Etude biblique
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Détresse! Prière! Confiance!

Psaume 13

INTRODUCTION

   Nous aimons beaucoup lire et relire les psaumes, parce qu’ils nous aident et nous encouragent souvent par les expériences de leurs auteurs. David est l’auteur inspiré de ce psaume 13. Il a été un homme comme nous, de la même nature que nous, ayant ses hauts et ses bas. Dans sa jeunesse Il fut petit berger, puis, plus tard, devint roi. C’était un « homme de Dieu » (2 Chroniques 8:14), « un homme selon le coeur de Dieu » (1 Samuel 13:14).

   « Jusques à quand, Eternel ! m’oublieras-tu Bans cesse ? Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? Jusques à quand aurai-je des soucis dans mon âme, et chaque jour des chagrins dans mon coeur ? Jusques à quand mon ennemi s’élèvera-t-il contre moi ? » (v. 2 et 3).

   « Regarde, réponds-moi, Eternel, mon Dieu ! Donne à mes yeux la clarté, afin que je ne m’endorme pas du sommeil de la mort, afin que mon ennemi ne dise pas: Je l’ai vaincu ! Et que mes adversaires ne se réjouissent pas, si je chancelle » (v. 4 et 5).

   « Moi, j’ai confiance en ta bonté, j’ai de l’allégresse dans le coeur, à cause de ton salut; je chante à l’Eternei, car il m’a fait du bien » (v. 6).

I.   1re partie: DETRESSE ! (v. 2 et 3)

   Ce psaume commence par une série de questions. Ces mots: « Jusques à quand sortent quatre fois du coeur angoissé de David. il s’écrie:

Dieu m’oublie sans cesse !
il me cache Sa face !
Je suis accablé de soucis et de chagrins !
Mon ennemi s’élève sans cesse contre moi !

   Ce psaume convient donc particulièrement à tous les affligés ! Dans nos vies, il y a parfois des périodes bien sombres. Nous ne jouissons pas tou­jours d’un ciel bleu et sans nuages. Il y a des journées sans soleil, d’épais brouillards, de ténèbres, d’obscurité. Et il faut tout de même avancer.., par la foi !

* On croit alors que Dieu nous oublie: « Jusques à quand, Eternel, m’ou­blieras-tu sans cesse ? ». Et pourtant, c’est nous qui pouvons si aisément oublier Dieu, alors que Lui ne nous oublie point ! « Une femme oublie-t-elle l’enfant qu’elle allaite ? N’a-t-elle pas pitié du fruit de ses entrailles ? Quand elle l’oublierait, MOI JE NE T’OUBLIERAI POINT » (Esaïe 49:15).

* On croit que Dieu nous cache Sa face: « Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? ». Or ce n’est pas Dieu qui nous cache Sa face. C’est le péché qui est cause du brouillard et de l’obscurité qui nous environnent: « Ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous écouter (Esaïe 59:2). Disons donc, encore avec David: « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur ! Eprouve-moi, et connais mes pensées ! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité ! » (Psaume 139:23-24).

* On est accablé par des soucis et des chagrins: « Jusques à quand aurai­je des soucis dans mon âme, et chaque jour des chagrins dans mon coeur ? ». David, cet homme selon le coeur de Dieu, a connu ces soucis et ces cha­grins, cette tristesse et ces angoisses. Ami lecteur, serait-ce peut-être pour vous aussi, en ce moment, une période d’épreuves, de sombres vallées ? Alors écoutez bien tout ce que le psalmiste a à nous dire de ses propres expériences, et comment Dieu l’a délivré.

* Enfin on est tenté par l’ennemi de nos âmes: « Jusques à quand mon en­nemi s’élèvera-t-il contre moi ?». David lui-même a été poursuivi par un ennemi cruel et sans pitié ne cherchant qu’à l’abattre et par de méchants adversaires ne désirant que le voir chanceler (v. 5). Mais Dieu a délivré Da­vid de tous ses ennemis et de toutes ses détresses.

II.   2e partie: PRIERE (v. 4 et 5)

   « Regarde, réponds-moi, Eternel, mon Dieu! Donne à mes yeux, la clarté, afin que je ne m’endorme pas du sommeil de la mort, afin que mon ennemi ne dise pas ! Je l’ai vaincu ! Et que mes adversaires ne se réjouissent pas, si je chancelle »

   Maintenant les questions sont terminées. Le psalmiste ne dit plus: « Jus­ques à quand ? ». Il ne pose plus de question. Quelqu’un a dit: « Dans la forêt des « pourquoi ? » se glisse le serpent séducteur ». Il faut donc en sor­tir au plus tôt.

