4. Anne, la prophétesse
Une soeur parle à ses soeurs en Christ (4)
1) Au sein de l’épreuve
Anne a vécu sept ans avec son mari. Elle a certainement connu des années de joie, de bonheur avec son époux. Puis, tout à coup, l’épreuve a surgi : elle s’est retrouvée seule et est restée veuve tout le long de sa vie. Sa situation n’a pas été facile. Dans la société où elle a vécu, la femme était méprisée, rejetée; elle était considérée comme inférieure. Que de souffrance Anne a dû endurer à cause de la mort de son mari et de sa condition de femme. Le sentiment de la solitude, la douleur de la séparation ne lui ont certainement pas été épargnés.
Anne avait tout pour se plaindre, pour se lamenter sur son sort. Mais, malgré toutes ses difficultés et en dépit de son grand âge, 84 ans, elle était rayonnante, épanouie, heureuse de vivre, débordante de joie. En réfléchissant au contraste entre la situation de cette femme et son attitude, une question surgit. Comment cela est-il possible ? Est-ce quelqu’un d’exceptionnel, de privilégié ? Non, c’était une femme comme vous et moi avec sa sensibilité, sa faiblesse.
Chères soeurs qui passez par l’épreuve, que le témoignage de cette femme vous encourage à continuer votre route malgré tout. Dieu a accompli un miracle dans la vie d’Anne, Il peut encore le faire pour vous aujourd’hui. Comme pour Anne, Dieu a prévu pour vous une vie de joie, de louange malgré vos circonstances. Dieu vous promet en Jésus une vie de victoire dans les pires difficultés (Rom. 8 : 37).
2) Vivre pour Dieu
Anne nous livre le secret d’une vie heureuse et utile pour Dieu et pour les hommes malgré les circonstances difficiles. « Elle ne quittait pas le temple, elle servait Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière, elle louait Dieu. (v. 37 et 38). Anne a mis Dieu au centre de sa vie, au centre de sa vieillesse, au centre de sa condition de veuve. Elle a laissé Dieu pénétrer au sein de ses difficultés. Elle a compris qu’elle ne pouvait pas s’en sortir en comptant sur ses propres forces. Elle a su frapper à la bonne porte pour obtenir du secours dans sa détresse. Et Dieu a répondu, Il l’a accueillie dans sa maison, dans sa présence.
Le temple dans la pensée juive, c’est la maison de Dieu, l’endroit où l’Eternel est présent. Voilà pourquoi Anne reste dans le temple. Elle ne veut pas quitter la présence de Celui qui est devenu sa raison de vivre. Elle consacre donc tout son temps au Seigneur. C’est en Lui seul qu’elle puise la force et le courage pour surmonter sa situation difficile. Pour nous, rester dans le temple ne signifie pas faire notre demeure dans une église, mais vivre constamment en communion avec Dieu, lui livrer notre vie entière pour qu’Il en fasse son temple avec son Esprit. C’est une question d’attitude intérieure et non de lieu précis. Si Dieu occupe constamment nos pensées, nous pouvons demeurer dans le temple, dans sa présence tout en travaillant ou en préparant le repas.
« Anne louait Dieu » (v. 38). La louange doit avoir une grande place dans notre vie de prière personnelle ou communautaire. C’est un dur apprentissage que de louer le Seigneur en toutes circonstances et surtout dans les moments de brouillard, de tempêtes où tout semble s’acharner contre nous. La louange est le secret d’une vie victorieuse. Elle est le reflet de notre foi, la preuve de notre confiance totale en Jésus, le Vainqueur de toutes choses. Dans mon expérience, bien des découragements m’ont montré que j’avais oublié tout simplement de louer le Seigneur. Souvent une journée commencée dans la louange est un jour de victoires, à la gloire du Seigneur et vécu dans sa joie, dans sa paix et dans sa présence. Donne-moi, Seigneur, de pouvoir te louer sans cesse et en toutes circonstances selon ta volonté, car Toi seul en est digne (I Thess. 5: 17-18).
3) Vivre pour les autres
Anne a compris une leçon importante. En dépit de toutes les apparences qui prouvaient le contraire, avec Dieu elle pouvait encore être utile aux autres.
Arrivées à un certain âge ou éprouvées par une maladie qui nous handicape, nous nous sentons peut-être mises à l’écart. Nous avons l’impression d’être inutiles; nous nous considérons comme une charge pour les autres.
On ne peut plus faire comme avant, alors à quoi bon vivre si l’on ne sert plus à rien ? Mais pour Dieu l’âge ne compte pas. Il peut toujours nous utiliser pour sa gloire et pour les autres dans la mesure où nous sommes disponibles.
« Anne servait Dieu dans la prière et le jeûne » (v. 37). La femme en général et plus particulièrement les personnes âgées peuvent exercer ce merveilleux ministère. L’Eglise et le monde ont aujourd’hui un urgent besoin de femmes de prière. Vous pouvez être ces personnes-là. Si plusieurs d’entre vous s’engagent dans la prière, seules ou en groupe, bien des choses vont changer dans l’Eglise qui a besoin d’un puissant réveil. Seul l’Esprit de Dieu peut nous le donner en réponse à la prière fervente de ses enfants. « Anne parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusalem » (v. 38). Anne était prophétesse (v. 16). Elle a été appelée par Dieu au ministère prophétique. C’est-à-dire qu’elle avait mission de communiquer la volonté de Dieu aux hommes. Elle devait certainement connaître les différentes prophéties de l’Ancien Testament concernant le Messie. Cela explique sa hardiesse à parler de Jésus à ses contemporains.
Dieu nous appelle aussi à être des témoins de Christ par notre vie et nos paroles. Prenons le temps d’étudier la Bible, de nous imprégner des enseignements de la Parole de Dieu pour communiquer la volonté du Seigneur à ceux qui nous entourent. Il y a tant de gens qui ne connaissent pas encore Jésus personnellement. Demandons au Seigneur de nous conduire par son Esprit vers ceux qui sont prêts à l’accepter dans leur vie.
En suivant ce programme proposé par l’exemple de la vie d’Anne. nous serons comblées des richesses de Dieu dans les bons et mauvaisjours.