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Contacter – Un exemple

La Samaritaine

Jean 4: 1 – 42.


De toute évidence, Jésus savait qu’il allait rencontrer cette femme : « Il fallait qu’il passât par la Samarie ». Etait-il facile d’évangéliser la Samarie ? Jean, dans son commentaire, dit que: « les Juifs, en effet, n’ont pas de relations avec les Samaritains ». Elle non plus, cette femme samaritaine, n’avait aucune relation avec ses voisins, les Juifs ! D’un coup d’oeil, elle avait jugé cet homme: à ses habits, à son accent et quoi d’autre ? Cela se découvre très rapidement, dès l’abord, entre voisins qui ne s’aiment pas. « Comment, toi, qui es Juif ! ». Toi, l’orgueilleux, le hautain, tu demandes, tu t’abaisses !
La politesse de ce temps-là admettait qu’un homme pût adresser la parole à une femme en public pour ce seul motif: pour demander de l’eau. Le serviteur d’Abraham choisit la même possibilité pour contacter la jeune femme qui conduisait un troupeau et qui devait devenir plus tard l’épouse de son maître. De la même manière, Jésus n’avait pas contrevenu aux usages de son temps.
Comment se fait-il que Jésus ait franchi la barrière du « qu’en dira-t-on », du préjugé, pour faire ce que les Juifs ne faisaient pas: rejoindre la Galilée en passant par la Samarie ?
Ce mot « il fallait » donne la réponse: il se sentait obligé, plus que cela, il était soucieux, contraint, anxieux même. Le récit nous le dit : « Jésus, fatigué de la marche… ». Mais pourquoi plus fatigué que ses disciples ? A cause de cette tension même, à cause d’un amour sans frontières, sans limites, destiné à s’étendre à tous les hommes. « Jésus, fatigué, s’assit… ».
Vint de la ville de Sichar une femme seule! C’était vers le milieu de la journée, à l’heure d’un soleil brûlant. Seule ? Solitaire parce qu’elle fuyait la compagnie, parce que la plus méprisée des femmes de cette petite ville ? Nous ne savons. En fait, elle avait eu cinq maris et le sixième n’était pas son mari…
Or, « il fallait » que Jésus trouvât cette femme-là ». C’était sa première ouverture hors du pays d’Israël, apportant aux nations, aux pécheurs parmi les « gentils », la nouvelle d’un salut éternel.
Etait-il facile, venant de Judée, d’apporter en Samarie un nouveau message ? Non. Est-il aisé de proposer aujourd’hui un chemin de salut, même éternel, en prêchant « la repentance envers Dieu et la foi en Jésus-Christ ? » Non.
Cependant le chemin semble le même pour tous les hommes. Les uns n’ont pas de paix profonde dans le coeur, la paix d’une conscience nourrie par la Parole du Créateur. Ils cherchent la paix. D’autres ont froid, parce que le monde de ce siècle, le monde du Matérialisme, de la Technique est de fer, d’acier, de pétrole. Ils se sentent seuls et impuissants face à une société qui ne leur propose pour tout but qu’un saut dans le vide. Ils sentent le néant de leur vie. Ils cherchent une voix amie, la compassion, l’amour, une main secourable.
Or, la Samaritaine avait « brûlé sa chandelle! ». Que restait-il des années écoulées ? Qu’attendre de celles à venir ? Dans le coeur, ni paix, ni amour !
Même la conscience d’avoir fait son travail en toute probité, d’avoir bien élevé sa famille, d’avoir été bon voisin, bon citoyen n’apporte pas la paix au jour du grand départ. Se pourrait-il que le Créateur ne présente pas ses exigences ?
Jésus connaissait cette femme: il lui demanda une faveur et par là obtint son attention.
Jésus se présente en demandeur, en solliciteur; il montre qu’il a besoin d’aide, qu’il n’a pas de récipient pour étancher sa soif; en somme, il dépend d’elle! Ayant créé ce sentiment, il continue en disant que lui aussi, il a quelque chose à offrir. Et plus et mieux encore…
Il s’agit donc de prendre contact, de parler d’égal à égal, de type à type, de race à race. Dénicher celui qui est indifférent, ou qui a soif, ou le pécheur impénitent ou insatisfait de la vie. De plus, parler le langage du vis-à-vis.
Le tact, la délicatesse des sentiments créent le contact :
Eviter la controverse,
éveiller la curiosité,
proposer un but valable pour l’existence,
une conscience apaisée,
une paix qui demeure !
« L ‘heure vient, où le Christ peut vous apporter tout cela ». La Samaritaine s’est ouverte: « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ». Sa conscience déchargée, son coeur a été rempli de paix. Alors, elle a pu dire avec beaucoup d’autres de sa ville :
« Il est véritablement le Sauveur du monde ».

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