Dossier: Vivre en Christ
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Ce qui remplace Christ

Tout ce qui, en nous, ne s’appuie pas sur la Parole de Dieu ou sur Christ pour vivre dans le bonheur choisira effectivement un autre point d’appui ou plusieurs autres. Parmi ces points d’appui inventés par le cœur humain pour remplacer la personne de Christ, nous retrouvons notamment l’hédonisme, l’agnosticisme, le déisme, l’athéisme, le panthéisme, l’animisme, le spiritisme, les superstitions et le fétichisme pour ne nommer que ceux-là.

  1. L’hédonisme

Dans l’hédonisme, l’un des aboutissements de l’existentialisme, la recherche constante du plaisir et la jouissance passagère de celui-ci rend le cœur aveugle à la recherche du bonheur permanent ou de la vie abondante que peut donner Christ. Les hédonistes ne veulent se priver d’aucun plaisir de la vie pendant qu’elle passe. Selon eux, il n’y a aucune conséquence pour nos actions, bonnes ou mauvaises, après la mort. Dans l’hédonisme, Christ est remplacé par le plaisir.

  1. L’agnosticisme

Dans l’agnosticisme, le cœur ne cherche pas Christ. Il dit que Dieu est inatteignable et inconnaissable. C’est un genre de scepticisme, plus proche de l’athéisme que du déisme. L’agnostique a peur de trancher. D’un côté, s’il avoue que Dieu existe, il devra s’engager avec Christ et ça, il ne le veut pas. De l’autre, s’il clame que Dieu n’existe pas, sa conscience l’accuse, alors, il préfère dire que Dieu, s’il existe, est inaccessible. Ce type de cœur se créera une éthique personnelle pour calmer sa conscience et remplacer Christ.

  1. Le déisme

Dans le déisme, l’expérience individuelle remplace les Saintes Écritures pour connaître Dieu. Christ est remplacé par un personnage irréaliste inventé par les traditions des hommes. C’est une forme religieuse conforme à la raison. Ce style de pensée se noie dans le subjectivisme, car son désir d’arriver à Dieu en rejetant les Écritures dépend de l’imperfection des expériences individuelles et non de la révélation écrite et claire que les Écritures donnent de Christ. L’attachement à Christ est remplacé par une pratique morale humaniste. C’est une forme d’empirisme qui dit que toute connaissance procède de l’expérience. Ce qui est vrai, c’est ce que j’expérimente et ce que je sens. Parmi les croyants, cet état d’esprit peut conduire au rejet des Écritures comme la norme de la conduite au profit de l’expérience sensitive recherchée qui remplace graduellement la foi basée sur la Révélation écrite.

  1. L’athéisme

Dans l’athéisme, Christ est un étranger, une pure hypothèse. Surtout pour l’athéisme scientifique qui considère que les progrès de la science, depuis la révolution copernicienne et l’époque des Lumières, permettent de plus en plus d’expliquer le monde sans recours à l’existence d’un dieu quelconque. Un jour, Napoléon demanda au savant athée Pierre-Simon de Laplace pourquoi il n’incluait pas Dieu dans l’élaboration de son système de pensée. Celui-ci lui répondit qu’il n’avait pas besoin de cette hypothèse et rajouta plus tard pour sauver la face devant Napoléon que l’hypothèse de l’existence de Dieu explique tout, mais ne permet de prédire rien et qu’en tant que savant, il se devait de lui fournir des travaux permettant des prédictions basées sur des certitudes. Dans ce système de pensée, la matière physique est le dieu qui a remplacé Christ.

  1. Le panthéisme

Dans le panthéisme qui est une suite logique de l’athéisme, on dit que Dieu est tout. Mais il ne s’agit pas de Dieu, le Créateur de la matière, mais plutôt que le « tout », c’est-à-dire la matière, est dieu : tout ce qui existe est dieu. Le panthéisme est donc un naturalisme d’une Nature divinisée qui ne reconnaît que les principes découlant des lois de cette Nature. L’homme est donc perçu, au sein de la matière, comme partie intégrante de ce dieu Nature. Pline l’Ancien, Romain du Ier siècle, naturaliste auteur d’une encyclopédie de 37 livres intitulée « Histoire naturelle » disait que le monde, ou le ciel, doit être considéré comme une divinité éternelle, immense, sans commencement et sans fin. Le monde est sacré, tout dans tout et il est lui-même le tout. Il renferme tout en soi ; il est à la fois l’œuvre de la nature et la nature elle-même. Dans le panthéisme, Christ devient un simple humain qu’on a divinisé. L’homme respecte mieux la nature que son Créateur. Le monde matériel remplace Christ dans le cœur du panthéiste.

