Adam et les premières conséquences de la chute
Le premier homme, Adam, dans son stade d’innocence, voyait Dieu, lui parlait, recevait ses ordres, communiait avec Lui. Etant à l’image de Dieu, il lui avait été conféré certaines possibilités que nous ne connaissons plus. La chute altéra profondément ces relations; ses yeux, ses oreilles furent obscurcis, bouchés. A cause du péché, il fut « rempli de ténèbres, se disant sage.»(Rom. 1 : 21-22). II avait acquis, hélas, la connaissance « du bien et du mal », et ce dernier l’entourait, le dominait. Dieu lui avait dit: « Du jour où tu en mangeras, tu devras mourir ». A partir « du jour », de ce jour-là, tu devras mourir! Adam n’est pas mort de suite. Au contraire, il vécut de très nombreuses années. Mais aux yeux de son Créateur, il était mort
Il nous est enseigné que, à cause de la venue du Fils de Dieu, le retour à la vie éternelle n’a lieu que par l’action de l’Esprit divin. « Celui qui n’a pas l’Esprit de Christ n’a pas la vie » (I Cor.12) .Cette précision apporte ainsi la preuve que la chute avait eu comme conséquence la rupture des relations entre l’esprit confié à l’homme et l’Esprit de Dieu.
Aujourd’hui, le chrétien, bien qu’immergé, baptisé dans l’Esprit ne se retrouve cependant pas dans la position d’Adam. Dieu demeure toujours pour l’homme un Dieu de l’amour, et il a annoncé de suite à sa créature la possibilité d’un retour en sa communion. Mais Il ne pouvait accorder la même liberté; Il ne pouvait confier à nouveau à l’être créé, à cause de son amour, une semblable mesure de capacités, une si merveilleuse faculté. Adam ne pouvait retrouver le statut précédent.
L’homme devenu chrétien ne voit pas Dieu, ne peut lui parler bouche à bouche. Moïse lui-même ne vit pas Dieu, sinon par derrière (voir Exode 33) .Le croyant est obligé de vivre de foi et de marcher par la foi. En revanche, s’il ne reçoit, en ce temps, que les arrhes de l’Esprit, un avant-goût de ce qui sera sa part plus tard, les promesses de notre Père céleste sont admirables et glorieuses: une part dans l’Eglise- Epouse de Christ, un privilège exceptionnel.
Il est précieux d’être assuré que, tout au long des millénaires passés, l’Esprit de Dieu a « plané » (Gen. 1 : 2) au-dessus de cette création, veillé sur les oeuvres divines, oeuvré en faveur de la créature, « exercé un ministère en faveur de ceux qui doivent recevoir le salut en héritage » (Héb. 1 : 14). De tout temps, Dieu a répandu sa lumière, ses grâces et son pardon. De tout temps, Dieu a eu ses témoins, inconnus pour la plupart, qui ont célébré son NOM.