours l’application du document du Pérou, le fameux B.E.M. (7) (Baptême, Eucharistie, Ministère). Un tel Concile, estime K. Raiser, donnerait l’occasion de parler de la question de la primauté du pape.

Multiplicité de rencontres inter églises

En attendant les grandes dates ocuméniques telle que Graz, ainsi que la réalisation de grands projets, comme ce désir de Concile en l’an 2000, les rencontres inter-églises se multiplient partout dans le monde. Chaque fois que les catholiques peuvent être présents, ils le sont. Ils accomplissent ainsi les projets du Vatican II et les directives proposées dans la Direction Ocuménique, dont nous avons parlé plus haut. La « politique » organisant ces rencontres n’oublie pas non plus les autres religions, ni, d’ailleurs, les problèmes éthiques.

Quant à ce dernier sujet, certains chrétiens pensent qu’il offre un bon terrain d’entente pour faciliter la création de l’unité visible, mais sachons que M. Konrad Raiser craint que le « problème » de l’homosexualité dans les églises – faut-il, oui ou non, pleinement accepter homosexuels et lesbiennes comme membres des églises? – ne divise davantage la chrétienté! Or, le fait même de soulever une telle question, comme si les églises avaient le droit d’accepter ou de rejeter un péché semblable, selon leur propre goût, nous fait comprendre que même le COE a des tendances amorales (8).

Besoin de tolérance dans le monde

En terminant cette section de notre article, nous ajoutons encore ce mot. Dans notre monde, le besoin de tolérance se fait cruellement sentir. Le genre humain est abreuvé de violence. Les médias, visuels et écrits, s’en chargent si bien, et… si mal! Aussi, le désir de plus de tolérance devient-il, dans le cour de tous, comme une nécessité impérieuse.

Or, en général, le mouvement ocuménique s’attaque aux divisions d’ordre religieux, ethnique et même culturel – afin d’essayer de les supprimer. Le monde entier donc applaudit, et les églises évangéliques ne restent pas sans réagir favorablement aux efforts déployés pour créer enfin la compréhension et la paix entre tous.
Dans ce sens-là, nous aussi, nous souhaitons la réussite des pourparlers organisés dans ces buts: ne désirons-nous pas la paix encore plus que les autres? Ce qui contribue à faire régner la justice et la paix, aussi bien que la liberté, l’égalité et la fraternité sur notre planète Terre, ne saurait être vu de mauvais oil par un chrétien évangélique.

Quelle est la manière de faire de Dieu?

Mais – et voilà ce que nous devons surtout comprendre – ce n’est pas ainsi que viendra le Royaume de Dieu sur la terre. Ce n’est pas la mission que le Seigneur ressuscité a confiée à ses apôtres sur le mont des Oliviers (voir la fin de Mat 28 et de Luc 24). Si nos yeux ne sont pas éclairés par la parole de Dieu, nous pourrons facilement tout confondre et perdre de vue irrémédiablement le véritable objectif du peuple de Dieu sur la terre depuis l’Ascension de Jésus-Christ: prêcher en Son nom à toutes les nations la repentance en vue du pardon des péchés (Luc 24.47).

Dans la dernière section de cet article nous dévoilerons quelques pièges dans lesquels les chrétiens des églises professantes pourraient facilement tomber, tout en conservant le sincère désir d’honorer Dieu.

c. Pour que les évangéliques ne soient pas pris au piège

Slogans « spirituels » tentants

« Aujourd’hui on ne peut plus vivre en vase clos ». Comme l’on se sent aujourd’hui dépendant des autres! L’autonomie dans le sens strict du terme n’est guère possible. Aussi, le COE en appelle-t-il au monde évangélique pour qu’il fasse route avec les autres églises, et insiste sur l’importance de la présence évangélique en son sein. Ce discours est-il vraiment sans arrière-pensées? Quoi qu’il en soit, certains évangéliques se laissent emballer – que cela soit pour le COE, ou pour Graz, ou même pour une exposition sur la Bible dans une localité, car le cri retentissant, « l’union fait la force » et, « plus on est nombreux, plus on est fort », l’emporte. On oublie si vite les promesses de Dieu dans des textes bibliques, tels que 1 Sam 14.6, 2 Chron 14.10 et Zach 4.6, où Dieu se montre le Dieu des faibles, des minorités et du petit nombre. Heureusement que, par exemple, comprenant l’appel de Dieu, quelques évangéliques ont vu clair pour la mission « Ascension 96 » à Lyon, avec la « Tente de l’Unité », et n’ont pas collaboré pour un effort en commun, même si le but avoué était d' »annoncer ensemble Jésus-Christ »,

Evangéliser la terre entière avant l’an 2000

Evangéliser tous ensemble paraît aujourd’hui un sine qua non, puisque d’ici l’an 2000, l’Eglise de Jésus-Christ devrait saturer la terre du message de l’Evangile. Toutefois, cet objectif peut facilement évoluer en un activisme fébrile. On est prêt parfois à s’associer à presque n’importe quoi, et avec n’importe qui, afin d' »évangéliser » le monde entier. Une multiplicité d’organisations se sont créées ces derniers temps pour accomplir la tâche – dont des mouvements comme « AD 2000 », « DAWN » et l’organisation sour française « AUBE », « Evangélisation 2000 », présidée par le prêtre Tom Forrest, etc.