   David fait appel à son Dieu. Il Lui dit: « Regarde ! » Il se tourne vers le Seigneur Lui-même, car Il sait que « l’Eternel étend ses regards sur toute la terre pour soutenir ceux dont le coeur est tout entier à lui » (2 Chroniques 16:9). Il cherche Sa face et Sa présence. Enfin il confesse qu’il a besoin d’avoir les yeux ouverts on disant: « Donne à mes yeux la clarté ». C’est ici une humble prière à laquelle Dieu répond.

   Nous avons parfois besoin d’avoir les yeux ouverts comme le serviteur du prophète Elisée dont nous trouvons le récit en 2 Rois 6:13 à 17. Le roi de Syrie faisait assiéger la ville de Dothan pour se saisir d’Elisée: « Il y envoya des chevaux, des chars et une forte troupe, qui arrivèrent de nuit et qui enveloppèrent la ville. Le serviteur de l’homme de Dieu se leva de bon matin et sortit; et voici, une troupe entourait la ville, avec des chevaux et des chars. Et le serviteur dit à l’homme de Dieu: Ah! mon seigneur, comment ferons-nous ? il répondit: « Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux ». Elisée pria et dit: « Eternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie. Et l’Eternel ouvrit les yeux du ser­viteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Elisée ». Le jeune homme était dans une grande détresse jusqu’à ce qu’il ait eu les yeux ouverts. Mais lorsque Dieu lui eut ouvert les yeux, il n’eut plus aucune crainte. De même quand le Seigneur nous ouvre les yeux, nous voyons que ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont contre nous. Et que « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » (Romains 8:31).

   Avez-vous remarqué que, dans cette seconde partie du psaume 13, David, dans sa prière, ne dit pas seulement: « Eternel ! » comme au verset 2, mais « Eternel, mon Dieu »? Il fait appel à son Dieu. Et Dieu n’est pas sourd au cri de son bien-aimé.



   Et ceci nous amène à la troisième partie de notre psaume:

III.   3e partie: CONFIANCE (v. 6)

   « Moi, j’ai confiance en ta bonté, j’ai de l’allégresse dans le coeur, à cause de ton salut; je chante à l’Eternel, car il m’a fait du bien ».

   Ce dernier verset du psaume 13 est magnifique et consolant: « MOI, J’AI CONFIANCE EN TA BONTE ». La foi de David triomphe ! On voit ici briller la confiance de l’homme de Dieu.

   Ce mot « confiance » est caractéristique de l’Ancien Testament. On le trouve (paraît-il) plus de 150 fois. Il correspond aux mots: « foi » et « croi­re » du Nouveau Testament.

   « Voici, l’oeil de l’Eternel est sur ceux qui le craignent, sur ceux qui espè­rent en sa bonté, afin d’arracher leur âme à la mort » (Psaume 33:18, 19).

   Dieu délivre alors son serviteur qui peut s’écrier: « J’ai de l’allégresse dans le coeur, à cause de ton salut (c’est-à-dire: de ta délivrance); je chan­te à l’Eternel, car il m’a fait du bien ».

   Ainsi ce psaume qui débute par des cris d’angoisse et de détresse se ter­mine par de l’allégresse et des chants de joie. « Dans leur détresse, ils crièrent à l’Eternel, et il les délivra de leurs angoisses; il les fit sortir des ténèbres et de l’ombre de la mort, et il rompit leurs liens. Qu’ils louent l’E­ternel pour sa bonté, et pour ses merveilles en faveur des fils de l’hom­me! » (Psaume 107:13-15).

   Ami lecteur dans l’affliction et dans l’épreuve, le voeu que nous formons pour vous, c’est que l’expérience de David devienne aussi la vôtre.

* * *

   Ce psaume de David nous décrit également les sentiments d’un « plus grand que lui », notre Seigneur Jésus-Christ. A maintes reprises nous sommes exhortés à cher­cher Christ dans toutes les Ecritures. Jésus Lui-même a dit: « Sondez les Ecritures (Il parlait alors des Ecritures de l’Ancien Testament): ce sont elles qui rendent té­moignage de moi » (Jn 5:39). Tout l’Ancien Testament est rempli de la personne de Christ, depuis la Genèse jusqu’à Malachie. Nous y trouvons soit des prophéties se rapportant directement à Lui (Genèse 3:15, 49:10, etc.), soit des apparitions de Christ (sous une forme angélique ou humaine). C’est ce que l’on appelle des « christopha­nies », soit des visions de Sa Personne glorieuse (comme en Esaïe ch. 6, Ezéchiel ch. 1, etc.), soit des personnes ayant été des figures, des types de Christ (comme Joseph, David, etc.), soit des objets préfigurant également la Personne de notre Sauveur (l’ar­che de Noé, le tabernacle, le chandelier à sept branches, etc.)

   Nous sommes donc vivement encouragés à sonder les Ecritures pour y chercher et y trouver la Personne merveilleuse de notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, qui Lui-même a dit: « Il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse, dans les prophètes et dans les psaumes » (Luc 24:44).

