Dossier: Genèse
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Le « péché originel » est-il biblique ?

« Péché originel : péché commis par Adam et Ève et dont tout être humain est coupable en naissant. » (Le Petit Robert, 2012)

Le dogme du « péché originel » est depuis longtemps contesté. Apparemment sans succès décisif, puisque ses négateurs doivent sans cesse revenir à la charge. Une théologienne suisse libérale, Lytta Basset, déplore que l’obsession de la faute originelle reste ancrée dans la conscience de nos contemporains – malgré la déchristianisation générale. Selon elle, l’idée du « péché originel » serait la cause de sentiments de culpabilité injustifiés, de comportements névrosés, et constituerait un sérieux frein à notre épanouissement, personnel et social. Elle rappelle que le « péché originel » est un dogme tardif, formalisé par le Père de l’Église Augustin d’Hippone (354-430) et elle propose de s’en débarrasser comme on le ferait d’une hérésie1.

Le péché a-t-il encore la cote ?

Le mal et le péché représentent un juteux fonds de commerce pour nos medias : violence, perversion morale, corruption, visions d’horreur se vendent bien. Mais constat paradoxal : appliquée à soi-même, la notion de péché (originel ou pas) est gênante. Et ce ne sont pas seulement les incroyants qui cherchent à relativiser la gravité de leurs péchés – de ce qu’ils nomment leurs points faibles. Il arrive que l’on ait honte d’aborder ce thème frontalement dans des milieux chrétiens traditionnels. Serait-il devenu nécessaire de parcourir la Bible avec les ciseaux du censeur pour en éliminer toutes les références à des tendances innées au mal ? Faut-il renoncer à l’idée d’un « péché originel » aussi désolant qu’une tare héréditaire, pour ne conserver que les promesses de paix, de règne et de félicité… ?

Accusé, levez-vous !

En vrac, qu’a-t-on reproché au « péché originel », au fil du temps ?
– De véhiculer une image négative de l’être humain et de Dieu ;
– De faire injustement porter la faute de nos premiers parents à des milliards de descendants innocents ;
– De nous pousser à nous méfier de nous-mêmes et des autres ;
– De nous servir à expliquer n’importe quel comportement problématique ;
– De nous inciter à une forme de fatalisme et de laxisme ;
– D’envoyer en enfer tous ceux qui ne sont pas en mesure de comprendre l’Évangile (les nourrissons, les individus qui n’ont pas accès à ce message) ;
– D’enfermer la relation Dieu — homme dans un discours légaliste ;
– De se fonder sur une notion extrabiblique (la nature humaine a été totalement corrompue) ;
– De ne pas tenir compte des fruits universels de l’œuvre rédemptrice de Jésus-Christ, qui a « ôté le péché du monde ».

On l’aura deviné, pour des raisons multiples, les détracteurs du « péché originel » peuvent se trouver dans les rangs des humanistes ou des libres penseurs, des scientifiques évolutionnistes ou des théologiens libéraux — ou même parmi les représentants officiels du judaïsme, de l’islam et des églises orthodoxes d’Orient, car les trois nient cette réalité. Mais c’est aussi Monsieur Tout le Monde qui cherche à s’en distancer, parce qu’il se voit d’ordinaire plutôt bon que mauvais…

Le « péché originel » : un scandale ?

Malgré ce qui vient d’être rappelé, les traditions religieuses ou philosophiques, tout comme les divers courants du christianisme, maintiennent fermement la notion de responsabilité humaine : la faute a des conséquences(ou une rétribution). Que la faute morale ait une portée collective, sociale, ou qu’elle soit circonscrite au domaine privé ; qu’elle ait une dimension métaphysique ou simplement terrestre, sa possibilité est reconnue comme une expérience humaine inévitable. On admet également que ses retombées puissent être lourdes et hypothéquer l’avenir.

Qu’est-ce donc qui dérange particulièrement dans la notion de « péché originel » ? C’est premièrement sa transmission automatique aux descendants des premiers coupables : un déterminisme aussi implacable rebute. C’est ensuite que, contrairement à une faute sanctionnée par une « punition » appliquée au fautif, le « péché originel » entraîne un verdict très sévère à l’égard de créatures qui n’ont pas même conscience d’une faute, ou qui n’en ont pas commis. Notre existence devient répréhensible dès son apparition. Cette logique n’est pas celle d’un tribunal ordinaire2.

De plus, le décret de Dieu sur notre nature réelle heurte de plein fouet notre conscience morale. Instinctivement, nous nous sentons mal à l’aise à l’idée d’être radicalement « inacceptables » aux yeux d’un Dieu parfaitement juste3 Ne pouvant, par orgueil, simplement déclarer forfait, il nous importe plus que tout de trouver un moyen de nous justifier. Nous cherchons cette justification dans le déni de « nature corrompue » — en nous efforçant de croire en l’existence d’un « noyau pur » tout au fond de nous-mêmes.

