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Equilibre spirituel – Les ruses du Diable

R. H. Guignard
. Adapté de Christian Sanity du Dr. A. T. Scofield
Editions Oliphants

Pendant ces dernières décennies, la personne et l’oeuvre du Saint-Esprit ont été à l’avant-garde de l’étude de la doctrine chrétienne. Il y a là, en effet, un enseignement qu’attaque l’ennemi de nos âmes, car ce dernier simule l’énergie et le travail du Saint-Esprit.
Dans le spiritisme (lequel n’est pas uniquement du charlatanisme), il y a bien des raisons de croire que des esprits mauvais se font passer pour des amis disparus, mais ils parlent aussi comme possédant l’autorité de l’Esprit de Dieu. Non seulement cela, dans tout culte mystique, dans les centres de guérisons psychiatriques, la Science chrétienne, l’enseignement de la Nouvelle théologie, les religions de l’Est adaptées à la pensée occidentale, la Bible est abondamment citée, elle sert de référence et elle est honorée, du moins en apparence. Un unique point n’est jamais touché: il n’est jamais confessé que

«Jésus est venu en chair»
Or, Jean (1 Jean 4, 2) nous signale qu’il s’agit de l’épreuve qu’aucun esprit mauvais ne peut soutenir, c’est-à-dire la révélation de notre divin Sauveur, en forme humaine, lors de sa naissance, de sa mort, de sa résurrection. Les opérations des mauvais esprits sont très variées, adaptées aux différentes mentalités ou à la qualité de la foi; elles ont un point commun – le déni de la personne et de l’oeuvre du Fils de Dieu. Il y a des raisons de croire que, mise à part la tendance à pécher et à s’égarer, on constate parmi les chrétiens religieux certaines tentations spéciales, lesquelles sont absolument étrangères à la pensée du christianisme. Il est à remarquer combien, sous le couvert de la religion, il y a d’inimitié, de luttes, de jalousie, de colère, de factions, de divisions, d’hérésies, d’envie, de malice, d’hypocrisie et même de haine (voir Galates 5, 19). Mais on est aussi amené à penser que l’ennemi est à l’origine de ces maux, comme il sème l’ivraie parmi le bon grain. Il semble que ses pièges sont étudiés pour toutes les étapes de l’existence des chrétiens!

Le chrétien tiède,
nonchalant, celui qui n’est pas «engagé» dans la lutte, ne donnera pas beaucoup de trouble à l’ennemi. Le chrétien éveillé, à l’intelligence ouverte, acceptera avec feu les nouvelles idées, foncera dans la voie décrite par un livre reçu ou acheté par hasard et sera capable d’avaler, sans y prendre garde, les dernières nouveautés de la théologie. Le chrétien doctrinal, froid de coeur, sera la proie d’hérésies variées, consistant généralement en vérités qui, sous prétexte d’être étudiées à fond, deviennent des motifs de disputes et de division. Le chrétien avide d’émotions, à la recherche d’une vie chrétienne supérieure, impatient d’arriver aux sommets, est très susceptible de tomber dans un des nombreux pièges tendus sur son chemin. Il lui est presque inutile de songer à être «capable de tenir ferme contre les embûches du diable» (Eph. 6, 10-18), à moins qu’il obéisse à la lettre aux directives données par l’apôtre. Toute l’armure de Dieu est nécessaire, sans oublier l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu. Et sans oublier l’esprit de prière!

Le danger commence
lors de la marche en avant et de la recherche d’une vie spirituelle profitable. Les grands rassemblements ont leur valeur, mais ils présentent aussi quelques dangers, si l’on n’y prend garde. Il y a d’abord dans toute nombreuse assemblée une puissance hypnotique considérable, indéniable et indépendante des prédicateurs. C’est tout spécialement le cas dans les rencontres religieuses. L’influence hypnotique est intensifiée par
– les chants doux, monotones, répétés plusieurs fois, les auditeurs ayant les yeux fermés et la tête penchée;
– les prières prolongées;
– les harangues prononcées par des prédicateurs passionnés.
Cependant, il est possible qu’il ne se trouve aucun mal à cela. Dieu peut, s’Il le veut, utiliser à sa gloire l’influence qui se dégage de la foule, tout comme il peut utiliser la tranquillité de la chambre haute, la paix de la retraite. Il s’agit seulement de ceci: Prendre garde de ne pas agir sur la base d’une émotion passagère, éphémère. Nous sommes des êtres émotionnables à divers degrés. Dieu peut se servir de nos sentiments, de notre intelligence pour nous amener à lui. Veillons sur notre émotion. Les manifestations de puissance surnaturelle (la conversion en est une) peuvent bouleverser notre équilibre mental. Et, nous devons le répéter, là où Dieu commence une grande oeuvre, quelle qu’elle soit, l’ennemi copie et corrompt!

