Série: Les enquêtes du Béréen - Etude biblique
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4. Epître de Jacques

Dans son livre «II faut que vous naissiez de nouveau», M. Alfred Kuen touche en passant l’épître de Jacques et donne en quelque sorte la clé de ce livre du Nouveau Testament. Dans notre enquête de ce jour, nous nous pencherons sur cette épître en demandant à Dieu qu’Il éclaire de sa lumière ces cinq chapitres pour notre édification et notre affermissement dans la marche chrétienne.

Qui est l’auteur?
Certains théologiens prétendent que c’est l’apôtre Jacques, d’autres pensent que c’est Jacques, le frère du Seigneur. Soulignons simplement que l’auteur ne se présente ni comme apôtre, ni comme frère du Seigneur, mais comme Jacques, serviteur de Dieu et du Seigneur Jésus-Christ, nous donnant ainsi un premier exemple d’humilité.

A qui cette épître est-elle adressée?
Aux douze tribus de la dispersion, nous dit déjà le premier verset. Mentionnons en passant qu’il ne s’agit probablement pas de juifs exclusivement, mais aussi de chrétiens disséminés parmi les juifs vivant hors d’Israël (Voyez les références: chap. 2, 1.5.7. et 5, 7).

Quel est le verset-clé de cette épître?
Avant d’aller plus loin, il est indispensable que chaque lecteur la lise attentivement une ou plusieurs fois. Il sera alors persuadé que nous ne sortons pas de son contexte l’un ou l’autre des passages que nous ci- tons plus loin comme référence.
Un message chiffré reste secret tant que nous ne possédons pas la grille qui nous permettra de le comprendre. Cette grille, ou pour le cas présent, le verset-clé se trouve au chapitre 2 et au verset 14: A la base de ce verset, toute l’épître s’éclaire et les reproches contenus dans chaque chapitre apparaissent dans toute leur vérité:
Que sert-il à un homme de dire qu’il a la foi s’il n’a pas les oeuvres? Voilà le pourquoi de cette épître. Certains prétendent avoir la foi et que font-ils? Il semble bien que les destinataires de cette lettre (toujours actuelle, valable pour nous aussi) étaient précisément des chrétiens qui prétendaient avoir la foi, et que faisaient-ils ces braves gens?
Nous le voyons tout au long de ces cinq chapitres:
Ch. 1, 22-26. Ils écoutent la Parole de Dieu, ce qui est fort bien, mais ils ne la mettent pas en pratique. Et nous chrétiens du 20e siècle, nous aimons aussi les beaux sermons et les grands discours, mais si ces messages ne nous poussent pas à mettre la parole de Dieu en pratique, ils ne sont que du vent. Si nous ne mettons pas la parole de Dieu en pratique, rien ne sert de proclamer notre foi.
Chap. 2, 1-13. Ils disent avoir la foi et font pourtant acception de personnes.
Et nous christianisés, que pensons-nous de la discrimination (raciale, sociale, professionnelle)? Que fait notre foi en face de ce problème?
Chap. 3, 1-12. Ils disent avoir la foi et pourtant leurs paroles prouvent le contraire.
Nous pouvons, nous aussi, dire notre foi, dans toutes les langues ou dialectes actuels, mais quel profit y a-t-il si nos paroles montrent le contraire, si notre langue est un monde d’iniquité (3, 6)?
Chap. 4, 1-10. Ces chrétiens qui prétendent toujours avoir la foi, ce chapitre nous les montre comme étant minés par les convoitises.
Adultère, convoitise, inimitié, est-ce cela le produit de notre foi?
Chap. 4, 11-12. Ils jugent et médisent, ces chrétiens qui prétendent avoir la foi. ..
Cette épître de Jacques est plus actuelle qu’une première lecture pourrait le faire penser. Montre-moi ta foi, toi qui juges et qui médis.
Chap. 5, 1-6. Encore et toujours ces mêmes chrétiens qui prétendent avoir la foi et qui sont attachés aux richesses.
Et cette question se pose encore une fois à nous: toi qui dis avoir la foi, dis-moi en quoi as-tu placé ta confiance. En Dieu ou dans les richesses de ce monde? Toi qui dis avoir la foi, ton coeur est-il attaché aux richesses terrestres ou à une mise en pratique de la parole de Dieu? C’est Dieu qui pose toutes ces questions, à nous les chrétiens. Puissions-nous répondre favorablement avant qu’il ne soit trop tard.
Cette question viendra peut-être à votre esprit: Mais alors, cette épître nous enseigne le salut par les oeuvres? Sans hésiter nous répondons: NON. Il n’est nulle part question dans ce livre de salut par les oeuvres. Jamais ce thème n’est abordé par Jacques; ce serait d’ailleurs en contradiction avec toute la Bible. Il ne s’agit jamais du salut par les oeuvres, mais Jacques veut démontrer à ses lecteurs (et à nous par la même occasion) que le salut est le résultat de la foi et, c’est ici tout l’enseignement de cette épître, la foi qui sauve est une foi active . Une foi prouvée par notre comportement journalier, une foi qui se reflète dans nos actes de tous les jours.
Jacques met les destinataires de sa lettre au pied du mur: Vous dites avoir la foi, donnez-m’en la preuve. La foi qui sauve ne reste pas stérile. Toute son épître nous montre que la foi sans les oeuvres est morte. Il veut ainsi éveiller la conscience de tous ceux (nous compris) qui se complaisent dans une foi morte. Il y aura des pleurs et des grincements de dents pour tous ceux qui refusent de se laisser convaincre par la parole de Dieu.

