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Invité à nous défendre

Le chrétien parle à Dieu en le priant ; Dieu répond par sa Parole. Quel­ques fois Dieu parle directement à l’homme par son Esprit. Mais il ne faut pas compter entendre sa voix chaque jour, car les limites assi­gnées à la créature pourraient être outrepassées ! Peut-on obliger Dieu à répondre ? Si nous insistons trop, nous sommes sur un chemin qu’il ne nous a pas demandé de suivre ! Car si Dieu ne répond pas, Qui alors répondra ? C’est un fait que nos prières adressées à Dieu sont aussi entendues et comprises par l’Ennemi de Dieu. Ce que l’homme fait et ce qu’il dit sont connus dans les deux sphères, dans les cieux et sur la terre. Il en découle que, si Dieu dans sa sagesse ne répond pas im­médiatement à la prière de son enfant, c’est qu’il en a de bonnes rai­sons.

Dieu est libre, c’est une évidence, comme est libre l’être qu’il a créé. Ce dernier est libre d’écouter d’autres voix, d’autres sons de cloches. « Prenez garde à la façon dont vous écoutez » (Luc 8: 18). Car un Autre peut répondre à la place de l’Esprit de Dieu et suggérer sa pen­sée – ce qu’il ne manque pas de faire si l’occasion favorable se pré­sente.

Le chrétien est appelé à demeurer humble, sobre, maître de lui-même dans ses prières, comme dans son maintien. Il ne doit pas oublier que Dieu est Seigneur et Créateur, alors que nous, humains, ne sommes que les frêles hôtes d’une planète de poussière, d’eau et de feu !

Jean-Baptiste a apporté la promesse, Jésus-Christ la réalisation. L’oeu­vre de Christ est à la base du baptême par le Saint-Esprit. Au début, à la Pentecôte, les cent-vingt furent baptisés de l’Esprit, ainsi que la chose avait été annoncée par le prophète Joël. Des milliers ont eu part à la même expérience et sont venus grossir les rangs de l’église. Tous ont été immergés dans l’Esprit ils ont été entourés, englobés, sépa­rés, distingués par l’Esprit pour former cette race élue, ce sacerdoce royal, cette nation sainte dont parle l’apôtre Pierre (I Pi. 2: 9). Tous destinés a former l’épouse royale de Christ !

« Si quelqu’un n’a pas l’Esprit de Christ, il ne lui appartient pas » (Ro. 8: 9). « Vivez donc selon l’Esprit, si du moins l’Esprit de Dieu habite en vous » (v. 8). Il n’est pas question de baptême préférentiel pour quelques privilégiés, obtenant par là même un rang plus avancé de grâce et de sainteté. « Vivez selon l’Esprit ». « Il n’y a maintenant au­cune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ », car « la loi de l’Esprit de vie m’a affranchi de la loi du péché et de la mort ».

Notre assurance en Dieu et dans l’oeuvre de Christ est entière. Nous nous efforçons de comprendre la Parole, oeuvre du Saint-Esprit. Mais, ici-bas, mille voix se font entendre : journaux, radio et télévision sont gérés par des voix du monde ; nous les entendons et les compre­nons. Notre vie de ce côté-ci de la barrière s’écoule parmi les contra­dictions et les faux espoirs de notre époque. Nous prenons part aux souffrances et aux joies de nos contemporains, aux craintes comme à l’espérance de nos voisins. Pourtant, comme le passant et le touriste, nous regardons, essayant de ne pas nous y attacher…, nous appuyant sur cette parole biblique disant que « nous n’avons pas ici de cité per­manente ». Toutefois, un pincement au coeur nous fait simultanément regretter de n’être plus UN avec le monde, UN avec nos frères de race, de tribu, ou simplement UN avec ceux qui sont nos concitoyens (pour un temps!). Croyons-nous peut-être leur être redevables? Et d’autre part, nous jetons à nouveau les yeux sur la Parole qui nous assure: « Vous avez reçu un Esprit d’adoption par lequel nous crions Abba ! Père ! ».

Notre situation nous paraît ambigue.

Le chrétien demeure pour un temps dans un monde qu’il sait ne pas être le sien. « Vous serez mes témoins ». Il marche par la foi et non par la vue. Il est encore dans un corps de chair, dans le monde de la mort – la maladie n’est pas vaincue elle est plutôt un avant-coureur du terme terrestre. Pour un temps encore, il est soumis à l’attrait de l’amour du monde »; il est encore exposé aux attaques de l’esprit qui s’oppose à Dieu.

Vous connaissez la requête qui nous est proposée dans la prière-type de Jésus dans Mat. 6 : « Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien », mais deux lignes plus loin : « Délivre-nous du Malin ». Nous posons la question : Si Dieu donne toujours le pain que nous lui demandons (et aussi par conséquent toute bonne chose que nous pourrions lui deman­der), quelle est la raison de cette deuxième requête ? Ne serions-nous pas, de ce fait-là, toujours délivrés de la faim ? Devrions-nous encore craindre le Malin ?

C’est certainement le désir de notre Père céleste de nous accorder le pain de chaque jour (et même parfois un poisson). Si nous en deman­dions davantage, et plus et plus encore, nous deviendrions riches. Nous pourrions en faire part, en donner en surabondance ! Bientôt, nous deviendrions fiers, puis hautains, puis orgueilleux : nous ferions sentir notre puissance autour de nous ! Avec les dons de Dieu ! Avec du pain !

Ne serait-il pas mieux de ne demander et ne recevoir que ce que le Saint-Esprit veut nous donner ?… Parce qu’il sait ce dont nous avons besoin, ce dont nous sommes capables, ce que nous pouvons porter.

Il n’y a pas que le pain. Pas seulement les choses matérielles. Par exemple, il y a l’orgueil de la vie… Le Prince de ce monde aimerait éli­miner tous ceux qui ne lui obéissent pas ou plus. Au chrétien, il ne peut enlever ce qu’il possède de plus précieux la vie éternelle. Mais il cherchera à le faire trébucher, tomber sur la route, dans le témoi­gnage. Et c’est encore peu de chose. Comme « ange de lumière », il lui offrira des joies inconnues jusqu’alors, des satisfactions nouvelles.« Voyons, tu es un enfant de Dieu ! Je te porterai sur mes mains ! ». De mille manières, jour et nuit, le Malin agit.

Le chrétien n’est pas invulnérable; il n’est pas gardé de tous côtés. Il est invité à se défendre : « Délivre-nous du Malin ! ». Il lui est pro­posé des armes, notamment « l’épée de l’esprit ». Il lui est dit d’être actif: « Résistez au diable et il s’enfuira loin de vous !

« Prenez garde à votre façon d’écouter ». A la façon, à la maniere… Le Saint-Esprit fait part de dons spirituels, en vue de résultats spiri­tuels, durables, éternels.

L’Ennemi cherche à copier toutes les oeuvres de Dieu. Il a ses faux ­docteurs, ses hommes de paille, ses émissaires pour manifester son influence. Il se camouflera; il vantera ses dons, sa puissance; il sug­gérera de bonnes actions, de bonnes manières ; il présentera son bon pain… Le chrétien est son point de mire par excellence.

« Résistez » Luttons dans la prière. « Prenez garde à la façon dont vous écoutez ». Quelle voix écoutons-nous ? Ne recherchons pas la puissance ! « Revêtez-vous de bonté, d’humilité, de douceur, de patien­ce ». – « C’est de ma faiblesse que je me glorifierai ». (II Cor. 11: 30), écrivait l’apôtre.

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