Etude biblique
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Brèves pensées sur la vie du prophète Eli (2)

Brèves pensées sur la vie du prophète ELIE (2)

Lire I Rois 17: 8-24.

Comme il est heureux celui qui est sans cesse dirigé par son Dieu! II se trouve toujours là où il doit être et au moment qui convient. Tel était le cas d’Elie, cet homme qui obéissait à la Parole de l’Eternel.

« Et la parole de l’Eternel fut adressée à Elie en ces mots :

Pars d’ici, dirige-toi vers l’orient, et cache-toi près du torrent de Kerith, qui est en face du Jourdain. Tu boiras de l’eau du torrent, et j’ai ordonné aux corbeaux de te nourrir là » (I Rois 17: 2-4). Et nous lisons que le torrent de Kerith ayant tari, l’Eternel indiqua à son prophète une autre direction.

« Alors la parole de l’Eternel lui fut adressée en ces mots :

Lève-toi, va à Sarepta, qui appartient à Sidon, et demeure là. Voici, j’y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir » (I Rois 17 : 8-9). Notre premier souci devrait être de marcher selon les ordres du Seigneur afin que nous soyons là où il nous veut; notre prière à ce sujet devrait être: Seigneur, montre-moi le chemin de ta volonté afin que je te serve là où tu le désires ! Et s’il en est réellement ainsi, si nous avons la conviction profonde de lui obéir pleinement et ainsi d’occuper la place qu’il a souhaitée pour nous, alors qu’importent les circonstances contraires et les tempêtes qui s’abattront sur nos vies, au milieu des pires épreuves; nous resterons paisibles, sachant que c’est lui-même qui nous a placés dans cette fournaise et qu’il saura nous délivrer et faire concourir toutes choses à notre bien. Paul et Silas avaient manifestement été dirigés par Dieu sur la Macédoine (Actes 16: 6-10), mais pourtant quelle déconvenue! Arrivés à Philippes, les voici chargés de coups et jetés en prison; certains seraient tombés dans le découragement et en auraient conclu qu’il y avait là un échec. Ces chers disciples réagirent tout autrement et nous les entendons, en pleine nuit, chanter les louanges de Dieu. En dépit de l’apparente faillite dans laquelle ils se trouvaient, ils savaient que Dieu les avait conduits dans cette prison et qu’il agirait en leur faveur d’une façon certaine. Nous connaissons la suite du récit et de quelle manière glorieuse Dieu honora leur foi (Actes 16: 16-34). Mais quelqu’un dira, j’aimerais, comme Elie, entendre directement la voix de Dieu m’indiquant le chemin à suivre, ou comme Paul recevoir une vision; mais dites-moi, n’avons-nous pas le Saint-Esprit dans nos coeurs ? Ne possédons-nous pas les Saintes Ecritures, véritable carte routière du voyageur ? le psaume 84 ne nous apprend-il pas que ceux qui placent en Dieu leur appui trouvent dans leur coeur des chemins tout tracés ? Il est à peine nécessaire d’ajouter, à ce sujet, que la « chair », elle, se dirigera toujours avec les ressources de la sagesse humaine et se trouvera ainsi à l’opposé des plans divins.

Voici donc Elie se dirigeant sur Sarepta. Ceux qui s’imaginent que la vie d’un serviteur de Dieu est une suite ininterrompue d’exploits et de gestes spectaculaires seront bien déçus en voyant le prophète pénétrer dans l’humble maison de la veuve de Sarepta, pauvre femme à un doigt de la mort, ainsi que son fils. le Dieu d’amour s’intéresse aux plus faibles de ses enfants; il n’avait pas oublié cette humble croyante et désirait s’occuper d’elle d’une façon vraiment touchante, pensée encourageante dans toutes les circonstances que nous avons à traverser ici-bas. Nous connaissons le récit de la veuve de Naïn (luc 7: 1-17) où nous voyons le Seigneur Jésus déployer son amour et sa puissance en faveur de cette pauvre mère portant en terre son fils unique. L’Ecriture nous dévoile les pensées profondes du coeur de Christ en nous disant: « le Seigneur, l’ayant vue, fut ému de compassion pour elle ». Quelle tendresse et quelle consolation dans ces paroles: « Ne pleure pas! ». Nous avons là, dans deux époques différentes, deux cas de détresse extrême qui provoquent l’intervention du Dieu d’amour.

Elie lui demanda de l’eau, puis du pain, et en lui demandant du pain, Elie allait loin, car la malheureuse n’avait plus qu’un peu d’huile et de farine, et après cela, plus rien. les premiers mots de la réponse de cette femme traduisent bien sa foi: « l’Eternel, ton Dieu, est vivant ! » (c’est ce qu’Elie lui-même avait déclaré au roi Achab – I Rois 17 : 1) , mais elle avoue franchement l’extrémité dans laquelle elle se trouve. Et que lui dit Elie ?

