Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Le Ministère de la Parole

Le temps présent exige un examen profond de notre position et de notre attitude concernant le sujet si important du ministère. Si tant de chrétiens sont insuffisamment édifiés dans nos églises et s’il y a si peu de résultats lors de campagnes d’évangélisation, cela ne nous fait-il pas réfléchir ?
Nous ne vivons plus au siècle passé. Science et technique contribuent à une évolution vertigineuse de notre civilisation. La population de notre globe augmente dans des proportions énormes. Nous nous trouvons en face de problèmes différents de ceux d’il y a 50 ans, car l’industrialisation a changé complètement la structure de notre société. N’oublions pas de plus que nous nous approchons de la « fin des temps ». Le climat social, politique et religieux prendra donc une forme toujours plus agitée, et notre société est secouée par des conflits d’une ampleur mondiale. Mais tant que le Seigneur n’est pas revenu, nous avons le devoir de tenir compte de la situation actuelle quand nous présentons la Parole de Dieu.
Les points suivants devraient être considérés avec soin devant le Seigneur par chaque chrétien désireux d’être « un oracle de Dieu » :

1. Le langage doit être approprié à notre temps. L’homme d’aujourd’hui comprend le langage d’aujourd’hui. Qu’en est-il des expressions héritées de nos aînés ? La nouvelle génération a de la peine à les comprendre. Elle apprécie ce qui est simple et direct. Pas de phrases « clichés » ou traditionnelles. L’apôtre Paul utilisait des mots courants pour la société d’alors. Les images correspondaient aux usages de son temps (sports dans les arènes, par exemple) .Cette réforme de langage n’est pas facile. Il serait bon de lire aussi des ouvrages profanes de notre temps, et de chercher à s’informer constamment pour connaître l’évolution dans ce domaine.

2. Les messages sont souvent trop abstraits et loin des réalités de la vie. Il faut tenir compte des besoins actuels en général et des circonstances locales. Tout message devrait contenir une exhortation, si courte soit-elle. Chaque épître du Nouveau Testament contient d’ailleurs un appel à marcher d’une manière digne du Seigneur. Il est vrai que quand nous sommes « en Christ », nous sommes déjà. assis « en Lui dans les lieux célestes ». Mais n’oublions pas que Dieu veut aussi nous apprendre à vivre au milieu d’une société hostile à Son égard, pour Le glorifier par notre témoignage.

3. Les messages sont souvent trop longs. L’homme d’aujourd’hui ne connaît que la chasse au travail. Le temps est minuté, la vie trépidante, ce qui déforme la conception de notre notion du temps. Puis, on est aussi habitué à recevoir sur le plan professionnel des instructions détaillées, souvent intéressantes, basées sur les méthodes psychologiques les plus récentes. On sait donc que l’homme peut jouir d’une instruction plus poussée, mais qu’il lui est aussi difficile de se concentrer au-delà d’un certain laps de temps. Alors, un court message a l’avantage d’être écouté avec plus d’attention et de plaisir. Et sa substance est absorbée avec plus de facilité. Il est des chrétiens que l’on écouterait plus volontiers s’ils n’abusaient pas de la patience de leurs auditeurs.

4. Le message doit être précis. Ne dévions pas du sujet. Cela nous permettra d’être plus courts. Pas d’explications vagues. Soyons assez honnêtes pour avouer que nous ignorons la signification de tel verset ou la solution de tel problème, car nous ne « connaissons qu’en partie ..

5. Nous devons étudier la Bible méthodiquement et avec soin. Pour manier l’épée, il faut la connaître. Demandons à Dieu la grâce de nous pencher avec assiduité sur Sa Parole.

6. Le message doit être « oracle de Dieu », le résultat d’un exercice profond devant le Seigneur. Une vie de communion intime avec le Seigneur aura d’heureuses répercussions sur les coeurs Par contre, des messages délivrés par ceux qui, tel Diotrèphe, aiment à tenir le premier rang, peuvent laisser un creux dans l’âme de l’auditeur. Dans ce cas, le serviteur a cherché sa propre gloire plutôt que celle de son Maître.

7. C’est en forgeant qu’on devient forgeron, Ce dicton se vérifie aisément dans tous les domaines. Trop souvent, il y a paresse spirituelle et manque d’exercice. Les dons existent, mais sont mal utilisés, Dans la vie professionnelle, nous devons tous accomplir nos tâches au mieux et consciencieusement, si nous ne voulons pas être congédiés. Oserions-nous faire du moins bon travail pour notre Grand Patron ? Le Seigneur veut que nous nous préparions minutieusement par l’étude, la méditation et la prière, afin de donner le maximum de nous-mêmes pour délivrer des messages intelligents et correspondant aux besoins réels.



Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.