Série: Les enseignements de l'ancien testament - Etude biblique
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L’Ancien et le Nouveau Testament

L’Ancien et le Nouveau Testament

Un rappel sous forme de 10 questions.
  1. Qu’est-ce qu’un Testament?
    – Sens usuel : un document de ce qu’on lègue après sa mort.
    – Sens biblique : un document de ce que Dieu nous lègue.
  2. De quand date l’utilisation de ce terme pour désigner ce que les Juifs nommaient les Ecritures ?
    – Le terme Ancien Testament se trouve pour la première fois dans 2 Corinthiens 3.14; le mot grec veut aussi dire alliance.
  3. D’où vient l’Ancien Testament?
    – Des Juifs, tels que Moïse, qui écrivit, environ 12 siècles av. J.-C., les cinq premiers livres de la Bible (le Pentateuque), et le roi David, qui écrivit la plupart des Psaumes (qui font partie des livres poétiques), et les prophètes tels qu’Esaïe, Jérémie et le dernier : Malachie (environ 400 av. J-C.).
  4. Dans quelle langue l’Ancien Testament fut-il écrit?
    – En hébreu, traduit en grec par les Septante vers 300 av. J.-C.
  5. Comment les hommes ont-ils écrit l’Ancien Testament?
    – Ils ont été poussés par le Saint-Esprit et nullement par une volonté humaine (2 Pierre 1.21).
  6. D’où vient le Nouveau Testament?
    – Dieu Lui-Même a inspiré les apôtres et les disciples : C’est le Saint-Esprit.., qui vous enseignera toutes choses et vous rappellera tout ce que je vous ai dit (Jean 14.26 ; voir aussi Jean 16.13-14). Toute la Bible a donc été inspirée aux hommes choisis par Dieu, comme le dit si clairement Paul lui-même sous l’inspiration du Saint-Esprit : Toute l’Ecriture est inspirée de Dieu (2 Timothée 3.16).
  7. Dans quelle langue le Nouveau Testament fut-il écrit?
    – En grec, qui était alors la langue de culture.
  8. Comment le sens propre de testament s’applique-t-il à la Bible?
    – Un testament entre en vigueur à la mort du testateur (Hébreux 9.16-17). Dieu était le testateur, et dans 2 Corinthiens 5.19, nous lisons : Dieu était en Christ (quand il mourut à la croix), réconciliant le monde avec lui-même.
  9. L’Ancien Testament n’est-il plus valable?
    – Comme Christ est médiateur d’une alliance meilleure, ayant conclu une alliance nouvelle, il a rendu ancienne la première… sur le point de disparaître (Hébreux 8.6,8,13).
  10. Pourquoi alors continuer à étudier l’Ancien Testament?
    – Paul nous en donne les raisons, d’abord dans Romains 15.4 Tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction… Puis, dans 1 Corinthiens 10.1-11 (à lireen entier) ce qui est arrivé aux Israélites leur est arrivé à titre d’exemples (typiques) pour nous avertir (v. 11).
Le grand réformateur Luther disait: « Il n’y a pas une seule page de l’Ancien Testament qui n’annonce déjà le Christ ! »

LES ENSEIGNEMENTS
DE L’ANCIEN TESTAMENT:

Moïse : mission et buisson

1. La mission de Moïse


(Lisez d’abord Exode 2.11-15 et Actes 7.20-25). Dans l’histoire de Moïse, ce que Moïse fait est constamment en contraste avec ce que Dieu accomplit. Tout d’abord, Moïse est sauvé alors qu’il n’est qu’un poupon. Il n’y est pour rien ; c’est Dieu qui accomplit ce qu’il avait prédit àAbraham 400 ans plus tôt. Ensuite, Moïse reçoit une éducation egyptienne, ayant été adopté par la fille du Pharaon. Là encore, il n’y est pour rien. Le texte dans Actes décrit Moïse comme puissant en paroles et en oeuvres. Il semble sur le seuil d’une brillante carrière. En fait, il va subir un échec cuisant.

C’est son idée à lui, Moïse, de visiter ses frères. C’est lui qui pense que Dieu va délivrer le peuple par sa main, sur la base de ce qu’il sait et de ce qu’il est, lui, Moïse. Or, il doit apprendre la leçon la plus importante : s’il est vrai qu’il a une mission à accomplir, il est impuissant à l’accomplir lui-même!