Un procès mal instruit

Beaucoup de penseurs, d’écrivains et de théologiens occidentaux se sont déclarés réfractaires à l’idée du péché originel. La plupart sans tellement se soucier des 1500 pages qui, dans la Bible, s’ajoutent au récit de la désobéissance d’Adam. Si le message chrétien se limitait à la description de la catastrophe morale et spirituelle de la Chute, il conviendrait effectivement de l’oublier au plus vite. Mais toute l’Écriture nous est offerte pour comprendre de quoi et comment Dieu cherche à nous sauver. Il faut seulement avoir l’honnêteté d’écouter tout le discours, et de l’écouter sans en brouiller le message.

Un des « brouillages » les plus populaires reste généralement la négation de l’historicité de la Création et de ces « premiers parents » qu’aucun auteur biblique n’a jamais considérés comme des figures mythiques. Les attaques contre l’autorité biblique se sont multipliées, surtout depuis l’Âge des Lumières (XVIIIe siècle)4. Même dans le monde évangélique actuel, un certain dénigrement de la crédibilité historique de la Bible se manifeste. On en arrive à accueillir sans prévention des relectures« émergentes » de la Parole qui la détournent de sa mission première, à savoir : opérer une réconciliation éternelle entre l’homme perdu et son Dieu5.

Pour une vision plus juste du « péché originel »

Voici quelques jalons pour garder le dogme du « péché originel » dans une perspective biblique équilibrée.

1. Le « péché originel » ne doit par être rejeté à cause des abus auxquels il a servi. Le monde religieux a malheureusement agité ce dogme pour terroriser les esprits afin de mieux les contrôler ; il a mis en place un odieux commerce d’« indulgences » et par toutes sortes de trafics, il a monnayé le salut au profit du clergé. Finalement, le « péché originel » a tellement occupé le devant de la scène que tout en a été obscurci et des âmes scrupuleuses s’en sont trouvées pathologiquement angoissées. Il faut donc dénoncer ceux qui ont follement exploité ce dogme, mais non le dogme.

2. Le « péché originel » n’est pas d’emblée manifesté par des actes répréhensibles. Il y a une grande confusion, dans les esprits, entre « péché originel » et « actes coupables » 6Commettre des actes malheureux qui causent un certain dommage peut nous amener à des remords et à des tentatives d’amendement. Pour autant, nous ne nous sentons pas fondamentalement mauvais. Mais lorsque la Parole et l’Esprit de Dieu nous révèlent que, par dépravation naturelle, nous éprouvons un « malin plaisir » à enfreindre la loi de Dieu et à rejeter son autorité, nous avons l’évidence d’un mal plus grave. L’apôtre Paul témoigne de cette découverte : « Je n’ai connu le péché [qui habite en moi] que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’avait dit : Tu ne convoiteras pas. Et le péché, profitant de l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises ; car sans loi, le péché est mort. » (Rom 7.7b-8) Ainsi reconnaissons-nous que le « péché originel » qui colle à notre chair préexiste à tout acte conscient, à toute mauvaise action délibérée. Que notre cœur naturel est mauvais a priori, qu’il pèche instinctivement7.

Comme une bête immobile, tapie dans l’ombre, le péché qui nous habite originellement peut sembler mort, ou anodin, mais il n’en est pas moins là, indépendamment des actes qu’il n’a pas encore commis. Et c’est probablement cette présence indésirable qui nous pèse, car tout au fond de nous-mêmes, nous aimerions aussi faire tout très bien : «  Car je le sais : ce qui est bon n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair. Car je suis à même de vouloir, mais non pas d’accomplir le bien8 […] Misérable que je suis… » (Rom 7.18,24a) Cette expérience est aussi navrante qu’essentielle9Mais ce n’est pas la fin du parcours du salut.

3. La réalité du « péché originel » est exposée dans la Bible tout entière. Elle n’est pas sortie de l’imagination d’Augustin et de quelques-uns de ses continuateurs catholiques ou protestants. Ce dogme ne repose pas non plus sur les seuls textes de Gen 3 ; Ps 51 ; Rom 5.12-19ou 1 Cor 15.20-49, quoique ces passages aient donné du fil à retordre à ceux qui ne voulaient pas en accueillir le sens évident. L’argument qui veut que le « péché originel » soit une affabulation, parce que ce terme n’apparaît pas dans l’Écriture, est faible. Des doctrines ont été formalisées lors des premiers grands conciles sans que les termes utilisés se trouvent nécessairement dans la Bible. Ne nous interdisons pas d’examiner, humblement, les écrits des Pères de l’Église, mais n’oublions pas que ce sont des hérésies qui ont contraint ces chrétiens à descendre dans l’arène et à clarifier certaines notions en leur assurant une assise biblique et exégétique crédible. Si nous écrivons encore aujourd’hui pour affirmer la réalité du « péché originel », c’est parce que beaucoup la rejettent comme le fit Pélage qu’Augustin combattit10.

