Croire comme Voltaire ou comme le centurion ?
Voltaire, qui s’amusait à détecter nombre d’incohérences et d’erreurs dans la Bible, combattait l’idée d’une Vérité révélée.1 Mais il se montrait aussi critique envers l’être humain : « Nous sommes tous pétris de faiblesses et d’erreurs. »2 Comment donc se fait-il que d’aucuns, bien que pétris de faiblesses et d’erreurs, soient à même de décréter ce qui vient ou ne vient pas de Dieu ? Sera-ce au nom de la raison ? Mais la raison aussi s’égare.
Une foi solide en la véracité, en la perfection et en l’autorité de l’Écrituredoit provenir d’une autre source que la perspicacité ou l’érudition du lecteur. Elleest un don de Dieu, rendu effectif par l’Esprit qui a inspiré les auteurs sacrés.Elle a pour objet la Parole incarnée, Jésus-Christ, par qui et pour qui sont toutes choses. Elle se nourrit des mots de Dieu.
Mais cette foi en la parfaite crédibilité et divinité du texte bibliquene doit pas nous laisseren position de simples consommateurs d’informations ; elle nous pousse à marcher avec Dieu, à obéir à la voix du Père.
Les pharisiens pensaient fort bien posséderl’Ancien Testament et croyaient en son inspiration divine, mais ils ne voulaient ni reconnaître le Fils de Dieu, ni entendre les Paroles que Dieu lui avait données. Signe d’une « orthodoxie incrédule » qui passe à côté de l’essentiel.
A l’opposé, un centurion romain ne savait presque rien de Dieu, mais était convaincu de la supériorité de Christ et plein de respect envers lui. « Dis seulement un mot et mon serviteur sera guéri. » (Mat 8.8) Le Seigneur honora instantanément cette foi entière en la valeur d’un seul mot venu de lui. Voilà avec quelle attitude nous nous approcherons utilement du Dieu qui nous parle.