« NE CRAINS POINT, rentre, fais comme tu as dit. Seulement, prépare-moi D’ABORD avec cela un petit gâteau, et tu me l’apporteras; tu en feras ensuite pour toi et pour ton fils. Car ainsi parle l’Eternel, le Dieu d’Israël: « la farine qui est dans le pot ne manquera point et l’huile qui est dans la cruche ne diminuera point, jusqu’au jour où l’Eternel fera tomber de la pluie sur la face du sol. (1 Rois 17: 13-14) .-NE CRAINS POINT… PREPARE-MOI D’ABORD… -voilà des expressions à peser et à méditer. Quelqu’un a dit : la soustraction précède la multiplication, ce sont là les mathématiques de Dieu. Nous avons, dans Malachie 3: 10, une pensée semblable, le paiement des dîmes *) était la condition « sine qua non » aux promesses d’abondantes bénédictions. Les écluses des cieux ne pouvaient s’ouvrir que si cette condition était remplie; pensons-y dans notre époque de relâchement général où l’offrande est particulièrement négligée. Donc la veuve de Sarepta devait accepter de se démunir de tout ce qui lui restait et qui était pour elle comme une immense fortune, car ce peu d’huile et ce peu de farine pouvaient lui permettre de survivre avec son fils quelque temps encore ; c’était peu de chose et c’était énorme. Mais elle avait devant elle les paroles de l’Eternel, et elle devait y croire sans réserve, et il fallait qu’elle prépare D’ABORD ce petit gâteau… D’ABORD… Au sujet de la résurrection de Lazare, Jésus déclara à Marthe dont la foi fléchissait à cause de l’odeur du cadavre de son frère mort depuis quatre jours :

« Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu ? » (Jean 11 : 40).

Croire d’abord, voir la gloire de Dieu ensuite; préparer D’ABORD un petit gâteau… elle le fit. Comme elle est belle la confiance de cette humble femme, comme elle honore Dieu. C’est une chose de croire en Dieu, c’est une autre chose de croire ce que Dieu dit et de s’appuyer sur toutes ses promesses. Et la Parole de conclure: « La farine qui était dans le pot ne manqua point, et l’huile qui était dans la cruche ne diminua point, selon la parole que l’Eternel avait prononcée par Elie » (I Rois 17: 16). Comme il est fidèle notre Dieu ! Arrêtons-nous un instant pour examiner nos coeurs ; notre siècle est celui de l’inquiétude, de l’anxiété et de l’angoisse, et cela en dépit des nombreuses assurances qui doivent nous couvrir contre les risques les plus divers. Nous vivons au milieu de cette sinistre ambiance et en subissons les effets délétères, mais nous connaissons les promesses de Dieu, promesses qui doivent nous permettre d’échapper à cette fièvre dont l’origine est la crainte. Courage donc, mon frère, « Ne crains pas, crois seulement » (Marc 5 : 36), le Dieu d’Elie est aussi ton Dieu et ton Père, il t’aime et te garde sans cesse; tous les cheveux de ta tête sont comptés, aucun détail ne lui est indifférent.

Apprendre que Dieu est celui qui pourvoit à tous nos besoins est une leçon fort importante, mais il y a d’autres choses que seule l’épreuve peut nous apprendre; et voici que cette chère croyante est touchée dans ce qu’elle avait de plus précieux, son fils meurt. Les coups que nous recevons ne nous sont pas assénés par une main aveugle, bien au contraire; quand notre Père céleste fait une brèche dans notre vie, ce n’est que pour y pénétrer lui-même afin de mieux se révéler à nos coeurs et parfois d’y extirper quelque racine mauvaise risquant de nuire à l’épanouissement de notre foi. Laissons-le donc agir en réalisant que, s’il lui arrive de nous châtier, c’est uniquement et précisément parce qu’il nous aime (Hébreux 12: 6) ; le Père connaît mieux que nous-mêmes ce qui nous convient.

Et alors Elie intervient; au mauvais jour, l’homme de prière apparaît, il invoque l’Eternel et nous lisons :

« L’Eternel écouta la voix d’Elie, et l’âme de l’enfant revint au dedans de lui,

et il fut rendu à la vie » (I Rois 17 : 22). Qu’une telle déclaration nous encourage dans notre vie de prière; même si notre ministère est tout différent de celui d’Elie, même si nous ne sommes pas appelés à voir s’accomplir de grands miracles comme celui qui nous occupe actuellement, de toute manière, AYONS FOI EN DIEU, croyons que tout ce que nous demanderons par la prière, nous le recevrons (Marc 11 : 20-26).

* Dîme (la dixième partie du revenu) est une mesure de l’ancienne alliance; faut-il diminuer cette mesure dans l’actuelle dispensation ? Certes non! Voici un critère: « Que chacun donne comme il l’a résolu en son coeur, sans tristesse, ni contrainte; car Dieu aime celui qui donne avec joie » (2 Corinthiens 9: 7). La résolution que notre coeur prendra correspondra à la mesure de notre amour pour Christ.

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