Dossier: Réussir sa vie
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Quatre clés pour votre succès

Comment Daniel est devenu ce qu’il a été

 

Olivier Bangerter est marié, jeune père d’un petit garçon. Il travaille depuis 2001 dans une organisation humanitaire et avait été responsable des Groupes Bibliques Universitaires pour la Suisse romande durant 7 années.

« Réussir sa vie » est une expression qu’on entend beaucoup. À partir de l’exemple du prophète Daniel, nous allons examiner quatre clés pour atteindre le succès, et nous garderons la définition du succès pour notre conclusion. Cet homme a été un grand prophète mais aussi un premier ministre qui a survécu à plusieurs rois et royaumes en gardant sa position. Il est difficile d’imaginer mieux comme succès.

Avant de nous lancer dans la description de quatre éléments déterminants chez Daniel, il nous faut faire une remarque : le destin et le succès des grands hommes de la Bible n’a pas dépendu de leur situation de départ. Moïse bénéficiait d’une position de départ enviable (familier du pharaon) avant de se retrouver dans la peau d’un meurtrier en cavale, début assez peu enviable pour celui que Dieu allait choisir pour délivrer son peuple d’Egypte. Au contraire, Néhémie a fait de grandes choses avec une position de départ très privilégiée (familier du roi). Quant à lui, David a commencé petit et fini tout en haut. Les circonstances de départ ne sont pas des éléments qui déterminent le succès dans la Bible, et il n’y a aucune raison de croire qu’elles le soient pour nous. Les seules questions pertinentes sont celles des clés du succès, et de sa définition.

Daniel commence en étant jeune, beau, intelligent et noble ; le monde aurait tendance à penser que c’est un bon départ, mais pour Daniel, c’est la recette pour le désastre, pour la déportation. Et la ville où il est déporté contre son gré n’est pas un centre de villégiature ; Babylone est le centre d’un empire qui pratique la guerre à grande échelle, sans égard pour ses voisins ou pour le droit international de son époque, faisant de leur propre force un dieu (Hab 1.6-11). Babylone est aussi le centre d’un empire païen, avec un grand nombre de dieux divers auxquels on rend un culte (Jér 50.38). À l’occasion, on adore même le roi (Dan 6.8). En plus de l’idolâtrie, les démons sont considérés comme la racine de la plupart des maux, et les Babyloniens mettent beaucoup d’effort à concilier leurs grâces. Il n’est donc pas surprenant que, dans cette ville, il n’y ait aucune distinction entre savoir naturel et savoir surnaturel. Ainsi, médecine et exorcisme, politique et divination, astronomie et astrologie (És 47.13) sont liés et la magie a une grande importance (És 47.9,12). Dans cette ville, on ne fait rien sans elle, ce qui explique que l’école du roi dont parle le chapitre 1 soit à la fois une école de magie et d’administration. Ce mélange des genres va poser des problèmes réguliers à Daniel et à ses amis (cf. Daniel 3, p. ex.). Quel chrétien aimerait avoir un rôle dans un endroit si corrompu ? « Dieu, s’il te plaît, pas ça, c’est trop dur. » Mais Dieu appelle chacun de nous à le servir là où nous sommes. Il peut nous envoyer à un autre endroit demain, mais c’est notre rôle de le servir ici aujourd’hui. Il n’y a aucune activité dans notre vie qui ne puisse pas être à sa gloire : « Dans tout ce que vous pouvez dire ou faire, agissez au nom du Seigneur Jésus, en remerciant Dieu le Père par lui. » (Col 3.17)

L’intégrité (Daniel 1.8-20)

Arrivé à Babylone, Daniel est promis à un bel avenir, si seulement il abandonne sa culture : il doit devenir Babylonien et on ne lui laisse pas le choix, allant jusqu’à changer son nom. Il est déraciné et sait qu’il ne reviendra jamais. Va-t-il se fondre dans la masse pour compenser son déracinement par la réussite sociale ? Non, Daniel prend la ferme résolution de ne pas se souiller (Dan 1,8). Son but n’est pas de monter le plus haut possible dans l’administration babylonienne, à n’importe quel prix, mais de rester fidèle à Dieu. C’est une leçon pour les chrétiens d’aujourd’hui : nous avons le choix entre mettre Dieu en premier, quitte à résister à la culture ambiante, ou nous laisser assimiler. A côté de Daniel et de ses trois amis, il y a eu d’autres jeunes juifs déportés dans cette école. D’autres ont « coulé » mais ces quatre-là ont décidé de ne pas nager avec le courant. Ces quatre ont refusé d’être des thermomètres du milieu ambiant : ils se sont intégrés dans cette culture, sans renier le fait que Dieu est leur Seigneur avant toute autre chose. C’est facile à dire, plus difficile à faire. Mais c’est à ça que Dieu nous appelle, dans la culture où nous sommes, que nous y soyons nés ou pas. Nous ne devons pas être des loups voulant être le chef de meute, mais nous ne devons pas plus être des moutons, faisant écho en bêlant à ce que dit le reste du troupeau. Avant de faire n’importe quoi, cherchons à garder notre intégrité.