Le danger
En lisant superficiellement cette épître, on serait vite tenté de «faire des oeuvres» pour prouver aux autres, et à soi-même aussi, que nous avons la foi. Cette pensée nous entraîne à commettre des actes dans lesquels nous n’avons rien à faire. Rappelons cette anecdote: Un enfant, qui voulait faire chaque jour sa bonne action, prend une vieille femme par la main et lui fait traverser la route au milieu d’une intense circulation. Cette dame, une fois de l’autre côté, n’est pas contente du tout. Pourquoi? Elle n’avait absolument rien à faire de ce côté de la rue! Si par nos oeuvres nous voulons prouver notre foi, nous sommes semblables à ce petit garçon.
Nous nous engageons dans un travail qui ne nous regarde pas, le Seigneur ayant peut-être toute autre chose en vue pour nous. En résumé, l’épître de Jacques s’adresse à tous ceux qui prétendent avoir la foi et dont les oeuvres tenteraient de prouver le contraire. Et cette situation-là est tellement fausse et triste que Jacques n’a pas hésité à écrire ces cinq chapitres pour éveiller la conscience de ceux qui agissent ainsi.
Pour terminer ce rapide tour d’horizon de l’épître de Jacques, disons que:
C’est l’épître qui rejette avec une grande vigueur une foi sans oeuvres, une foi purement théorique; selon l’auteur, c’est une foi morte. C’est l’épître de la foi qui provoque les oeuvres.
C’est l’épître de la foi prouvée par les oeuvres (et non les oeuvres pour prouver notre foi).
C’est l’épître de la foi vécue tous les jours, dans tous les domaines de notre vie :
-mise journalière en pratique de la parole de Dieu,
-la foi qui tue toute discrimination,
-la foi qui tue toute parole mauvaise et tout discours vain,
-la foi qui surmonte l’adultère, l’inimitié, l’a convoitise,
-la foi qui éteint à sa source toute médisance,
-la foi qui s’attache au Seigneur, à sa parole et non aux richesses de cette terre.

C’est une épître qui met notre foi à l’épreuve dans les plus petits détails de notre vie quotidienne.
Chers lecteurs, notre désir le plus vif est que nous entendions tous un jour cette parole du Seigneur:
«C’est bien, bon et fidèle serviteur; tu as été fidèle en peu de chose , je te confierai beaucoup; entre dans la joie de ton maître (Matthieu 25, 23).



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