Etude biblique
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Héb 3 – Christ et Moïse

HEBREUX 3 – CHRIST ET MOÏSE

Supérieur aux prophètes et aux anges (ch. 1), comme à l’homme (ch.2), Christ va apparaître aussi plus grand que Moïse, pourtant le plus grand conducteur d’Israël.
1 – 6 : Comparaison de Christ avec Moïse
7 – 19 : deuxième avertissement l’endurcissement.

1. Hébreux 3.1-6 : Comparaison de Christ avec Moïse

1.1. Remarques
C’est pourquoi (v. 1) évoque Héb 2.1 7 où apparaît le souverain sacrificateur, thème (et exclusivité) de l’épître jusqu’à Héb 8.6.
– Au lieu du nous (Héb 1.2 ; 2.1,3,8, etc.), l’auteur se distingue maintenant de ses lecteurs et les présente : frères (chrétiens), saints (mis à part pour Dieu), participants (v. Jean 1.12 ; 2 Pi 1.4) à l’appel céleste (origine et destinée de l’Eglise, Phil 3.14,20-21).
Considérer = détourner ses regards de tout pour les fixer sur un seul (Héb 2.8-9 ; 12.2-3).
Apôtre = envoyé de Dieu parmi les hommes.
Souverain sacrificateur (ou grand prêtre) = homme chargé de présenter à Dieu le sacrifice qu’il agrée (sang de la nouvelle alliance).

1.2. Ressemblance
La fidélité = caractère de celui qui tient ses engagements jusqu’au bout (Phil 2.8 !).
En Nombres 12.7, l’Eternel déclare Moïse fidèle, alors que ses proches le contestent dans son rôle de chef du peuple !
Fidélité en rapport avec Moïse, miséricorde en rapport avec Aaron (Héb. 5.1-2), sont les deux attributs de Christ comparé au souverain sacrificateur (Héb 2.1 7).

1.3. Différences gloire de Jésus plus grande: Moïse

 MoïseJésus
 
v.3une pierre de la maisona bâti (Mat 16.18 ; Marc 6.3)
v.5a étéest (vivant)
v.5-6serviteurFils
v.5-6maison de Dieusa maison (« mon » église)
Nous sommes sa maison. Collectivement (Eph 2.19-22) et individuellement (Jean 14.23), par le Saint-Esprit.
 
Conclusion :loigrâce et vérité
(Jean 1.17)donnée (Sinaï)venues (Noël)

2. Hébreux 3.7-19 : deuxième avertissement: l’endurcissement

Le Psaume 95.7-1 1, cité comme parole du Saint-Esprit aux lecteurs de l’épître, (aujourd’hui encore !) souligne notre privilège d’auditeurs directs de la Parole de Dieu.
Le danger dénoncé est l’endurcissement.

2.1. Siège de l’endurcissement: le coeur (v. 8,1 0,12,15), centre intime de la personne.

2.2. Cause: l’incrédulité (ou absence de foi, Héb 11.6)

2.3. Conséquences
– abandon du Dieu vivant (v. 12), du rassemblement (10.25) ;
– révolte (v. 1 6); Massa (= tentation), Meriba (=contestation), déjà en Exode 17.7, révèlent un peuple au cou roide ;
– désobéissance (v. 18 ; Rom 10.21)
– entrée manquée en Canaan, pays du repos promis (v. 19).

2.4. Remèdes
– exhortation mutuelle, chaque jour (v. 13) ;
– marche en compagnie du Christ (v. 14) ;
– persévérance jusqu’à la fin (v. 14), non pour étre sauvé, mais pour montrer qu’on l’est ;
– obéissance (v. 15) de la foi dans un coeur touché.

2.5. Personnes menacées (d’endurcissement) : le peuple de Dieu (v. 16) !

2.6. Punition
– colère de Dieu (v. 17) ;
– mort (v. 17) ;
– pas de repos de Dieu (18-19) !
L’avertissement se prolonge jusqu’à 4.13 en rapport avec le thème du repos.
Ne quittons pas ce chapitre sans sonder nos coeurs et les situer devant Dieu (v. I Jean 3.21-24), dans l’obéissance au Chef de l’Eglise.