Daniel prend la ferme résolution de ne pas se souiller. Ce verset est la clé de tout le chapitre, et peut-être de tout le livre de Daniel, bien plus que d’autres versets que nous considérerions comme plus spirituels. Mais avant de l’examiner, arrêtons-nous à ce que Daniel accepte : il ne met pas bêtement les pieds au mur, mais il a une attitude positive face à la culture locale. Pour servir Dieu, il sait qu’il devra montrer qu’il est prêt à cela. Il accepte de s’intégrer dans la culture en apprenant la langue et la littérature. Il accepte de mener ses études pour acquérir des capacités valorisées par le roi. Même si l’école est aussi une école de magie, il arrive à la suivre sans se mettre Dieu à dos, au contraire. Il est possible en tant que chrétien de suivre son exemple et de devenir bons dans notre domaine sans se compromettre. Ce n’est pas facile, mais c’est possible. J’aimerais vous faire remarquer l’expression « ferme résolution » : ce n’est pas juste une idée passagère, Daniel est prêt à mettre sa position et sa vie même en danger. C’est une démarche d’homme solide, qui sait ce qu’il veut et est prêt à payer le prix pour ; il ne s’est pas simplement levé à un appel sous le coup de l’émotion mais il a mis toute sa personne dans sa décision, et il s’y tiendra. Prendre une ferme résolution est un défi difficile pour nous qui vivons dans un monde où la souplesse et le changement sont plus que valorisés. Mais il n’y a pas de chemin qui évite ce passage difficile, si nous voulons des vies réussies.

Si Daniel refuse la nourriture, et pas le reste, c’est parce qu’elle est liée au culte des idoles ; tous les autres « affrontements » dans le livre de Daniel ont aussi pour objet l’idolâtrie (en particulier, ch. 3 et 6). Si Daniel acceptait cette nourriture, provenant certainement de sacrifices, il devenait complice de l’idolâtrie. Ce premier compromis aurait pu le compromettre pour de bon. Le fait qu’il cherche à éviter un affrontement direct avec l’intendant n’est pas un signe de lâcheté, mais un signe d’intelligence. Daniel garde les conflits pour les situations où ils seront inévitables. Nous aussi, efforçons-nous de vivre en paix avec tous, pour autant que cela dépende de nous (et ce n’est pas simple, car nous sommes tous des pécheurs). Voyant la résolution de Daniel, Dieu va bénir cette attitude, car c’est celle qu’il attend de ses enfants. Il donne à Daniel et à ses amis la réussite scolaire que d’autres ont cherché en se compromettant ! L’apport de Dieu a plus que compensé les domaines où il a fallu s’opposer à des gens bien en place, il a donné dix fois plus de sagesse et des capacités extraordinaires en prime.

Dans certains cas, garder notre intégrité peut signifier des moments très « chauds », comme pour les amis de Daniel quand ils refusent d’adorer l’idole du roi (Dan 3.13-18), ou un danger sauvage comme pour Daniel quand le roi interdit tous pour prier un autre dieu que lui-même (6.6-10). Et pour Étienne (Act 7), garder son intégrité a signifié la mort. Mais il n’y a aucun succès sans intégrité.

La prière (Daniel 2.18 et 6.10-11)

Devant un danger imminent d’exécution, Daniel demande à ses amis « de supplier le Dieu des cieux que, dans sa grâce, il leur révèle ce secret » [le rêve du roi] (2.18). Pendant la nuit, le mystère sera révélé à Daniel dans une vision. La prière, ici en communauté, est une autre des clés du succès de Daniel. Il n’y a aucune manière d’avoir le succès sans ce dialogue avec Dieu. Et il n’y a aucune vraie prière sans connaissance de Dieu ; quand Daniel commence à prier, il a presque promis au roi qu’il pourrait expliquer son rêve. Il sait que Dieu peut agir et indiquer des secrets. Il sait que Dieu répond à ses serviteurs et que son Dieu peut révéler des secrets aux hommes, ce que les dieux de Babylone ne peuvent pas faire (2.11). Il sait que son Dieu est puissant et il demande que cette puissance soit démontrée.

