A propos des guides spirituels ou ‘Maitres cosmiques’ (John ANKERBERG et John WELDON)
Diffusion: La Maison de la Bible, Trési 6, CH-l 028 Préverenges, Suisse
Un ouvrage concis et excellent sur le « channeling » vient de sortir de presse. Appelé ainsi par le Nouvel Age, cette pratique n’est en fait rien d’autre que la « possession spirituelle volontaire » (p. 2). Beaucoup d’avis humanistes ont été émis à ce sujet. On définit la possession démoniaque comme la production d’hallucinations par un malade mental, ou comme l’expression de notre inconscient, comme l’émergence de notre « moi » divin, ou encore comme l’activité d’un « Moi supérieur ». Mais la Bible est rarement consultée par la parapsychologie, elle est même refusée. Pourtant, William James, père du pragmatisme et l’un des pionnier de la psychologie occidentale, avait prédit le contraire: « Je ne doute pas une seconde que la théorie des démons reviendra à la mode. Il faut vraiment avoir l’esprit « scientifique », être aveugle et ignorant pour ne pas l’envisager » (p. 4). Ce petit ouvrage veut précisément donner un avertissement sérieux contre le channeling, vieille pratique du spiritisme sous un nom nouveau. Les auteurs répondent à 28 questions, réparties en six chapitres, qui soulignent la gravité du spiritisme moderne et ses conséquences terribles pour ceux qui se trouvent sous la domination des puissances des ténèbres. Bible en main, ils montrent aussi la voie de la délivrance par Jésus-Christ.
I. Channeling
(Questions l-7)
Le channeling est très populaire de nos jours. Pourquoi donc ce regain d’intérêt pour les choses occultes? Parce que nous vivons dans un monde de plus en plus sciento-technologique, où la raison et l’expérience seules comptent. Le monde devient de plus en plus impersonnel, et les gens ne trouvent pas de réponse aux questions fondamentales: Qui suis-je? Pourquoi suis-je ici? Que se passe-t-il après la mort? etc. Alors on se tourne vers l’irrationnel, l’ésotérisme, l’occultjsme. Le channeling n’est pas une fantaisie. Les channelers sont des médiums, canaux des esprits malins. Une étude menée auprès de 700 ethnies modernes a montré que 74% des personnes consultées acceptent la réalité de l’existence des bons et des mauvais esprits. A travers l’histoire, il y a toujours eu des spirites. Les grandes religions l’enseignent également. Des channelers eux-mêmes « manifestent une connaissance, un pouvoir et des capacités qu’ils n’ont pas lorsqu’ils ne sont pas en transe » (p. 10). Jésus lui-même chassait des démons. Comment, dès lors, nier l’existence des esprits? Mais il est aussi important de les identifier et de discerner leurs objectifs maléfiques. Emanuel Swedenborg, un des médiums les plus connus, a déclaré ceci: « Quand des esprits parlent à un homme, que celui-ci fasse attention de n’en rien croire; car ils disent presque n’importe quoi. Ils inventent… ils racontent tant de mensonges accompagnés d’affirmations solennelles qu’un homme en serait étonné;… si quelqu’un les écoute et les croit, ils continuent à tromper et à séduire de mille et une façons… Que les gens soient sur leur garde et ne leur fasse pas confiance ». (p. 12). Le vrai but des démons est de donner de fausses informations, de tromper et de séduire les hommes tout en masquant leurs objectifs maléfiques (2 Cor 11.14; 1 Tim 4.1).II. Caractéristiques du channeling
(questions 8-13)
