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La création de la vie

Nous sommes dans une ère où la science et ses applications sont suprêmes. L’homme a eu un jour la pensée d’atteindre la lune, et dans les dix ans qui suivirent, il posa son pied plusieurs fois sur sa surface ; de ses roches, il en rapporta des échantillons. Aucune frontière, aucune limite, semble-t-il, n’est placée devant l’homme, pour autant qu’aucune limitation de temps et d’argent ne l’en empêche.

Dans le sillage des applications de la méthode scientifique, une connaissance monolithique s’est développée et s’est répandue rapidement sur le globe entier. Cependant, la manière d’approcher l’étude d’un problème scientifique n’est pas le seul élément de la présente mono-culture technique ; une philosophie de la vie accompagne cette connaissance. La science étudie la matière et n’est guère bonne à autre chose. Par suite, cette étude a conduit beaucoup d’hommes à croire qu’un monde exclusivement matériel est la seule réalité. Pour ceux-là, tous les problèmes et toutes les solutions sont purement matériels. Cette philosophie de la vie est connue sous le nom de « matérialisme scientifique ». Une de ses avenues de pensée est le Néo-Darwinisme.

Comme nous le disions plus haut, c’est à la suite de l’application de cette prétendue méthode scientifique qu’une «culture monolithique » florissante envahit le monde entier. Il y a quelques années seulement, la Turquie, où j’ai eu le privilège d’enseigner, n’avait pas de service postal, encore moins de radios, d’hôpitaux modernes et d’autoroutes. Mais les croyances religieuses étaient fort développées. Avec le courant de civilisation en provenance de l’ouest, inauguré par Kemal Ataturk, la poussière des siècles a été emportée par l’ouragan de la technologie des nations occidentales, L’érosion, soit l’effritement des anciennes coutumes et de la culture nationale, a été le cours obligé de ce processus de démolition. Ce fut, de même, le cas pour les croyances religieuses et les superstitions. Celles-là ont été bien souvent, pour un peuple ancien et fier, un barrage au progrès matériel. On disait et l’on dit encore que l’habile technicien de l’Ouest est en général irréligieux, s’il n’est pas profondément athée.

Ce qu’un homme croit fait de lui ce qu’il est, ou ce qu’il n’est pas ! Pour ce qui concerne la Turquie, les occidentaux estimaient que ses croyances l’avaient ruinée !

N’est-il pas indiqué de suivre le sage technicien qui peut améliorer le standard de vie en un clin d’oeil, guérir les malades, prolonger la vie, non seulement dans sa sagesse technique, mais aussi dans son vide religieux ?

Puisque les experts techniques ne croient ni en Dieu, ni aux anges ou aux démons, de nombreux hommes ont alors conclu qu’il était inutile d’en rester en une croyance en Dieu, en un monde surnaturel, si l’homme de science moderne et athée, le pionnier d’un pareil succès, ne le fait pas.

L’air glacé de la technologie a créé un vide spirituel et culturel dans les contrées en voie de développement, tout comme dans les pays où la science a régné suprême depuis de longues années. La seule différence consiste en ceci : dans les contrées en voie de développement, le changement est si radical que les générations perdent contact les unes avec les autres. Cela apparaît aussi dans les pays à civilisation avancée, mais le caractère aigu du problème se présente dans toute sa force dans les contrées qui ont passé de l’âge de la charrue à la culture scientifique en une génération.

Le résultat final est partout le même. Il est commun, par exemple, en Angleterre et en Scandinavie de parler de l’ère présente comme étant une ère postchrétienne. Dans les pays musulmans, où le matérialisme scientifique n’a régné que depuis peu de temps, la jeune génération devient rapidement étrangère à l’héritage ancestral. Certes, les jeunes restent attachés à quelques formes extérieures de leur culture religieuse, mais sans la conviction de leurs parents.

Aux Etats-unis et en Europe occidentale, là où le matérialisme scientifique a enlacé de son étreinte la nouvelle génération, le fait suivant est souvent observé : un jeune homme ou une jeune fille, élevé dans une famine sincèrement religieuse (qu’elle soit juive, chrétienne ou musulmane n’a que peu d’importance, aussi longtemps que la famille possède un héritage de croyance en un Créateur et en un Livre sur lequel était basée sa foi), ce jeune désireux de s’instruire et dirigé par ses parents à « faire des études », est censé, plus tard, occuper une fonction supérieure. Il s’agit donc de faire des études scientifiques de lettres ou de droit. Admettons que notre étudiant ait choisi la voie scientifique.

