Etude biblique
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Gaïus, un frère fidèle et dévoué

   Parmi les croyants des temps apostoliques, il y a eu des frères fidèles, marchant « dans la vérité et dans l’amour » (2 Jean 3). L’Ecriture se plaît à nous les signaler afin qu’ils soient des modèles pour nous et des stimulants pour notre foi. Tel était le cas de Gaïus (3 Jean 1), à l’égard duquel nous pouvons trouver plusieurs traits utiles à considérer pour nos âmes.

   1) Tout d’abord, l’apôtre appelle Gaïus « le bien-aimé » (v. 1). Et quatre fois dans sa courte lettre, il emploie ce même qualificatif à son égard. Jadis déjà, au prophète Daniel, il avait été dit: « Tu es un bien-aimé » (Daniel 9: 23), Dans les épîtres de Pierre, de Jean et de Jude, nous trouvons souvent ces mots: « Bien-aimés ». O frères, laissons descendre ces deux mots jusqu’au fond de nos coeurs ! Nous aussi, par grâce, nous sommes des « bien-aimés de Dieu » (Rom. 1 : 7), des « frères aimés du Seigneur » (I Thess. 2: 13). C’est la part du plus humble croyant, du plus jeune, du plus petit enfant de Dieu. Nos âmes ont besoin de se plonger sans cesse dans cet océan sans limites qu’est l’amour divin. « Comme le Père m’a aimé, moi je vous ai aimés : demeurez dans mon amour » (Jean 15: 19). Dans notre temps de tiédeur laodicéenne, puissions-nous être remplis de l’amour de Dieu « qui est versé dans nos creurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5 : 5).

   2) En second lieu, l’âme de Gaïus prospérait. L’apôtre formait des vreux disant: « Bien-aimé, je souhaite qu’à tous égards tu prospères et que tu sois en bonne santé, comme ton âme prospère » (v. 2). Nous pouvons avoir une excellente santé physique et une âme languissante. La prospérité de l’âme est donc à rechercher soigneusement et avant tout. Et comment cela ? Simplement en demeurant aux pieds de Jésus, en buvant à longs traits à la Source des eaux vives, en nous nourrissant du Pain de vie, puis en portant à d’autres ce que nous avons trouvé nous-mêmes en Christ, car « Celui qui arrose sera lui-même arrosé » (Prov. 11 : 25). Le psaume premier nous montre le bonheur de celui qui vit dans la séparation du mal et du monde et qui trouve son plaisir dans la Parole de Dieu: « Il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d’eau… tout ce qu’il fait prospère » (Ps. 1 : 1 à 3 -comp. Jérémie 17: 7-8).

   3) Le nom même de Gaïus parle aussi à nos creurs. Ce nom signifie « Joyeux ». Celui dont l’âme prospère peut bien être joyeux, même dans l’adversité. Il réalise l’exhortation renouvelée de l’apôtre: « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Philippiens 3 : 1 et 4 : 4) – 1 Thess. 5: 16). Sommes-nous toujours joyeux ? « Quelqu’un est-il joyeux, qu’il chante des cantiques » (Jacques 5: 13). Même dans la souffrance, même dans l’épreuve, nous pouvons encore nous réjouir en Christ. Pierre, l’apôtre, écrivait à des croyants affligés auxquels il pouvait dire: « Bien-aimés, ne trouvez pas étrange le feu ardent qui est au milieu de vous » (Pi. 4: 12). Or il venait de leur dire: « Croyant en lui (Jésus-Christ) quoique maintenant vous ne le voyiez pas, vous vous réjouissez d’une joie ineffable et glorieuse » (1 Pi. 1 : 8). Le creur joyeux « égaie le visage » et « fait du bien à la santé » (Proverbes 15 : 13 et 17 : 22). « Le creur heureux est un festin continuel » (Proverbes 15: 15).

