Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Premiers pas d’une communauté chrétienne

   Le point de départ de la presque totalité des communautés chrétien­nes a été formé par la rencontre de deux personnes qui, animées du même Esprit, ont été attirées l’une vers l’autre par leur foi naissante au Fils de Dieu, Jésus-Christ. Puis les deux sont devenues trois, quatre et davantage.

   Une entente spirituelle est née, et une force nouvelle, inconnue d’elles les a conduites à rechercher une formule d’union qui leur per­mette de se retrouver et de continuer à se fortifier mutuellement. Cette communion d’idées a créé en elles un sentiment qu’elles ne connais­saient pas, un sentiment de reconnaissance envers un Etre qui avait donné sa vie pour elles. Envers un Etre dans les cieux, invisible, mais présent et perceptible par la foi.

   En considérant les Ecritures qu’ils pouvaient avoir entre les mains, ils ont compris qu’il était dans la volonté de Dieu que toute commu­nauté fut pourvue d’un groupe directeur, d’un comité qui prenne les guides. C’était bien juste. Là où l’Esprit-Saint – qui les habitait – était écouté et honoré, ils ont compris facilement que des chrétiens, parmi eux-mêmes, seraient peu à peu manifestés comme ayant les capacités voulues pour diriger le nouveau groupement. L’autorité qui était accor­dée à ces quelques-uns n’était pas une autorité officielle, mais une au­torité morale.

   Tout naturellement, pour ainsi dire, ces quelques chrétiens se sont levés pour annoncer la Parole du Christ dans leur entourage, cherchant à en amener d’autres à la connaissance d’une si extraordinaire vérité, celle d’un chemin conduisant à la vie éternelle, ils ont ensuite étendu leur champ d’action, visité les malades, les affligés, les croyants com­me les incroyants. Tout naturellement, ils se sont occupés des besoins des uns et des autres, du groupement dans son ensemble, et ainsi, sans reconnaissance formelle, ces quelques-uns ont été remarqués à cause de leurs travaux, de leur attachement, de leur amour, et ont été recon­nus par chacun comme « anciens » ou « surveillants ».

   Peut-on attendre de l’ordre dans un groupement où chacun pourrait dire ou faire ce qu’il veut? Le fait est à remarquer que là où la puissance et l’onction de l’Esprit de Dieu sont reconnues, où une marche vrai­ment fidèle à Christ est recherchée, où des hommes devenus chrétiens sont habités par un seul et même Esprit, l’oeuvre de Dieu peut se faire dans la paix et le respect mutuel, et dans l’ordre.

   Le fait étant admis comme réalité, ce qui, humainement parlant sem­blait impossible, devient possible par l’aide d’En-haut. L’église chré­tienne peut vivre sans directeur, sans règlements autres que les quel­ques indications données aux églises par la Parole de Dieu. Même dans des conditions de vie très simples, le jeune chrétien peut comprendre, saisir rapidement ce que demandent les Ecritures à ce sujet. Leur Maî­tre les voit depuis les cieux; Il surveille ses enfants sur la terre et leur parle par son Esprit. Il n’en faut pas davantage.

Oui est appelé à diriger une communauté ? Ceux qui, dans la Parole, sont appelés des « anciens » Plusieurs mots ont été utilisés pour qualifier ce travail:
Anciens = les plus âgés (presbuteros)
Evêques = les surveillants (èpiskotos)
Esclaves = ou serviteurs (doulos).
Le mot diacre (diakonos) sera étudié plus loin.

   En règle générale, dans la grande majorité des églises, les «anciens» se sont formés et ont été, par la suite, acceptés, comme nous l’avons décrit ci-dessus. Dans quelques communautés, au vu du caractère de la population et aussi de leur développement intellectuel, l’évangéliste qui a été à l’oeuvre pour les amener à Christ, est conduit par l’Esprit de Dieu à apporter son aide aux communautés récemment formées et à désigner des « anciens ».

   Nous reproduisons un extrait d’une lettre de Paul qui envoie Tite faire un séjour dans l’île de Crète pour « établir des anciens ». Le travail qui attendait Tite ne devait pas être facile. Paul cite leur propre prophète qui les dépeint comme étant « toujours menteurs et paresseux » (TI. 1 :12). Ne fallait-il pas en ce cas beaucoup de doigté ?

   En exemple, nous donnons cl-dessous un extrait de la lettre à Tite (I : 5-9):

« Je t’ai laissé en Crète, afin que tu mettes en ordre ce qui reste à régler, et que, selon mes instructions, tu établisses des an­ciens dans chaque ville;

s’il s’y trouve quelque homme irréprochable, mari d’une seule femme, ayant des enfants fidèles, qui ne soient ni accusés de débauches ni rebelles.

Car il faut que le surveillant soit irréprochable comme écono­me de Dieu, qu’il ne soit ni arrogant, ni colérique, ni adonné au vin, ni violent, ni porté à un gain honteux,
mais qu’il soit hospitalier, ami des gens de bien, modéré, juste, saint, tempérant (sachant se dominer), attaché à la vraie Pa­role telle qu’elle a été enseignée, afin d’être capable d’exhor­ter selon la saine doctrine et de réfuter les contradicteurs (Tite I : 5-9).

   Dans une lettre de Paul à Timothée, l’apôtre indique les qualifications qui doivent être celles du futur « ancien ».

«Il faut donc que le surveillant soit Irréprochable, mari d’une seule femme, sobre, modéré, réglé dans sa conduite, hospita­lier, propre à l’enseignement.

Il faut qu’il ne soit ni adonné au vin, ni violent, mais indulgent, pacifique, désintéressé.

Il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses en­fants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de la maison de Dieu ?

Il ne faut pas qu’il soit un nouveau converti, de peur qu’enflé d’orgueil, il ne tombe sous le jugement du diable.

Il faut aussi qu’il reçoive un bon témoignage de ceux du dehors, afin de ne pas tomber dans l’opprobre et dans les pièges du diable » (I Tim. 3 : 2-7).

   Dans la deuxième lettre à Timothée, que nous transcrivons, l’apôtre utilise un autre mot pour désigner son ami Timothée, celui de « servi­teur », dont la traduction littérale est « esclave ». Les qualifications qui lui sont proposées sont encore plus sévères, plus profondes. Mais il est « serviteur de Dieu », dans une mesure élargie. Plus tard, nous re­verrons ce terme, en étudiant le mot « diacre ».

« Fuis les passions de la jeunesse, et recherche la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un coeur pur.
Or, il ne faut pas qu’un serviteur (litt. esclave) du Seigneur ait des querelles; il doit au contraire être affable (aimable) pour tous, propre à enseigner, doué de patience; il doit redresser les opposants avec douceur, dans l’espérance que Dieu leur donnera la repentance pour arriver à la connaissance de la vé­rivé » (II Tim. 2 :22, 24, 25).
A suivre
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page