Etude biblique
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La promesse de l’Esprit

L’ESPRIT-SAINT

Je vous ai dit ces choses pendant que je demeure avec vous. Mais le Paraclet, l’Esprit-Saint, que le Père enverra en mon nom, vous enseignera toutes choses, et vous rappellera tout ce que je vous ai dit.

(Jean 14:25-26)

Au cours de nos méditations antérieures, nous avons vu que lors de Son entretien dans la chambre haute, Jésus donna trois noms ou titres à Celui qui devait prendre Sa relève: Paraclet, Esprit de la Vérité, et Esprit-Saint. C’est ce dernier que nous étudierons en plus grand détail nous rappelant toutefois qu’on ne saurait séparer ces titres les uns des autres, étant donné que l’oeuvre de l’Esprit de la Promesse est une et indivisible.

Ce qu’Il est

Dans le titre l’Esprit-Saint (to pneuma to hagian), le mot saint (hagian) est l’adjectif du verbe sanctifier (hagiazo), ce dernier permettant trois interprétations :
a) Une attitude: vénérer, ou considérer comme saint. Ainsi, dans la prière modèle qu’enseigne le Seigneur à Ses disciples, ceux-ci sont invités à demander au Père: «Que ton nom soit sanctifié (Matthieu 6:9). De même, Pierre exhorte ses lecteurs: «Sanctifiez dans vos coeurs Christ le Seigneur» (1 Pierre 3:15).
b) Un sens rituel, traitant de rapports extérieurs, officiels: séparer d’un contexte ou d’un but profane, pour mettre dans un contexte sacré ou vouer à un but sacré, mettre à part de et pour. Il y a là un élément négatif de coupure ou de séparation, et un élément positif de consécration. C’est pour cela que Jésus parle de Lui-même comme «celui que le Père a sanctifié et envoyé dans le monde» (Jean 10:35). A son tour, Paul met en relief les aspects négatifs et positifs: «Si quelqu’un se conserve pur, en s’abstenant de ces choses (discours vains, impiété, etc.), il sera un vase d’honneur, sanctifié, utile à son maître, propre à toute bonne oeuvre» (2 Timothée 2:21).
c) Sens moral, traitant d’un état intérieur, subjectif: oeuvre de transformation ayant pour but la délivrance du mal et de la souillure, et la participation au caractère pur et juste de Dieu (idée déjà contenue dans le dernier texte cité). Ainsi, Pierre nous exhorte: «Puisque celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit: Vous serez saints, car je suis saint» (1 Pierre 1 :15-16).
Ces trois sens complémentaires du verbe sanctifier et de son adjectif saint s’appliquent sans réserve et dans une mesure absolue à l’Esprit, troisième Membre de la Sainte-Trinité. Cela veut dire, d’abord, que comme nous sanctifions le nom du Père et comme nous sanctifions le Christ dans nos coeurs, ainsi avons-nous à considérer l’Esprit comme saint, à lui attribuer toute la sainteté de Dieu, à l’adorer comme nous adorons le Père et le Fils!
En deuxième lieu, de même que le Fils avait été sanctifié – mis à part, consacré – et envoyé dans le monde pour accomplir parfaitement Sa triple oeuvre de Prophète, Roi et Souverain-Sacrificateur, de même l’Esprit a-t-il été sanctifié à Son tour en vue de l’accomplissement des tâches spécifiques qui lui ont été confiées selon les desseins cosmiques et la bonne volonté du Père Souverain. Nous avons déjà vu en quoi consiste certaines de ces tâches et nous en verrons d’autres ci- après. Enfin, l’Esprit de Dieu est saint, en ce qu’Il est absolument pur et sans tache, totalement et éternellement séparé de toute souillure; bref, Il est tout aussi pur et tout aussi séparé du mal que Celui qui, entouré d’une épaisse nuée sur le Sinaï, interdit au peuple d’Israël de s’appro cher de la montagne.

L’Esprit-Saint en nous!

Cependant, là où l’Eternel, trois fois saint, avait dû se tenir à l’écart de Son peuple aussi longtemps que le tabernacle n’avait pas été construit ni le système des sacrifices institué: là où, ensuite, ce même Eternel consentait à venir séjourner au milieu de Son peuple parce que toutes les précautions avaient été prises, mais pour ne se laisser approcher qu’une fois l’an par le souverain sacrificateur apportant le sang dans le lieu très saint; aujourd’hui, par contre, chose extraordinaire, l’Esprit promis, revêtu de tous les attributs de Dieu, lui-même tout aussi saint que le Père et le Fils, consent à venir établir Sa demeure permanente, non pas dans des temples faits de main d’homme, mais dans le coeur du croyant (Ephésiens 2:22) ! Oui, dans ce coeur tortueux par-dessus tout et désespérément méchant (Jérémie 17:9), avec tout ce qu’il héberge de corruption, d’égoïsme, de rébellion, d’orgueil et de désobéissance, l’Esprit trois fois saint a élu domicile pour nous constituer, individuellement et collectivement, le lieu très saint véritable, la demeure permanente de Dieu. Et Il ne deviendra pas moins saint pour autant, car Il ne pourra en aucune manière pactiser avec le mal…