Il n’y a rien de faux à s’indigner contre l’injustice. Seulement, Moïse regarde bien des deux côtés avant de s’attaquer à l’Egyptien, mais il ne regarde pas en haut. Il vit qu’il n’y avait personne. Moïse était sensible à la présence des hommes, mais insensible à la présence de Dieu.

Posons-nous cette question : De qui, de quoi sommes-nous le plus conscients ? Est-ce de l’approbation des hommes ? De leur présence? Ou est-ce de l’approbation de Dieu et de Sa présence? Moïse avait perdu le sens de dépendance de Dieu. Il se croyait appelé à combattre les Egyptiens, à venger l’injustice infligée à ses frères. Nous sentons-nous appelés à combattre le mal dans le monde? Il y a des milliers de besoins des affamés, des esclaves politiques, des injustices criantes Apprenons que nous ne sommes pas engagés envers ces besoins, mais envers Dieu. C’est Lui qui se charge des besoins, c’est Lui qui place chaque homme là où Il veut remédier à un besoin. Moïse a dû apprendre, et nous devons apprendre avec lui, que l’homme n’est pas indispensable à Dieu, mais que Dieu est indispensable à l’homme. Dieu est parfaitement capable de s’occuper des affaires du monde. Si l’Eglise ou telle organisation chrétienne envoie qui elle veut où elle veut, elle agit comme Moïse, qui s’attaque à un seul Egyptien, alors que Dieu veut se servir de Moïse pour s’attaquer au peuple entier. La sincérité de Moïse n’est pas mise en question. Cependant, le résultat montre qu’en plaçant sa confiance en sa propre puissance, Moïse ne réussit même pas à tuer un seul Egyptien avec succès son crime étant découvert, il est obligé de fuir. Par contre, Dieu fera disparaître toute l’armée égyptienne dans la Mer Rouge ! Seulement, il faudra que le peuple attende 40 ans pour être délivre…

Moïse, agissant par impulsion naturelle, aboutit à une fausse activité au lieu de remplir une mission, il commet un meurtre. Au lieu d’être missionnaire, il devient meurtrier ! Car Moïse a essayé de faire le travail de Dieu à la manière des hommes, tout comme les Egyptiens. Il a dû apprendre que ce n’est pas une question de capacité et de savoir-faire, mais de disponibilité à faire ce que Dieu demande. Sommes-nous ainsi disponibles ? Non pas faire plus, donner plus, être plus, mais Arrêter, et reconnaissez que je suis Dieu. Je domine sur les nations et sur la terre (Psaume 46.11).

2. Le buisson de Dieu

(Lisez d’abord Exode 3.1-7 et Actes 7.30-34.) Depuis 40 ans, Moïse est dans le pays de Madian à garder des troupeaux. J’imagine le sentiment de futilité, de perdre son temps, que cet homme instruit dans toute la sagesse des Egyptiens doit souvent avoir ressenti.

Et voilà tout à coup un buisson qui brûle, et qui reste intact! Quel contraste Moïse est comme un buisson qui a brûlé en 24 heures, alors que le buisson de Dieu brûle éternellement! Le phénomène de ce buisson qui brûle sans se consumer est si extraordinaire que Moïse enquête prudemment. Alors Dieu l’appelle par son nom et se révèle à lui comme le Dieu des promesses faites à ses pères, le Dieu immuable, le Je suis, nom que le français rend par l’Eternel. Moïse doit ôter ses sandales, car désormais ce ne sera plus lui, mais l’Eternel qui décidera où il portera ses pieds. C’est le lieu de la révélation et de la consécration. C’est un lieu à part (sens du mot saint). Ce lieu est nommé Horeb ou Sinaï (mot de la même racine que buisson, en hébreu), et c’est là que Dieu donnera la loi à Moïse. Dieu a pris l’initiative. C’est un peu comme si Dieu disait à Moïse « Ce buisson qui brûle sans se consumer te semble unique. Mais non, n’importe quel buisson ferait l’affaire, pourvu que Dieu l’habite. Quel personnage tu pensais être en Egypte Maintenant, tu vois que tu n’es rien, que c’est Moi en toi qui te donne ta valeur. »

Tous les serviteurs de Dieu ont dû faire une fois l’expérience humiliante de la faillite personnelle Abraham, Jacob, Moïse, David, Elie, Esaïe, Pierre, Paul… C’est cette humilité que Jésus entend par sa troisième béatitude : Heureux les humbles, cari/s hériteront la terre.

Au prochain numéro : Moïse face au peuple.

J.-P. SCHNEIDER

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