Tout ce que dit l’Écriture au sujet d’Israël et des nations démontre que le problème du mal n’est pas, prioritairement, d’origine sociologique, ou psychologique, ou politique, mais que le péché est constitutif de l’être humain. Le mal actuel ne vient pas seulement du Diable, ou de mauvaises influences11, ou de l’ignorance : il est étroitement chevillé à toutes les facultés de la créature humaine dès sa conception — et dès l’origine de l’histoire. Ce qui n’empêche pas, par ailleurs, que l’homme soit capable de coups de génie, d’œuvres étonnantes et même d’actes d’altruisme (cf. 1 Cor 13.1-3). Mais en regard de la perfection divine et du salut éternel, tous ces exploits ne sont que vanité (voir le livre de l’Ecclésiaste).

4. Le « péché originel » est « imputé » à tous. Un théologien bien connu des évangéliques, H.C. Thiessen, a dit ceci : « Les Écritures enseignent que le péché d’Adam et Ève a constitué pécheurs toute leur postérité. Le péché d’Adam a été imputé ou porté au compte de chaque membre de la race. Nous lisons dans Rom 5.19 : “Par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs.” C’est à cause du péché d’Adam que nous venons au monde avec une nature corrompue et que nous sommes sous la condamnation de Dieu (Rom 5.12 ; Éph 2.3). Comment pouvons-nous être responsables d’une nature corrompue dont nous ne sommes pas personnellement et consciemment la cause, et comment Dieu peut-il, en toute justice, mettre sur notre compte le péché d’Adam ? » L’auteur répond que l’imputation du péché originel (et de ses conséquences) à la race entière s’explique principalement par le fait qu’aux yeux de Dieu, Adam a agi en tant qu’individu, mais aussi en tant que représentant de toute la race à venir. Le Nouveau Dictionnaire Biblique fait remarquer que la première sanction du péché d’Adam, la mort physique, a déjà été appliquée sur ceux qui, d’Adam à Moïse, n’avaient pas péché de manière semblable à celle d’Adam et qui n’avaient pas encore la loi pour définir exactement le péché (Rom 5.12). Il en déduit : « Adam a agi en tant que notre représentant, il nous a engagés tous dans sa décision, tout comme le roi d’un pays ou son ambassadeur engage tous les membres de son peuple par sa signature d’un traité de paix ou d’une déclaration de guerre », et conclut : « C’est pourquoi le péché marque tous les hommes, qu’ils soient conscients et responsables ou non (enfants, aliénés, handicapés mentaux) et son « salaire » (Rom 6.23) est payé par tous12

5. Toutefois,H.C. Thiessen déjà cité rappelle que Dieu est prêt à imputer la justice de Christ à celui qui croit.« Le fait demeure qu’à cause de la désobéissance d’Adam tous ont été constitués pécheurs, et que, grâce à l’obéissance de Christ, le croyant est rendu juste. Les Écritures n’expliquent pas pleinement comment cela s’est fait, mais elles déclarent toutefois qu’il en est bien ainsi13

L’imputation de la justice de Christ est donc, dans la perspective de Dieu, le moyen de surmonter la tragédie du péché et de la séparation d’avec Dieu. L’œuvre de Christ et le message libérateur de l’Évangile n’ont ni sens, ni force si le parallèle entre l’œuvre d’Adam et celle du « second Adam » est aboli. Pourquoi imputer la justice, le pardon et toutes les perfections de Christ au croyant si ce dernier ne se sait pas, d’abord, profondément et irrémédiablement perdu en lui-même ?Nier le « péché originel » revient à se moquer des souffrances de Christ, comme de sa Parole.

Au-delà de la culpabilité

Considérons en effet la magistrale réhabilitation que représente l’œuvre du salut pour nous qui croyons en Christ :
– De très loin, l’amour de Dieu est venu à notre rencontre : « Mais en ceci, Dieu prouve son amour envers nous : lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. » (Rom 5.8)
La grâce de Dieu nous est pleinement accordée : « La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, a été manifestée. » (Tite 2.11 ; voir le développement au ch. 3.3-7)
– La justice de Dieu nous est conférée par la foi : « Mais maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu […] par la foi en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient. » (Rom 3.21a,22b)
– Le salut en Dieu nous est assuré : « Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur. » (Rom 6.23)Christ, par son obéissance, « est devenu pour tous ceux qui lui obéissent l’auteur d’un salut éternel » (Héb 5.9b).
– La loi de Dieu ne peut plus nous condamner à la perdition : « La loi est intervenue pour que la faute soit amplifiée ; mais là où le péché s’est amplifié, la grâce a surabondé.» (Rom 5.20) « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ […] En effet, la loi de l’Esprit de vie en Jésus-Christ m’a libéré de la loi du péché et de la mort. » (Rom 8.1-2)
– La vie de Dieu triomphe de notre crainte de la mort :Christ a participé à notre condition humaine « afin d’écraser par sa mort celui qui détenait le pouvoir de la mort, c’est-à-dire le diable, et de délivrer tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans l’esclavage. » (Héb 2.14b-15)

