Dossier: La délivrance du péché - Témoignage
Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

De la drogue à Jésus-Christ

À l’âge de vingt ans, à l’occasion d’un voyage en Espagne, j’ai rencontré des gens qui m’ont proposé de la drogue ; à partir de là, j’ai commencé à prendre du hachisch et de la marijuana. Rentré en France, j’en ai proposé à ma bande de copains d’enfance, et malheureusement je les ai entraînés dans la drogue. Au début, c’était du hachisch et de la marijuana, puis, au bout de quelque temps, nous sommes tous passés à la morphine et à la cocaïne.

Et ça a duré comme ça pendant cinq ans. Pendant cinq ans, tous les soirs, c’étaient des soirées de drogue, à écouter de la musique, à se défoncer complètement. Puis je suis devenu « dealer » car la drogue coûte cher.

En Amérique du Sud

Au bout de quelques années, j’étais complètement détruit, autant psychologiquement que moralement — et même physiquement. Or il y avait dans ce groupe un couple de Parisiens qui m’ont dit : « Viens, Lionel, partons en Amérique du Sud ; en Bolivie, il y a de la bonne cocaïne ; en Colombie, il y a de la marijuana ; nous voyagerons, nous ferons la fête… » Comme je n’en pouvais plus, je leur ai dit : « Oui, je vais venir avec vous. »

Nous avons pris l’avion et nous avons atterri à Lima, au Pérou. Et tout de suite nous avons été en contact avec des jeunes qui se droguaient. La drogue a continué.

Pour en chercher, nous sommes partis vers l’Amazonie. Nous avons traversé la Cordillère des Andes et nous sommes arrivés dans l’enfer vert. Et là, en Amazonie, nous avons décidé de faire quelques jours de bateau pour aller rejoindre un poste complètement perdu en pleine jungle. Pendant que nous descendions une rivière, à l’approche d’une cascade, le courant est devenu beaucoup plus fort. Je me suis retrouvé dans la rivière, entrainé dans une eau boueuse. J’ai senti que je n’arriverais pas à rejoindre le bord et, sans connaître Dieu, j’ai crié à lui : « Sauve-moi ! » Je suis arrivé, en nageant, à bout de forces, à m’accrocher à des arbres et à rejoindre le bord. J’ai arrêté mon expédition et je suis retourné à Lima, où j’ai pris le chemin de la Colombie.

Une rencontre qui a changé ma vie

En Colombie, j’ai rencontré des hippies, qui m’ont dit : « À San Agustin, il y a des champignons hallucinogènes. » Complètement paumé, je me suis dirigé vers ce village où des gens fumaient, se défonçaient. Et je me suis retrouvé là, assis dans une petite gargote, complètement perdu dans mes pensées. Des Suisses avec qui j’ai parlé et à qui j’ai raconté un peu mon histoire, m’ont dit : « Tu devrais aller parler à ce garçon, là-bas. Il paraît qu’il dit des choses intéressantes, il paraît qu’il est chrétien, il parle de Jésus. » Je leur ai répondu : « Ce n’est pas ça qui m’intéresse ; ce qui m’intéresse, c’est la drogue, et le sexe. »

Mais un jour, je me suis trouvé à côté de ce Colombien qui s’appelait Luis Carrera. Nous nous sommes mis à parler (je parle espagnol couramment car ma mère était espagnole). Trente-cinq ans après, je revois toujours son visage, sa sérénité, sa paix, que je ressentais profondément. Il m’a dit qu’il était chrétien, qu’il avait la foi, qu’il croyait au Seigneur Jésus. Jusque là, je n’avais pas voulu l’écouter, mais ce jour-là il a commencé à me parler, de Jésus, de la foi et je lui ai ri au nez. Il m’a répondu : « Lionel, si tu continues dans ce chemin tu vas te perdre. » Sa réponse m’a impressionné. Je suis resté quelques jours avec lui. Je sentais profondément qu’il avait en lui quelque chose que moi je ne possédais pas. Une présence, une force, un amour, une profondeur, une joie qui émanait de lui. Et je lui ai dit : « Luis, tu crois que moi aussi je pourrais connaître cette joie, cette paix que tu as, cette présence ? » Il m’a dit : « Oui, j’ai le Christ qui est en moi. » Et alors là, j’ai commencé à lui demander ce que je devrais faire pour qu’en moi aussi le Christ puisse venir combler ce vide, cette soif d’amour.

Je dois dire que quand j’étais en France, pendant que je me droguais, il y avait quand même une recherche dans cette drogue, une quête du sens de la vie. Avec mes amis, nous cherchions quelque chose, mais nous ne savions pas quoi

.