Connaissons-nous un tel Dieu quand nous prions ? Ou comptons-nous sur nos propres capacités, même dans des situations désespérées ? Une des questions qui reviennent toujours dans mon esprit est liée aux livres chrétiens. On y trouve beaucoup de recettes dites « chrétiennes » pour tout, de l’évangélisation à la réussite d’un mariage, en passant par le jardinage ! D’abord décider a, puis lire le livre b, et après avoir dit la phrase c, le résultat d viendra à coup sûr. Quelques livres prétendent même donner la recette d’une prière qui sera exaucée à tous les coups. Mais où Dieu est-il là-dedans ? Si Dieu n’est pas présent et actif, nos recettes seront bien faibles pour répondre à nos défis. Daniel n’a aucun plan B ; si Dieu ne répond pas, il n’y a aucune porte de sortie. C’est d’autant plus une raison de prier, puis de louer Dieu quand il a répondu (2.19). La prière, ce n’est pas que demander, c’est aussi remercier ! Plus loin, il est dit que « trois fois par jour, Daniel se mettait à genoux pour prier et louer son Dieu » (6.10). C’est un exemple que je n’ai réussi à suivre que lorsque je vivais à côté d’une mosquée : l’appel à la prière m’appelant à… prier. Il ne faut pas chercher dans ce verset une prescription légale, trois fois et pas une de moins ou de plus, à genoux et la fenêtre ouverte. Le défi de Daniel est d’être régulier dans la prière, même quand cela devient dangereux, et même quand nos multiples activités nous laissent peu de temps. De nombreux parents de jeunes enfants pourraient nous dire qu’il est difficile de se concentrer pour prier quand le bébé a crié toute la nuit et qu’on n’a que cinq minutes pour le changer avant de devoir prendre un train !

La Bible (Daniel 9.2)

« La première année de son règne, moi, Daniel, je considérais dans les livres le nombre des années que l’Éternel avait indiqué au prophète Jérémie, et pendant lesquelles Jérusalem devait rester en ruine, c’est-à-dire soixante-dix ans.

» Notre conception « naturelle » du prophète est celle d’une personne qui n’a guère besoin de lire la Bible1, car il/elle a un accès à la parole de Dieu par Dieu lui-même. C’est une conception erronée, et Daniel nous le prouve ; loin de se considérer au-dessus de la lecture et de la méditation de ce qui constituait pour lui la Bible , il s’y applique sur la durée (de nombreuses années sont déjà passées depuis qu’il est arrivé à Babylone), avec assiduité et dans l’intention d’en apprendre quelque chose. La révélation que Dieu lui donne dans le chapitre 9 est basée sur celle qui avait déjà été donnée à Jérémie.

Ce verset n’est pas dans le livre de Daniel par hasard : l’exemple d’un si grand prophète qui considère nécessaire de lire la Bible et de l’étudier renferme aussi un défi pour nous. Il ne s’agit pas seulement de lire ce livre en entier une fois (l’avez-vous fait ?), mais de continuellement se laisser enseigner par le Saint Esprit au travers de ces pages, et de recevoir humblement la portion de révélation qu’il veut nous donner ce jour-là. Si Daniel a estimé important de le faire, nous serions ridicules de négliger cette source. En effet, sans Bible, il n’y a aucune position ferme, mais seulement des opinions qui évoluent au gré des idées de la société. Si, en tant que chrétiens, nous nous mettons à adopter les idées du monde ambiant, nous serons systématiquement en retard ; les idées vont et viennent dans ce monde et beaucoup de ce qui semblait si important il y a 10 ou 15 ans a été oublié. Seule la Bible peut former votre pensée et votre vie d’une manière qui plaise à Dieu, vous permettant de dire la vérité éternelle de Dieu dans des termes contemporains.

Dieu qui réside en Daniel (Daniel 5.10-11)

Un soir, le roi avait passablement bu et a décidé d’utiliser les ustensiles venant du Temple de Jérusalem pour continuer la beuverie, une manière peu subtile d’humilier ce dieu de Jérusalem et de proclamer la supériorité des siens. La bonne humeur de tous s’efface très vite lorsqu’apparaît une main qui écrit des mots incompréhensibles sur le mur. Le roi est terrifié, ce qui semble être la réaction la plus intelligente en pareille situation.

« Quand la reine-mère fut informée de ce qui troublait le roi et ses hauts dignitaires, elle pénétra dans la salle du festin. Elle prit la parole et dit : Que le roi vive éternellement ! Ne te laisse pas terrifier par tes pensées et que ton visage ne pâlisse pas ainsi ! Il y a, dans ton royaume, un homme en qui réside l’esprit des dieux saints ; du temps de ton père, on trouva en lui une clairvoyance, une intelligence et une sagesse pareilles à la sagesse des dieux, aussi le roi Nabuchodonosor, ton père, l’a-t-il établi chef des mages, des magiciens, des astrologues et des devins.