Ayant des yeux et ne…
A notre époque, on ne doit pas admettre à priori que des prédicateurs soient «de Dieu», même si ce sont des hommes justes, menant une vie pure, versés dans la connaissance de la Bible. D’après II Cor. 11, 13-15, Satan est un «ange de lumière»; ses serviteurs sont des «ministres de la justice»; ils dénoncent avec vigueur toute immoralité. Il est vain de chercher Satan dans les bas-fonds de la ville, alors qu’il peut parler du haut de la chaire et prêcher une saine morale!
Un jour, le Dr Scofield prenait un repas en compagnie d’un éminent théologien (moderniste). Ce dernier se vantait d’avoir pu et su laisser de côté les doctrines sur la chute de l’homme, le besoin d’un Sauveur, la rédemption par le sang, etc! Mais, en même temps, il était agréablement surpris de constater que ses livres étaient achetés et lus par un public chrétien orthodoxe (donc fidèle à la Parole), alors que ces personnes ne s’étaient jamais aperçues que les doctrines fondamentales indiquées ci-dessus ne se trouvaient jamais dans lesdits livres!

Ayant des oreilles et n’…
D’autre part, il y a grand danger à fonder des doctrines ou tout au moins à baser une ligne de conduite sur des révélations, des «voix» (soit-disant de l’Esprit), au lieu de se baser sur la Parole de Dieu. Celle-ci donne à l’homme tout ce dont il a besoin. De telles «voix» ont été la source d’innombrables erreurs, de péchés affligeants, d’immoralité. Se vider de soi-même, annihiler toute faculté de raisonnement, de pensée, n’est pas de Dieu. Dieu ne le demande pas de ses enfants. L’apôtre Paul, parlant aux Philippiens, disait: «Que votre amour aille toujours grandissant; qu’il gagne en clairvoyance (textuellement en super-connaissance) et en tact. Que vous fassiez preuve de discernement». Dieu bénit et sanctifie les dons de compréhension, d’équilibre mental qu’il a impartis à l’homme. Il ne les abolit pas.
On vous conseillera: «Laissez-vous aller; détendez-vous; soyez passif; ne pensez plus!» Or, vous ne savez quel esprit viendra prendre la place! Il faut, au contraire garder un sain jugement, combiné avec humilité, révérence et soumission à la volonté de Dieu.
La doctrine concernant la personne et l’oeuvre de Jésus-Christ est très importante. Il est toujours indiqué d’y revenir. Si, apparemment, un élément surnaturel est en jeu, il faut agir selon I Jean 4, 1-2, soit mettre à l’épreuve la personne intéressée, l’esprit qui dirige cette personne.*) Ne vous hâtez pas de juger une manifestation inhabituelle comme étant de Dieu ou du Méchant. Il est fort probable qu’il ne s’agisse que d’excitation naturelle. Réservez votre décision et n’intervenez qu’après un certain laps de temps. Ne jugez pas ce que vous ne comprenez pas, en parlant mal d’un homme; vous pourriez attribuer des oeuvres de l’Esprit à une puissance satanique.

Etudiez la Parole de Dieu,
adhérez de tout coeur à cette Parole, c’est la meilleure assurance. Priez pour être conduit par l’Esprit et demandez, selon l’exemple de prière de Jésus, d’être «délivré du Malin». C’est une pétition trop souvent oubliée!
Précisez vos prières. Demandez à Dieu ses dons les meilleurs, selon ses promesses. Demandez aussi la faveur de ne rien recevoir du Malin. La volonté du Père est toujours à respecter: «Que ta volonté soit faite et non point la nôtre». Dieu est libre, par l’oeuvre du Saint-Esprit, de faire part de ses bénédictions à qui il veut. Mais il ne protège pas toujours ses enfants contre leur propre folie!

*) Voir dans ce même cahier l’étude «Les deux esprits» de F. F. Bruce.



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