À ma question, Luis m’a répondu : « Lionel, tu n’as simplement qu’à ouvrir ton cœur et laisser le Christ pénétrer à l’intérieur de toi-même et remplir le vide qui est en toi. » Il ne m’a pas dit que j’étais un pécheur, il ne m’a pas dit que j’avais commis des péchés. Mais il m’a dit que lui aussi était un ancien drogué et que, depuis qu’il avait laissé Jésus entrer dans son cœur, le vide était comblé, la paix était venue et avait pris la place de la paranoïa et de l’angoisse (parce la drogue peut produire une certaine ivresse, mais après c’est pire, elle laisse la place à l’angoisse). Alors je lui ai dit : « Luis, moi aussi je veux que ce Christ, ce Jésus dont tu me parles, que je ne connais pas, rentre dans mon cœur. »

J’ai appris ensuite une chose surprenante : un mois avant, Luis était à Bogotà, et il avait eu le sentiment profond que Dieu lui disait : « Va à San Agustin ; là-bas tu rencontreras un jeune garçon, tu lui parleras et il se convertira. » Le Seigneur me cherchait déjà. Moi je cherchais, mais en fait c’était lui qui me cherchait.

Ma première Bible

Comme il se préparait à repartir, je lui ai demandé : « Où tu vas, Luis ? » Il m’a répondu : « Je retourne à Bogotà. » Alors je suis parti à Bogotà avec ce Colombien. Comme nous étions en pleine Amazonie, il nous a fallu plusieurs jours de voyage sur des pistes, en Land Rover. Nous sommes arrivés à Bogotà. Là, j’ai revendu ma drogue et avec cet argent — j’en avais très peu — je suis entré dans une librairie et j’ai acheté ma première Bible.

Dire qu’à mon arrivée, à Lima, au Pérou, comme nous n’avions pas de papier pour rouler les joints, nous arrachions les feuilles d’une vieille Bible dont le papier était très fin et qu’avec ces feuilles, nous roulions des « pétards » et nous nous défoncions toute la journée. Et voilà qu’un mois et demi après, je vends ma drogue et j’achète ma première Bible. Voilà la grâce de Dieu !

J’ai commencé à lire cette Bible. Je me suis rendu compte que c’était cela que je cherchais, cette sagesse, cette plénitude. La Parole de Dieu, la Bible, me disait : « Mon fils » — moi qui n’avais pas eu mon père. Et c’est à partir de ce moment-là qu’un cri est sorti de moi et j’ai appelé Dieu « Papa » — Dieu était vraiment mon Papa ! Ce papa que j’avais perdu quand j’étais petit, qui m’a tant manqué, c’était Dieu qui prenait sa place. Et j’ai commencé à lire, à lire, et je me suis rendu compte de toute cette plénitude d’amour qu’il y a dans le Christ, cet amour qui commençait à pénétrer mon être, à me combler. Cet amour que j’avais cherché auprès de ma mère qui, malgré toute sa bonne volonté, ne pouvait pas me le donner, parce que l’amour que je cherchais n’était pas un amour qu’un être humain pouvait me donner : c’était un amour que seul le Christ était capable de me donner. Et cette rencontre avec Jésus Christ, avec Dieu, n’a pas été une rencontre intellectuelle, mais celle d’un Père avec son fils. Pour la première fois, j’ai compris que quelqu’un m’aimait, profondément. Et à partir de ce jour-là, ma vie a commencé à prendre une orientation complètement différente. Je suis resté quelque temps avec Luis à me nourrir de la Bible. Puis, dans mon cœur, j’ai compris que le Seigneur me disait : « Maintenant, retourne à Vergèze, et va témoigner de ce que tu as trouvé. »

Retour en France

Quand je suis rentré à Vergèze, dans mon village, j’ai revu tous mes copains qui se droguaient toujours et avec quelle joie j’ai pu leur dire : « Ça y est, j’ai trouvé la vérité, je sais que Jésus est vivant, je l’ai rencontré. »

Au début, mes copains ne se moquaient pas vraiment de moi, mais croyaient que j’avais pris trop de drogue. Alors je leur parlais, je témoignais. Je ne savais pas grand-chose, je savais simplement que Jésus était vivant, qu’il nous aimait, que c’était lui le Sauveur, celui qui pouvait donner un sens à notre vie, remplir notre être. Certains se moquaient. Puis, au bout de quelque temps, quelques-uns sont venus me voir : « Lionel, parle-nous un peu de Jésus. » Alors j’ai commencé à leur parler du peu que je savais sur Jésus, de ce que j’avais lu dans la Bible. Et grâce à cela, beaucoup de mes copains se sont convertis. J’avais été un instrument dans les mains du diable pour les amener à la drogue ; par grâce, Dieu s’est servi de moi pour les amener à Christ, le Sauveur. Ce qu’il a fait pour moi et pour mes copains, c’est aussi ce qu’il veut faire pour vous.

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Dossier : La délivrance du péché