Si, comme fruit des efforts évangéliques, nous nous réjouissons déjà de penser que des millions de personnes par tout le monde auront entendu au moins une fois parler de Jésus-Christ, nous craignons cependant que dans le tohu-bohu d’activisme ainsi engendré, les évangéliques ne sachent se démarquer du monde religieux. Deux voix se feront donc entendre en même temps, vite rangées par le grand public sous le même chapiteau. L’une annoncera l’Evangile, tel qu’il est présenté dans les Ecritures, et l’autre parlera d’activités religieuses ou de sacrements qui seront un autre évangile, qui n’est pas l’Evangile. Ce problème de deux « évangiles » existait au temps où l’apôtre Paul évangélisait les Galates (voir Gal 1.6-10). La même situation demeure 1950 ans plus tard. Plus que jamais!

Qu’est-ce que l’Evangile

L’article « Evangelism », dans le Dictionnaire du Mouvement Ocuménique (Dictionary of the Ecumenical Movement, 1991, WCC Publications, Geneva), quoique intéressant et informatif, n’arrive pas à clairement définir ce qu’est évangéliser, ni ce qu’est l’Evangile. Dans l’ensemble, pour le COE, évangéliser c’est informer de Jésus-Christ qui réconcilie le monde à Dieu. L’appel à se repentir, à croire et à accepter le message de Dieu, répondant individuellement à l’ordre du Seigneur pour recevoir le pardon de ses péchés, est singulièrement absent. Avant donc de partir ensemble « évangéliser » il serait sage d’apprendre d’abord ce qu’est l’Evangile pour les camarades de route. Quelques surprises pourraient nous être réservées.

Les marches pour Jésus

Innovée à Londres dans le quartier malfamé de Soho en 1986 par Roger Forster afin d’annoncer l’Evangile de façon plutôt originale aux habitants malheureux de ses rues, la première « Marche pour Jésus » (officielle) était une grande réussite. L’Eglise était allée vers les perdus.

L’idée a pris racine et, quelques années plus tard, des millions de gens auraient « marché pour Jésus » le samedi 25 mai 1996 dans 170 pays et dans plus de 2000 villes. Dans la seule ville de Sao Paulo, on estime que 2 millions de chrétiens ont défilé.

Que Dieu nous garde de critiquer un tel élan, mais si, selon notre source d’information (9), cet événement mondial est « principalement soutenu par les Eglises et organisations évangéliques », que faire quand « de nombreux fidèles d’autres Eglises y participent aussi »? Le prophète Amos, 7 siècles avant Jésus-Christ, rappelait à ses contemporains que deux personnes ne peuvent marcher ensemble sans en être convenu, ou sans être d’accord. Amos donc nous appelle à la vigilance. Personnellement, avant de me mettre en route avec quelqu’un pour rendre témoignage au Seigneur Jésus, je veux savoir avec qui je rends témoignage ainsi que la nature du témoignage que nous devons rendre ensemble.

Il y a quelque temps, à Zurich, les catholiques qui participaient à une marche portaient un crucifix. Or les statues n’ont aucune place dans une manifestation chrétienne et Dieu lui-même les interdit totalement dans le deuxième des dix commandements. Un chrétien voulant obéir au Seigneur a-t-il le droit de s’associer à une telle effigie? D’autant plus qu’il s’agit d’une représentation de Dieu même, objet de culte!

Et que fera-t-on quand certaines « marches » deviendront des pèlerinages? Marches et pèlerinages peuvent rapidement devenir cousins germains. Il y a quelques années, des évangéliques allaient organiser une marche en Grande Bretagne du nord au sud et de l’est à l’ouest, pour « marquer le Royaume Uni d’une très grande croix ». Jeunesse en Mission parle de reprendre la route des Croisés d’il y a quelque 900 ans, en passant par Istanbul, avec l’objectif de demander pardon des erreurs commises autrefois lors des Croisades du Moyen Age… Certes les Croisés ont commis des exactions, mais sur quelle base biblique est organisée une telle « longue marche »? Les évangéliques d’aujourd’hui sont-ils responsables des péchés de la chrétienté d’autrefois?

