Clés pour la musique(William Edgar)
Titre: | Clés pour la musique (198 P) |
Auteur: | William Edgar |
Editeur: | Sator, coll. Alliance, 11 rte de Pontoise, F-95540 Méry/Oise |
Ce livre, très fouillé, devrait intéresser tous les musiciens, plus particulièrement ceux qui ont un certain bagage, les propos de l’auteur, w. Edgar faisant souvent référence à des domaines connus surtout des spécialistes: musique des sphères (p.48), formalisme (p.110), égalitarisme (p. 143), musique sérielle (p. 146, 183).
L’auteur se situe dans le même courant de réflexion qu’un Francis Schaeffer.
Chap. 1: Après avoir fait «l’état des lieux» et analysé les diverses manières dont le phénomène musical pénètre notre culture, w. Edgar invite les chrétiens à réfléchir et à réagir pour ne pas se laisser distancer par la rapide évolution des choses dans ce domaine (p.36). Le même constat se retrouve dans le livre de Rookmaaker: «L’art et la mort d’une culture». W. Edgar invite de la sorte à un éveil de toutes les facultés intellectuelles et de sensibilité pour cerner les enjeux. Il offre ensuite une réponse biblique aux préoccupations de nos contemporains (p.37).
Chap. 2: L’auteur s’attache à désamorcer l’argument souvent entendu que la musique fondée par Jubal (Gen 4.21 ), est d’origine douteuse et son emploi sujet à caution. Pour affiner ses affirmations, W. Edgar définit les liens et les incompatibilités entre culte et culture (p. 56, 57, 67, 68).
Chap. 3: Approche technique de divers courants musicaux d’avant-garde, particulièrement porteurs de messages extra-musicaux. Mais la musique doit-elle servir à la propagande, philosophique, politique ou religieuse? (p. 87,88).
W. Edgar distingue les divers langages en les replaçant dans leurs niveaux respectifs de communication et en dénonçant la tentation de fondre tout en UN (p. 91,97).
Chap. 4: L’auteur tente de répondre à la crainte d’un Calvin et d’autres avec lui, qui soupçonnaient la musique d’être un véhicule possible du mal (concernant le rock: p. 132, 136, 137).
Chap. 5: L’auteur reprend, en l’amplifiant, un thème du 1er chapitre, en plaidant pour une Eglise partie prenante et sérieuse dans sa vocation culturelle et musicale (p. 155, 156, 159, 161).Dénonciation également de ce que beaucoup considèrent comme une logique dont il faut s’accommoder (p. 172). Le livre se termine par une exposition de ce qui devrait caractériser la musique d’un compositeur dans l’Eglise: un style au service d’une meilleure communication; une expression musicale naturelle; une unité entre la forme et le contenu; une authenticité réelle.
Livre intéressant et très fourni, définissant avec précision les contours des différents aspects de la musique ainsi que son utilité.