Série: Une soeur parle à ses soeurs en Christ
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5. La veuve de Sarepta

Une soeur parle à ses soeurs en Christ (5)

(II Rois 17: 8-24)

Le ministère de l’hospitalité

Sous l’influence de sa femme, Achab, roi d’Israël, s’adonne à l’idolâtrie (16: 31-33). Il entraîne petit à petit tout le peuple dans son péché. Alors Dieu intervient; Il envoie son serviteur Elie devant le roi pour annoncer une sécheresse sur tout le pays (17: 1).

Dans sa bonté, Dieu prend soin de son enfant. Il ordonne à Elie de se rendre au torrent de Kérith. Là, l’homme de Dieu trouve le nécessaire à sa survie. Mais bientôt, la sécheresse sévit aussi dans cette contrée. Le torrent est à sec. Une fois de plus, Dieu n’abandonne pas son serviteur. Il place sur sa route une pauvre femme qui nourrira Elie et le recevra chez elle en dépit de sa situation dramatique (17: 12). Cette veuve, démunie de tous biens, nous enseigne de grandes leçons concernant l’hospitalité. Chacune de nous devrions aspirer à ce merveilleux ministère et l’exercer dans notre vie de chaque jour. Savons-nous que sans le savoir nous pouvons accueillir chez nous des anges, des envoyés de Dieu ? (Héb. 13 : 2). Quelle joie sera la nôtre au ciel lorsque nous découvrirons peut-être qu’en ouvrant notre maison aux autres, nous avons accompli le dessein de Dieu d’une façon cachée.

A la lumière de l’exemple de la veuve de Sarepta, méditons ensemble la nature de ce ministère.

1) Savoir accueillir Arrivé à Sarepta

Elie interpelle une femme ramassant du bois et lui demande un peu d’eau (7: 10). Dans les pays arides, désertiques, l’eau est un élément important, essentiel. Elle est le symbole même de la vie. Sans elle rien n’existe; il suffit de voir une oasis dans le désert pour s’en rendre compte. Refuser un verre d’eau au marcheur assoiffé, c’est le condamner à une mort certaine. Cette femme l’a bien compris. Avec empressement et bienveillance, elle répond au désir d’Elie.

Aujourd’hui, beaucoup de nos contemporains cachent un besoin d’amour, de chaleur humaine, de compréhension. Leur fermer notre porte, c’est les pousser au désespoir, peut-être même les conduire au suicide. Quel courage pour cette femme dans sa condition de veuve d’accueillir un homme dans son foyer. Comme elle, laissons tomber nos préjugés, abandonnons notre crainte du qu’en dira-t-on. Sans le savoir, cette femme met en pratique un enseignement que Jésus donnera plus tard à ses disciples (Mat. 10 : 40-42). Celui qui reçoit un envoyé du Seigneur accueille Christ et Dieu Lui-même. Tout le bien que nous accomplissons en faveur du plus petit des hommes, c’est à Christ Lui-même que nous le faisons (Mat. 25 : 40). Demandons au Seigneur la grâce de discerner le Christ au travers de tous ceux qu’Il place sur notre chemin. Ainsi, nous pourrons les accepter tels qu’ils sont, les aimer, les accueillir chez nous et leur offrir l’Eau vive et le Pain de vie de la Parole de Dieu.

2) Savoir partager

Elie demande à la femme de lui apporter un morceau de pain. « Il ne me reste qu’un peu d’huile et de farine; juste assez pour préparer un repas pour mon fils et pour moi » lui répond-elle (17: 11-12). Cette veuve et son enfant se trouvent dans une impasse. La mort rôde autour d’eux, prête à les emporter. La femme en est consciente. Mais Elie insiste et lui ordonne de préparer premièrement un gâteau pour lui-même (17: 13). Sans rien dire, la femme obéit. Et Dieu bénit cet acte d’obéissance. « Pendant longtemps elle eut de quoi manger, elle et sa famille, aussi bien qu’Elie! » (17: 15).

