Série: Ce que nous croyons
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4. Le péché et l’alliance

4. LE PECHE ET l’ALLIANCE

      Adam, la créature la plus accomplie de Dieu, marchait avec Dieu en connaissance, justice et sainteté. Cependant, arriva ce qu’on nomme la chute:

      Adam tomba
      Ce fait est totalement nié par les « rationalistes », alors que les « néo-orthodoxes », s’ils disent bien qu’il y a eu une chute, n’acceptent pourtant pas l’historicité du récit de Genèse 3, n’y voyant qu’une parabole.
      Mais il n’y a aucun doute que Genèse 3 relate des faits historiquement authentiques qu’il y a lieu de traiter littéralement, sans quoi on les dépouille de leur sens véritable. Cela ressort clairement de la manière dont l’apôtre Paul, inspiré par le Saint-Esprit, en parle dans Rom 5.12-21, 2 Cor 11.3 et 1 Tim 2.14, où le récit de Genèse 3 est repris dans son sens littéral. Nous pouvons donc affirmer que:
      1. Adam et Eve, le premier homme et la première femme créés par Dieu, ont péché en mangeant du fruit défendu. [Le mot « péché » comprend l’idée de « manquer le but ».]
      2. Ils furent séduits par la subtilité de la tentation de Satan.
      3. Dieu le permit pour que cela serve à le glorifier. Rom 11.36.
      Voici les résultats de ce premier péché
      1. Adam et Eve perdirent la communion avec Dieu. Gen 3.8,24.
      2. Ils perdirent leur état de justice originel. Gen 3.11.
      3. Ils moururent dans le péché et furent entièrement souillés, de sorte que toutes leurs facultés physiques et psychiques en furent corrompues et totalement dépravées Gen 2.17 ; 6.5. (Illustration: un peu de poison imprègne toute l’eau d’un verre.)

      Nous sommes tombés
Adam représentait toute la race humaine. (Similitudes le Président représente son pays; le chef de la famille représente la famille.) Le comportement d’Adam a conditionné nos dispositions et notre destinée. Voici pourquoi:
      1. Le nom « Adam » signifie « homme » dans le sens de « être humain ».
      2. Toutes les ordonnances, promesses et sanctions que Dieu adressa au premier couple étaient aussi valables pour leurs descendants (p ex. la terre maudite, la mort, les douleurs de l’enfantement). Gen 3.16-19.
      3. Le NT enseigne clairement que par la désobéissance d’un seul (Adam), tous les hommes sont morts, le péché s’étant étendu à tous entraînant la condamnation de tous (Rom 5.15,18-19).
      Ainsi donc, la culpabilité due au péché d’Adam est imputée à tous ses descendants naturels, tous ayant la même nature corrompue. Gen 6.5; Ecc 9.3 ; Jér 17.9. C’est un mal universel ; nous sommes tous nés pécheurs, ce qui explique pourquoi nous péchons. Marc 7.21-23.

      Etant coupables, la colère et la malédiction de Dieu reposent sur nous
      Dieu nous demande d’être saints et d’agir avec justice : être et faire ne peuvent être séparés ! Comme nous ne sommes cependant ni saints ni justes, nous sommes des pécheurs. 1 Pi 1.16; 1 Jean 3.4.
      Il est dit du péché qu’il règne sur nous, qu’il nous domine, que nous en sommes les esclaves. Rom 6.12-18; Eph 4.18-19.
      Par nature, nous sommes des enfants de colère (Eph 2.3)
      1. Déjà dans notre vie terrestre, il est évident que la malédiction de Dieu est sur nous. Gen 3.16-19; Rom 1.18-32.
      2. L’au-delà réserve à l’homme pécheur un juste châtiment et une ruine éternelle. 2 Thes 1.6-9; Apoc 20.11-15.

      Dieu fait alliance
      Dieu est Dieu et nous sommes ses créatures: il y a une énorme distance entre lui et nous. Même si nous vivions d’une manière irréprochable, nous n’aurions fait que notre devoir. Rien ne nous permet de jamais faire valoir des « droits » auprès de Dieu.
      Cependant Dieu veut, à certaines conditions, nous gratifier de certains bienfaits, ce qui est un acte de générosité imméritée de sa part. C’est lui qui choisit les dons et qui décide quelles sont les conditions qui y donnent accès. Il ne s’agit pas d’un contrat entre deux parties égales où chacune impose ses conditions à l’autre. Dieu lui-même se lie envers ses créatures indignes, auxquelles il impose certaines obligations et conditions.

