Série: Les bases d'une église selon le Nouveau Testament
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Les bases d’une église selon le Nouveau Testament (4)

5. L’adoration dans l’ Assemblée

Le groupement de chrétiens, église ou assemblée, trouve l’expression la plus profonde de son existence dans la célébration de la cène.
Dans l’église, le chrétien est invité à louer Dieu; il s’adresse à LUI en L’adorant, en Le remerciant, en répandant son âme devant LUI. D’une part, l’adoration monte à Dieu; d’autre part, la Parole de Dieu descend du Père jusqu’à l’église: Dieu s’adresse aux siens par la bouche de ses serviteurs.
Le Nouveau Testament ne connaît ni castes, ni laïcs, ni clergé; il ne connaît que des croyants qui, tous, exercent une sainte sacrificature (1 Pi. 2, 5). Les plus beaux moments, dans les rencontres de l’église, doivent être les heures d’adoration, alors qu’un sacrifice de louange monte des coeurs vers Dieu (Héb. 13, 15; Col. 3, 17; Phil. 3, 3). Serait-ce trop que de remercier Dieu pour tout ce qu’il a accompli à la croix pour nous, dans la personne de Jésus-Christ? Le plus grand cadeau jamais reçu est le don de Dieu, soit son Fils. Or, personne n’accepte un cadeau sans en remercier le donateur. ..Nous verrions des miracles si, dans les églises, tous les croyants ouvraient la bouche pour louer le Seigneur!

A certaines fêtes, les Israélites ne devaient pas se présenter à vide devant l’Eternel (Deut. 16, 17). Nos coeurs sont-ils remplis du Seigneur? «De l’abondance du coeur la bouche parle.» Voilà une question primordiale pour la vie spirituelle de l’individu, mais aussi de l’église, car l’état d’un groupement n’est que le reflet de celui des vies qui le composent. Tiédeur personnelle, tiédeur de l’assemblée: une église est remplie de l’Esprit dans la mesure où le sont les individus qui en font partie. Selon Act. 20, 7 et Jean 20, 21, l’église se réunit le premier jour de la semaine pour célébrer la cène, soit le jour de la résurrection du Seigneur. Pour y prendre part, il y a, selon 1 Cor. 11: 26-34, une condition: «Que chacun s’éprouve soi-même.» Or, l’ennemi s’efforce souvent de nous empêcher de participer à ce repas d’amour et de communion. Nous ne donnerons ici qu’un exemple.

a) Supposons qu’un chrétien soit tombé involontairement dans le péché. Sa conscience, n’étant pas tranquille, l’empêche de prendre part à la fraction du pain. Faut-il rester dans cette condition? Non; Dieu veut que nous lui confessions nos transgressions et que nous y renoncions (Prov. 28, 13). Si le chrétien ne le fait pas, il renie ainsi le souvenir de la mort et de la résurrection du Seigneur. C’est grave, car il serait manifeste qu’il veut persévérer dans sa faute ou qu’il n’a pas la force de s’en séparer.

b) Supposons maintenant que le même chrétien, après avoir péché, s’être humilié et avoir vraiment renoncé à son péché, soit abattu à un tel point qu’il ait le sentiment de n’oser participer à la fraction du pain! Que faire? «Que chacun s’éprouve soi-même» et considère ce que dit l’Ecriture. «Le sang de Jésus-Christ nous purifie de tout péché », de tout péché confessé. Si après avoir manqué, nous avons jugé le mal, si nous l’avons confessé devant Dieu et, éventuellement, devant les hommes, nous pouvons, par la foi, accepter la restauration et nous avons parfaitement le droit de participer à la cène. Nous dirons plus, le devoir.
L’adoration du Seigneur, lors de la fraction du pain en particulier, a la première place dans le cadre de l’église. Pour cela, nous avons besoin d’une vision renouvelée, afin que la tradition ne s’empare pas de notre manière de penser. Ce n’est pas la vérité qui doit être modifiée, mais nos coeurs doivent être rappelés à la vérité. Que Dieu, dans sa grâce, nous visite et nous donne de la fraîcheur d’En-Haut en ces temps de la fin!