Dans son extrême pauvreté, cette femme sait partager le peu qui lui reste. Elle accepte de se priver d’une partie du nécessaire pour nourrir son hôte. Par son exemple, cette pauvre veuve nous interpelle. Nous qui jouissons d’une certaine richesse, sommes-nous prêtes à mettre au service de Dieu tous nos biens en les partageant avec ceux qui nous entourent et qui en ont besoin ? Dans ce sens, voici une leçon qui m’a marquée et que le Seigneur m’a permis d’apprendre à l’école biblique. De nature très égoïste, je n’aimais pas prêter ce qui m’appartenait. Je n’avais pas d’argent et devais faire confiance au Seigneur pour subvenir à mes besoins. Possédant une voiture, il m’était alors impossible de faire face aux frais d’entretien. Après avoir prié à ce sujet, le Seigneur m’a répondu. Clairement, Il m’a montré que je devais simplement mettre ce véhicule à disposition de mes camarades. J’ai eu de la peine à accepter de partager mon bien. Mais quelle bénédiction lorsque j’ai pu obéir: le Seigneur a pourvu selon ses promesses. Il m’a donné l’argent nécessaire pour payer les assurances, les frais d’entretien, les réparations. Gloire à son Nom ! Il est fidèle.

Ce récit est aussi un encouragement pour les soeurs qui vivent dans la pauvreté. Elles peuvent partager avec les autres le peu qu’elles possèdent et Dieu le multipliera (Phil. 4: 19).

L’exercice de l’hospitalité exige le don total de soi. Il implique également la confiance dans les promesses de Dieu. Il est vrai, ce ministère demande nos forces, nos biens matériels, notre temps, mais Dieu n’est-il pas puissant pour nous renouveler physiquement (Es. 40 : 31) et pourvoir à tous nos besoins ? (Ps. 84: 12).

3) Savoir être disponible

Après avoir nourri Elie par l’intermédiaire de corbeaux (17: 6), Dieu aurait pu trouver un moyen plus extraordinaire, plus spectaculaire pour continuer à prendre soin de son serviteur. Mais Il confie cette responsabilité à une pauvre veuve. Ce choix nous enseigne une vérité importante. Dieu peut se passer de nous, mais dans son immense amour, Il désire nous associer à son oeuvre. Il fait de nous ses ouvriers, ses collaborateurs (I Cor. 3 : 9). Il est prêt à nous utiliser tels que nous sommes, avec nos dons, nos richesses, nos qualités, nos défauts, nos faiblesses. Voilà encore une preuve de la grâce et de la bonté du Seigneur !

En ce temps-là, il y avait plusieurs veuves en Israël (Luc 4 : 25-26), mais aucune d’elles n’était prête à accomplir les desseins de Dieu. Alors le Seigneur choisit une païenne, étrangère au peuple élu, pour prendre soin de son serviteur. Il agit de cette façon parce qu’Il savait que cette veuve serait disponible pour réaliser son plan.

Au travers de ce récit, Dieu nous adresse un avertissement. Il nous laisse libres, Il ne nous oblige jamais à faire sa volonté. Il jauge notre disponibilité et si nous sommes prêtes à Lui obéir en toutes circonstances, Il nous prépare pour nous confier un ministère. Il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Elie, mais aucune d’elles n’a été choisie. Cette parole de Jésus reste actuelle. En appartenant au Seigneur, nous sommes membres du nouvel Israël, l’Eglise. Mais si nous ne sommes pas disponibles pour Dieu, Il peut nous laisser de côté et se servir de personnes extérieures à l’Eglise pour continuer son oeuvre. Dans ce cas, nous nous privons de la grâce de Dieu. Et c’est notre propre responsabilité.

Soyons donc disponibles pour ce ministère de l’hospitalité. Et le Seigneur, en parlant de nous, pourra dire à ceux qui ont besoin d’être accueillis : « Va chez cette femme, je lui ai ordonné de te recevoir dans sa maison » (17: 9).

Chères soeurs en Christ, laissons-nous encore interpeller par l’exhortation de l’apôtre Pierre et surtout mettons-la en pratique dès aujourd’hui. « Exercez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmures » (1 Pierre 4 : 9).

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