Combat triomphant dans l’épreuve
C’est au mois d’avril 2000 que le terrible diagnostic m’a été révélé. J’étais effondrée et pensais que ce n’était qu’un horrible cauchemar, le déroulement d’un film après lequel j’allais me réveiller. Malheureusement, la réalité était là, et c’était bien le médecin qui se trouvait en face de moi ! Je me suis ressaisie. J’ai eu la force de regarder ce spécialiste en cancérologie du sein. Et je lui ai dit qu’avec mon mari, nous étions un couple uni et que notre foi en Dieu allait beaucoup nous soutenir.
Après plusieurs jours d’angoisse et de questionnements au sujet de la durée du traitement et son déroulement, j’ai réalisé que la paix de Dieu devait venir habiter pleinement mon cœur : tout m’apparaissait comme une montagne.
Un soir, alors que mon mari était absent, j’étais couchée mais ne trouvais pas le sommeil, étant particulièrement angoissée. Je suis allée dans la chambre de notre petite fille de huit ans qui dormait paisiblement, me suis jetée à genoux au pied de son lit, et j’ai crié à Dieu de tout mon être, Lui demandant de me remplir de Sa paix, et de me donner la force et la santé pour élever cette enfant, ainsi que la joie de la voir grandir…
J’ai pu aller me recoucher en ayant la conviction que ce soir-là, Dieu avait entendu mon cri et m’avait touchée.
Dès lors, cette paix et cette confiance ont habité pleinement mon cœur et m’ont permis de supporter toutes les étapes de mon traitement : chimiothérapie, opération, puis radiothérapie.
J’avais reçu des promesses du Seigneur. D’abord, qu’Il ne m’éprouverait pas au-delà de mes forces. Puis, Il m’avait donné cette image que je devrais traverser un lac profond et dangereux, mais avec l’assurance que Sa main puissante et sûre maintiendrait ma tête hors de l’eau, et qu’Il m’amènerait sur l’autre rive calmement et indemne.
Après la première séance de chimiothérapie, le médecin qui m’a examinée a prononcé trois fois le mot : «Stupéfiant !». La tumeur de quatre centimètres se résorbait plus rapidement que prévu. Je rends grâces à Dieu pour les soins que j’ai reçus dans cet hôpital, tant sur le plan technique qu’humain. J’ai pu témoigner de ma foi en Christ à tout le personnel soignant. Avec la grâce de Dieu, tout mon traitement s’est parfaitement bien déroulé.
Je bénis Dieu, car durant toute cette période, j’ai pu mener une vie normale, et ma petite fille ainsi que mon entourage ont eu l’image d’une maman sereine et dynamique grâce à Dieu.
Les médecins considèrent aujourd’hui que je suis guérie.
L’épreuve ne doit pas nous effrayer, mais doit au contraire nous inciter à nous rapprocher de Dieu. Cette dépendance de Dieu nous permet de vivre nos moments de joie et de peines dans Son intimité et de cheminer avec Lui vers des horizons nouveaux, riches et bénis. Dieu est un tendre Père pour moi, un ami sur lequel je peux compter à tout moment. Il m’a aidée à accepter Sa souveraineté.
S’Il permet l’épreuve pour le chrétien, Il connaît aussi nos limites. Par la foi en Lui, il est bon de pouvoir vivre ces moments avec l’assurance que rien ne peut Lui échapper, et qu’à aucun instant Il n’est pris au dépourvu. A nous d’apprendre seulement à nous reposer entièrement sur Lui !
Je peux dire aujourd’hui avec reconnaissance,comme le psalmiste: «Comment rendrai-je à l’Eternel tous ses bienfaits envers moi ?». Je suis à présent guérie et pleine d’énergie. Au début de cette nouvelle année, je pense maintenant aux paroles de ce cantique : «Je ne sais pas tout sur demain, bien des choses me sont cachées, mais Jésus connaît l’avenir et je sais qu’Il tient ma main».