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Avec ou sans conviction

J. H. Jones, Launceston, Tasmanie

Jésus parle

« Dès le jour du sabbat, Jésus étant entré dans la synagogue se mit à enseigner ; on était frappé de son enseignement, car il instruisait comme ayant autorité (exousia) , et non pas comme les scribes » (Marc 1 : 21-22).

« Celui-là commande avec autorité (exousia), même aux esprits impurs » (Marc 1 : 27).

« Qu’est donc cette parole ? Il commande avec autorité (exousia) et avec puissance (dunamis) aux esprits impurs et ils s’enfuient » (Luc 4 : 36).

Jésus envoie

Jésus, ayant réuni les douze (disciples), leur donna PUISSANCE et AUTORITÉ sur tous les démons et maladies, pour guérir ». Puis il les envoya pour annoncer le Royaume de Dieu (Luc 9 : 1-2).

« Ils allaient de village en village annonçant partout l’Evangile » (Luc 9 : 6).

Avec puissance

L’Evangile est la puissance de Dieu pour le salut (voir Rom. 1 : 16). Jésus leur donna puissance et autorité . Les disciples ne possédaient ni l’une, ni l’autre. Jésus leur donna donc tout d’abord puissance, c’est-à-dire sa puissance, la puissance divine. Le chrétien n’est jamais puissant. Au contraire, plus il est faible, mieux Dieu peut travailler au travers de son insuffisance. A plusieurs reprises, le Nouveau Testament nous parle de la faiblesse du chrétien. « Quand je suis faible, c’est alors que je suis fort », disait l’apôtre Paul. « Nous nous réjouissons lorsque nous sommes faibles ». LA PUISSANCE reste toujours celle de Dieu, de Jésus-christ. Elle est pour ainsi dire prêtée, confiée : nous la recevons comme un dépôt.

Pourquoi tout d’abord la puissance ? Parce que c’est essentiel ! Ensuite l’autorité. Un gouvernement n’a pas d’autorité s’il n’a pas tout d’abord la puissance : un fondement moral, une constitution ; puis la police, la gendarmerie, l’armée. Alors le gouvernement pourra demander obéissance, pourra exiger : il aura autorité !

Avec autorité

Jésus, nous l’avons vu ci-dessus, commandait, parlait, enseignait, avec autorité, parce que Dieu le Père lui avait confié sa PUISSANCE. Et les disciples et la foule étaient frappés de son enseignement ! La force, la valeur de sa parole, de ses paraboles, de ses exemples, se transmettaient. Tous sentaient qu’ils avaient devant eux un être, un homme qui les sondait, qui les subjuguait, qui les galvanisait. Tout au moins pour un moment… Un HOMME – et ils le comparaient à leurs scribes ! Un homme qui parlait avec autorité, parce qu’il était dans son droit ; qui parlait avec persuasion, avec assurance : tout en lui dénotait l’AUTORITÉ.

Jésus envoya douze (Luc ch. 9), puis septante (Luc ch. 10) disciples. Que leur donna-t-il ? Rien de visible : ni bâton, ni sac, ni pain, ni argent… La puissance, cela n’est pas visible. Un gouvernement est satisfait d’avoir à sa disposition une armée, une bonne gendarmerie. Toutefois, il est encore plus content de ne pas avoir besoin de s’en servir… Mais l’autorité, c’est quelque chose de visible : ces envoyés de Jésus parlaient avec autorité.
Et cela dans un domaine à peine exploré, dans le domaine spirituel. Quelque chose de tangible se passait : « Les démons eux- mêmes nous sont assujettis en ton nom » (Luc 10 : 17). Des êtres, dans un domaine surnaturel, obéissaient…

Avec conviction

Nous y reviendrons, à ce domaine de l’esprit. Pour aujourd’hui, nous désirons attirer votre attention sur l’état de ces disciples : ils parlaient à leur tour avec autorité, avec une entière conviction. Ils avaient vu leur Maître travailler. Ce Maître leur avait assuré qu’il leur faisait part de sa force, de sa puissance.

A sa Parole, ils sont partis.

Aujourd’hui, le même Jésus envoie. Il y a dix-neuf siècles, sa Parole a bouleversé le monde. Sommes-nous convaincus de ce que nous annonçons ? Ou sommes-nous des scribes ? Quant à lui-même, le chrétien est faible ; quant à Christ; il est entouré de sa puissance ; il a donc autorité, une autorité de la part du Fils de Dieu.

Il doit donc annoncer la Parole avec une CONVICTION pleine et entière.



Notice

Le mot grec « dunamis », signifiant « pouvoir, puissance, force, moyen », est traduit, dans nos versions habituelles, par puissance, dans la plupart des cas. Il n’est pas traduit par autorité.

Par contre, le mot grec « extasia », signifiant « permission, faculté, moyen, pouvoir, magistrature », est traduit dans bon nombre de cas par autorité, mais aussi par puissance.

Il semble que, selon le verset de Luc 9 : 1 , le sens autorité est le meilleur : « Jésus… leur donna puissance et autorité ».

C’est une puissance déléguée qui trouve son expression dans la personne du chrétien, par l’assurance à annoncer la Parole du Créateur, par l’autorité déployée.

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Pensée

Le Seigneur, prévoyant combien il serait dangereux de se vanter de l’Esprit sans la Parole, a bien affirmé que l’église était gouvernée et administrée par le Saint-Esprit. Mais afin que telle administration fût certaine, stable et immobile, il l’a conjointe et alliée à Sa Parole.

Calvin, le Réformateur
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