Dossier: La souveraineté de DieuSérie: serie
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À qui le Dieu souverain fait-il grâce ?

À QUI LE DIEU SOUVERAIN  FAIT-IL GRÂCE ?

Aujourd’hui comme par le passé, beaucoup de croyants sont entraînés dans des controverses autour de la question : « Si notre salut dépend entièrement de la souveraine volonté de Dieu, qui peut y prétendre ? Comment des êtres totalement déchus à cause de leur nature corrompue peuvent-ils entrer dans les vues de Dieu, y adhérer, et aimer un Dieu contre lequel ils sont naturellement révoltés ? » Évidemment, les réponses divergent, même si les chrétiens exaltent généralement la souveraine volonté de Dieu, et sa grâce imméritée.

Parce qu’apparemment des hommes moralement supérieurs (tel le « jeune homme riche ») se rebiffaient à l’idée de suivre Christ, les disciples eux aussi étaient troublés. Dieu refuserait-il le salut aux hommes de bonne volonté ? son amour serait-il préférentiel ? Ils demandèrent à Jésus : « Alors qui peut donc être sauvé ? » Celui-ci leur répondit : « Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible. » (cf. Mat 19.16-30 ; Marc 10.17-27 ; Luc 18.18-27) Que la « parabole » qui suit puisse aussi en rassurer quelques-uns.

 

Le jeune Morosus, esprit critique, inquiet, mais assez droit, rencontre par quatre fois son oncle Beatus, qui a sa petite conviction sur le sujet.

1er entretien

Morosus – Certains prétendent, mon oncle, que Dieu ne sauve que quelques individus. On surnomme ceux-ci les « élus ». J’ai l’impression que je n’en suis pas, et ça me dérange.

Beatus – Tu souhaiterais donc que Dieu s’intéresse à ta destinée éternelle ?

M. – Je n’en sais rien. Mais je ne me sens pas beaucoup de sympathie à l’égard d’un Dieu incapable d’assurer le bonheur de la majorité de ses créatures. Et s’il n’est pas indifférent à leur sort, quels sont alors ses sentiments envers elles ? Est-il fâché, ou enclin au favoritisme ?

B. – C’est vrai que les relations entre la race humaine et Dieu portent les traces d’un très ancien malheur. Car, selon le Livre de Dieu, l’histoire humaine a mal tourné lorsque nos premiers parents, traités avec tous les honneurs par leur Maître divin, lui ont grossièrement désobéi. Le Créateur les avait pourtant prévenus : la transgression entraînera votre mort. Depuis cette lointaine offense, Dieu a fermé l’accès direct à sa glorieuse présence, et tous les hommes naissent pour mourir, au terme d’une existence terrestre menacée par la peur, la douleur, l’incompréhension et la haine. Ton trouble proviendrait-il du souvenir de cette rupture ?

M. – Oui, peut-être… mais mon oncle, si le Roi divin a mis sa menace à exécution en étendant la punition à toute la descendance d’Adam et Ève, s’il s’est enveloppé d’une indignation éternelle, nous abandonnant à notre sort, pourquoi quelques-uns finiraient-ils par échapper au verdict ?

B. – Avant de te répondre, cher neveu, je te demande de considérer ceci : ta vie jusqu’à ce jour a été relativement épargnée. Il y a aussi eu des jours pleins de soleil, des fêtes et des rencontres joyeuses, de bonnes choses à goûter, de belles contrées à découvrir, tu as appris un métier ; et, le mois prochain, tu épouses Alba, la plus douce des fiancées.

M. – Que veux-tu dire par là ? Notre vie actuelle serait-elle comme un sursis accordé à des condamnés qui s’ignorent, ou pire, une illusion de succès avant la nuit éternelle ?

B. – Je te prie plutôt de reconnaître que Dieu n’a pas exterminé notre race dès ses débuts peu probants ; on dirait même qu’il s’est efforcé de la conserver malgré elle.

M. – N’aurait-t-il donc pas eu le courage de sa sévérité ?

B. – Hypothèse non recevable : au temps de Noé, il a fait disparaître toute l’humanité, sauf huit personnes. Sa colère à l’égard des méchants est une réalité terrifiante.

