Dossier: Intégrité et corruption
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Le bien et le mal

Qui décide ce qui est bien et ce qui est mal ?

Le sujet traverse la Bible de part en part, et nous y sommes confrontés chaque jour. Qui décide que dérober un objet dans un magasin est mal, et que le payer est bien ? Pourquoi, depuis quarante ans, les relations sexuelles avant le mariage sont-elles banalisées, alors qu’avant, on les réprouvait ? Qui décide ? De même pour l’avortement, l’euthanasie, l’homosexualité, etc.

Quand on dit que le bien est ce qui est permis, et le mal ce qui est défendu, l’on sous-entend que c’est la loi qui précise ce qui est bien ou ce qui est mal. Or la loi, pour être loi, doit être respectée comme l’expression de principes universels intangibles, tels que la protection de la vie humaine et des plus faibles, la responsabilité de chacun envers son prochain, l’autorité des magistrats (eux-mêmes soumis à la loi), la punition des criminels, etc. Aujourd’hui, ce qui est bien et ce qui est mal est souvent redéfini en fonction d’une opinion publique instable, ou de groupes de pression organisés pour faire valoir leurs droits. Il existe même un consensus pour admettre en théorie qu’est bien ce qui est globalement utile à la société, et mal ce qui ne l’est point. Qu’en penser ? Jusqu’où étendre les concepts d’utilité et d’inutilité, de loi opportune ou inopportune ?

1. Des références immuables

Dans bien des domaines, l’être humain fonctionne selon des normes précises et absolues.
• Les lois naturelles. Si je lâche une bouteille, elle va se casser. Je sais pourquoi je ne la lâche pas.
• Poids et mesures. Un mètre – 100 cm – est défini par la vitesse de la lumière dans le vide en une fraction de seconde. Qui oserait dire : « À partir d’aujourd’hui, le mètre ne sera plus que de 99cm » ? Ou qui redéfinira le kg à 950gr ? Il y a des références qui ne changent pas.
• Sur le plan éthique et spirituel, il y a aussi des références absolues qui définissent ce qui est bien et ce qui est mal. Par exemple, l’adultère est interdit par le 7e commandement. Le principe « de la bouteille » est vérifiable : toute infraction entraîne de la casse ! Ces références absolues quant au bien et au mal sont définies par le Dieu de l’Univers, le Dieu de la Bible. C’est Dieu, et Dieu seul qui définit ce qui est bien et ce qui est mal.1
Alors que Don Richardson, missionnaire en Nouvelle Guinée, annonçait l’Évangile aux indigènes, ces derniers se sont mis à applaudir Judas, le traître, parce que, dans leur culture, les traîtres étaient considérés comme des héros. Il fallut beaucoup de sagesse à Don Richardson et à son épouse pour expliquer à ces tribus les notions de bien et de mal .

2. Les avertissements de la Bible

Le prophète Ésaïe annonce clairement une malédiction pour qui inverse bien et mal. Dieu ne va pas foudroyer dans l’immédiat ceux qui agissent ainsi. Mais, au vu des fléaux qui minent notre société, admettons que notre génération récolte les fruits amers de sa confusion entre bien et mal : la criminalité est en hausse, l’injustice plus flagrante, la famille déchirée, des meurtres sont assumés avec une absence totale de remords, les suicides se multiplient ainsi que les cas de maltraitance.

a. Dieu sépare lumière et ténèbres

1 Jean 1.5 : « La nouvelle que nous avons apprise de lui, et que nous vous annonçons, c’est que Dieu est lumière, et qu’il n’y a point en lui de ténèbres. » Lors de la Création, « Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres » (Gen 1.4). Dès la création, lumière et ténèbres existent. Dieu établit une alternance régulière de la lumière et de l’obscurité, qui permet à l’une d’être pleinement lumière et à l’autre d’être pleinement obscurité. Dieu opère un acte significatif et symbolique : il distingue et sépare lumière et ténèbres.

Dans la Parole de Dieu, les ténèbres symbolisent ce qui est négatif, la mort, le mal. La lumière représente la vie, le bien. Dès le début de la Création, Dieu donne un signe clair à propos du bien et du mal en séparant la lumière des ténèbres. Ce qui appartient au Royaume de la lumière est de Dieu. Ce qui appartient au Royaume des ténèbres est de Satan, le diable.

b. L’arbre de la connaissance du bien et du mal

« L’Éternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin, mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement. » (Gen 2.16-17).

Dieu instruit l’homme en le prévenant contre toute intrusion dans le mystère du bien et du mal. À l’origine, Adam et Ève n’avaient aucun problème de conscience. Ils étaient destinés à vivre éternellement dans l’innocence. En cédant aux mensonges de Satan, l’homme s’est trouvé plongé dans l’alternative du bien et du mal. Ce dilemme a abouti à trois événements tragiques : le premier meurtre de l’histoire, le monde submergé par les eaux du déluge, et Sodome et Gomorrhe détruites par le feu. Le motif de ces jugements résidait dans la confusion entre le bien et le mal.

Mais la race humaine est encore là, et l’homme est toujours confronté au problème du bien et du mal. Par sa conscience, il est placé jour après jour devant des choix moraux : « Quand les païens, qui n’ont point la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ils sont, eux qui n’ont point la loi, une loi pour eux-mêmes. Ils montrent que l’oeuvre de la loi est écrite dans leur coeur, leur conscience en rendant témoignage, et leurs pensées s’accusant ou se défendant tour à tour. » (Rom 2.14-15).