   Dans le psaume 13, nous entendons la voix du Seigneur Jésus !

   Ecoutons donc Sa parole, comme faisait Marie, la soeur de Marthe, qui « s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole ». Nous savons que, devant les récri­minations de sa soeur Marthe, Jésus prit la défense de Marie, en disant: « UNE SEU­LE CHOSE EST NECESSAIRE, MARIE A CHOISI LA BONNE PART, QUI NE LUI SERA POINT OTEE » (Luc 10:38-42). Cette bonne part, l’avons-nous tous choisie ?

   Ce psaume 13 – comme beaucoup d’autres psaumes – nous aide à entrer quelque peu dans les pensées et les sentiments de Jésus sur la croix. Notre Sauveur bien-aimé avait toujours goûté une communion parfaite avec Son Père… mais maintenant les ténèbres les plus épaisses sont tombées sur Lui. C’est le péché, ce sont mes péchés, qui ont plongé le Saint Fils de Dieu dans ces épaisses ténèbres. Jésus a été réelle­ment abandonné. « Mon Dieu, mon Dieu ! Pourquoi m’as-tu abandonné ? » (Psaume 22:1). il a été seul sur la croix, comme un poète chrétien l’a exprimé:

Tu fus seul sur la croix buvant la coupe amère,
Sans qu’un coeur vint répondre à ton cri douloureux!

   Il a réellement connu l’oubli de son Dieu: « Jusques à quand, Eternel ! m’oublieras­tu sans cesse?». Dieu lui a caché Sa face: « Jusques à quand me cacheras-tu ta face ? ». Il a été accablé par les soucis et les chagrins: « Jusques à quand aurai-je des soucis dans mon âme et chaque jour des chagrins dans mon coeur? ». Détresse, anxiété, angoisses, tout cela à cause de nos péchés! Enfin Jésus a eu à faire avec son ennemi: « Jusques à quand mon ennemi s’élèvera-t-il contre moi ? » (v. 3) « Que mon ennemi ne dise pas: Je l’ai vaincu! » (v. 5). Son ennemi, c’était Satan. Ces mots « Jusques à quand ? » répétés plusieurs fois nous montrent que les heures de ténè­bres – les heures de l’expiation – ont été une éternité de souffrances pour notre Sauveur bien-aimé !

   A la croix, le diable croyait triompher de Jésus. En fait, c’est exactement le con­traire qui s’est produit. C’est Christ qui a triomphé de Satan à la croix ! La prophétie de Genèse 3:15 a eu alors son accomplissement: La postérité de la femme, Christ, a écrasé la tête du serpent, mais Lui-même, Jésus, a été blessé. David disait: « Que mes adversaires ne se réjouissent pas, si je chancelle » (v. 5). Les adversaires de Christ ont été confus:

   « Il a dépouillé les dominations et les autorités et les a livrées publiquement en spectacle en triomphant d’elles par la croix » (Colossiens 2:15). Gloire au Fils de Dieu « qui a paru pour détruire les oeuvres du diable » (1 Jean 3:8, fin du verset 8). Il a rem­porté un triomphe total sur Satan et sur les puissances des ténèbres. Satan est un ennemi vaincu. Voilà pourquoi nous trouvons les exhortations suivantes données aux vrais chrétiens: « Soumettez-vous donc à Dieu ; résistez au diable, et il fuira loin de vous » (Jacques 4:7). Et encore: « Soyez sobres, veillez. Votre adversaire, le diable, rôde comme rôde un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Résistez-lui avec une foi ferme, sachant que les mêmes souffrances sont imposées à vos frères dans le monde » (2 Pierre 5:8-9).

David demandait à Dieu: « Que je ne m’endorme pas du sommeil de la mort » (v. 4). Or Jésus, Lui, s’est endormi du sommeil de la mort! « il a été obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix » (Philipplens 2:8).

Tu nous aimas jusqu’à la mort
Sauveur plein de tendresse
Pour nous tu vainquis l’homme fort
Jusqu’en sa forteresse !

   Enfin nous contemplons l’Homme parfait, après avoir tout accompli, qui place sa confiance en son Père. « Jésus cria d’une voix forte: « Père, je remets mon esprit entre tes mains » (Luc 23:46).

   Jésus n’est pas resté dans la tombe. Il est ressuscité! il est sorti vainqueur de la mort et du tombeau au matin de Pâques!

   Il s’est montré vivant le soir même à ses disciples. « Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur » (Jean 20:20). Allégresse et chants de joie dans le coeur des disciples, mais sans doute aussi – pensons-nous – dans le coeur du Sauveur. Il est écrit:

« Il fera de toi sa plus grande joie;
Il gardera le silence dans son amour;
Il aura pour toi des transports d’allégresse ».
(Sophonie 3:17).

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