Ce qu’Il fait

En nous donnant ainsi Son Esprit, Dieu nous a «scellés du Saint-Esprit qui avait été promis» (Ephésiens 1 :13). Quel choix remarquable de mots dans ce texte! C’est l’Esprit-Saint en nous qui constitue le sceau par lequel Dieu nous a marqués pour Lui-même, afin que tous sachent à Quoi nous appartenons. En d’autres termes, la présence en nous de l’Esprit-Saint est le signe de Dieu que nous avons été sanctifiés, c’est-à-dire mis à part, séparés de toutes nos anciennes appartenances, consacrés à Lui et à Son service.
D’autre part, si l’Esprit de sainteté consent à établir Sa demeure en nous tels que nous sommes, ce n’est pas pour se contenter ensuite du statu quo, bien au contraire! Le nom Esprit-Saint est éloquent, non seulement pour nous dire ce qu’Il est, mais aussi pour résumer l’oeuvre que lui a confié le Père, et qu’Il doit accomplir en nous. Habitant en nous, Il se consacre à une oeuvre de longue haleine qui s’appelle la sanctification, par laquelle Il entend nous délivrer de ce que nous sommes par nature, extirper le mal sous toutes ses formes – égoïsme, orgueil, volonté propre, impureté et tout le reste – nous transformer en nous rendant conformes à Celui qui est notre modèle, Jésus-Christ. Ainsi, comme Jésus est le centre du ministère du Paraclet et de l’Esprit de la Vérité, Il est aussi le centre et le modèle du ministère de l’Esprit-Saint.
Il ne nous est pas possible, dans le cadre de cet article, de développer en détail l’important sujet de la sanctification. Quelques aspects, cependant, méritent d’être soulignés. D’abord, il s’agit d’une oeuvre progressive, souvent très lente, qui dure toute la vie. l’Ecriture ne soutient pas la thèse d’une sanctification immédiate, totale, une fois pour toutes, de notre vivant. Et notre expérience confirme la Parole de Dieu: nous sommes de mauvais élèves, souvent têtus et rebelles, si bien que l’Esprit-Saint doit parfois recommencer un travail déja entamé. Et il lui arrive d’utiliser les grands moyens: les épreuves, la souffrance, voire les échecs! Dans cette entreprise ingrate, Sa patience et Sa persévérance doivent être pour nous des sujets d’actions de grâce.
En deuxième lieu, que la sanctification soit une oeuvre de courte ou de longue durée, qu’elle soit spectaculaire ou sans éclat, peu importe, elle n’en est pas moins une oeuvre surnaturelle et miraculeuse. L’auteur de ces lignes a perdu, il y a deux ans, un frère cadet lors d’un accident d’automobile. Pendant l’année qui précéda sa mort, ce jeune homme avait eu faim et soif d’une communion plus profonde avec le Seigneur, et avait fait des pas de géant dans sa croissance spirituelle. L’Esprit-Saint avait-il accéléré en quelque sorte sa sanctification avant de le reprendre? A posteriori, il semble bien que oui!
Troisièmement – en anticipant sur la suite de nos méditations – tout en croyant que l’Esprit-Saint peut accorder des signes éclatants, s’il le veut, nous ne devons pas chercher le spectaculaire dans le contexte de la sanctification. On a souvent remarqué que tel ou tel jeune chrétien, troublé par des problèmes d’ordre caractériel, cherchait à contourner la difficulté en priant pour la manifestation de l’Esprit au travers d’un don spirituel spectaculaire. C’est une façon de fuir le problème véritable en prônant une solution de facilité. Il faut donc insister sur le fait que tout le poids de l’enseignement de Jésus dans Son discours de la chambre haute, reste sur la puissance de l’Esprit-Saint dans une oeuvre intérieure d’illumination, de délivrance et de transformation, oeuvre, il est clair, dont le but est de produire le fruit de l’Esprit et non pas les charismes! Ne commettons pas, alors, l’erreur de renverser l’ordre des priorités. ..

En attendant la suite

Cet article est le dernier de notre série de méditations sur « la Promesse de l’Esprit » d’après Jean ch 14, 15 et 16 Dieu voulant nous développerons, au cours d’études ultérieures les sujets suivants ; le baptême de l’Esprit, la plénitude de l’Esprit, l’effusion de l’Esprit et les dons du Saint-Esprit.

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Horton Frank
Après des études au Biblical Seminary à New-York, Frank Horton a été secrétaire général des GBU en France, professeur puis directeur de l’Institut Biblique d’Emmaüs à St-Légier en Suisse. Retraité depuis plusieurs années, il poursuit son ministère d’enseignant. L’article que nous publions est un résumé d’un message donné en Angola, pays où il a passé son enfance avec ses parents missionnaires. Frank Horton est membre du comité de soutien de Promesses.