3. Des lois immuables

a. La loi de Moïse

À partir d’Abraham, Dieu se forme un peuple mis à part pour servir à sa gloire et se révéler aux autres nations. Il fait alliance avec Israël et donne à Moïse les tables de la Loi sur lesquelles sont inscrits les Dix commandements, des règles de vie qui déterminent clairement ce qui est bien et ce qui est mal (Ex 20.2-17 ; Deut 5.6-17). En résumé, on peut dire que le bien est ce qui contribue à la promotion de la vie ; le mal, ce qui tend à la détruire et à la nier. C’est ce que Dieu déclare quand il appelle son peuple à lui obéir : « Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. Car je te prescris aujourd’hui d’aimer l’Éternel, ton Dieu, de marcher dans ses voies, et d’observer ses commandements, ses lois et ses ordonnances, afin que tu vives et que tu multiplies, et que l’Éternel, ton Dieu, te bénisse dans le pays dont tu vas entrer en possession. » (Deut 30.15-16).
Là encore, c’est l’Éternel Dieu qui décrète ce qui est bien et ce qui est mal en gravant lui-même les tables de la Loi. Dieu indique par ce geste qu’il est le seul à pouvoir statuer sur ce qui est bien et ce qui est mal.

b. La loi de Christ

Constater les dérapages d’une société qui décide elle-même ce qui est bien et ce qui est mal ne doit pas nous faire tomber dans le piège du pharisaïsme : « Je suis un pur ! Personne n’est comme moi ! » Les péchés grossiers que nous dénonçons ne doivent pas nous faire oublier les péchés subtils qui détériorent nos relations, nuisent à l’Église de Jésus-Christ et à nos assemblées locales.

Parfois, nous ne nous demandons même plus si certains de nos actes sont justifiés, tant nous avons pris l’habitude de les pratiquer. L’auteur chrétien Jerry Bridges les appelle des péchés raffinés : « Ce sont les péchés des gens biens, les péchés que nous pouvons commettre de façon habituelle sans perdre notre place de pasteur, d’ancien, de diacre, de moniteur d’école du dimanche, d’animateur d’étude biblique ou d’ouvrier à plein temps dans l’oeuvre du Seigneur. »

Ces péchés subtils, les épîtres les dénoncent clairement. Il peut s’agir d’un esprit de jugement au sujet de mon prochain ; de critique, de médisance, de calomnie, de commérages, d’amertume, de ressentiment, d’impatience, de susceptibilité, de refus de pardonner (Col 3.8 ; Éph 4.31). La loi de Christ devrait nous amener à fuir ce genre de péchés : « Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ. » (Gal 6.2).

Un homme demandait à Jésus : « Maître, quel est le plus grand commandement de la loi ? Jésus lui répondit : Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton coeur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. » (Mat 22.36-40). Jésus résume toute la Loi par deux commandements : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu » et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » Cela paraît tellement simple. Dans ces deux commandements, il y a tout. C’est complet et suffisant. Et pourtant, si la loi de Christ n’est pas gravée dans nos coeurs par le Saint-Esprit (Éz 36.26-27), comment espérer mettre en œuvre ces deux règles élémentaires ?

Conclusion

La Sainte Parole de Dieu est l’unique norme du bien et du mal. C’est la référence, la mesure-étalon. Dieu ne change pas ce qu’il a prescrit au début de la Création, ni ce qu’il a écrit sur des tables de pierres. Ce que Jésus a enseigné reste valable pour tous les temps, toutes les générations. Quoi que disent et pensent les hommes, les critères du bien et du mal fixés par Dieu ne changent pas. Jésus a dit : « Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point. » (Mat 24.35).

Abraham Lincoln, désignant la Bible, a écrit : « Tout ce qui est bon venant du Sauveur du monde est communiqué à travers ce Livre. Sans ce Livre nous ne pourrions distinguer le bien du mal. Tout ce qui est désirable pour l’homme est contenu en lui. »

La grande illusion et la tromperie de notre temps proviennent des mensonges que Satan continue d’insuffler au coeur de l’homme pour lui faire croire qu’il est son propre dieu et qu’il peut décider lui-même ce qui est bien et ce qui est mal. À ces gens-là, Dieu dit : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui changent les ténèbres en lumière, et la lumière en ténèbres, qui changent l’amertume en douceur, et la douceur en amertume ! Malheur à ceux qui sont sages à leurs yeux, et qui se croient intelligents ! » ( És 5.20-21).

Parce que Dieu a clairement défini ce qui est bien et ce qui est mal, il nous dit :
? « Éloigne-toi du mal, et fais le bien. Recherche et poursuis la paix » (Ps 34.14) ;
? « Détourne-toi du mal, fais le bien, et possède à jamais ta demeure. » (Ps 37.27).

Le danger qui nous guette et qui guette l’Église, c’est d’être influencés par le milieu ambiant au point de relativiser le bien et le mal : « Vous êtes le sel de la terre. Mais si le sel perd sa saveur, avec quoi la lui rendra-t-on ? Il ne sert plus qu’à être jeté dehors, et foulé aux pieds par les hommes. Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée. Que votre lumière luise ainsi devant les hommes, afin qu’ils voient vos bonnes oeuvres, et qu’ils glorifient votre Père qui est dans les cieux. » (Mat 5.13-14,16).

Que Dieu nous accorde la grâce d’être des témoins fidèles, « le sel de la terre ». Que « notre lumière luise devant les hommes » pour diriger les regards de nos semblables vers les références absolues, inaltérables et permanentes qui apportent la bénédiction de Dieu.

1 Cf. son livre L’Enfant de Paix, Éd. Vida, Miami, 1981, ainsi que le film L’enfant de la Paix, chez Médiason (durée : 30 m.)

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