La purification du lépreux
C’est là un des plus beaux types de l’Ancien Testament. Il n’y manque rien: le Seigneur Jésus est là, sous trois formes: le Sacrificateur (Héb. 8, 1), la Victime, l’Oiseau vivant.
Du bain sanglant (Rom. 6) qui se reflétera dans le baptême par immersion, image de la mort expiatoire, l’oiseau vivant sortira libre, dans l’azur, comme notre Sauveur de la tombe au matin de Pâques, et comme le racheté de ce baptême spirituel qui est la nouvelle naissance (Rom. 6 et 1 Pi. 3, 21).
Le lépreux, c’est-à-dire le pécheur, est ainsi «déclaré» pur. Il rentrera dans la maison d’Israël, image de l’assemblée des croyants. Dans sa chair, la lèpre rongeante du péché est guérie.
Mais là où l’image se complique, c’est par l’intervention du bois de cèdre, du cramoisi, de l’hysope. Là, un auteur chrétien suggère que l’hysope, humble arbuste et le cèdre majestueux symbolisent les deux extrémités de l’a nature humaine, ce qui est simple, l’hysope, ce qui est grand, le cèdre. ..Dans notre nature humaine non régénérée, il y a des choses simples et des choses grandes, facultés, capacités, intelligence, savoir, habileté. Cependant, tout cela n’aura de valeur éternelle que submergé dans le sang de l’Agneau (Apoc. 7, 14).
Quant au cramoisi, cette teinture éclatante, produit de l’industrie la plus avancée de l’antiquité, représente, elle, la technique, la science, la civilisation sans Christ. Les événements de l’an 70 nous montrent où tout cela risque d’aboutir, sans le Prince de la vie: Aux hold-up, à l’instabilité, aux suicides. ..Un savant, un ingénieur, un intellectuel doivent naître de nouveau sous le sang de Christ. Alors, ils seront heureux, apaisés, utiles dans son Royaume.
Tout cet enseignement, donné à l’occasion de la purification du lépreux, est frappant. Cependant, l’Ecriture le reprend, le réitère, à l’occasion de la «vache rousse» (Nombre 19, 1-10). Si je dis «le reprend» malgré la place des Nombres qui succèdent au Lévitique dans l’Ecriture, ce n’est pas par pure banalité, car ici il y a des «flammes». L’eau sanglante de Lévitique 14 évoque l’expiation, mais les flammes de la vache rousse illustrent cette idée «mort avec Christ» (Rom. 6 et N. T. en général). Le croyant, pour ressusciter avec le Chef de l’église, doit subir une mort, une mort profonde de tout son être, mort avec ou sans douleur, d’où il ressortira spirituel, «mais celui qui veut sauver sa vie» propre «la perdra». C’est la loi du grain de blé (Jean 12, 24. 25).