Semaines de prière: laquelle est « la bonne »?

Les mêmes réserves s’appliquent à la prière. « Prier ensemble » ou « être ensemble pour prier » est un genre de jeu de mots, (employé par Rome en 1986 pour justifier l’appel du pape à une réunion de prière syncrétiste à Assise) qu’un évangélique trouve inacceptable. Si un chrétien ne prie pas Dieu au nom de Jésus, sa prière ne peut être exaucée. Et si quelqu’un ne prie pas seulement au nom de Jésus – mais affuble sa prière de Marie ou de quelque « saint » – sa prière ne peut être pure. Certains catholiques prient seulement Jésus en votre présence; puis, ailleurs, s’adressent aux saints.

C’est ainsi que des églises de professants ne sauraient se joindre aux catholiques lors de la Semaine de prière de l’Unité des Chrétiens, la 3e semaine de janvier.

« Evangéliques et catholiques ensemble »

Tel est le titre d’une déclaration faite en 1994 et qui a été signée par plusieurs évangéliques notables et par quelques « pères » catholiques. Malgré le contexte américain, qui a beaucoup influencé, le document choque. Les catholiques sont considérés par les signataires évangéliques comme chrétiens nés de nouveau, et l’Eglise romaine donc comme l’une des nombreuses dénominations chrétiennes.

Déjà l’attitude de Billy Graham va dans ce sens. Depuis un certain nombre d’années, bien des catholiques sont parmi les « conseillers » des rallyes de Billy Graham, et sont censés expliquer l’Evangile à ceux qui répondent à l’appel donné en fin de réunion. Ce qui inquiète plus d’un évangélique…

Dans un sens, le document « Evangéliques et catholiques ensemble » ferme la porte à l’évangélisation des catholiques. Bien sûr, l’appel à la « conversion » des catholiques a été lancé dans les écrits de Jean-Paul II et d’autres catholiques. Seulement, leur « conversion » n’est pas celle de la Bible, car la leur est inséparable de l’Eglise (romaine). Or l’exemple du « bon larron » sur la croix qui reçoit la promesse du paradis sans l’Eglise, montre une fois pour toutes que le Seigneur seul sauve, et que l’Eglise ne véhicule jamais le salut, comme le déclare malheureusement l’Eglise catholique.

Pour une excellente compréhension de cette déclaration, « Evangéliques et catholiques ensemble », et pour saisir les dangers contenus dans le document, nous recommandons vivement l’évaluation de Bernard Dodler (écrire à CRIE, BP 1422, F-68071 Mulhouse).

Conclusion

Il devient évident que les évangéliques d’aujourd’hui « non-conformistes » par rapport à la pensée du monde religieux et profane, risquent fort d’être traités de sectaires, de bigots, d' »antis », etc.. Mais les Evangiles ne nous avertissent-ils pas de ce genre de réaction?

Cependant, ce que nous ne devons pas oublier, c’est la porte actuellement grande-ouverte – grâce au mouvement ocuménique (!) – pour rendre témoignage au monde religieux, tout en dénonçant ce qui est contre la Parole de Dieu.

Nous croyons qu’une prise de position fermement maintenue, et expliquée de manière compréhensible par des paroles accompagnées de grâce, assaisonnées de sel, comptera pour beaucoup auprès des frères évangéliques à moitié séduits. En même temps, nos bonnes paroles pourront aussi aider les personnes religieuses enivrées du vin ocuménique à voir clair et à saisir l’enseignement de la Parole de Dieu.

C’est aussi la mission que Dieu nous confie aujourd’hui.

P. W

1 Vatican II. Les 16 documents conciliaires. L’ocuménisme, Chapitre 1 p. 499. 1967. Fides.
2 Catéchisme de l’Eglise catholique. 1992. MAME/PLON.
3 Directoire Ocuménique. 1994. Cerf.
4 BSS N° 950 du 26 juin 1996. p. 3/4.
5 Jean-Paul II. Qu’ils soient un. Paragraphe 94. 1995. Bayard Editions/Centurion.
6 BSS ND 951 du 3 juillet 1996. La lettre de Graz, p. 5-8
7 Ce document, publié en 1982 par les Presses de Taizé et le Centurion, est le résultat de 50 années de travaux de la Commission Foi et Constitution du COE. Son but est de faire reconnaître au sein de la chrétienté un même baptême, une même eucharistie et un même ministère dans toutes les églises. Ainsi un nourrisson, baptisé chez les Réformés, par un ministre anglican, devrait pouvoir plus tard prendre sans problème l’hostie catholique.
8 BSS ND 929, du 13 décembre 1995. p. 4
9 BSS ND 948 12 juin 1996 p. 3

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