Durant son premier semestre d’études, il découvrira rapidement que la base de toute éducation scientifique aujourd’hui repose sur un matérialisme scientifique ; il s’apercevra que la stabilité et la quiétude de sa famille pendant ses années de jeunesse ne reposaient (c’est ce que l’on lui enseigne) que sur un vaste défi à la raison ! Si notre étudiant a été élevé dans une famille chrétienne, il découvre, par exemple, que la Bible ne contient qu’une collection de mythes quant à la création, le déluge, les prophètes et la vie de Jésus-Christ ! La science aujourd’hui enseigne que la vie ne date pas d’Adam et d’Eve. Bien plus et mieux, une désignation connue sous le vocable de « Masse de gènes intergénérateurs » conviendrait beaucoup mieux que l’enseignement biblique aux faits concernant l’ascendance de notre race humaine !

L’autre jour, mon fils fut informé, lors d’une étude biblique facultative donnée par un enseignant protestant (qui ne croit en aucun fait surnaturel), que Jésus n’avait jamais dit qu’il était Dieu, pour la simple raison qu’il savait ne pas l’être ! Qu’il ne fit aucun miracle! Ses disciples les inventèrent pour avancer leurs raisons et fonder une nouvelle religion, dont ils prendraient la direction. La religion de cet enseignant, vidée de sens profond, était basée ouvertement sur un matérialisme scientifique: la matière est tout; l’esprit n’existe pas ! Rien de ce qui peut être hors des vues « matérialistiques » n’est à prendre sérieusement… Que reste-t-il ?

Le résultat, dans le monde occidental, est un renversement des valeurs culturelles, et par suite, un vide religieux qui va en augmentant. La religion n’est plus digne de foi; seul le matérialisme le serait… Fait choquant, les dirigeants chrétiens et autres ont été impuissants à endiguer le flot du matérialisme scientifique, excepté, peut-être, en criant: « Et la foi ! ».

La plupart des professeurs occidentaux n’ont aucune croyance en un sens de la vie qui ne soit matérialiste. En fait, beaucoup croient et enseignent que l’origine de la vie (et la matière elle-même) n’est qu’un vaste accident qui s’est passé il y a quelques millions d’années. Or, si la vie est un accident, pourquoi ne pas la traiter comme telle ? Les étudiants des pays en voie de développement en ont saisi la clé plus rapidement que leurs enseignants. S’il n’y a ni plan divin, ni sens à la base de la vie, alors la vie n’a pas plus de valeur, ni de sens, qu’un accident. Récemment, à Ankara, un des étudiants perdit la main droite, enlevée par l’explosion d’un cocktail Molotov sur le terrain de l’université. Un autre a eu l’épine dorsale paralysée par une balle. Le doyen de l’université fut roué de coups par la police ou par les étudiants, personne ne l’a su… Deux autres jeunes se sont battus jusqu’à la mort de l’un d’eux; selon toute apparence, le meurtrier était étudiant dans la faculté de droit. Lorsque la vie est expliquée basée sur le matérialisme scientifique, alors le geste de l’étudiant s’explique :

La vie est tout simplement un accident, sans sens et sans signification !

Après la mort, il n’y aura aucune punition pour le crime ou la violence! Le fait de considérer la vie comme un accident débouche ipso facto, fatalement, vers un genre de vie superficielle brutale, sans frein, en un mot l’anarchie. Pourquoi l’ordre et le respect de la loi ont-ils disparu si rapidement de la vie des Etats-Unis ? Simplement parce que, pendant de nombreuses années, il a été enseigné dans toutes les écoles et dans toutes les universités que la vie est un hasard, un phénomène accidentel, sans signification aucune, sinon le fait matériel. Les lois ne seraient que des mesures d’opportunité! Il n’est alors point étonnant que le résultat d’un tel enseignement apporte le mépris des tribunaux et de tout ce qui est ordre en général. Les vieux points de vue comportant une conception des choses d’En.Haut enseignaient que la vie avait un but et une loi, ce qui nécessitait un code de lois supranaturelles, soit spirituelles. En effet,

La vie n’est pas un accident. elle est le résultat d’une conception de pensée

Dans les instituts supérieurs d’éducation, le changement d’insistance, d’emphase, de valeur a duré un siècle. Maintenant, nous en voyons les fruits : d’un bout à l’autre du monde, un manque de respect total de la loi et de l’ordre établi. Fait incroyable, les chefs politiques mettent sur pied des commissions chargées d’enquêter sur les raisons de cette course vers l’anarchie, alors que la raison en est si simple, quand on la considère dans la perspective historique.

On a enseigné que l’origine même de la vie, ainsi que les moyens de la poursuivre, est simple anarchie (hasard, manque de lois et de codes) ; cette doctrine a été implantée, elle a pris racine dans le plus profond de l’être humain et elle porte maintenant son fruit : un vide religieux a été créé. car la victoire du matérialisme scientifique a tout balayé.