» La reine-mère a une théologie lamentable ! Elle parle de quelque chose qu’elle ne comprend pas. Elle doit avoir vaguement entendu dire que les Hébreux emploient un nom au pluriel pour appeler Dieu et que ces dieux sont appelés aussi saints; elle suppose donc que Daniel est un païen comme tous les autres, elle comprise. Mais derrière la confusion théologique, il y a quelque chose de stupéfiant. La reine voit la puissance de Dieu sur Daniel ; qu’elle n’ait pas les bons mots pour la décrire ne signifie pas qu’elle est aveugle. Dieu habite en Daniel de telle manière que, pour ceux qui l’entourent, il ne fait aucun doute que Dieu est derrière son serviteur. Si Dieu lui-même n’est pas présent en nous, le succès va nous échapper. Et c’est une chose à laquelle nous ne pouvons rien faire : il est impossible d’inciter Dieu à demeurer en nous. Soit nous acceptons le salut qu’il nous propose à ses conditions, soit nous n’aurons jamais Dieu en nous.

Toutes les autres clefs sont inutiles sans action de Dieu lui-même. Si Dieu ne lui avait pas révélé le rêve du roi, Daniel serait mort, point final. Si Dieu n’avait pas bien disposé l’intendant, Daniel aurait risqué sa tête aussi. Si Dieu n’est pas présent, garder notre intégrité signifiera devenir des fanatiques coincés, prier signifiera se créer l’impression que Dieu nous écoute et lire la Bible se transformera en activité culturelle avec des pensées positives. Il ne peut y avoir aucun succès sans intervention directe de l’Esprit du Dieu saint.

Comment définir le succès ?

Le succès de Daniel était un succès impressionnant à nos yeux. Et ces clés d’intégrité, de prière, de l’Écriture et de la présence de Dieu ont été essentielles pour le réaliser. Elles sont faciles à expliquer, et demandent surtout à être mises en œuvre. Mais s’arrêter à Daniel nous donnerait une fausse image du succès : la réussite professionnelle, ou familiale, ou artistique n’est pas le succès auquel les êtres humains sont appelés. La meilleure définition de ce dernier se trouve dans une autre partie de la Bible, la lettre aux Hébreux.

« Que dirai-je encore ? Le temps me manquerait si je voulais parler en détail de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephté, de David, de Samuel et des prophètes. Grâce à la foi, ils ont conquis des royaumes, exercé la justice, obtenu la réalisation de promesses, fermé la gueule des lions. Ils ont éteint des feux violents, échappé au tranchant de l’épée. Ils ont été remplis de force alors qu’ils étaient faibles. Ils se sont montrés vaillants dans les batailles, ils ont mis en fuite des armées ennemies ; des femmes ont vu leurs morts ressusciter pour leur être rendus. D’autres, en revanche, ont été torturés ; ils ont refusé d’être délivrés, afin d’obtenir ce qui est meilleur: la résurrection. D’autres encore ont enduré les moqueries, le fouet, ainsi que les chaînes et la prison. Certains ont été tués à coups de pierres, d’autres ont été torturés, sciés en deux ou mis à mort par l’épée. D’autres ont mené une vie errante, vêtus de peaux de moutons ou de chèvres, dénués de tout, persécutés et maltraités, eux dont le monde n’était pas digne. Ils ont erré dans les déserts et sur les montagnes, vivant dans les cavernes et les antres de la terre. Dieu a approuvé tous ces gens à cause de leur foi, et pourtant, aucun d’eux n’a reçu ce qu’il leur avait promis. C’est que Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous : ils ne devaient donc pas parvenir sans nous à la perfection. » (Héb 11,32-40)

Remarquons que le succès est défini comme la victoire et la force, mais aussi comme la mort et la torture. Le succès, c’est quand Dieu peut dire de vous « le monde n’est pas digne de toi ». Et Dieu nous a fait à ce sujet de plus grandes promesses qu’aux grands héros de la foi. Les clés que nous avons découvertes dans le livre de Daniel vous garantissent ce succès-là ; elles ne garantissent pas l’autre, ni même une vie bien tranquille. Pour cela, il n’y a ni clé, ni garantie…

Toutes les citations de cet article proviennent de la Bible en français courant.

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  1. C’est à dire les livres de l’AT déjà écrits à cette époque et en circulation
Dossier : Réussir sa vie
 

Bangerter Olivier
L’auteur a fait ses études en théologie à Lausanne et exercé un ministère dans le cadres des Groupes Bibliques Universitaires (GBU). Il est aussi ancien dans l'église Westlake à Nyon (Suisse). Il a eu l’occasion d’observer de très près les tendances de notre société et de ses futurs leaders. Olivier Bangerter est titulaire d’un doctorat en théologie de l’université de Genève et sa spécialisation porte sur l’histoire de la Réforme en Suisse. Cet article est présenté en deux parties. Dans sa première partie, l’auteur décrit l’évolution de notre monde durant les 50 dernières années. Dans sa deuxième partie il continuera à décrire les caractéristiques de cette nouvelle vision du monde et tentera de définir le rôle du chrétien dans ce nouveau contexte.