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Le carré de l’amour

Introduction

L’amour est une notion qui est aujourd’hui sur toutes les lèvres. La Bible aussi en parle beaucoup, mais de façon très profonde et en nous donnant un modèle.

Le carré de l’amour

A partir de plusieurs versets tirés de l’Evangile selon Jean, il est possible de représenter les différentes dimensions de l’amour divin sous la forme d’un carré.

L’apôtre Jean écrit son Evangile à la fin du 1er siècle, à une période où les hérésies commencent à se développer. Pour autant, s’il rappelle, tant dans son Evangile que dans ses Epîtres, le prix de la vérité, il trouve indispensable de mettre l’accent sur l’amour. L’amour divin est, bien entendu, déjà présent dans les trois Évangiles synoptiques, ne serait-ce que par l’affirmation du Père au baptême de Jésus et lors de la transfiguration : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé »; toutefois, c’est dans le quatrième Evangile, si complémentaire des trois autres, que nous trouvons les mentions les plus fréquentes de l’amour — et, en particulier, de l’amour du Père et du Fils.

Nous vivons actuellement dans la « dernière heure » dont parlait déjà Jean dans sa 1ère Epître. Tout nous dit que le retour du Seigneur est proche. On constate que « l’esprit de l’antichrist » se développe plus encore que du temps de l’apôtre. De plus, nous vivons dans une période dure, où l’individualisme est prôné. Nous avons donc particulièrement besoin de réentendre ces douces affirmations sur l’amour.

L’amour selon Dieu

Le N.T. comprend trois expressions, toutes sous la plume de Jean, qui, pour ainsi dire, « définissent » la nature de Dieu :

1.« Dieu est esprit » (Jean 4. 23) ;
2.« Dieu est lumière » (1 Jean 1. 5) ;
3.« Dieu est amour » (1 Jean 4. 8, 16) — la seule à être répétée.

L’amour selon Dieu n’est pas l’amour selon le monde. Celui-ci intervertit volontiers les termes et prétend : « l’amour est Dieu ». Autrement dit, on pourrait tout justifier par amour — même les actes les plus opposés à ce que Dieu définit dans sa Parole comme le véritable amour. Par exemple, on ne peut pas justifier le mariage d’homosexuels simplement parce qu’il y a une forme d’amour entre eux. L’amour n’est pas une notion (très floue d’ailleurs) au-dessus de toutes les autres. C’est certes une composante essentielle de la nature du Dieu qui nous a créés à sa ressemblance, mais ce n’est pas la seule. Dieu est parfaitement cohérent dans tous ses attributs, et il est impossible d’en opposer un aux autres.

Cependant, « Dieu est amour » est répété deux fois, car l’amour est « premier » en Dieu. Comme le dit Jacques sous une autre forme, « la miséricorde prévaut sur le jugement » (Jac. 2. 13). Si Dieu ne nous avait pas montré d’abord son amour, où serions-nous ?

L’amour selon Dieu est essentiellement don de soi, comme nous le verrons en détaillant les sept affirmations de l’amour du Père pour le Fils. On est bien loin de la notion insipide de l’amour à la sauce pop ou star-ac actuelle. Il est d’ailleurs frappant de noter que le même magazine qui fera l’apologie de « l’amour » comme remède universel, comme valeur suprême, prônera aussi la recherche de soi, l’attention prioritaire à sa petite personne — bref, fera l’éloge de l’égoïsme, attitude diamétralement opposée à l’amour selon Dieu ! Il est des rédacteurs en chef un peu schizophréniques…

Les cercles de l’amour

Très schématiquement, on peut définir sept cercles d’amour, selon un ordre d’importance décroissante :

1.l’amour pour Dieu, qui doit avoir la première place, car il est éternel ;
2.l’amour vis-à-vis de notre conjoint, si nous sommes mariés — amour qui dure jusqu’à la mort ;
3.l’amour pour nos enfants, si nous en avons ;
4.l’amour pour notre famille « élargie », parents, frères et sœurs, etc. ;
5.l’amour pour nos frères et sœurs dans l’église locale ; nous avons envers eux une responsabilité particulière, puisque nous partageons au quotidien la vie d’église ;
6.l’amour pour tous les chrétiens, où qu’ils soient ;
7.l’amour pour tous les hommes, à l’image du Dieu qui « a tant aimé le monde

