Revue de livre
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La Bible et le poulain

« Heureux l’homme […] qui trouve son plaisir dans la loi de l’Éternel, et qui la médite jour et nuit ! » (Ps 1.2)

Quelques chrétiens parlent ensemble de la meilleure manière de lire la Bible.

– Il me semble très important, dit l’un d’eux, de réserver systématiquement chaque jour un moment à la lecture de la Parole. Le mieux est sans doute de prendre une demi-heure le matin à cet effet. Sans discipline, on n’arrive à rien.

– C’est très bien, lui répond un autre, mais se forcer à ouvrir sa Bible alors que l’on n’en éprouve pas le désir, n’est-ce pas un peu hypocrite ? Pour ma part, je préfère la lire quand je me sens poussé à le faire, et je ne regarde pas le temps passer.

– Permettez-moi de vous donner une illustration, intervient un troisième. Je m’occupe des bêtes et j’ai souvent été surpris du comportement des jeunes poulains : au cours d’une journée, ils peuvent aller téter leur mère un nombre incalculable de fois. Oh, bien sûr, ils ne prennent souvent qu’une petite lampée, en passant, mais ils éprouvent un plaisir immense à s’alimenter à leur gré. Naturellement, la tétée du matin est généralement plus longue. Mais si un éleveur consciencieux s’aperçoit qu’un de ses poulains ne s’est pas nourri pendant une journée, il le fera boire régulièrement, de façon à ne pas laisser dépérir cet animal fragile.

La leçon est claire. L’apôtre Pierre compare la Parole à un « lait spirituel et pur » et souhaite que nous le désirions aussi ardemment que des enfants (ou des poulains !) nouveau-nés (1 Pi 2.2). Suivant notre caractère, nous serons davantage portés à ressembler à l’un ou à l’autre des deux premiers croyants ; leur attitude recèle chacune une part de vérité :

– Il est sans doute très profitable de mettre à part un moment pour s’approcher du Seigneur, par la lecture de la Bible et la prière. L’envie n’est pas forcément là au départ, mais comme l’on dit, « l’appétit vient en mangeant » ! Pour autant, ne nous culpabilisons pas si un jour « saute » et ne nous imposons pas de règles : en tirer fierté serait un piège subtil.

– Ne nous limitons cependant pas à ce seul moment : le psalmiste méditait « tout le jour » (Ps 119.97). Il ne nous est pas toujours possible d’ouvrir physiquement notre Bible, mais on peut toujours « méditer », c’est-à-dire repenser à ce que nous avons lu précédemment. Et cette « gorgée », prise au passage, dans le cours d’une journée, aura une saveur toute particulière.

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Prohin Joël
Joël Prohin est marié et père de deux filles. Il travaille dans la finance en région parisienne, tout en s'impliquant activement dans l’enseignement biblique, dans son église locale, par internet, dans des conférences ou à travers des revues chrétiennes.