6. Diversité des dons (charismes) dans l’Assemblée

«II y a diversité de dons. ..il y a diversité de ministères» (1 Cor. 12). «L’Esprit qui se manifeste en chacun est donné à chacun pour l’utilité commune» (voir aussi Ephésiens 4 et Romains 12). Nous possédons tous des dons, des qualités, des talents naturels. Le Saint-Esprit fait part de dons spirituels. «Quel don ai-je reçu du Seigneur?» Ce don, je ne dois pas le négliger (I Tim. 4, 14). Au contraire, l’apôtre Paul nous exhorte à veiller afin de l’exercer pour l’édification de l’église, et l’apôtre Pierre à le faire sous la direction de l’Esprit (I Pi. 4, 10-11). «Que celui qui distribue des aumônes le fasse avec libéralité; que celui qui enseigne s’attache à enseigner, etc; que celui qui parle parle comme oracle de Dieu.» Que tout se fasse pour l’édification commune.
Les croyants qui exercent un ministère pour l’édification de l’église doivent être estimés selon leurs oeuvres. Ils ont besoin des prières des saints, car l’ennemi en fait un objet particulier de ses attaques (Héb. 13, 17; I Thess. 5, 12-13; Eph. 6, 19).
L’apôtre Paul encourageait le jeune Timothée à ne point négliger les dons de grâce qu’il possédait (I Tim. 4, 11-16). Nous devons aussi encourager les jeunes parmi les églises, car ce sont eux qui, demain, seront appelés à prendre la relève des anciens d’aujourd’hui.

7. Le gouvernement dans l’ Assemblée

Jésus-Christ «est la tête du corps, le chef de l’Eglise» (Col. l. 18). «Nous sommes membres du corps de Christ» (Eph. 5, 30). L’église est soumise à Christ, tout comme chaque chrétien en particulier. C’est donc la tête qui commande et l’église qui obéit. Cette obéissance est acquise par la lecture de la Parole, ainsi que par l’autorité déléguée à certains croyants désignés sous les termes d’anciens ou de surveillants. Le premier terme a trait à l’âge ou à la maturité spirituelle, le second à la fonction. L’autorité est répartie sur plusieurs anciens, dont le service ne s’étend pas au delà du cadre de l’église locale (voir I Tim. 3 et I Pi. 5).

Fonction des anciens.

-être des modèles du troupeau, paître le troupeau (I Pi. 5, 2-3).
-conduire le troupeau (Héb. 13, 7) et veiller sur les âmes (Héb. 13, 17).
-travailler et présider parmi le troupeau (I Thess. 5, 12; I Tim. 5, 17; Act. 20, 35).
-être des économes fidèles dans la maison (Luc 12, 42).
Il ressort de ces textes que les anciens doivent premièrement être occupés au bien-être spirituel du troupeau qui leur est confié, en pleine communion avec Christ, le Chef, et en recherchant en toutes choses les directives de sa Parole.

Qualification des anciens

Les qualifications des anciens nous sont décrites dans les versets portés ci-dessus, auxquels il faut ajouter 1 Tim. 3, 1-7 et Tite l, 5-9. Qualités morales, spirituelles, modèles du troupeau, hommes de prière, de travail, les anciens ne rechercheront pas leur intérêt, mais celui de ceux que le Chef leur a confiés. L’Ecriture dit: «Ils veillent au salut de votre âme, dont ils auront à rendre compte» (Héb. 13, 17).

Etablissement des anciens

«Je t’ai laissé en Crète pour…établir, comme je te l’ai prescrit, des anciens dans chaque ville» (Tite l, 5). Dans toute nouvelle église ou assemblée, l’évangéliste, par le moyen duquel l’Esprit saint a travaillé dans les coeurs, a, d’après la Parole, le devoir d’«établir» des anciens. «Comme je te l’ai prescrit» ajoute l’apôtre, c’est-à-dire en tenant compte des instructions reçues (en ce qui nous concerné, les instructions de la Parole).
Dans les églises plus anciennes, les anciens ne sont pas nommés; en revanche, ils sont «reconnus» (1 Thess. 5, 12 et 1 Cor. 16, 18), le Saint- Esprit les ayant préalablement «établis» (Act. 20, 28), c’est-à-dire désignés aux yeux des croyants.
Quant aux croyants, ils doivent estimer les anciens (1 Thess. 5, 13), les honorer spirituellement et matériellement (I Tim. 5, 17), leur obéir (Héb. 13, 17) et prier pour eux (I Thess. 5, 25). Et tous, unis ensemble, réalisent le beau Psaume 133, dans la paix et dans l’ordre, L’influence des anciens est prépondérante; l’église locale est le reflet de leur spiritualité.