M. – Mais, mon oncle, si Dieu n’a pu se résoudre à nous anéantir tout à fait, et en gracie même quelques-uns, a-t-il été contraint de se renier lui-même, ou de se contredire ?

B. – Non, si Dieu était inconstant, il ne serait plus Dieu. La Bible nous laisse cependant comprendre que Dieu n’est pas seulement mû par sa volonté de justice et de vérité ; la compassion et le désir de faire du bien à ses créatures sont en lui. Il est aussi Père dans l’âme.

M. – Dans ce cas, mon oncle, et pour prévenir tout ennui, Dieu eût été bien inspiré de créer des hommes capables d’obéir au doigt et l’œil…

B. – … comme des oiseaux migrateurs, des nuages, ou des machines, en somme. Mais voudrais-tu ressembler à ceux-ci, mon neveu ?

M. – Assurément pas. Toutefois je les envie de pouvoir remplir exactement la mission pour laquelle ils ont été faits. Pas de mauvais choix, pas de regrets, pas de questions impossibles !

B. – Là, je te rejoins : remplir sa mission, atteindre le but sans détour, sont des objectifs que tout esprit sensé peut approuver, n’est-ce pas ?

M. – Oui, mais en ce qui me concerne, je ne me connais pas de mission, et quant à ma raison d’être…

B. – Nous voici au bon niveau. Je crois que je peux maintenant revenir à ta question : « Si Dieu en veut à la race humaine, pourquoi certains échappent-ils au verdict ? » La Bible entière démontre que tous les hommes sont par nature également pécheurs et privés de toute prétention à la faveur de Dieu. Nul ne saurait donc se croire le droit d’être élu sans se tromper lourdement. Mais allons, mon neveu, je sais que tu ne te fais pas assez d’illusions sur toi-même pour croire que Dieu te doive sa faveur particulière. Toutefois, tu doutes des critères, des intentions et des méthodes de Dieu. Et si je t’annonçais que Dieu, lui, croit en la possibilité de ton salut, et qu’il cherche à t’en convaincre ?

M. – Des preuves, mon oncle, des preuves.

B. – Eh bien, tu ne me caches pas ton malaise existentiel, tu t’avoues en manque de lumière, tu n’es pas satisfait de ton fragile bonheur quotidien.

M. – Je ne vois pas le rapport !

B. – Admettre sa pauvreté, son ignorance, c’est déjà la porte ouverte à une intervention extérieure. Et logiquement, pour rétablir une relation normale avec le Dieu offensé, il faut être prêt à lui laisser l’espace et l’initiative d’une réconciliation.

M. – Qui te dit que mon cas l’intéresse ?

B. – Je le prends au mot. Laisse-moi te citer son Livre : « Dieu, notre Sauveur, veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité »1  ; « [Le Seigneur] ne veut pas qu’aucun périsse, mais que tous arrivent à la repentance »2  ; et par la bouche de son prophète, il s’écrie : « Est-ce que je désire avant tout la mort du méchant ? […] N’est-ce pas qu’il se détourne de sa voie et qu’il vive ? »3 En d’autres termes, Dieu nous appelle tous, toi y compris, à passer de la condition de pécheurs perdus à celle de sauvés pardonnés.

M. – Tu cherches ainsi à me convaincre que je peux librement choisir d’entrer dans le cercle restreint des élus, et cela pour la seule raison que Dieu le désire et qu’il me suffit d’y consentir ! Ton système est séduisant, mais je ne vois pas comment je changerais de conduite au point de me comporter en saint irréprochable. Du reste, je n’ai pas même envie de ressembler à un saint, ou de me soumettre à un Dieu parfait. Tout ça me dépasse, et ne me ressemble pas. Au revoir, mon oncle, il faut que je me change les idées…

2ème entretien (trois jours plus tard)

M. – Cette fois, je tiens le problème par le bon bout ! Des amis alternatifs m’ont donné un tuyau inédit : ils m’ont conseillé de changer de « paradigme », histoire de voir les choses sous un autre angle. Il paraît que je dois laisser tomber les questions métaphysiques traditionnelles. D’après eux, le vrai salut, c’est de s’ouvrir à l’instant présent, au « cosmos » et au divin en nous. Nous sommes donc tous élus, et tous ces discours sur le péché et sur un Dieu fâché contre nous ne font que voiler la réalité de notre immense potentiel humain.

