Série: Les enseignements de l'Ancien Testament
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La prière

Les enseignements de l’Ancien Testament (30)

(Considérations à partir de 2 Chron 20)

Remarque: il est vivement recomman­dé de lire ce chapitre, trop long pour être cité ici.

Le contexte historique

Josaphat, devenu roi de Juda en 870 av. J.-C. à l’âge dc 35 ans, régna pendant 25 ans, temps de grande prospérité. L’Ecriture lui donne ce témoignage: Il fit ce qui est droit aux yeux de l’Eternel (1 Rois 22.43).

Il envoya des Lévites enseigner la loi de Dieu au peuple. Il fit régner la paix entre Juda et Israël. Pour combattre les Syriens, il s’associa même Achab, roi d’Israël, qui fut tué par une flèche tirée «au hasard»; c’était un jugement de Dieu. Le prophète Jéhu reprit Josaphat pour s’être allié à Achab.

Les peuples voisins craignaient Josa­phat, au point où même les Philistins et les Arabes lui apportaient des tribus. Mais au moment où Josaphat était en train de réformer le système judiciaire, les Moabites, Ammonites et Edomites se liguèrent et commencèrent à envahir Juda par le sud-est. C’est la victoire sur ces nations que relate 2 Chron 20.

Attaque et contre-attaque

(à lire: les v. 1-5)

Les enfants de Dieu sont souvent atta­qués par Satan quand le peuple de Dieu est dans la paix, ce qui fait des jaloux, des envieux. Satan ne supporte pas que règne la paix avec Dieu et des uns avec les autres.

Josaphat a opéré des réformes pour que la justice règne dans le pays. Satan combat toute réforme qui est faite dans l’obéissance à Dieu. Les chrétiens sont attaqués quand ils vivent leur foi. Ils ont une armure (Eph 6): elle doit toujours être prête!

Quelle est alors la réaction à l’attaque de l’ennemi?

1. v. 3-4: la crainte! Ce ne sont que les naifs ou les inconscients qui «se moquent de l’ennemi». Satan est un en­nemi redoutable, car il est puissant, n’ayant pas encore été neutralisé. Le Fils de Dieu, qui est apparu pour détruire les oeuvres du diable (1 Jean 3.8), nommait Satan le «prince de ce monde»; virtuellement, il a été jugé à la croix, mais laissé actif dans le monde jusqu’au moment où il sera jeté en enfer, après le règne millénaire de Christ sur la terre (Apoc 20.10). Mais cette crainte justifiée doit produire une deuxième ré­action:

2. Consulter l’Eternel: c’est une déci­sion à prendre; la prière, le face à Dieu, permet à Dieu d’intervenir.

3. Proclamer un jeûne: il permet àl’homme d’être à l’écoute de Dieu; un jeûne durait en général une journée, ra­rement plus.

4. Chercher l’Eternel: c’est la re­cherche de sa volonté.

La prière de Josaphat: un modèle

(à lire: v. 6-13)

v. 6: Invoquer Dieu demande une atti­tude pleine de respect. Le début de cette prière rappelle le «Notre Père». Josaphat reconnaît en Dieu le Seigneur de la terre, celui qui domine par sa puis­sance illimitée.

v. 7: Josaphat rappelle à Dieu les vic­toires du passé et les promesses faites à Abraham et sa descendance, promesses qui se sont accomplies: le pays a été donné à Israël.

v. 9: Sa foi en la fidélité de Dieu lui donne la liberté de prier: tu écouteras et tu sauveras! Il a le droit de prier ainsi parce qu’il se base sur les promesses de Dieu.

v. 12: Josaphat sait que le peuple de Juda est faible: nous sommes sans force. Mais il ne compte pas sur ses forces. Aussi ne regarde-t-il pas à l’armée de Juda, mais à Dieu: nos yeux sont sur toi.

v. 13: Tout le peuple prie avec Josa­phat (aussi la «marmaille»: sens du mot hébreu), qui doit prier distinctement, à haute voix, afin d’être compris. Tous sont debout devant l’Eternel.

Application:

1. Donnons à Dieu ses titres de souve­raineté quand nous nous approchons de lui dans la prière. Le Créateur, que l’on s’adresse au Père ou au Fils, ne peut ja­mais être le «copain»; la familiarité n’est pas de mise.

2. Même si Dieu n’a pas besoin que nous lui rappelions la victoire remportée à la croix par Jésus-Christ, évoquons-la dans nos prières, car elle est la garantie de toutes les victoires ultérieures. Fai­sons appel aux nombreuses promesses qui nous sont faites en Christ.

