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La Troisième vague, le plus grand réveil de l’histoire de l’église(Wolfgang Bühne)

Chronique de livres

Titre: La Troisième vague, le plus grand réveil de l’histoire de l’Église (187 P)
Auteur: Wolfgang Bühne
Editeur: La Maison de la Bible, Genève 192

Paul Ranc

Le Réveil spirituel, quel chrétien digne de ce nom ne le désire-t-il pas, pour lui-même comme pour l’Eglise? Nous comprenons fort bien ce désir, car l’Eglise vit aujourd’hui des temps difficiles. L’oecuménisme, le psychologisme, l’occultisme, le Nouvel Age, etc. constituent un réel danger pour les églises. Mais, pour nous, il y a réveil et réveil.

Dans nos églises évangéliques se développe un courant se réclamant du réveil et qui porte le générique de «troisième vague». S’agit-il d’un réveil spirituel ou bien d’un mouvement de séduction et d’erreur? Face à cette redoutable question, Wolfgang Bühne, très connu outre-Rhin, donne, avec sagesse et discernement, des réponses claires propres à susciter la réflexion chez le lecteur.

L’ouvrage se divise en deux parties:
-L’évangélisation de puissance, une analyse pertinente de la théologie de la «troisième vague».
-L’évangélisation de puissance à la lumière de la Bible, une réponse biblique, mesurée et équilibrée, face aux prétentions énormes des tenants de cette nouvelle «vague».

Mais quelle est cette «troisième vague» ? Bühne décrit avec concision ce qu’est ce courant. Le X Xe siècle aurait été marqué par deux «vagues»de réveil: le pentecôtisme au début du siècle et le mouvement charismatique dans les années soixante. Ces deux vagues se sont brisées contre les évangéliques non- charismatiques. La «troisième vague» reprend les théologies pentecôtiste et charismatique et tente de les imposer à ceux qui sont réfractaires. La troisième vague espère ainsi gommer les barrières doctrinales et ecclésiastiques. Des évangélistes comme John Wimber, Paul Yonggi Cho, C. Peter Wagner et Reinhard Bonnke sont les précurseurs de ce mouvement qui commence à prendre de l’ampleur.

Ce qui caractérise ce mouvement, ce sont bien entendu le parler en langue, la prophétie et la guérison, mais aussi «des apparitions d’anges dans les salles de réunions»; les résurrections des morts seraient courantes, de même que les membres amputés qui repousseraient (pp.9-10)!

Une autre technique de «réveil» est la visualisation. Paul Yonggi Cho et Reinhard Bonnke la pratiquent. Nous admirons chez Bühne l’art d’utiliser les citations: «Les rêves et les visions, écrit Cho, constituent les matériaux avec lesquels l’Esprit Saint va travailler. Je dis toujours que les rêves et les visions sont le langage du Saint-Esprit» (p. 59); Cho dit encore: «Les visions et les rêves constituent l’élément central de ma philosophie chrétienne…»

Nous apprenons que le maître à penser de Cho n’est autre que le Dr Robert Schuller, le plus célèbre «théologien» de la pensée positive avec Norman Vincent Peale (p. 55). Robert Schuller a préfacé le livre très controversé de Cho, La Quatrième Dimension. Quant à Bonnke, il a subi l’influence de T. L. Osbom, le très connu «évangéliste» de la prospérité (p.75 ss.).

Le résultat est logique. L’expérience est mise pratiquement sur le même pied que la Bible. Peter Wagner le dit clairement: «Au fond, la théologie n’est ni plus ni moins qu’un essai humain pour expliquer d’une manière raisonnable et systématique la parole et l’action de Dieu. Deux sources lui sont essentielles : la Bible et l’expérience chrétienne» (p. 28).

La seconde partie de l’ouvrage est apologétique. Les signes et les miracles, la guérison, la délivrance, l’évangile de la prospérité, etc. sont l’objet d’une brève mais sérieuse étude. Face à la «troisième vague», il y a une «alternative biblique». Cette alternative est proposée sous forme de «vignettes» (adoration, dons de l’Esprit, plénitude, prière, etc.). Ces exposés ont le mérite d’être clairs et de susciter une saine réflexion chrétienne. La conclusion de Bühne, que nous partageons pleinement, montre bien qu’une «prédication radicalement évangélique, un amour brûlant pour le Seigneur, pour sa parole et pour les perdus» sont la base de tout réveil digne de ce nom.

Après avoir lu l’ouvrage de Bühne, nous sommes obligés d’admettre que la «troisième vague» n’est pas un courant de réveil. Le réveil est un message de repentance, de conversion et de sanctification pour l’individu et pour l’Eglise. Ce message repose sur la seule parole de Dieu, la Bible, et aussi sur la sainteté de Dieu. George Whitefield, John Wesley, Jonathan Edwards, David Brainerd, Adolphe Monod, Charles Spurgeon et bien d’autres l’avaient compris. Il semble, hélas, que ce ne soit pas le cas des Wimber, Wagner , Cho et Bonnke…

La Troisième vague. ..Le plus grand réveil de l’histoire de l’Eglise, un livre a offrir à tous les chrétiens, charismatiques ou non-charismatiques!

P.R.
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