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Le baptême

(Prédication donnée lors d’un culte de baptêmes)

Dans son premier discours public, à Jérusalem, l’apôtre Pierre parla de la crucifixion de Jésus. Voici sa conclusion:

Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié. – Après avoir entendu cela, ils eurent le cour vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres. Frères, que ferons-nous? – Pierre leur dit: Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés… (Act 2.36-38).

On voit tout de suite que le baptême est lié à la repentance et au pardon des péchés. C’est pour cette raison que je citerai un texte qui parle du pardon des péchés:

Quelques jours après, Jésus revint à Capernaüm. On apprit qu’il était à la maison, et il s’assembla un si grand nombre de personnes qu’il n avait plus de place, même devant la porte. Il leur annonçait la parole. On vint lui amener un paralytique porté par quatre hommes.

Comme ils ne pouvaient le lui présenter, à cause de la foule, ils découvrirent le toit au-dessus de l’endroit où se tenait Jésus, et ils descendirent par cette ouverture le lit sur lequel le paralytique était couché. Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés. il y avait là quelques scribes qui étaient assis et qui raisonnaient en eux-mêmes: Comment celui-là parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n ‘est Dieu seul? Jésus connut aussitôt par son esprit leurs raisonnements intérieurs et leur dit: Qu’est-ce qui est plus facile, de dire au paralytique: tes péchés sont pardonnés, ou de dire. Lève-toi, prends ton lit et marche?

Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés: Je te l’ordonne, dit-il au paralytique, lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison. Et à l’instant, il se leva, prit son lit et sortit en présence de tous, de sorte qu’ils étaient hors d’eux-mêmes et glorifiaient Dieu en disant: Nous n’avons jamais rien vu de pareil (Marc 2.1-12).

Le miracle: un signe

Le miracle n’est en fait qu’un signe destiné à souligner quelque chose d’important. Dans le texte cité (v. 12):

1. Un signe du pouvoir de Jésus sur la maladie;
2. Un signe du pouvoir de Jésus sur le péché, ce dernier étant plus difficile, mais aussi plus important à démontrer parce qu’il s’agit là d’un attribut exclusivement divin.

S’il est vrai qu’il n’y a pas que Dieu qui peut guérir un malade, par contre Dieu seul peut pardonner les péchés. Et si Jésus prétend pardonner les péchés, c’est qu’il prétend être Dieu. Mais comment croire une chose pareille? Quelle preuve Jésus peut-il donner qu’il n’est pas un blasphémateur?

    Jésus-Christ va donner deux preuves de son pouvoir, d’abord en guérissant l’homme de sa paralysie, ensuite de dévoilant les pensées des scribes. Examinons d’abord la première démonstration:

La maladie: conséquence du péché?

On associait souvent le péché à la maladie, qu’on considérait comme une punition de Dieu. «J’ai manqué de reconnaissance envers Dieu, et il me punit par une maladie.» Ou: «Je n’ai pas eu assez de foi en demandant la guérison, alors Dieu ne m’a pas guéri.» Ainsi, dans l’AT, la honte était liée à la stérilité, ressentie comme une malédiction.

Cette association d’une maladie à un péché explique la question des disciples: Rabbi qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle (Jean 9.2)? Or Jésus, qui n’a jamais rien enseigné de pareil, n’est pas d’accord avec de telles insinuations. Voici ce qu’il pensait de ce genre de raisonnements:

Pensez-vous que ces Galiléens (massacrés par Pilate) aient été de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont souffert de la sorte? Non, vous dis-je… Ou bien ces dix-huit sur qui est tombée la tour de Siloé et qu ‘elle a tués, pensez-vous qu ‘ils aient été plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? Non, vous dis-je (Luc 13.2-4).

Pour Jésus, tous les hommes sont pécheurs, et ont besoin de se repentir pour obtenir le pardon des péchés.

Dans le texte de Marc 2, le paralytique n’est pas seulement handicapé par sa paralysie, mais aussi par la conscience d’être en disgrâce devant Dieu. La perspective de rencontrer Dieu dans cet état le paralyse encore plus. Et c’est de cela que Jésus le guérit en premier lieu.

Jésus agit comme médecin de la personne entière: l’âme et le corps. Il guérît les racines du mal en restaurant la communion avec Dieu pour mieux restaurer le corps.

Deux preuves du pouvoir de Jésus

Je faisais allusion à deux preuves du pouvoir de Jésus de pardonner les péchés: la première était par la guérison physique, où il a fait voir quelque chose de son omnipotence.