HEBREUX 4.1-13 – CHRIST ET JOSUE

Commencé sur le thème de l’endurcissement (Héb 3.7-19), le deuxième avertissement de l’épître se poursuit par celui du repos (onze fois dans Héb 4.1-11) et s’achève sur un solennel face-à-face avec la Parole de Dieu (v. 12-13). Un pathétique appel émane de l’histoire d’lsrael au désert, en route vers Canaan.
1 – 11 : Entrer dans le repos
12 – 13 : Face à la Parole de Dieu.

1. Hébreux 4.1-11 : Entrer dans le repos

1.1. Le repos promis
Sorti de l’esclavage de l’Egypte par Moïse, Israël devait entrer avec Josuéen Canaan, dans un pays d’abondance et de repos (Jos 21.44). La création entière est promise à une expérience semblable, sous le règne futur du prince de la paix (Rom 8.21).
Dès aujourd’hui déjà, Jésus invite le croyant au repos (Mat 11.28-29).

1.2. Le repos manqué
Cette bonne nouvelle annoncée d’un repos promis n’a pas été crue par lsrael. Toute une génération est tombée dans le désert (sauf Caleb et Josué) par manque de foi (v. 2) et d’obéissance (v. 6).
Le mépris d’une promesse de Dieu (v. 1) entraîne sa colère (v. 3)! Attention a chacun de nous (v. 1); il y va de notre salut (v. 11).

1.3. Le repos de Dieu
Dès la fondation du monde, Dieu a donné l’exemple de ce qu’il attend de l’homme (v. 3-5 Gen 2.2). Son repos n’évoque pas la fatigue, mais le contentement procuré par sa réussite.
Satisfait de son oeuvre de création (Gen. 2.2), Dieu l’est aussi de son oeuvre de rédemption par la croix du Christ (Act 2.36; 1 7.30-31). Tout est accompli (Jean 19.30).
L’invitation à la décision contenue dans le Psaume 95.7-11 montre que, loin de se limiter à un peuple (Israël) dans un pays (Canaan) conquis sous la conduite de Josué (v. 8), le repos de Dieu reste offert à tout le peuple de Dieu (v. 9).
Le premier jour suivant son apparition sur terre, l’homme entrait dans le repos de Dieu ! De la même manière, le premier acte de la vie du croyant n’est-il pas aussi d’abandonner toute prétention à se sauver soi-même, pour accepter simplement le don de Dieu ? (Jean 4.10 ; Eph 2.8-9 ; Rom 4.3-8).

Quand l’homme en a fini avec ses propres efforts pour se justifier, il se repose vraiment et goûte la propre satisfaction de Dieu face au si grand salut acquis par Christ, notre vrai Josué (v. 10). Jésus souligne bien l’opposition totale de la religion des oeuvres face à la foi, en Jean 6.28-29. Selon 1 Pi 4.1-2, la souffrance du Christ pour nous, dans sa nature humaine ici-bas, évoque celle du croyant en conflit avec le péché actif dans sa propre nature, et qui conduit à l’appel au secours de Rom 7.24.
Celui-là seul qui a accepté le jugement de mort prononcé par Dieu sur la nature humaine (la chair), en a fini avec la question du péché et se repose dans la justification par la seule foi en Christ (Rom 5.1). Ensuite seulement commence vraiment une vie nouvelle, celle de Christ en nous par le St-Esprit, dans l’obéissance de la foi en un Sauveur vivant pour Dieu (Rom 6.10-11).

1.4. L’entree dans le repos
Manquée par absence d’obéissance et de foi à la Parole de Dieu (v.2,6), l’entrée dans le repos n’est possible que par l’obéissance de la foi (Rom 1.5; 16.26).
Cela signifie :
– une parole de Dieu (v. 2),
– une écoute respectueuse (v. 2),
– la foi dans ce que Dieu dit (Rom 10.16-17),
– une mise en pratique dans la vie (Phil 2.13 ; Eph. 2.10).

1.5. Le temps du repos
Dès la fondation du monde, Dieu a voulu introduire l’homme dans son repos (v. 4-5).
Sa promesse ne fut pas annulée par l’incrédulité d’Israël (Rom. 3.3).
David l’a confirmée, longtemps après l’entrée en Canaan (Ps 95).
Elle est située ainsi sur un nouveau plan, plus général.
Elle est renouvelée pour l’actuel peuple de Dieu (v. 9).
Une pressante invitation clôt la plaidoirie (v. 11).

CONCLUSION : le temps d’entrer dans le repos de Dieu, c’est AUJOURD’HUI (v. 7).