Une double acceptation pleine de bon sens

Reconnaître l’impossibilité d’accomplir mon salut, de me justifier moi-même ;admettre mon fiasco spirituel complet devant mon Créateur trois fois saint ;

Saisir la vie nouvelle que Dieu m’accorde en Christ et avec Christ, en pleine connaissance de cause, dans une repentance sincère et une foi fondée, pour devenir enfant de Dieu. C’est ainsi que je serai rendu capable de triompher des désirs mauvais de ma chair (Gal 5.13-23), de « tenir ferme contre les manœuvres du diable » (Éph 6.10-17) et d’atteindre le but.

Tel est le programme. Puissions-nous donc ne pas minimiser la gravité du « péché originel », afin de ne pas dévaloriser l’Évangile et de ne pas passer à côté de l’héritage inestimable que Dieu nous accorde.

 

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  1. Voir Lytta Basset, « Oser la bienveillance » (Éditions Albin Michel, 2014). Voir aussi, à propos de ce livre, l’article « Cessons de culpabiliser, devenons responsables », d’E. Gehrig, dans le quotidien Le Temps du 26.04.14, p. 38 ; également celui d’I. Falconnier : « Il faut réhabiliter la nature humaine », dans la revue L’Hebdo du 20.03.14, p. 34-37. (Tous ces auteurs ne représentent pas notre point de vue).
  2. Le système catholique a résolu le problème à sa manière : il suffira de décréter que le baptême « ôte le péché originel » pour que le nouveau-né soit sauvé, en cas de mort prématurée. On chercherait bien en vain une telle vertu du baptême dans l’Écriture, mais il est vrai que la question du sort éternel des petits enfants, héritiers involontaires de la nature pécheresse de leurs parents, est au cœur du « scandale » du péché originel. Cependant, celui qui croit que Dieu, parce qu’il est Dieu, ne jugera personne injustement ni arbitrairement fait simplement confiance à Dieu quant à l’issue finale de chaque destin personnel (cf. Rom 2.12-16).
  3. Genèse 3.10 est la première manifestation de ce réflexe.
  4. Pierre Bayle, Diderot et Voltaire, par exemple, en furent des pivots.
  5. Jean 20.31 ; 2 Cor 5.17-21.
  6. Des esprits fameux se sont souvent sentis tourmentés par le sentiment d’une faute obscure qu’ils ne parvenaient pas à identifier et dont Dieu (ou leur conscience, ou les autres) les accusaient sans raison claire. Pensons à Kierkegaard dans ses écrits autobiographiques, à Kafka dans « Le Procès », à Camus dans « La Chute ». Mais il y encore du chemin entre ces expériences et l’acceptation du diagnostique et du remède évangélique.
  7. Jér 17.9 ; Marc 7.21-23 ; Éph 2.1-3.
  8. « Accomplir le bien » au sens absolu, c.-à-d. plaire à Dieu, satisfaire à ses exigences, faire sa volonté, l’aimer et aimer son prochain.
  9. Autres passages clairs sur l’universalité du péché, signe de la réalité du « péché originel » : 1 Rois 4.46 ; Ps 143.2 ; Pr 20.9 ; Ecc 7.20 ; Luc 11.13 ; Jean 2.24,25 ; 3.19,20 ; Gal 3.22 ; 1 Jean 1.8, etc.
  10. Pélage niait la méchanceté innée de l’être humain et prétendait que l’homme est bon jusqu’à ce que, consciemment, il commette des péchés.
  11. Comme celles provenant du corps social, selon Rousseau. La fiction de l’homme bon par nature, mais corrompu par la société, a encore de nombreux partisans.
  12. Article « Imputer, imputation », « Nouveau Dictionnaire Biblique », Éditions Emmaüs, 1992, p. 598-599.
  13. Voir Henry C. Thiessen, « Esquisse de Théologie biblique », Éditions Farel, 1987, p. 209-215
Pfenniger Claude-Alain
Claude-Alain Pfenniger, marié, père de trois (grands) enfants, est professeur de langues retraité. Il a exercé des fonctions pastorales en Suisse et a collaboré à la rédaction de diverses revues chrétiennes. Il est membre du comité de rédaction de Promesses depuis 1990.