      L’alliance de la loi fondée sur les oeuvres
      Au début de l’Histoire, Dieu mit Adam devant l’alternative suivante: obéir (et vivre, ce que le texte ne dit pas explicitement), ou désobéir et mourir (Gen 2.15-17). Dieu seul décida des termes. Sans le spécifier, il offrait en fait la vie à Adam, à condition qu’il accomplisse l’oeuvre requise de lui, qui consistait à obéir au commandement de Dieu; c’est à cette condition que Dieu allait confirmer Adam pour toujours dans son état originel.       Mais nous l’avons vu: Adam désobéit, et les conséquences en furent désastreuses. Si, théoriquement parlant, la promesse de vie sur la base des oeuvres (accomplissement de la loi) est toujours valable, en pratique elle ne nous sert à rien (cf Rom 10.5 et Gal 3.12, qui citent Lév 18.5), car étant toujours pécheurs, nous ne pouvons jamais suffire aux exigences de la loi. Pour avoir accès à la vie éternelle, il nous faut forcément passer par un autre chemin.

      L’alliance de la grâce fondée sur la foi
      Ce chemin, Dieu l’a ouvert dans sa miséricorde en instituant une nouvelle alliance, une alliance éternelle (Héb 13.20). Par elle, Dieu lui-même remplit les conditions nécessaires au salut des hommes. Dieu n’a pas consulté les hommes pour savoir s’ils étaient d’accord avec cette alliance, car elle ne dépend que de sa décision souveraine, étant l’expression d’un acte de grâce éternel. De là son nom: alliance de grâce.
      Tout ce que l’homme doit faire, c’est croire que Dieu dit vrai. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui ne croit pas au Fils [ou: qui désobéit au Fils] ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui (Jean 3.36). Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé (Act 16.31). C’est par grâce en effet que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c ‘est le don de Dieu. Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie (Eph 2.8.9). C’est cela, l’Evangile, la Bonne Nouvelle du salut accordé en réponse à notre foi, et non plus sur la base de nos oeuvres, qui ont été accomplies pour nous par Jésus-Christ.

      L’alliance dans les deux Testaments
      Dans l’AT, l’alliance de Dieu avec l’homme a été annoncée d’une manière ancienne. Les promesses, les prophéties, les sacrifices, les ordon­nances et les symboles de l’AT annonçaient tous le Seigneur Jésus-Christ et parlaient du salut en tant qu’oeuvre de Dieu, et non la nôtre.
      Dans le NT, l’alliance de Dieu avec l’homme est annoncée d’une manière nouvelle: par la prédication (Rom 10.14; 2 Cor 3.6; 4.5) ; par le baptême (Col 2.12-14) ; par la sainte cène (1 Cor 11.23-26). La vérité y est plus clairement apparente, plus simple à saisir, mais accompagnée de moins de gloire perceptible.

      Une seule alliance
      En fait, les deux alliances – celle basée sur les oeuvres de la loi et celle basée sur la grâce par le moyen de la foi – ne sont pas fondamentalement différentes. Les deux sont des dons dus à la grâce de Dieu. Le Seigneur Jésus-Christ a suffi aux exigences de la loi pour que nous puissions bénéficier de la grâce.
      Tant que nous n’avons pas compris le principe de l’alliance, la Bible ne sera jamais qu’un dédale inextricable. Par contre, une fois que nous avons saisi son enseignement sur l’alliance sous sa forme ancienne et nouvelle, le sens de toute la Bible éclate à nos yeux émerveillés.
      Je n’ai pas honte de l’Evangile: c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du juif premièrement, puis du Grec. En effet, la justice de Dieu s’y révèle par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit: Le juste vivra par la foi. Rom 1.16-17.
      En aurions-nous honte aujourd’hui, gens du vingtième siècle, de cet Evangile, du seul évangile qui sauve ?

Stuart OLYOTT
(Traduit et adapté par
Jean-Pierre Schneider)


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