B. – Je t’ai rarement vu si enthousiaste, mon neveu. Te voilà donc comblé.

M. – Oui, mon oncle, et même soulagé.

B. – Pourtant, en grattant un peu, je discerne dans tes propos révolutionnaires un a priori bien plus âgé que le christianisme ou que les premiers textes bibliques.

M. – Sois plus clair.

B. – Ça s’appelle l’idolâtrie, ou si tu préfères, l’installation de soi sur le trône de Dieu. Tu deviens délibérément ton propre arbitre, ton propre sauveur, ta propre fin. Ce que tu ne sais pas, c’est que tous ceux qui s’enferment dans ce « culte » se constituent bourreaux d’eux-mêmes, car immanquablement l’ « orgueil précède le désastre. »4

M. – Toujours le verset à propos… Mais c’est vrai que jusqu’à ces derniers jours, je n’avais jamais vraiment réussi à positiver mon image de moi-même. Je me demande comment j’en suis arrivé à un si rapide changement. Quelque chose au fond de moi a sans doute trouvé la philosophie de mes amis rassurante, et je l’ai prise pour moi.

B. – Pour ma part, je ne m’étonne pas que tu aies vite jugé cette vision du monde très à ton goût.

M. – Là, tu m’étonnes ! Suggères-tu que j’ai choisi la voie de la facilité ?

B. – Évidemment ! La conversion par laquelle doivent passer les humains pour atteindre au salut est tout bonnement surhumaine, hors de ta portée ou de la mienne. Elle implique un changement de nature, une nouvelle naissance spirituelle. C’est ce que Jésus a expliqué à un théologien qui présumait qu’il pouvait entrer dans la sphère de Dieu par ses propres capacités, moyennant un certain respect, bien sûr. Il ressort de cet entretien que tout candidat au salut, même un spécialiste en religion, doit recevoir la vie spirituelle qui lui manque, car nous sommes par nature sourds et aveugles aux pensées de Dieu, et nous cherchons plutôt à esquiver sa justice souveraine.5 Souviens-toi : tu m’as dit que tu ne te sentais pas l’envie de devenir un saint ou de te soumettre à un Dieu parfait. Signe que ta conscience (et non mes discours uniquement !) te perturbe : elle t’avertit qu’il n’y pas de communion ni d’harmonie profonde entre ton monde et celui de Dieu, et tu ne sais comment réduire la fracture — à moins d’évacuer Dieu, si c’était possible.

M. – Hélas, mon oncle, l’harmonie avec le « cosmos », avec les autres, et avec soi-même est déjà un projet colossal, alors s’arranger avec Dieu…

B. – J’ai bon espoir pour toi. Il faut seulement que tu désespères de toi-même, et que tu donnes enfin à la notion de salut sa seule et unique dimension.

M. – J’y réfléchirai, mon oncle, car j’ai un peu peur que la découverte du divin en moi me demande plus de temps que je n’en ai encore… Et pour ce qui concerne l’harmonie avec les autres et avec le « cosmos », je redoute que mon mariage avec Alba ne soit pas la garantie d’un bonheur sans nuages : quand on voit tous ces divorces, ces crises et ces catastrophes…

3ème entretien (trois jours plus tard)

M. – Pardonne-moi, mon oncle, car je t’ai déjà beaucoup cassé les oreilles avec mes palabres. Je reconnais que ma nouvelle philosophie n’a pas de fondement plus crédible que n’importe quelle forme d’auto-persuasion. Autant se prendre pour la réincarnation de Napoléon ! Je m’en veux d’être pareillement inconsistant. J’ai parfois le sentiment d’être capable de vouloir une chose, et l’instant d’après son contraire. Je veux et je ne veux pas. Dieu me préoccupe et m’irrite. Je lui reproche de ne pas accorder d’office le salut à toutes ses créatures (mais à vrai dire, je ne suis pas au clair sur ses intentions, et de toute manière, je n’ai pas un très grand souci de « justice sociale » ou « d’égalité de traitement ») ; en même temps, je recule devant la possibilité de rejoindre les élus.

