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La technique du regard (2)

Il nous reste à établir la technique propre au regard, à sa perfectibilité, après nous être édifiés sur l’importance capitale de l’oeil spirituel, au sujet de l’accomplissement de la vie morale. Jésus n’admet point d’équivoque en nous disant:  » Et si ton oeil te fait broncher, arrache-le, et jette-le loin de toi…». Car, dans une grande mesure, nous croissons en Jésus-Christ, regardant et nous nous transformons, en regardant:  » Ainsi, nous tous qui contemplons comme dans un miroir, la gloire du Seigneur à face découverte, nous somme transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par l’Esprit d Seigneur ». Notre style de vie dépend de notre manière de faire usage du do de la vue, suivant sans relâche avec une rigueur extrême l’enseignement de la Sainte Ecriture.

En général, les chrétiens ne voient Jésus « de près », c’est-à-dire avec dévotion et vénération, qu’en certaines époques, lorsqu’Il n’interfère guère ave la culture et la politique des peuples, lorsque cette religiosité semble favorable à la société. C’est ainsi que l’avaient regardé Marie-Magdeleine, Mari mère de Jacques le mineur et Joses, ainsi que Salomé, qui l’avaient suivi lorsqu’Il était en Galilée et l’avaient servi. Mais, quand la société contemporaine Le refuse, Le crucifie, dans le but de Lui substituer des dieux étrangers quand par surcroît la foi en Jésus peut être un motif de privation de la liberté personnelle, alors, les fidèles craintifs regardent Jésus « de loin », par habitude et non par conviction, tout comme les femmes ci-dessus mentionnées, qui contemplèrent « de loin », à l’heure tragique, un Jésus inanimé, mort entre deux larrons, sur la croix.

Le chrétien authentique s’élance à la rencontre de Jésus et, en face des obstacles, il ne déserte, ni ne recule. Au contraire, il monte comme Zachée sur un sycomore pour Le voir, puis s’élève, dévoré par la passion de regarde par delà la pensée de son temps. Indifférent aux invectives ou aux accusations, il contemple exclusivement Jésus, comme unique base de l’existence Celui qui est « l’image du Dieu invisible ». Une pareille vue de l’esprit ignore le doute, parce qu’elle exprime la certitude chrétienne, les yeux dirigés « en haut », les yeux qui considèrent attentivement Jésus-Christ, l’apôtre, le souverain sacrificateur de notre profession. C’est le regard persistant de l’analyse approfondie, des sondages révélateurs indispensables à la vie religieuse. «.Mais celui qui aura plongé ses regards dans la loi parfaite, et qui l’aura contemplée avec persévérance, n’étant pas un auditeur oublieux, mais un fidèle observateur de ses préceptes, celui-là trouvera son bonheur dans son obéissance » (Jacques 1, 25).

Regarde en haut! .
« Regarde les cieux et contemple! », s’exclame Elihu, dans son discours devant Job. Nous devons penser aux choses qui sont en haut et, de plus, les contempler, en vue de la compréhension des plans divins: « Venez et voyez les grandes oeuvres de Dieu ». En effet, Paul écrit: «… les choses invisibles de Dieu, savoir tant sa puissance éternelle que sa divinité, se voient comme à l’oeil par la création du monde, étant considérée dans ses ouvrages ».

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