La deuxième preuve est apportée par une démonstration peut-être moins sensationnelle, mais non moins merveilleuse: c’est celle de son omniscience: Jésus connut aussitôt par son esprit leurs raisonnements intérieurs… (v. 8). Jésus a donc le pouvoir de connaître les pensées, aussi bien celles des scribes (v. 6-7) que celles des cinq hommes venus par le toit (v. 5: voyant leur foi), et ceci aussitôt, sans délai.

Jésus connaît les pensées présentes de tous les hommes: Jésus n ‘avait pas besoin qu ‘on lui rende témoignage de quelqu’un; il savait de lui-même ce qui était dans l’homme (Jean 2.25). C’est là un attribut exclusivement divin: Toi, Eternel, tu pardonneras et tu rendras à chacun selon ses voies, toi qui connais le cour de chacun, parce que toi seul tu connais le cour des humains (2 Chr 6.30).

Quand je prie donc en silence, Dieu sait ce que je demande. Au moment de la mort, Dieu seul et personne d’autre sait quelle pensée, quelle prière a été exprimée, demandant peut-être le pardon de Dieu…

Pouvoir et divinité de Jésus

Son pouvoir de pardonner les péchés a été doublement démontré: il a guéri le malade, et il a révélé les pensées de chacun.

Sa divinité elle aussi a été doublement affirmée: comme Dieu, il lit dans les cours; comme Dieu, il pardonne les péchés.

Si, pour pardonner nos péchés, Christ a besoin de notre repentance-confession, par contre il n’a besoin de rien pour lire nos pensées maintenant, car: Nulle créature n’est cachée devant lui, mais tout est nu et découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte, nous dit en substance Héb 4.13.

Pas de secrets pour Jésus

Le pouvoir de Jésus n’est pas limité à nos pensées présentes: il connaît aussi l’histoire secrète de notre passé.

Quand Jésus parlait avec la Samaritaine, qu’il n’avait jamais rencontrée avant, il répondit à son affirmation (Je n ‘ai pas de mari) par cette constatation: Tu as bien fait de dire: Je n ‘ai pas de mari. Car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari (Jean 4.17- 18).

Christ connaît ce que nous avons depuis longtemps oublié. Pour ceux qui n’ont jamais connu la honte de leurs péchés; pour ceux qui n’ont jamais compris que Jésus peut leur pardonner; pour ceux qui s’efforcent d’oublier de cacher ou de taire une tranche de leur vie; pour eux tous, le jour vient où leur passé redeviendra présent dans la bouche de Jésus-Christ.

En effet, il n’existe aucun rideau, aucun voile pour cacher les péchés du passé. Si tu tires ton rideau, il est transparent… Ne cherche pas à dissimuler ton passé, car pour le Seigneur, il est dévoilé. Demande-lui plutôt d’effacer ce qui est encore visible et lourd pour ta conscience.

Jésus choisit en connaissance de cause

Jésus-Christ connaît aussi les pensées et les choix futurs. Dans Jean 6.64, il dit: Il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient pas. Car Jésus savait dès le commencement qui étaient ceux qui ne croyaient pas et qui était celui qui le livrerait. Il savait d’avance que Judas le trahirait, et pourtant il le choisit. On aurait pu penser que Jésus ne choisirait que les meilleurs… Or il choisit aussi les pires. Mystère de son appel, grandeur de son amour: En choisissant Judas, il savait qu’il allait être trahi par lui. Et lors qu’il choisit Paul, le persécuteur, il savait qu’il deviendrait un apôtre d’une envergure hors ligne.

Vous aussi, il vous a choisis, quelque nom que vous portiez. Et même si vous étiez les pires des pécheurs que la terre ait portés, il vous choisirait encore, car il a le pouvoir de pardonner les péchés.

Vous avez alors accepté de répondre à son appel, de venir à lui tels que vous êtes, avec vos travers et vos égarements, non plus pour les cacher, mais pour les avouer; pour vous en repentir, sachant que lui seul a le pouvoir d’ôter ce qui vous paralyse en pensant à votre indignité devant Dieu. Et vous avez bien fait, car par sa mort à la croix, le Fils de Dieu a tout expié.

C’est pourquoi je conclurai par ces recommandations de l’apôtre Paul aux Romains (6.10-13, version français courant):

En mourant, il est mort au péché une fois pour toutes; mais dans la vie qui est maintenant la sienne, il vit pour Dieu. De même, vous aussi, considérez-vous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu dans l’union avec Jésus-Christ. Le péché ne doit donc plus régner sur votre corps mortel pour vous faire obéir aux désirs de ce corps. Ne mettez plus des diverses parties de votre corps au service du péché comme des instruments pour accomplir le mal. Au contraire, offrez-vous à Dieu., et mettez-vous tout entiers à son service comme des instruments pour accomplir ce qui est juste.

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