B. – Le Dieu dont je te parle a envoyé son fils pour sauver le monde6  ; plus précisément, « Christ est venu pour sauver les pécheurs »7 , car ces derniers sont perdus. Perdus pour l’éternité, mais aussi dans le temps présent : désorientés, déconnectés de la vie de Dieu, malheureux.

M. – Je ne refuserais pas que ce Dieu me donne la volonté de croire à tout cela, et la capacité de vivre selon ses désirs. Peut-être que si je pouvais me convaincre que je suis perdu, je trouverais l’élan nécessaire pour y croire.

B. – Ce n’est pas à toi de te fabriquer une sincérité, une conviction, une persuasion. Sais-tu qui était Jésus-Christ ?

M. – Le plus grand élu probablement, le Fils unique de Dieu, un homme exceptionnel, à ce qu’on raconte. Il paraît qu’il est allé sur la Croix à cause d’une erreur judiciaire, et qu’il est ressuscité.

B. – Sais-tu quelles furent ses dernières paroles avant de mourir ?

M. – Entre autres, quelque chose comme : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »

B. – Il a donc appris ce que signifie se sentir rejeté, disqualifié par les hommes, momentanément privé de sa parfaite communion avec Dieu. Et quelles paroles encore ? Te souviens-tu : « Tout est accompli » ? Et si ce « tout » incluait réellement tout ce qu’il nous est impossible d’accomplir ? Réfléchis donc : si les hommes pouvaient se sauver eux-mêmes, comme le prétendent les humanistes ou tes amis alternatifs, Jésus aurait pu se contenter de rester au Ciel, et s’épargner la Croix. Mais qu’a-t-il porté en versant son sang ? Non ses propres fautes, mais nos péchés. Non ses inconséquences, mais nos trahisons lamentables. Non, sa volonté défaillante d’obéir au Père, mais la nôtre. Non son incapacité à faire l’œuvre de Dieu, mais notre impuissance à agir justement. Non son insensibilité à l’Esprit de Dieu, mais notre dureté de cœur. Non sa capitulation devant la mort, mais notre néant. Et qu’a-t-il obtenu par sa résurrection et son retour auprès du Tout-puissant ? Ô pauvre Morosus, écoute-moi : le droit d’offrir à tous les hommes le salut, la purification et le pardon acquis à ce grand prix, et de devenir leur bon Berger, leur Seigneur tout suffisant, en les conduisant jusque dans l’intimité de son Père céleste.8

M. – Si Jésus a vraiment réalisé cet exploit, comment se fait-il que si peu en profitent ? Dieu avait-il réellement besoin d’un tel sacrifice, devait-il s’infliger pareil supplice pour ne sauver que quelques-uns ?

B. – Il l’a fait pour deux raisons, mon neveu : premièrement, parce que le sauvetage d’une seule âme d’homme ne peut être opéré sans la mort expiatoire d’une victime parfaite. Ainsi en a décidé le Juge suprême ; ainsi le sacrifice a-t-il été offert par le Dieu de miséricorde. Deuxièmement, parce que Dieu aime tous les hommes : il a donné ce qu’il avait de plus cher pour qu’aucune âme ne se sente exclue de cet amour. Il a donc payé pour tous, afin que la lumière luise pour tous, que tous soient attirés à lui, et que « quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle ».9

M. – L’idée de l’amour et de la grâce Dieu, aussi réels que sa souveraine justice ou que sa force, cette idée me frappe et m’arrête, mon oncle. Il me semble que c’est exactement ce dont j’ai besoin, et en même temps, ce message me semble encore trop beau pour moi. Je crains sérieusement de ne pas être éligible, car, comme le déclarait un pasteur, il y a beaucoup d’appelés, mais peu sont élus.10