Par quoi remplacera-t-on les valeurs réelles détruites par l’inondation ? C’est là que les philosophies marxistes-communistes trouvent un excellent terrain de culture, car elles offrent une idéologie qui remplace, pour un temps au moins, les philosophies de prédécesseurs moins sophistiqués. Mais aujourd’hui, pour ceux qui ont des yeux pour voir, les progrès même de la science matérialiste démontrent combien sont inadéquats les points de vue avancés pendant les dernières décennies. Il y a NÉCESSITÉ urgente d’étudier les choses transcendantes et supra-matérielles. Peut-être jamais comme auparavant la science est-elle forcée de RECONNAITRE l’urgent besoin de postuler le fait d’une GRANDE INTELLIGENCE à la base de l’ordre des codes, intelligence manifestée à travers tout notre univers visible et invisible.

En considérant les répercussions de cet état de fait. on se rend compte d’une grande difficulté : l’homme possédant uniquement une instruction moyenne n’est pas au courant, d’une manière raisonnable, des découvertes scientifique de ces dernières années. Ces nouvelles découvertes commencent à remettre en valeur les anciennes croyances de l’humanité concernant les « causes premières », soit une intelligence suprême tenant tout dans sa main. Depuis un siècle peut-être, les anciennes croyances étaient restées dans un tombeau, craintives devant l’expansion du matérialisme scientifique. Maintenant, ces « momies », ces croyances renaissent à la vie, ce que nous verrons un peu plus loin. C’est comme si du blé, mis au grenier au temps d’un pharaon, avait commencé à germer à la lumière et à la chaleur… de nouvelles connaissant scientifiques.

Mais, hélas, des étudiante continueront à fréquenter les collèges et les universités, où ils perdront leur foi en tout ce qui est divin, car

Les nouvelles découvertes ne sont que rarement enseignées, interprétées et mises en évidence.

En vue de faire une estimation du matérialisme scientifique et de ses conséquences, l’auteur décida, il y a quelques années, d’écrire une série de livres*) dans le but de montrer que, dans le contexte scientifique, le matérialisme d’aujourd’hui ne détient la clé ni du passé, ni de l’avenir du développement scientifique. Il n’y a plus de raison pour le chrétien ou le croyant en Dieu de se cacher dans les catacombes, intellectuellement parlant. Aujourd’hui, la vraie science appuie l’homme qui a une vision supramatérielle de la vie, de l’univers et de son avenir.

Le but de cette série de livres (voir en fin d’article) est d’apporter quelques armes intellectuelles à ceux qui voudraient et désireraient lutter pour leur foi et leur honnêteté intellectuelle. Ces livres montreront la nature transcendante de l’origine de la vie, tout en dévoilant les facteurs manquants des théories néo-darwiniennes. Ils compareront ces dernières avec les conceptions modernes de la nature de l’âme et de l’intelligence, mettant en évidence les récents développements en intelligence artificielle.

Il est difficile, de nos jours, de fournir rapidement à l’étudiant un moyen facile à consulter et sur lequel il puisse se reposer, contre les attaques du matérialisme scientifique. Celui-là a exercé, dans les dernières années écoulées, un monopole presque absolu dans la presse scientifique. La presse religieuse s’est montrée incapable de se défendre effectivement contre les assauts de cette manière de considérer la vie. En conséquence, il a été facile aux promoteurs du matérialisme scientifique de MASSACRER les étudiants de la biologie moderne. Car du point de vue « matérialistique », la foi des jeunes étudiants qui ne possédaient que peu d’informations positives est très FRAGILE. Il est en effet facile, pour ceux qui sont bien instruits dans la science matérialiste, de présenter comme naïve la foi encore mal fondée, peu ancrée, d’un jeune étudiant.
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*) Note. Les lignes ci-dessus font partie de l’introduction au livre The Creation of Life . du Dr A. E. Wilder Smith. Dans la même série ont paru tout d’abord « Man’s Origin, Man’s Destiny » et « The Drug Users » (Edition Harold Shaw Publishers, Box 567, Wheaton, Illinois) . Aux mêmes presses a paru depuis « The Paradox of Pain ». Le Dr A. E. Wilder Smith apporte une aide bienvenue à celui qui cherche l’évidence divine derrière l’origine de la vie. Le débat, porté dans le champ de la cybernétique, donne des résultats fort probants. Le dernier livre noté ci-dessus est aussi publié en allemand, sous le titre « Ist das ein Gott der Liebe ? » (Edition TELOS-VerIag, D – 7303, Neuhausen-Stuttgart) .

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