« À la vie et à la mort »
En lisant d’une seule traite la deuxième Épître de Paul aux Corinthiens, on a l’impression de lire une lettre d’amour (faites le test !). L’apôtre réaffirme plusieurs fois et avec éloquence sa grande affection pour les Corinthiens, ainsi que ses déceptions : ses émotions fluctuent comme sur des montagnes russes ! Le flot rapide et les propos de la lettre lèvent le voile sur ses sentiments profonds.
L’apôtre s’est mis au diapason du cœur de Dieu, en serviteur exemplaire de son Seigneur. Dans l’Ancien Testament, on trouve souvent le thème de la désobéissance d’Israël, comparé à une prostituée lorsqu’il abandonne Dieu, son premier amour, pour se tourner vers les idoles. C’est un peu le même schéma qui se reproduit ici. L’apôtre Paul rappelle son travail inlassable pour édifier l’église de Corinthe et donne des preuves de son amour envers elle. Il montre aussi la peine qu’il a de les voir se détourner vers de faux apôtres aux doctrines alternatives. Se considérant comme un instrument dans la main de Dieu, il n’hésite pas à hausser le ton pour les ramener à l’unique Évangile.
Qu’à l’occasion de ce numéro sur 2 Corinthiens, nous réalisions de manière concrète, comme Paul, que « l’amour de Christ nous étreint » (5.14, Darby) ! C’est dans ses faiblesses et ses épreuves extrêmes que l’apôtre reflétait le mieux la gloire divine. Que cela nous encourage ! Pleinement conscients de notre nouvelle identité, nous vivrons alors comme des « ambassadeurs pour Christ » (5.15-20).