  1. L’animisme

Dans l’animisme, le recours à Christ est remplacé par le recours aux âmes qui animent les êtres vivants ou les objets naturels, ainsi qu’à des esprits protecteurs sortis des ancêtres décédés ou de certains animaux. Chez les animistes, les forces occultes positives ou négatives concernent la pierre, le vent, le rocher, le sable, l’eau, la feuille et le feu. Nous retrouvons des pratiques animistes, en relation avec ces éléments dans plusieurs religions. Dans l’hindouisme l’eau du Gange est vénérée. Dans l’Égypte ancienne le fleuve du Nil était divinisé. Chez les Celtes, il y avait le culte des arbres et le culte du feu chez les Romains avec les Vestales. Plusieurs grandes religions font accorder leurs pratiques ou fêtes religieuses dans des temps de l’année en rapport avec les mouvements du Soleil ou de la Lune. Un million de visiteurs se rendent chaque année au monument Stonehenge, situé au Royaume-Uni et inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO ; l’un des buts de leur visite est de célébrer le passage à l’été. Chez les Lakotas, une tribu autochtone américaine du peuple sioux, on célèbre le solstice d’été par la danse du soleil. Dans toutes ces fêtes, ce n’est pas Christ qui est au centre, mais la « mère-nature » ou la satisfaction de plaisirs individuels ou collectifs.

  1. Le spiritisme

Dans le spiritisme, au lieu de faire confiance à Dieu pour notre avenir et de remettre notre vie entre les mains du Seigneur Jésus, on consulte les esprits des défunts à l’aide de médiums ou de supports inanimés. En plus des âmes des morts, les anges et les démons sont invoqués. Dans l’Égypte antique, on invoquait les morts pour obtenir des rêves prémonitoires. Chez les Hébreux, Saül consulta une nécromancienne pour parler avec l’esprit du prophète Samuel avant une bataille contre les Philistins. Dans l’antiquité occidentale, en Gaule, les druides et les vates invoquaient les morts. Chez les Grecs, pour communiquer avec les morts, on disposait de prêtres, temples et fêtes annuelles. Tout le peuple de la Rome antique se rendait chez des prophétesses qui communiquaient avec l’au-delà. Un conseil spirite international, fondé en 1992 au Brésil, fédère environ dix mille associations qui comptent plus de vingt millions d’adeptes dans vingt-quatre pays, sans compter tous les sympathisants et pratiquants amateurs.

Le spiritisme dit que Dieu est le principe de toutes choses, une force d’amour, créatrice, infinie et éternelle. Toutefois, ses adeptes rejettent la vérité de l’existence d’un Dieu personnel, Créateur de la matière et de l’homme. Pour eux, Dieu est l’énergie totale qui émane de la matière. Les âmes des vivants et des morts font partie de cette énergie. La connaissance dans le spiritisme n’est pas basée sur une relation personnelle avec Jésus par la foi, mais des expériences de communication avec les esprits. Donc, dans le spiritisme, la connaissance du Christ vivant est remplacée par la connaissance de l’esprit des morts.

  1. Les superstitions

Dans les superstitions, le recours à Christ est remplacé par les pouvoirs accordés à certains objets, actes ou circonstances. Une enquête menée par le Dr Richard Wiseman à l’Université de Hertfordshire en 2003 a permis de savoir que 77% des Britanniques touchent du bois pour appeler la chance, 65% croisent les doigts pour la même raison, 50% évitent de passer sous les échelles, 39% croient que briser un miroir attire la malchance, 28% ont des porte-bonheur et 26% croient que le nombre 13 est la malchance. L’une des constatations de l’enquête est que la superstition est l’apanage de toutes les couches de la société, le riche, le pauvre, l’éduqué, le non scolarisé et même dans le monde militaire et médical.