3. Tu écouteras et tu sauveras! Prier ainsi n’est pas de l’insolence, puisque la base en est la parole de Dieu. La lire est une excellente introduction à la prière, car elle nourrit nos prières.

4. Nos yeux sont sur toi: cela n’a pas changé. Courons avec persévérance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus, l’auteur de la foi (Héb 12.1-2). Quelle est cette épreuve? Le combat contre l’ennemi, Satan. Regar­der à nous-mêmes, c’est courir à l’échec.

5. Jésus promet l’exaucement des prières à ceux qui s’accordent pour de­mander quoi que ce soit (Mat 18.19). Les paroles prononcées doivent être comprises par tous, et l’attitude exté­rieure doit exprimer le respect dû à Dieu.

Réponse à la prière

(v. 14-17)

L’Esprit de Dieu révèle à Yahaziel que Dieu va combattre pour Juda: Ce n ‘est pas votre combat mais celui de Dieu. C’est là un écho des paroles de Moise dans Ex 14.14: L’Eternel combat­tra pour vous.

Un exemple éclatant fut le combat de David contre Goliath, que David apo­stropha ainsi: Moi, je marche contre toi au nom de l’Eternel des armées… Ce n ‘est ni par l’épée ni par la lance que l’Eternel sauve; car la bataille appartient à l’Eternel (1 Sam 17.45-47). David exprima la pen­sée de Dieu ainsi au Ps 35.3: Ton salut, c’est moi!

Pierre a dû apprendre la même leçon lors de l’arrestation de Jésus, qui lui dit: Remets ton épée dans le fourreau. En d’autres termes: «Le salut, c’est moi.» L’épée n’est pas une lame d’acier; c’est l’épée de l’Esprit, qui est la parole de Dieu (Eph 6.17). Les adeptes de la théologie dite «de la libération» devraient revoir leur idéologie anti-biblique.

Dieu indique au peuple quelle est sa place (v. 16). Et notre place? Elle est en Christ, avec qui nous avons été identi­fiés: morts avec lui à la croix, ressuscités avec lui à une vie nouvelle, montés avec lui au ciel (assis dans les lieux célestes selon Eph 2.6).

v. 17: Aujourd’hui vous croyez; de­main vous verrez. – Aujourd’hui: Nous marchons par la foi et non par la vue (2 Cor 5.7). Demain: Alors nous verrons face à face (1 Cor 13.12); lorsqu’il sera manifesté, nous serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est (1 Jean 3.2).

Le principe n’a pas changé: à l’Eternel sera avec vous correspond je suis avec vous tous les jours.

Face à l’adversaire.

(v. 18-30)

Dieu est honoré même avant le com­bat par une louange à haute voix. Le peuple se prosterne, tombe sur ses ge­noux: position vulnérable, mais expres­sions de force spirituelle.

Josaphat est un vrai chef, un vrai ber­ger: il encourage le peuple à placer sa confiance en Dieu et sa parole. Puis il envoie le chour devant l’armée, non pour donner du courage aux soldats (en guise de fanfare…), mais pour faire en­tendre la louange. Chantaient-ils le Ps 136 (car ta bienveillance dure à toujours)?

Résultat: Dieu confond les ennemis, qui s’entretuent; il y a beaucoup de bu­tin, pour lequel Dieu est de nouveau loué, car l’Eternel les avait remplis de joie.

Les peuples environnants ont dû constater que Dieu est puissant. Ils ont appris la crainte de Dieu, de sorte qu’ils cessent de s’attaquer à son peuple (v. 29). Ainsi Dieu lui donna du repos (v. 30).

C’est aussi ce que Dieu veut pour nous: Ne vous inquiétez de rien; mais en toutes choses, par la prière et la supplica­tion, avec des actions de grâces, faites connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cours et vos pensées en Christ-Jésus (Phil 4.6-7). Car celui qui entre dans le repos de Dieu se repose aussi de ses oeuvres, comme Dieu se repose des siennes (Héb 4.10).

Considérations sur la louange

Ce chapitre nous fait voir trois aspects de la louange:

 

1. La louange-adoration

Le mot hébreu traduit par «adora­tion» a le sens de «se prosterner». C’est l’attitude qui convient aux créatures en face de leur Créateur. On ne se tient pas n’importe comment en la présence de Dieu.

2. La louange-témoignage

Il y a lieu de donner à Dieu tout hon­neur face à l’ennemi. La louange est alors l’expression de la foi en la toute puissance de Dieu. Ce n’est pas par la louange que l’ennemi est vaincu, mais par la foi: la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi (1 Jean 5.4).

3. La louange-bénédiction

Ce sont les actions de grâces citées plus haut, les remerciements pour la dé­livrance. Ces louanges sont la réponse à la fidélité de Dieu.

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