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Dieu et ma souffrance

Jean-Philippe et Stéphanie sont mariés, ils ont trois enfants. Ils ont personnellement expérimenté combien nos réactions aux épreuves douloureuses de la vie peuvent faire souffrir…

Comment expliquer la souffrance ?

La souffrance est un thème difficile. Elle est universelle : Nous en sommes tous affectés, parce que la création « a été soumise à la vanité. et soupire et souffre les douleurs de l’enfantement. à cause du péché, . » (Rom 8.18-25).

Elle est répartie de façon inégale, selon le sexe, la culture, l’équilibre hormonal, etc. Elle ne peut donc être une cause de jugement de notre part.

La Bible parle beaucoup de la souffrance. Est-ce seulement pour nous enseigner ?

Pourquoi la souffrance ?

Job a souffert . Pourquoi Dieu a-t-il laissé faire Satan ? Si Job avait été agnostique, ou athée, il aurait fait reposer la faute sur les éléments, sur les Sabéens et les Chaldéens. Cette réponse n’est pas satisfaisante pour un chrétien !

Job était un homme « intègre et droit ; il craignait Dieu, et se détournait du mal ». C’était un homme moral et religieux. Il n’avait pas de péché qui au premier abord aurait justifié que Dieu le punisse. Il n’avait pas d’ennemi apparemment qui lui en veuille à ce point. Il offrait même des sacrifices pour d’éventuels péchés produits dans le cour de ses enfants !

Nous avons affaire à un homme détruit, dans une profonde détresse.
« Car les flèches du Tout-Puissant m’ont percé, et mon âme en suce le venin ; les terreurs de Dieu se rangent en bataille contre moi. » (Job 6.4)
« Il m’a fermé toute issue, et je ne puis passer ; il a répandu des ténèbres sur mes sentiers. » (Job 19.8)
« . Que gagnerions-nous à lui adresser nos prières ? » (Job 21.15)

Il était troublé par la somme des souffrances qu’il devait supporter. La communication semblait impossible entre lui et Dieu.

Ainsi, le problème de Job reste un problème de croyant : Quand tout va mal, la foi devient dans un premier temps un obstacle : comment un Dieu si bon peut-il permettre cela, car rien se semble justifier une telle souffrance ! Si Dieu savait vraiment, il ne permettrait pas. N’y avait il pas une autre solution ?

Job a dit des choses dures sur Dieu.

« Mon âme est dégoûtée de la vie ! Je donnerai cours à ma plainte, Je parlerai dans l’amertume de mon âme » (Job 10.1)
« Qu’importe après tout ? Car j’ose le dire, Il détruit l’innocent comme le coupable [.] Il se rit des épreuves de l’innocent. » (Job 9.22,23).
« Pourquoi m’as-tu fait sortir du sein de ma mère ? » ( Job 10.18a)

Dieu aime la franchise, non l’hypocrisie ! Disons tout à Dieu ! Et moi, suis-je capable d’entendre des paroles de souffrances de la part de mon frère ou de ma sour ? Des paroles de révoltes ? Job était humain, et il était normal qu’il manifeste ses sentiments dans cette grande souffrance. En tous cas, Dieu n’est pas resté indifférent à ses paroles.

Alors pourquoi la souffrance ?

Satan demande à Dieu si Job l’adore pour ce qu’il est ou pour ce qu’il lui donne. Autrement dit, est-ce que Dieu est digne d’être aimé et obéi, indépendamment de ce qu’il nous donne ? Et l’homme est-il capable d’aimer gratuitement ? Satan dit que non ! Et Job prouve le contraire !!

Si maintenant Dieu avait expliqué à Job le problème, Satan aurait toujours pu dire que Job savait qu’il serait délivré. Il fallait donc que Job ne sache rien, et qu’il fasse confiance à Dieu. Il fallait que l’amour de Job soit détaché de tout intérêt.

Mais pourquoi Dieu a-t-il jugé nécessaire pour Job d’en passer par là ?

Et pour nous maintenant ?

« Attache-toi donc à Dieu, et tu auras la paix ; tu jouiras ainsi du bonheur. » (Job 22.21)
« Ces trois hommes cessèrent de répondre à Job, parce qu’il se regardait comme juste. » (Job 32.1)

Les amis avaient une foi marchande. Et le cas de Job leur posait problème. Il ne rentrait pas dans le cadre théologique qu’ils croyaient juste, et que Dieu condamnera. Les amis de Job avaient besoin d’une réponse claire et nette. Ils sont donc tombés dans le piège de Satan, à savoir : « je suis juste, donc j’échapperais certainement à la souffrance, car Dieu n’aura pas besoin d’elle pour m’enseigner ».

Satan a voulu toucher Job directement, et s’est aussi servi de son entourage pour l’amener à renier son intégrité. Veillons donc à ne pas tomber dans ce piège, quand nous essayons de venir en aide à quelqu’un.

Quelle est le motif profond de notre obéissance à Dieu ? Est-ce de faire du bien pour échapper à la souffrance et d’être béni, ou est-ce parce que nous l’aimons malgré les souffrances qu’il peut permettre dans nos vies (Job 19.13-18) ?

Voici la réponse de Dieu face au comportement des amis : « L’Éternel dit à Éliphaz de Théman : Ma colère est enflammée contre toi et contre tes deux amis, parce que vous n’avez pas parlé de moi avec droiture comme l’a fait mon serviteur Job. » (Job 42.7)

Réponse de Dieu face à ma souffrance : sa toute-puissance et son amour, pour moi

La SEULE réponse de Dieu aux quelque 300 questions de Job est sa TOUTE PUISSANCE (Job 38 à 40) !

Ainsi est employé 60 fois dans la Bible pour le nom de Dieu le terme « Eternel Dieu Tout Puissant » dont 32 fois dans le seul livre de Job (48 fois dans l’ensemble de l’Ancien Testament).

Nous sommes précieux à ses yeux, malgré les apparences de notre vie.

La réponse de Dieu à Job

Job 42.1-6 démontre que les réponses sont finalement secondaires. Quand nous souffrons, nous avons besoin d’une révélation de la part de Dieu. Job a eu besoin de lui parler. Aucun homme ne pouvait rassurer Job hormis Dieu lui-même. Aussi, l’une des attitudes les plus saines à adopter avec ceux qui souffrent reste tout d’abord de pleurer avec eux. Tout simplement. Nous pouvons ensuite prier que Dieu se révèle à eux dans sa « Toute-puissance ». « Veuille me délivrer, ô Éternel ! Éternel, viens en hâte à mon secours ! » (Ps 40.14)

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