Edito
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Confrontations

CONFRONTATIONS


Nous avons été très encouragés de voir que, par la grâce de Dieu, PROMESSES répond à un réel besoin, notamment celui de se resituer par rapport à notre époque. De plus en plus de chrétiens sont inquiets et se posent des questions en rapport avec leur foi face à une confrontation ai­gue avec l’esprit humaniste sous ses différentes formes. La nouvelle flambée de violence, de fanatisme religieux, idéologique et politique peut rendre perplexe et désorienter.

Mais nous n’ignorons pas les desseins de Satan (2 Cor 2.11) pour contre­carrer les plans de Dieu. N’oublions pas que nous sommes engagés dans un combat gigantesque contre les concepts et les pensées philoso­phiques qui ont pour but la destruction des structures fondamentales de l’humanité posées par Dieu lors de la création (Gen 1 et 2).

Dieu a été remplacé par l’homme, qui a mis sa foi en ses propres capaci­tés, en la science et en la technologie. C’est là tout l’humanisme. La Réforme, qui avait exercé une profonde influence sur l’Occident, fut par­tiellement étouffée. Puis le piétisme, en établissant une séparation entre ce qui est « spirituel » et ce qui est « visible », avait en quelque sorte facilité l’avance de la sécularisation et de l’humanisme. Le résultat fut un désin­térêt chez beaucoup de chrétiens face aux problèmes que posent l’édu­cation, les arts, les sciences, le travail, l’économie, la politique…

Aujourd’hui, l’infiltration académique humaniste est gaiement entrée chez les Evangéliques. En effet, l’orientation humaniste des écoles, des collèges et des universités dans les disciplines académiques a profon­dément marqué les étudiants issus de foyers chrétiens. Ainsi la métho­dologie existentialiste et relativiste dont ils ont été imprégnés fait aussi son chemin dans les églises. Les vraies valeurs ont été inversées. Le Dieu de la Bible nous appelle à ouvrir nos yeux, à réagir courageusement avec l’aide du Seigneur et à tirer une ligne de démarcation très claire. Comme l’Eglise primitive face à l’Empire romain idolâtre et sa culture humaniste, nous ne pouvons rester silencieux, tolérants et accommodants. Certes, les tribulations ne nous resteront pas épargnées (Jean 16.33), si nous voulons être le sel de la terre et la lumière du monde (Mat 5.13-16). Nous ne pouvons pas renier notre Seigneur Jésus-Christ, lui qui nous a rachetés à un si grand prix par son sang précieux. Finalement, les souf­frances présentes ne sont pas à comparer avec la gloire à venir (Rom 8.18), et si le Maître a souffert, le serviteur passe par le même chemin (Jean 15.18-27).

La grande ligne de démarcation se situe à l’endroit de l’inspiration divine des Saintes Ecritures. Dieu nous y a laissé sa révélation. Elle est la vérité absolue dans tout ce qu’elle dit. Francis A. Schaefier affirme, avec l’école fondamentaliste, que la Bible est inerrante non seulement en ce qui tou­che au salut, à la doctrine et à la morale, mais aussi dans ses affirmations historiques, géographiques et d’ordre scientifique. (« The Evangelical Disaster », p. 54-58). C’est à partir de la Bible seule que tout doit être constamment évalué et jugé, culture, éthique et science comprises.