B. – Dieu donne la foi à ceux qui la lui demandent. Par le Saint-Esprit, il peut te convaincre de péché, de justice et de jugement ; plus encore, il peut aussi t’accorder un cœur nouveau qui te permettra d’appeler Dieu « Père » et de l’aimer à ton tour. Puisque tu ne peux franchement écarter l’idée de Dieu, pourquoi ne ferais-tu pas cette prière d’un homme qui voulait croire, mais pensait ne jamais pouvoir le faire avec la sincérité requise : « Je crois, Seigneur, viens au secours de mon incrédulité »11  ? Le Seigneur l’exauça.

M. – Et si je fais comme lui, qui me garantit que je saurai vivre comme un saint par la suite ? Est-ce que ma « nouvelle naissance » fera de moi un surhomme, un serviteur qui obéit toujours avec le plus parfait dévouement ? L’Esprit de Dieu me mènera-t-il de manière irrésistible par les chemins de Dieu ?

B. – Dieu promet à ses fils et à ses filles d’adoption de se charger de leur éducation : par son Esprit bien sûr, mais plus spécifiquement par sa Parole, dans la prière, par les circonstances, par d’autres croyants, par les épreuves, par les victoires — par sa victoire et sa grâce surtout. Qu’il te suffise de le croire. Mais sache que de la même manière que Dieu incline ton cœur et tes pensées vers sa solution dans l’affaire de ton salut éternel, de la même manière il dirigera tes voies et ton âme tout au long de ton voyage : Dieu sera avec toi dans la barque, mais ta confiance sera exercée, afin que tu te fortifies en lui. C’est à cela même que les hommes sont appelés et élus.12

M. – Quel privilège, mon oncle, mais quel impressionnant programme ! Ces choses me tarabustent … et je crois que j’ai besoin d’être seul pour y réfléchir.

4ème entretien (un jour plus tard)

M. – Mon oncle, j’ai craqué. J’ai compris, très tard dans la nuit, que Dieu voulait me sauver de moi-même et de la ruine éternelle. En parcourant l’Évangile que tu m’avais offert, j’ai été saisi par l’insistance de Jésus : « Venez à moi » ; « Pourquoi ne me croyez-vous pas ? » ; « Suivez-moi ! », et beaucoup d’autres appels semblables. Dieu m’a poussé à lui confesser toute ma misère, toutes mes résistances, toute mon incrédulité et mes nombreux péchés, et je l’ai fait, avec l’espérance qu’il m’entende. Aujourd’hui, j’ai une certitude inconnue jusqu’à présent : Dieu m’a pardonné et a fait de moi son enfant !

B. – C’est pour cet instant que j’ai prié, mon cher neveu. Tu as bien fait de ne pas douter de la réalité de l’amour de Dieu envers toi, malgré toutes tes réticences, et ta réponse de foi lui permet désormais de déverser sur ta vie la plénitude des promesses réservées aux élus, car, comme le dit l’Écriture, le « juste vivra par la foi ». Par la foi en Christ seul, en Dieu seul. Pour fêter ce recommencement, je t’appellerai désormais Optimus.

M. – Va pour Optimus ! Et moi je vais de ce pas en informer mon Alba bien-aimée.

 

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  1. 1 Tim 2.3b,4
  2. 2 Pi 3.9b
  3. 3 Ez 18.23
  4. Prov 16.18
  5. Jean 3.3-12
  6. Jean 3.17
  7. 1 Tim 1.15
  8. Col 1.13,14,21,22
  9. Jean 3.16
  10. Mat 22.14
  11. Marc 9.24
  12. Eph 1.3-14
Dossier : La souveraineté de Dieu
Pfenniger Claude-Alain
Claude-Alain Pfenniger, marié, père de trois (grands) enfants, est professeur de langues retraité. Il a exercé des fonctions pastorales en Suisse et a collaboré à la rédaction de diverses revues chrétiennes. Il est membre du comité de rédaction de Promesses depuis 1990.