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Le jugement des croyants

Voilà un titre qui ne manquera pas d’étonner, voire d’inquiéter plus d’un lecteur. Comment devrons-nous passer par un jugement, alors que nous sommes si sûrs de notre salut ?

Lisons plutôt ce que dit la Bible, parole inspirée de Dieu :

« car il nous faut tous comparaître devant le tribunal de Christ, afin que chacun reçoive selon le bien ou le mal qu’il aura fait, étant dans son corps » (IICo.5:10).

Les destinataires de cette épître

Cette parole s’adresse à des croyants, convertis, nés de nouveau et sauvés, parmi lesquels s’insère l’apôtre Paul. Tous (les chrétiens) devront comparaître devant celui « dont les yeux sont comme une flamme de feu » (Ap. 1 : 14), et qui peut dire « Je connais tes oeuvres » (Ap. 2 : 2). Mais ce jugement, plus exactement cet examen, ne porte pas sur la question du ou des péchés.

Sécurité parfaite et éternelle du racheté

La Croix, où mourut notre Sauveur, est le lieu où le jugement fut exécuté de façon définitive sur notre nature de péché (Es. 53 : 5). Les péchés sont oubliés: « Tu as jeté derrière toi tous mes péchés » (Es. 38: 17). « C’est moi qui efface tes transgressions… Et je ne me souviendrai plus de tes péchés » (Hé. 8: 12), (cf. Jér. 31 : 34).« Il n’y a plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ » (Ro. 8 : 1).

« L’Eternel délivre 1’âme de ses serviteurs, et tous ceux qui l’ont pour refuge échappent au châtiment » (Ps. 34 : 23). Jésus-Christ lui-même déclare : «. celui qui écoute ma parole, et qui croit à celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5 : 24).

Ces quelques passages attestent, parmi beaucoup d’autres, la sécurité de quiconque met sa confiance en Jésus pour son salut. Dieu ne revient pas sur ce qui a été jugé et expié une fois pour toutes à la Croix.

Jugement des oeuvres

Le jugement dont il est question ici concerne les rachetés enlevés à la rencontre du Seigneur (I Th. 4: 16), qui tous « comparaîtront devant le tribunal de Christ »(II Co. 5: 10), ou « tribunal de Dieu » (Ro. 14: 10). – C’est un jugement qui porte sur la vie ou les oeuvres du croyant.

Sauvés par la foi pour les oeuvres

En I Co. 3: 12-15, il est question du fondement de notre salut: Jésus-Christ (v. 11) sur l’oeuvre duquel repose notre certitude du pardon et de la vie éternelle, certitude acquise à la foi par l’oeuvre parfaite de Christ.

Mais si c’est « par la foi sans les oeuvres de loi » (Ro. 3 : 28) « par la grâce… par le moyen de la foi » (Eph. 2 : 8) que nous sommes sauvés, nous le sommes toutefois pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées, « afin que nous les pratiquions » (Ep. 2 : 10). Nous nous sommes « convertis à Dieu. pour servir le Dieu vivant et pour attendre des cieux son Fils… » (I Th. 1 : 9-10). D’autre part, l’authenticité de la foi se prouve par les oeuvres (Ja. 2: 14-26).

C’est chaque détail de la vie et des oeuvres du croyant qui sera mis en lumière en ce jour, « car il n’y a rien de caché qui ne doive être découvert, ni de secret qui ne doive être connu » (Mt. 10: 26).

la qualité de la construction

Selon I Co. 3: 12, il est possible de bâtir sur le fondement, qui lui, reste inaltérable et sûr, avec deux catégories de matériaux : 1. l’or, l’argent et les pierres précieuses.
2. le bois, le foin et le chaume.

Une chose est à relever ici, c’est que dans la nature, la première catégorie se trouve en moins grande quantité que la seconde. De ce phénomène, on peut déduire que dans le domaine spirituel, la quantité des oeuvres et l’intensité des activités ne sont pas forcément un critère d’appréciation pour le Seigneur. La valeur de notre service sera révélée « en ce jour » (I Co. 3: 13). « C’est pourquoi ne jugez rien avant le temps, jusqu’à ce que vienne le Seigneur » (I Co. 4 : 5).

« Si l’oeuvre bâtie par quelqu’un sur le fondement subsiste, il recevra une récompense » (v. 14). L’or, l’argent et les pierres précieuses, contrairement au bois, au foin et au chaume, résistent à l’épreuve du feu.

La source de toute oeuvre valable

« Je suis le cep, vous êtes les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruits, car sans moi vous ne pouvez rien faire » (Jean 15: 5).

Voici une parole importante qui nous permet de définir ce qui pourra supporter l’épreuve du feu. Christ est le cep. Tout comme le cep transmet la vie au sarment qui lui est attaché ainsi le Christ donne au croyant, qui lui est uni, Sa vie et Sa force. Le sarment ne produit pas de fruit, mais il PORTE le fruit que le cep alimente au moyen de la sève qu’il fait passer au travers du sarment.

L’or, L’argent ‘et les pierres précieuses sont ces oeuvres qui découlent d’une communion intime et constante avec le Seigneur, dont le résultat est « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi » (Gal. 5: 22).

Des oeuvres qui, tout en ayant l’apparence d’oeuvres spirituelles, ne prennent pas racine en Christ, ne découlent pas d’une vie de communion avec Lui, n’ont pas de valeur à ses yeux (I Co. 13: 1-3). Ce qui résulte d’un zèle humain et charnel, risque bien d’être consumé (id. 3: 15), tout comme le bois, le foin et le chaume. Il est, bien entendu, question ici de la destruction de l’ouvrage, et non du chrétien, qui lui, « est sauvé comme au travers du feu », tout « en perdant sa récompense » (v. 15).