8. La libéralité dans l’Assemblée

Avant de donner, il faut se donner d’abord soi-même au Seigneur. Pas de bonne oeuvre sans consécration (Rom. 12, 1; I Cor. 6, 19; 2 Cor. 8, 5). Employé ou patron, le chrétien est appelé à gérer fidèlement ses biens, car il les a tous reçus de Dieu. Ainsi, l’Ecriture nous exhorte à donner:
– avec libéralité (2 Cor. 8, 1-2; 7)
-spontanément (2 Cor. 8, 8; 9, 7)
-avec joie (2 Cor. 9, 7; Actes 20, 35)
-selon notre prospérité (I Cor. 16, 2)
-systématiquement (chaque premier jour de la semaine, à part d’autres dons, (I Cor. 16, 1-3)
-de tous nos biens temporels.
Dieu nous invite à faire du bien à tous, mais spécialement à ceux «de la maison de Dieu» (Gal. 6, 10). Cela est un témoignage à la gloire de Dieu, devant les hommes (Mat th. 5, 16).
La distribution des biens matériels dans l’église pourrait être envisagée sous quatre angles différents:
1. Les croyants dans le besoin doivent être soutenus, tandis que les paresseux ne peuvent pas être considérés.(Rom. 12, 13; 15, 23-27; Gai. 2, 9-10; Actes 11, 29-30; I Cor. 16, 1-3; 2 Cor. 8-9)
2. Les veuves dans le besoin doivent être soutenues selon les règles établies dans le Nouveau Testament. (Actes 6, 1-6; I Tim. 5, 4-16)
3. Les serviteurs de Dieu doivent être soutenus. Toutefois, ils doivent être prêts en tout temps à travailler de leurs propres mains si le Seigneur les dirige ainsi. (Phil. 4, 15-19; I Cor. 9, 4-14; GaI. 6, 6; I Tim. 5, 17-18; 2 Cor. 11, 7-12; 2 Thess. 3, 7-9)
4. Ceux du dehors (c. à. d. notre prochain) doivent être soutenus. (Gai. 6, 10; I Thess. 5, 15).
Dieu aime celui qui donne avec joie (2 Cor. 9, 7). «Tel disperse et augmente encore, et tel retient plus qu’il ne faut, mais n’en a que disette» (Prov. 11, 24). Ce Rrincipe divin garde encore aujourd’hui toute sa valeur dans les domaines spirituel et matériel.

9. Le témoignage de l’Assemblée


Avant de monter à la droite du Père, Jésus a dit aux disciples: « Vous serez mes témoins. ..jusqu’au bout de la terre » (Actes 1 , 8). Dès qu’ une église cesse de remplir cette mission, elle perd son vrai caractère: représenter Dieu ici-bas et supplier les hommes de se réconcilier avec Lui. Paul s’écriait: « Malheur à moi, si je n’évangélise pas! » Ce ne sont pas les hommes perdus qui doivent venir à nous, c’est nous qui devons aller leur porter la bonne nouvelle de Christ. Chaque croyant doit faire l’oeuvre d’un évangéliste là où Dieu l’a placé.

10. L’espérance de l’Assemblée

Il est dans les desseins de Dieu que l’Eglise ait part à la gloire qui sera celle de son Fils (Eph.1). L’église, composée de tous les croyants, selon 1Thess. 4, 15, sera enlevée à sa rencontre, pour être toujours avec Lui. Elle ne subira pas la grande tribulation.
Avec Christ, elle jugera le monde; avec Lui, elle règnera; avec Lui, elle partagera la gloire éternelle (Col. 3, 4; Rom. 8, 19-23; 2 Thess. l’ 10; I Cor. 6, 2; 2 Ti m. 2, 12; Apoc. 21 , 2-3) .
Quel bonheur alors de Le voir (I Jean 3, 2), d’être toujours avec Lui (I Thess. 4, 17), de Lui être semblable (I Jean 3, 2) et de Le servir à jamais (Apoc. 22, 3).

11. Conclusion pratique

La force de l’église primitive résidait dans les faits suivants:
Les croyants
-persévéraient dans la doctrine des apôtres (I Tim. 6, 3)
-persévéraient dans la communion des apôtres (I Jean 1, 3)
-persévéraient dans la fraction du pain (Actes 20, 7)
-persévéraient dans les prières (Actes 3, 1).
Lecteur chrétien, combats-tu pour la foi (Jude 3-4)? Alors, retrouve-toi avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur pur, pour méditer la Parole de Dieu, pour prier, pour rompre le pain, bref, pour travailler jusqu’à ce que le Seigneur Jésus revienne.



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Série : Les bases d'une église selon le Nouveau Testament
Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.