La « transe » peut se manifester de différentes façons: chute à la renverse ou dans un profond sommeil, visage et lèvres crispés, respiration différente, traits du visage et voix changés, etc. Elle s’exprime par l’écriture, la peinture, le chant, la danse, le langage, l’enseignement, ou les conseils prononcés. Il y a deux catégories de channeling: « l’intentionnel » et « le spontané ». Cela peut aller de la transe légère, où le médium garde toute sa conscience, à la perte de conscience. Dans l’automatisme, le démon garde le contrôle d’une partie du corps. Il peut y avoir matérialisation des images des défunts, déplacement d’objets, etc. « Il est universellement reconnu qu’en dehors du contact avec les esprits, le médium n’a aucun pouvoir » (p. 16). Ces états modifiés (transes) peuvent se produire par la drogue, la méditation, le yoga, l’hypnose, etc. Ce sont des communications mystiques sous toutes sortes de formes. Ces esprits mensongers peuvent prétendre être tel ou tel défunt, ce qui est tout à fait faux, car les morts ne peuvent plus se déplacer, leur sort étant définitif après la mort (Luc 16.19-31; Hb 9.27; 2 Pi 2.9). Ils prétendent aussi que les morts ne seront pas jugés. « De cette manière les esprits dupent l’homme en l’amenant à rejeter ce que la Bible enseigne sur Dieu, Christ, sa mort, la condition pécheresse de l’homme, la nécessité du salut, le jugement final et l’enfer (p. 19). Ils nient l’existence du diable et leur font croire que la mort ne présente aucun danger. Ces « guides spirituels », les mauvais esprits, font croire aux channelers qu’ils font partie de leur « inconscient créatif ». Derrière la parapsychologie se cachent ces démons qui s’évertuent à présenter cette pratique comme « scientifique », sous différents termes: « intelligence divine », « conscience supérieure », « pouvoirs psychiques », « thérapie de l’après-vie », « psychologie transpersonnelle », « psychiatrie transculturelle », « métapsychiatrie ». Ils veulent que les gens prennent ces pratiques pour « de simples fonctionnements de l’esprit humain » (p. 22).III. La théologie du channeling
(questions 14-15)
Son enseignement sur Dieu, Jésus, l’homme, le péché, le salut, la mort, Satan, est totalement faux. Les auteurs donnent des exemples frappants de démons qui, sous de faux noms, enseignent exactement le contraire de ce que dit la Bible. Ils nient l’existence du diable, se font les avocats de l’occultisme, enseignent que Dieu est impersonnel, recommandent d’être égoïste, nient que Christ soit mort pour expier et pardonner les péchés, nient l’incarnation de Dieu en Jésus-Christ en le présentant comme un simple homme, affirment que les hommes sont Dieu et insistent sur l’inexistence du mal (p. 29). Pourtant, s’il est une réalité qui crève les yeux, c’est bien l’existence de Satan et de ses ravages causés par les puissances des ténèbres, mais le monde les ignore le plus souvent.IV. Channeling et sujets apparentés
(questions 16-l 8)
«L’hypnose a toujours été liée au phénomène occulte, du yoga au mesmérisme » (p, 32),
Dans la médecine on se laisse de plus en plus séduire par l’hypnose « pour intégrer les personnalités multiples dans une seule personnalité originelle ». « S’il est exact que ces personnalités multiples sont différents esprits, les psychologues professionnels, croyant aider les gens, les poussent en réalité à accepter leur cas de possession démoniaque » (p. 33). D’autre part, il y a « une relation directe entre le phénomène du channeling et l’origine de centaines de sectes » (p. 34). Nous apprenons que des « religions associées au channeling, sont entre autres les sui- vantes: l’islam, le bouddhisme, le shintoïsme et l’animisme » (p, 35).
