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CEP ET SARMENTS (Georges Gaudibert)


« CEP ET SARMENTS »

Georges Gaudibert; éditions « Je sème », ch. de Grand-Vigne, CH-1302
Vufflens-la-Ville; 100 pages, couverture quadrichromie ; 12,00 F.

Sous ce thème central se cachent de grands trésors spirituels. Au fur et à mesure que le lecteur pénètre dans les pensées de l’auteur, il est entraîné de plein gré dans le chemin de la sanctification, avec tout ce que cela implique. Ces 15 prédications forment un ensemble d’exhortations à une vie épanouie en Christ. Dieu cherche des hommes disponibles « qui ne discutent pas les ordres du Chef » (La lanterne de Diogène).

Notre attitude de foi est déterminante dans nos épreuves (Venez à moi, vous tous qui…). Dieu nous a confié des ministères, et ils doivent être exercés fidèlement. « En définitive, la fidélité est pour nous de recevoir et de conserver l’enseignement et les sentiments de Jésus-Christ d’avoir ses réactions devant la vie et ses problèmes, devant la souffrance et les besoins de ceux qui nous entourent » (Le souci de fidélité).

La prédication sur Foi et plénitude spirituelle est excellente c’est une appréciation au sujet du baptême du Saint-Esprit et de la nécessité impérieuse d’être rempli du Saint-Esprit. Nous partageons entièrement la vision de l’auteur.

L’expérience du grand missionnaire Hudson Taylor, cité à cet endroit, est enrichissante. On pourrait conclure ce chapitre par ces exhortations « la foi prime l’effort, mais ne le supprime pas » et « la plénitude dont parle ‘Ecriture Sainte, n’enlève nullement au croyant la notion du progrès qu’il doit sans cesse rechercher et du but vers lequel il doit toujours courir ».

Puis il touche au mystère de la souffrance, de la vie remplie de difficultés où la présence constante du Seigneur nous est assurée. Etre criblé par l’Ennemi fait partie du programme du Dieu souverain qui nous donne force et patience pour arriver à maturité.

Le thème Cep et sarments est une illustration magistrale de la vie de Dieu – sève divine – qui circule dans chaque croyant. Le fruit est le résultat d’un travail laborieux accompli par le divin Cultivateur. Et, ‘l’émondage, le rognage, fortifient l’attachement du cep au sarment ».
Quelle leçon touchante!

L’auteur nous amène aussi à considérer notre avenir glorieux sous l’angle de notre responsabilité. Nos différentes échardes dans la chair sont un excellent moyen pour nous faire avancer dans ce sentier vers la gloire.

La solitude, cette méconnue, voilà une exhortation qu’on entend plus guère. Nous découvrons une facette du grand penseur chrétien vaudois, Alexandre Vinet, qui écrivit « qu’il n’est pas bon, même sous le point de vue religieux, que l’homme soit seul. Mais il serait encore moins bon de ne jamais être seul. A force de se mêler avec les hommes, on perd son empreinte ; on échange son propre caractère contre le caractère général on pense avec l’esprit des autres on cesse d’être soi-même ». Le face-à-face de tous les jours avec Dieu est indispensable à tout serviteur de Dieu – et nous le sommes tous.

Cela débouche sur Le vase brisé d’où s’exhale un parfum extraordinaire pour quiconque reste humblement aux pieds du Maître. La spiritualité n’est pas synonyme d’instruction. « Marie connaissait probablement peu de choses sur les mathématiques, les sciences et les arts, moins que les élèves de nos écoles. Mais elle possédait quelques chose d’irremplaçable, d’infiniment précieux le contact du coeur avec Jésus-Christ et la compréhension de ses pensées intimes ».

Que reste-t-il à la fin de notre vie terrestre ?
Jésus-Christ seul dans toute l’acceptation de ce terme (Tu es digne). Déjà privés de nos bien-aimés qui nous ont précédés dans le ciel, « nous avons que nous ne somme pas seuls, nous ne sommes jamais seuls. Et puis, nous attendons le printemps qui n’aura pas de fin’ (Le vieux banc).
Ces prédications pleines de réalisme et de délicatesse sont le fruit d’un homme qui, à côté de sa profession, ‘eut un ministère riche et varié dans l’Eglise ». Très tôt, il mit son don d’enseignement au bénéfice des Assemblées de la Suisse romande et, plus tard, de celles d’italie.

Il fut aussi de 1951 à 1976 rédacteur de « Semailles et Moisson », mensuel des Assemblées évangéliques de Suisse romande. Divers organismes missionnaires purent également bénéficier de ses multiples talents, car il avait très à coeur les missions, en particulier celle de l’Asie. J’ai eu le privilège de connaître personnellement l’auteur, et ce qui m’a toujours impressionné chez lui, ce son sa grande discipline personnelle, son équilibre, sa spiritualité, son humour, sa simplicité et sa modestie, malgré son grand savoir. Tout cela ressort ce des thèmes.

Encore une remarque en passant. Les notes au bas des pages sont excellentes et instructives. Nous suggérons qu’à la page 20, note 1 au sujet du baptême du Saint-Esprit, il soit aussi permis de penser que selon le texte original de Mt. 3.11 ; Mc. 1.8 Lc. 3.16 Jn. 1.33 et Ac. 1.5, la préposition « en » suivie d’un datif peut prendre le sens de l’instrument ou du moyen. Ainsi, le Saint-Esprit devient le moyen par lequel le baptême nous incorpore au corps de Christ (1 Cor. 12.13). Nous en trouvons un exemple typique dans Hébr. 9.22 : presque tout… est purifié avec du sang (« en » + datif). Cela nous aide à mieux comprendre cette vérité profonde.

Nous recommandons vivement cet ouvrage. Il nous édifie puissamment et nous ramène toujours vers Celui en qui nous avons tout pleinement.

H. LUSCHER

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Lüscher Henri
Cofondateur de la revue, il y a 48 ans, Henri Lüscher se consacre encore à plusieurs tâches administratives et rédactionnelles en faveur de Promesses.