Les problèmes lancinants de l’avortement et de l’euthanasie, de la sexualité et du mariage, de la drogue et de la criminalité sont en grande partie le résultat évident de la conception relativiste de l’humanisme mo­derne qui a rejeté l’Absolu: DIEU. « Sans ce Dieu auquel nous correspon­dons, nous sommes seuls, sans amarre et ne correspondant plus qu’aux substances chimiques dont nous sommes faits » (Dick Keyes: « Beyond ldentity », Servant Books, p. 15).
Le monde libre fait preuve d’une naïveté, voire d’un aveuglement incroya­ble à l’endroit de l’idéologie marxiste athée, dont la Russie avec ses pré­tentions à l’hégémonie mondiale est un des principaux représentants. Cette idéologie matérialiste s’infiltre jusque dans certains mouvements inter ecclésiastiques (tel le C.O.E.), écologiques et politiques (telle une certaine forme de pacifisme). Ces mouvements sont victimes d’une ma­nipulation derrière les coulisses, tout comme la « théologie de la libéra­tion », qui semble gagner du terrain et qui favorise le marxisme tout en passant sous silence la seule libération véritable de l’homme, libération qui passe par la repentance et la foi en Jésus-Christ, seul Sauveur des hommes et de l’humanité. Cette théologie est d’autant plus pernicieuse qu’elle utilise le vocabulaire théologique courant tout en changeant le contenu en lui donnant un sens qui diffère de celui que la Bible autorise.

L’Eglise est aussi menacée par un danger subtil qui s’attaque à elle de­puis l’intérieur: on a tendance à donner une plus grande importance à l’expérience irrationnelle qu’aux fondements bibliques sans lesquels l’édifice se détériore. Francis A. Schaefier recommande la prudence face à certains évangéliques qui donnent moins d’importance à la justesse ou la fausseté de la doctrine qu’à une « rencontre avec Jésus ». Ils oublient que la foi chrétienne n’est pas une religion mystique, mais qu’elle est ba­sée sur des faits historiques et des raisonnements logiques, de sorte que toute « expérience » qui se situe en dehors des déclarations de l’Ecriture doit être suspecte. Rien de flou dans les enseignements de Jésus et des apôtres!

L ‘Eglise doit être attentive à la subversion féministe, l’amoralité dans tous les domaines, la dévaluation de l’histoire par rapport à la culture chrétienne occidentale basée sur la Réforme, la mondanité et le matéria­lisme, entre autres.

L’islam, de son côté, avance rapidement. En France, il y a déjà 500 lieux de culte islamique… Des centaines de missionnaires islamiques sillon­nent le monde pour convertir des chrétiens. Ils prêchent la tolérance, alors que les musulmans qui se convertissent au christianisme sont me­nacés, perdent leur emploi et risquent même leur vie. Les pays à majorité musulmane ne connaissant pas la tolérance, quoi qu’ils disent. Soyons sur nos gardes!

Si, comme tout semble l’indiquer, nous vivons dans les derniers jours, où il y aura des temps difficiles (2 Tim 3.1), est-ce une raison pour bais­ser les bras ?Au contraire, Dieu nous adresse peut-être un dernier appel, nous accorde une dernière occasion de réformer nos voies et nos oeu­vres (Jér 7.3-7) avant le retour de Christ et le jour du jugement des peu­ples. La vraie spiritualité est la soumission inconditionnelle et totale au Seigneur Jésus-Christ. S’il est devenu notre vie, nous pouvons exercer nos différentes activités quotidiennes « à plein temps » pour lui, quel que soit notre travail: ouvrier, manoeuvre, jardinier, artisan, médecin, homme de science, pasteur, employé de bureau, professeur, homme d’affaires, ménagère… Osons témoigner et agir avec sérénité et assurance. Les mass média, les écoles et autres institutions publiques doivent-elles être abandonnées aux non-chrétiens ? Si nous nous taisons, nos enfants en subiront les conséquences. Soyons unis pour proclamer que Jésus-Christ est SEIGNEUR. Nous faisons partie de la phalange des vainqueurs qui regardent vers leur divin Chef.
Osons affirmer avec Francis A. Schaeffer (« The Great Evangelical Disas­ter », p. 81): « Non seulement nous croyons à l’existence de la vérité, mais nous croyons que nous avons la vérité – une vérité qui a un contenu et qui peut être exprimée en paroles (et puis vécue) -‘ une vérité que nous pou­vons partager avec le monde du XXe siècle. Christ et la Bible nous ont donné cette vérité. »

Henri LÜSCHER

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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.