Les vieilles superstitions se frayent un chemin dans le monde moderne en essayant de convaincre les gens qu’elles peuvent les aider à travers les incertitudes de la vie mouvementée d’aujourd’hui. Les objets ou les attitudes superstitieuses prennent toute la place dans le cœur et obstruent l’intelligence. Quand Christ remplit un cœur, toutes les superstitions finissent par disparaître, car avec la vie abondante qu’il donne, il pourvoit à tous nos besoins. Étant lui-même le Chemin, c’est lui qui nous guide quand tout s’assombrit autour de nous. Étant lui-même la Lumière, il éclaire le sentier devant nous. Étant lui-même la Vie et lui vivant en nous, nous ne mourrons jamais. Christ est tout pour tous ceux et celles qui vivent une relation personnelle avec lui par la foi en accord avec les Écritures.

  1. Le fétichisme

Dans le fétichisme, élément important du chamanisme et des superstitions dans le monde occulte, Christ est remplacé par des objets revêtus de pouvoirs occultes. Il y a des totems qui vous aident dans les moments difficiles : un qui vous montre le chemin et un autre qui vous avertit ou qui vous fait partir en retard un matin pour vous faire éviter un accident, ou un autre qui vous aidera à surmonter vos peurs et dans tout ce que vous devez surmonter pour avancer. Même dans le monde moderne actuel, des millions de personnes utilisent le capteur de rêve pour les aider à contrer les cauchemars. Parmi les centaines d’objets, amulettes ou talismans, censés éloigner la calamité ou favoriser la bonne fortune, plusieurs sont habillés d’un arrière-plan biblique afin de leur donner notoriété et une certaine forme de légitimité parmi les adeptes des religions. Il y a le fer à cheval qui protège la maison. Il y a la croix que les gens portent souvent au cou avec l’impression qu’ils seront plus chanceux. Il y a le croisement des doigts en forme de croix pour conjurer le mauvais sort, en référence à la Croix et au vade retro Satanas de Christ. Il y a la patte de lapin. Si cette patte provient d’un lapin qui a été tué un vendredi saint, on dit qu’elle a de réels pouvoirs. Il y a les clés qui sont un symbole puissant dans la magie. Il y a la pièce de monnaie jetée dans une fontaine qui est censée attirer les faveurs d’un saint.

Conclusion

Ces différentes philosophies ou croyances maintiennent beaucoup d’hommes et de femmes enchaînés loin de Christ. La face visible de ces croyances sont comme les pointes d’icebergs qui cachent dans les profondeurs de l’eau des arêtes tranchantes comme celles qui font couler des navires déclarés insubmersibles. Voilà pourquoi les capitaines de bateaux se méfient de ces petites pointes qui émergent de l’océan et qui paraissent si inoffensives. Ainsi, par exemple, le croisement des doigts, le toucher du bois, les petits talismans paraissent bien anodins, mais sous la surface, dans les profondeurs du cœur humain, se cachent de grosses masses mortelles pour l’âme humaine. Ces pointes sont les manifestations extérieures, les preuves certaines que le cœur qui les produit n’est pas encore entré dans une relation intime avec Christ. C’est un état de mort spirituelle. Mais quand une personne a reçu Christ, voici ce que les Écritures déclarent :

« Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion… Mais Dieu qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ. » (Éph 2.1-2,4-5)

Il est normal que le croyant rejette fermement toute compromission avec ces philosophies et croyances, car elles sont étrangères à l’Esprit de Christ (Rom 8.9). Le dénominateur commun à ces styles de pensée ou de vie que nous avons résumés est le remplacement de la personne de Christ par quelque chose, mais Christ est la porte pour aller à Dieu, le chemin sur lequel se trouve la connaissance de Dieu, une connaissance qui implique bien plus qu’un savoir, mais une vie abondante et éternelle. Jésus lui-même a dit : « Or, la vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ. » (Jean 17.3)

Les courants de pensée que nous venons de résumer font partie de la puissance de l’air qui régit le train de ce monde. Le disciple du Seigneur Jésus dont l’intelligence a été renouvelée par la connaissance de Dieu selon les Écritures n’est pas intéressé à épouser ce style de vie car tous ses besoins sont satisfaits par son Seigneur. Une relation personnelle avec le Seigneur Jésus remplit l’âme du disciple d’assurance, de bonheur et d’intelligence.

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Dossier : Vivre en Christ
 

Gauthier Gilles. D
Pasteur à la retraite, Gilles est titulaire d’un baccalauréat en enseignement, ainsi qu’une maîtrise en éducation religieuse avec options grec et hébreu de Grand Rapids Baptist Seminary au Michigan. Il est toujours impliqué au sein de son église de Trois-Rivières (Québec) dans différents ministères dont les médias sociaux.