Jugement sur les dispositions intérieures

Ce jugement portera aussi sur les intentions profondes et les mobiles qui ont motivé les actes. « Le Seigneur mettra en lumière ce qui est caché dans les ténèbres et manifestera les desseins des coeurs » (I Co. 4 : 5).Tout travail, même domestique, manuel, aura sa récompense. « Chacun recevra sa propre récompense selon son propre travail. (1 Co. 3 : 8). «Votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur » (id. 15 : 58). « Car Dieu n’est pas injuste pour oublier votre travail et l’amour que vous avez montré pour son nom, ayant rendu et rendant encore des services aux saints » (Hé. 6 : 10). « Et quiconque donnera seulement un verre d’eau froide à l’un de ces petits parce qu’il est mon disciple, je vous le dis en vérité, il ne perdra point sa récompense » (Mt. 10: 42).

Le plus humble travail sera estimé au même titre que l’oeuvre de grande envergure: « celui qui plante et celui qui arrose sont égaux » (I Co. 3 : 8).

C’est sur l’attitude du coeur que le Seigneur se prononcera. « Et quoi que vous fassiez, en paroles ou en oeuvres, faites tout au nom du Seigneur Jésus. (Col. 3 : 17). « Tout ce que vous faites, faites-le de bon coeur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes » (id. 23). Ce que ne fit pas celui qui n’avait reçu qu’un talent (Mt. 25 : 14-30).

Cette parabole nous apprend aussi que si les dons et les capacités diffèrent de l’un à l’autre, la récompense est la même (id. v. 21 et 23), en raison de l’égale fidélité des serviteurs.

La fidélité dans le service qui nous est confié est donc un point important pour l’appréciation que le Seigneur fera de notre travail. Les oeuvres les plus en vue ne seront pas forcément les mieux récompensées. Ce pourrait même être le contraire, selon la parole de Jésus en Mt. 6, v. 2 et 5.

« L’oeuvre cachée est la plus belle, la plus près de Dieu et de son coeur, la plus entièrement à lui: Il la reconnaîtra telle au jour où il manifestera ce qu’Il aura donné et approuvé. (Nouveau recueille de pensées de J.N.D., page 51).

Service chrétien et rapports mutuels dans l’Eglise, la famille et la société

La perspective du retour de Christ et du règlement de comptes qui s’en suivra doit aussi inspirer la conduite du croyant dans les divers domaines de sa vie. L’apôtre Pierre, dans sa première épître, ch. 5, v. 1-4, s’adresse aux anciens qui ont une responsabilité dans l’Eglise pour paître le troupeau. Il leur précise la manière dont ils devront s’acquitter de leur tâche : « Lorsque Le souverain berger paraîtra, vous obtiendrez la couronne incorruptible de la gloire » (v. 4).

Ensuite, dans les v. 5 et 6, il s’adresse aux jeunes en leur recommandant la soumission aux anciens et conseille à tous d’être revêtus d’humilité dans leurs rapports mutuels « …afin que Dieu vous élève au temps convenable » (v. 6).

En Ephésiens 5 : 22 à 6 : 9 et Colossiens 3 : 18 à 4 : 1, Paul pose les bases des relations entre époux, parents et enfants, maîtres et serviteurs, « sachant que vous aussi vous avez un maître dans le ciel » (Col. 4 : 1), « sachant que chacun, soit esclave soit libre, recevra du Seigneur selon ce qu’il aura fait de bien » (Eph. 6 : 8).

Au travers de ces quelques textes, nous voyons que la vie du croyant sera examinée sous tous ses aspects et que rien n’échappera au regard de flamme du Seigneur. Tout ce qui reste encore obscur aujourd’hui sera mis en lumière. Toute mésentente, tout dissension qui n’aura pas été réglée ici-bas, devra nécessairement être mise en ordre à ce moment-là. D’où l’importance, autant que cela dépend de nous, de rechercher la paix avec tous et de nous placer journellement sous le jugement de la Parole de Dieu afin que toute scorie soit ôtée, afin de n’avoir pas à subir une perte au jour de l’épreuve du feu.

Dieu, dans sa grâce, nous offre aujourd’hui la possibilité de nous mettre en ordre en confessant tout ce que le Saint-Esprit nous dévoillera être en désaccord avec la volonté de Dieu dans nos vies. De plus, Il nous assure une rémission totale et parfaite.

le but du Seigneur

est de « faire paraître devant lui cette Eglise glorieuse, sans tache, ni rien de semblable, mais sainte et irréprochable » (Ep. 5 : 27).

Il reste à l’actif de l’Eglise en général ,et du croyant en particulier ce « vêtement d’un fin lin éclatant et pur; car ce fin lin, ce sont les oeuvres justes des saints » (Ap. 19: 8).

Dès aujourd’hui, nous pouvons nous laisser purifier par « l’eau de fa Parole » (Ep. 5 : 26). « Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est La vérité » (Jn 17 : 17). La Parole de Dieu, par 1’action du Saint-Esprit, peut nous montrer tout ce qui ne convient pas dans notre vie et nous amener à le confesser et à l’abandonner. Nous avons la promesse que « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner et « nous purifier de toute iniquité » (I Jn 1 : 9). Et « le sang de Jésus son Fils nous purifie de tout péché » (id. v. 7).

Dans un prochain article nous parlerons des récompenses que Le Seigneur accordera aux siens, en ce jour. Pour l’instant, laissons-nous pénétrer du sérieux de ces avertissements, non pour nous effrayer ou nous décourager, mais au contraire pour nous inciter à rechercher une communion toujours plus étroite avec Le Seigneur, afin de vivre une vie qui corresponde à ce qu’Il attend de nous, tant sur le plan personnel que communautaire.
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