2. Hébreux 4.12-13 Face à la Parole de Dieu

La promesse du repos et ses confirmations ont établi la valeur de la Parole de Dieu, dont l’autorité est soulignée en conclusion.
Christ, assimilé à la Parole de Dieu (Jean 1), est très présent dans cet avertissement. C’est devant lui que chacun se décide !

HEBREUX 4.14 – 5.10 – CHRIST ET AARON

Après le deuxième avertissement (Héb. 3.7 – 4.13), l’auteur reprend et développe le thème du souverain sacrificateur, abordé en Héb. 2.1 7, et sobrement esquissé dans la comparaison avec Moïse (Héb. 3.1-6). C’est le sujet principal de l’épître (Héb. 8.1).
Christ, notre grand souverain sacrificateur
4.14 – 16: Sa personne
5. 1 -10: Sa fonction.

Remarque préliminaire : Notion de sacrificateur
Le terme de prêtre évoque bien un intermédiaire entre les hommes et Dieu, mais non le sacrifice requis à cet effet. Il se rapporte davantage aux rites d’un culte qu’au moyen même de s’approcher de Dieu.
Egyptiens, Madianites, Philistins, Grecs et Romains avaient des prêtres. Noé, Abraham, Isaac, Jacob, Job, furent des sacrificateurs pour leur famille. Aaron et ses fils furent désignés pour le sacerdoce héréditaire en Israël (Ex 28.1 ; 40.12-15), sauf défaut corporel (Lév 21.17-21).

Le sacrificateur devait :

1) servir le Seigneur dans le sanctuaire,
2) enseigner la loi au peuple,
3) révéler au peuple la volonté de Dieu, consulté par les urim et les thummim (Ex 28.30).

Dans l’Ancienne Alliance :
– le souverain sacrificateur entrait au lieu très saint une fois par an, le jour des expiations (Lév 1 6);
– les sacrificateurs et les Lévites servaient jusque dans le lieu saint;
– le peuple, dans le parvis, apportait ses sacrifices.

Dans la Nouvelle Alliance, Christ, le souverain sacrificateur unique et permanent, introduit tous les croyants dans la présence même de Dieu, dont le voile fut déchiré (1 Pi 2.5,9 ; Apo 1.6 ; Héb 10.19-22). L’Eglise entière est un royaume de sacrificateurs ! C’était déjà le voeu de Dieu pour Israël (Ex 19.5-6).

1. Hébreux 4.14 – 16 Sa personne

1.1. Ses noms
Jésus, c’est l’homme (Héb 2.9 ; 3.1), le Sauveur (Mat 1.21).
Le Fils de Dieu, par nature, mais ainsi confirmé par la résurrection (Rom 1.4).

1.2. Ses actions
– Traverser les cieux première idée conforme au rôle de lien entre Dieu et les hommes qu’était le sacrificateur (Eph 4.10).
– Traverser la tentation, mais sans le péché en lui (Jean 14.30) et sans lui céder (Héb. 7.26).
– Sympathiser aux infirmités (ne pas tolérer les péchés).

1.3. Son invitation (v. 16)
S’approcher en confiance pour recevoir miséricorde, grâce, secours, par la croix (Rom 5.21).

2. Hébreux 5.1-10 : Sa fonction

2.1. Définition (v. 1-3)
Un homme au service des hommes, pour offrir à Dieu dons et sacrifices pour les péchés. Intermédiaire indispensable.

2.2. Condition (v. 4-6)
Un appel de Dieu (comme pour Aaron).
Pas sur terre (Héb. 7.14). Le Psaume 2.7 se confirme bien en rapport avec la résurrection de Christ.
Pour l’éternité (Ps 110.4).

2.3. Formation (v. 7-8)
– Vie sur terre : grands cris, larmes, prières, supplications (Gethsémané).
– Horreur de la mort (cp. Héb 2.1 5) physique et spirituelle (= seconde mort).
– Exaucement (sauvé hors de la mort) : piété (Jean 9.31).
– Obéissance apprise par les souffrances.

2.4. But (v. 9-10)
Parvenu à la perfection, il peut offrir le salut éternel à ceux qui lui obéissent.

2.5. Comparaison avec Aaron
La comparaison de Christ avec Aaron porte sur sa mise à part et son rôle.
Héb 7 montrera la ressemblance de Christ avec Melchisédec dans sa personne.

Jean CHOPARD
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