V. Un exemple contemporain de révélations reçues par channeling: Eckanhar
(Questions 19-20)
Les auteurs présentent cette secte religieuse antichrétienne fondée par Paul Titschell. Elle insiste sur les « expériences extra-corporelles » ou « voyages d’âme » en se réclamant de la plus ancienne religion du monde, fondée par un habitant de Vénus. « Il s’agit d’un mouvement aux origines très contestables où se mélangent tromperie, contradictions et pratiques extrêmement dangereuses » (p. 37).VI. Analyse et critique du channeling
(questions 21 -28)
Il puise sa puissance à une source satanique. Presque tout est dit quand on lit le Dr Jon Klimo, psychologue: « Dans la mesure où les églises présentent le channeling comme un culte des démons et une communion avec les esprits étrangers, et l’interdisent elles abdiquent leur rôle légitime qui est de nous reconnecter avec notre Source commune, notre sous-jacente Réalité ». Elles nous empêchent donc « de revenir à la vérité des vérités… selon laquelle nous sommes Dieu » (p. 38). En fait, le devoir de l’Eglise est de faire exactement l’inverse de ce que prétend le Dr Klimo: elle doit démasquer ce culte aux démons, avertir contre ces dangers éternellement mortels du channeling et revenir à la vérité des vérités: Dieu est souverain et tout-puissant et nous sommes ses créatures. Corrompus depuis la chute par le péché, nous avons besoin d’un Sauveur, Jésus-Christ, qui nous délivre de la puissance des ténèbres par son ouvre salvatrice. Ces puissances démoniaques maléfiques sont une réalité, et elles veulent la perte de l’homme. De multiples témoignages confirment cette réalité de l’ existence du diable et des démons: l’histoire et la religion, la quasi-totalité des cultures anciennes et modernes, les occultistes et les cas de possessions démoniaques. « Le but principal d’un démon est la tromperie spirituelle, camouflée ou invisible » (p. 42). Satan existe bel et bien, et il est l’ennemi de nos âmes. Il a été Meurtrier dès le commencement et père du mensonge (Jn 8.44). La Bible nous avertit aussi contre les ruses et les techniques du diable (1 Cor 2.11; 11.3; Eph.6.11). Plusieurs cas de meurtres sont mentionnés, imputables au channeling (p. 44-45). « L’effet combiné des révélations par channeling et des expériences proches de la mort peut se traduire par une augmentation des cas de suicides et d’euthanasie » (p. 45). « Tout au long de leur histoire, l’occultisme, le spiritisme, la parapsychologie ont à leur « actif » des milliers de cas d’aliénation mentale, de suicide, de paralysie, de cécité, etc. » (p. 48). La Bible nous informe sur des cas de possessions aux effets désastreux (Mat 8.28; Luc 8.27; Marc 9.25; Luc 11.14; Mat 17.15; Luc 8.26-35; 13.11-17).
Certains channelers se sont pourtant tournés vers Dieu, s’étant repentis de leurs péchés. Mais leur délivrance n’a pas été sans grand combat. A la fin de la brochure, nous trouvons une prière pour aider ceux qui ont eu affaire au channeling (p. 54) et quelques conseils importants. Pour croître dans la voie nouvelle en Christ, il faut lire régulièrement la Bible, trouver une « église qui honore Christ » et qui entoure la personne par ses prières. Un chrétien s’inquiéterait-il sans raison d’une possible influence? Rappelons que la guerre spirituelle est bien réelle, mais Satan et ses anges sont soumis à l’autorité de Dieu et à sa volonté souveraine, et Dieu nous protège si nous restons dans la soumission (Eph 6.11-l3; Jac 4.7; 1 Jn 4.4). Si une personne touche à une quelconque forme d’occultisme, qu’elle abandonne immédiatement ces pratiques, se repente de ses péchés et livre sa vie à Jésus-Christ.
A la fin de la brochure, on trouve une petite liste d’ouvrages sur l’occultisme. Les notes bibliographiques qui suivent sont très utiles pour approfondir le sujet. Le petit ouvrage est bien documenté. Nous aurions aimé que les auteurs consacrent un peu plus de place aux conseils destinés à ceux qui désirent abandonner les pratiques occultes, pour suivre sincèrement Christ. Une liste plus exhaustive d’ouvrages à ce sujet serait également utile.
Mais ces quelques suggestions ne nous retiennent pas de recommander vivement cette étude.