   4) Gaïus « marchait dans la vérité ». Il est frappant de constater que l’apôtre mentionne ce trait avant de parler de son « amour pour les frères ». Dans notre temps, où les erreurs et les doctrines perverses se multiplient, il est de toute importance de « connaître la vérité » (2 Jean 1 ). Comme Esdras était un scribe « versé dans la loi de Moïse » (Esdras 7 : 6), puissions-nous sonder les Ecritures, ne rien y ajouter et ne rien en retrancher, et « garder le bon dépôt par l’Esprit-Saint qui habite en nous » (II Tim. 1 : 14). Bienheureux ceux qui ont reçu « l’amour de la vérité » (II Thess. 2: 10). Déjà dans les Proverbes, nous lisons: « Achète la vérité, et ne la vends point » (Prov. 23 : 23). A ceux qui connaissent la vérité, le Seigneur peut dire: « Ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce que je vienne » (Apocalypse 2 : 25). Il ne suffit pas cependant de connaître la vérité dans son cerveau : elle doit être reçue par le coeur. Alors nous pouvons « marcher dans la vérité ». Christ est la vérité. La Parole est la vérité. Marcher dans la vérité, c’est donc suivre ici-bas les traces de Jésus et mettre en pratique la Parole de Dieu.

   5) Gaïus « exerçait l’hospitalité ». On pourrait même dire qu’il « s’appliquait à cela » (Rom. 12: 13). Aux Hébreux, il avait été dit : « N’oubliez pas l’hospitalité, car par elle quelques-uns, à leur insu, ont logé des anges » (Hébreux 13 : 2). La seconde épître de Jean nous désigne quels sont ceux que nous ne pouvons pas recevoir dans nos maisons: ceux qui n’apportent pas la doctrine du Christ, et en particulier ceux qui sont appelés sous les noms de « séducteur et d’antichrist » (2 Jean 7). Leur trait caractéristique est qu’ils ne confessent pas « Jésus-Christ venant en chair ». Or il est frappant de constater comment ce dernier trait s’applique exactement à plusieurs fausses sectes (Etudiants de la Bible, Auroristes, La Tour de Garde, L’Ange de l’Eternel, Freitag, etc.). Par contre, dans la troisième épître de Jean, ceux que nous « devons recevoir » (v. 8), ce sont ceux qui sont sortis pour le nom (de Jésus) et qui, marchant eux-mêmes dans la vérité, annoncent la Parole avec fidélité. Et en les recevant, nous « coopérons avec la vérité » (v. 8).

   6) L’apôtre peut encore faire mention de la « fidélité » de Gaïus. « Bien-aimé, tu agis fidèlement dans tout ce que tu fais envers les frères et cela envers ceux-là même qui sont étrangers » (v. 5). Lydie, après sa conversion et son baptême, peut dire à Paul et Silas : « Si vous jugez que je suis fidèle au Seigneur, entrez dans ma maison et demeurez-y. Et elle nous y contraignit » (Actes 16: 15). Comme cela est beau! Si nous sommes « fidèles au Seigneur », nous agirons fidèlement dans tout ce que nous ferons envers les frères. L’attachement du creur à Christ se manifeste au dehors par notre dévouement pour nos frères.

   7) Enfin, un dernier trait de ce réjouissant tableau, c’est l’amour de Gaïus : il marchait dans la vérité, mais il marchait aussi dans l’amour. « Ces frères… étrangers ont rendu témoignage à ton amour devant l’assemblée » (v. 6). Quel beau témoignage! L’amour de Dieu était versé dans Son creur par l’Esprit Saint, puis se répandait au dehors sur de bien-aimés frères qu’il recevait chez lui et auxquels il donnait tous ses soins affectueux. Veillons afin de ne pas faire obstacle nous-mêmes à l’action de l’Esprit en nous, mais que, au contraire, l’amour de Dieu remplisse nos creurs et les fasse déborder. Alors des « fleuves d’eau vive » peuvent se répandre sur nos frères et aussi sur ceux qui sont encore sans Christ et sans espérance dans le monde.

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