L’ordre est important, car il ne sert à rien de penser aimer très fort un frère africain dont nous lisons des nouvelles, si nous n’arrivons pas à supporter dans l’amour celui à côté de qui nous nous asseyons tous les dimanches… Il en est de même dans notre famille : nos relations privées sont le meilleur crible de la réalité de notre amour ; inutile de penser montrer beaucoup d’amour pour les âmes perdues, si, dans le même temps, notre conduite familiale est infecte.

Le modèle divin

Quand nous pensons à l’amour, c’est souvent d’abord à sa dimension inférieure : l’amour entre humains. Comment faire pour mieux aimer ma femme, pour ressentir davantage d’amour pour mon frère ou ma sœur ? Or c’est sans doute prendre le problème à l’envers, car la source de l’amour n’est pas en nous, mais en Dieu : « En ceci est l’amour, non en ce que nous, nous ayons aimé Dieu, mais en ce que lui nous aima » (1 Jean 4. 10). La source de l’amour n’est qu’en Dieu. C’est donc en lui que nous aurons le modèle et les indications pour vivre dans l’amour. Pour mieux nous aimer entre nous, regardons comment le Père aime le Fils.

L’amour est, nous l’avons vu, constitutif de la nature même de Dieu. Cette affirmation a pour corollaire que Dieu, dans son unité, est plusieurs « personnes », car l’amour tel que le définit la Bible a quelqu’un d’autre pour objet(1) . Il y a donc cohérence entre la doctrine de la tri-unité de Dieu et l’amour entre le Père et le Fils. Cet amour — nous y reviendrons — est éternel, absolu, parfait, constant. C’est le modèle. Ce qui donne au carré de l’amour sa dimension et sa stabilité, c’est sa barre horizontale supérieure.

Dans les Évangiles, le Seigneur parle donc sept fois de l’amour du Père pour lui, mais une seule fois de son amour pour le Père. En effet, « l’amour ne se vante pas » (1 Cor. 13. 5) et c’est bien ce que Jésus a mis en pratique. Son amour pour le Père, il l’a démontré par chacun de ses actes, chacune de ses paroles, chacune de ses pensées ; de ses motifs à ses actions, tout était inspiré par l’amour qu’il portait à son Père. La seule mention qu’il en a fait était pour indiquer que l’acte suprême qu’il allait accomplir — son sacrifice à la croix — serait pour le monde l’occasion par excellence de constater son amour pour le Père.

Avant de détailler la barre horizontale supérieure du carré de l’amour, examinons les barres descendantes :

– Le Père nous aime comme il aime son Fils : c’est sans doute une des déclarations les plus surprenantes de toute la Bible. Il n’y a pas de différence : « comme »(2) . Ces affirmations, que nous devrions connaître par cœur, sont un rocher pour notre foi. Si, un jour, les circonstances semblaient contraires et que nous en arrivions à douter de l’amour de Dieu, reprenons notre Bible et relisons ces versets. Le Dieu qui ne peut mentir a écrit ; sa Parole est une base objective : il nous aime du même amour et au même niveau que son Fils unique et bien-aimé !
– Le Fils nous aime comme le Père l’aime : par transitivité, on est toujours sur le même registre, celui de l’amour du Père pour le Fils. C’est toujours la même qualité d’amour. Et Jésus l’a montré en allant « jusqu’à la fin », ou, comme on peut également le traduire, « en mettant le comble à son amour ». Cette « fin » a été la croix, où je vois que « le Fils de Dieu m’a aimé » (Gal 2. 20) ; c’est aussi un amour qui me suivra jusqu’à la « fin », jusqu’à ce que Jésus revienne pour me prendre dans la gloire et me donner ainsi la preuve finale de son amour

L’amour au quotidien, au travers des sept expressions : « Le Père aime le Fils »

Si donc l’amour est d’abord vu en Dieu et dans les relations entre le Père et le Fils, chacune de ces expressions va nous donner des indications pratiques utiles. Nous appliquerons telle ou telle expression à tel ou tel domaine de nos relations (un des sept cercles évoqués ci-dessus), et laisserons à chacun le soin d’en trouver d’autres.

1. « Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains » (3.35) — ou l’amour-confiance

Le Père montre son amour pour le Fils en lui faisant confiance. C’est bien l’accent mis dans ces versets, car le verset suivant insiste sur ce registre de la confiance : c’est celui qui ne met pas sa confiance dans le Fils qui est sous la colère de Dieu. En contraste, le Fils s’est vu accorder la pleine confiance de son Père pour tout ce qu’il avait à faire sur la terre.

On peut facilement appliquer ce verset, par exemple à nos relations avec nos enfants. Leur faire confiance est une preuve de notre amour. C’est ce que faisait Job (Job 1.4-5). Cette confiance sera d’autant plus grande après leur conversion. Le Fils, lui, avait l’esprit « sans mesure » (3. 34) ; mais l’Esprit qui demeure dans un de nos enfants convertis sera capable, en dépit des obstacles, de le conduire. Aussi pouvons-nous avoir la confiance de l’amour

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2. « Le Père aime le Fils, et lui montre toutes les choses qu’il fait lui-même » (5.20) — ou l’amour-transparence

Les versets qui encadrent celui-ci mettent en évidence la coordination dans l’action du Père et du Fils. Ce dernier est au courant de tous les actes du Père et, comme il travaille au même titre que lui, il l’honore de sa transparence. Rien de ce que fait le Père est étranger au Fils et réciproquement. Il en résulte une imitation.

Cela s’applique aisément à notre vie de couple — premier cercle humain, rappelons-le, où doit se montrer notre amour. Mari et femme, nous avons à être transparents vis-à-vis de notre conjoint. Vouloir lui cacher quelque chose est un accroc à l’amour mutuel, qui peut avoir des conséquences beaucoup plus graves que nous pourrions le penser. Osons donc nous livrer, nous dire tout, dans la pleine liberté de l’amour.

3. « À cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie, afin que je la reprenne » (10. 17) — ou l’amour-dévouement

Ce verset est tiré d’un chapitre bien souvent médité, celui du bon Berger. Que fait le bon Berger ? Il donne sa vie pour ses brebis. Par cet acte de dévouement, il offre à son Père un nouveau motif pour l’aimer. Cette affirmation peut paraître paradoxale, car l’amour du Père pour le Fils est éternel et inconditionnel, comme nous le verrons bientôt. Toutefois, à un infini (celui de l’amour de son Père), le Seigneur ajoute un autre infini par son sacrifice.

L’apôtre Jean a bien compris le sens profond de l’amour indiqué par ce passage. Dans sa première Epître, il revient sur cet amour de Dieu, qui se sacrifie : « En ceci a été manifesté l’amour de Dieu pour nous, c’est que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde » (1 Jean 4. 9). Le verset le plus connu de la Bible (Jean 3.16) affirme aussi que Dieu, par amour, a « donné ».

Remarquons que, dans le contexte de Jean 10, les premiers bénéficiaires de cet amour sont les brebis, pas directement le Père. Mais ne puis-je pas me réjouir du dévouement de quelqu’un de cher en faveur d’un tiers ? Et ce dévouement ne renforcera-t-il pas mon amour pour lui ?

Que peut signifier aujourd’hui « donner sa vie », comme le bon Berger l’a fait pour ses brebis ? Quel peut être le sens de ce verset, qui est l’application si directe pour nous de ce que le Seigneur a fait : « Par ceci nous avons connu l’amour, c’est que lui a laissé sa vie pour nous ; et nous, nous devons laisser nos vies pour les frères » (1 Jean 3.16) ? Quand j’étais petit, il me semblait qu’il s’agissait de se sacrifier physiquement pour un autre, comme dans l’histoire d’une princesse russe sauvée des loups par son majordome chrétien. Mais le Seigneur ne nous appelle pas forcément au martyre physique. L’apôtre Jean, qui avait décidément bien compris l’enseignement du Maître, indique une piste dans le verset suivant : ouvrir ses entrailles à son frère, lui donner. Aujourd’hui, « donner sa vie pour son frère » peut être, par exemple, risquer sa réputation, son « statut » dans l’église, pour venir en aide à un frère injustement accusé.

4. « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés » (15.9) — ou l’amour-fiabilité

Le sens de l’amour dans ce contexte est éclairé par le verset suivant : « Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour; comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. » (15.10) Le Père avait laissé des commandements à son Fils, qui les accomplissait parfaitement. Et en effet, qui a, comme lui, pensé, dit, agi, toujours en conformité avec la pensée de Dieu révélée dans ses commandements ?

La relation d’amour n’est pas toujours dans un contexte d’obéissance à des commandements. C’est certes le cas dans la relation avec nos enfants : nous attendons d’eux qu’ils nous montrent leur amour par l’obéissance aux ordres que nous leur donnons — même si cela est de moins en moins bien vu ! Eh oui, ce n’est pas populaire, mais l’amour n’est pas rebelle. De manière générale, l’obéissance tend vers la fiabilité. Par contre, si un frère me demande un service, que j’acquiesce mais ne fais rien, par négligence, par un trop-plein d’activités (et il est bien facile de trouver de bons prétextes), je manque à l’amour mutuel. Montrons donc notre amour en hommes et femmes sur lesquels on peut compter, qui sont fiables.

5. « … afin que le monde connaisse que tu les as aimés comme tu m’as aimé » (17.23) — ou l’amour-extériorisation

Les trois dernières mentions de l’amour du Père pour le Fils sont tirées de la prière unique que le Seigneur a adressée à son Père avant d’aller à la croix. Dans ce verset, Jésus évoque par anticipation le moment où les siens seront glorifiés au vu de tout l’univers : leur unité sera, en elle-même, un témoignage de l’amour du Père pour le Fils. Et le Fils se réjouit que cet amour, dont il jouit personnellement, soit aussi contemplé par d’autres. L’amour du Père pour le Fils n’est donc pas un secret entre eux deux, mais sera connu du monde entier.

Il est en effet normal que l’amour s’extériorise. Que penser d’un couple de jeunes mariés qui ne se témoigneraient en public qu’une grande froideur ? L’amour satisfait le besoin de reconnaissance inhérent à tout être humain. C’est pourquoi n’ayons pas peur de dire publiquement (mais pas forcément en présence des intéressés) combien nous apprécions notre conjoint, ce que nous avons trouvé de positif chez tel frère ou sœur, etc.

6. « Tu m’as aimé avant la fondation du monde » (17.24) — ou l’amour-inconditionnel

Dans le verset précédent celui-ci, le Seigneur évoque la gloire éternelle qu’il va retrouver auprès de son Père. Cela le conduit à parler de l’éternité de l’amour du Père pour lui. En Dieu, il n’y a pas de changement, de sorte que l’amour du Père est aussi stable, constant, parfait, immense, aujourd’hui qu’hier. Le Père aime le Fils avant que le Fils aille à la croix ; il n’y a aucune condition à cet amour.

Les psychologues ont bien mis en évidence l’importance d’être aimé pour ce que l’on est, pas pour ce que l’on fait. Se savoir aimé inconditionnellement est très important, en particulier pour nos enfants. Même s’ils nous déçoivent, même si leur (in)conduite nous conduisait à modifier les preuves concrètes de notre amour, ils doivent pouvoir sentir que nous les aimons par-dessus tout, pour eux-mêmes, quoi qu’ils aient fait. C’est cela, l’amour inconditionnel selon Dieu.

7. « Je leur ai fait connaître ton nom, et je le leur ferai connaître, afin que l’amour dont tu m’as aimé soit en eux, et moi en eux » (17.26) — ou l’amour-communication

Dans ce dernier verset, le Seigneur indique qu’il introduira ses disciples dans la connaissance du Père, et, en particulier, dans la connaissance de l’amour dont il est lui-même aimé. Connaissance et amour s’imbriquent de façon étroite dans ce verset, car comment aimer celui qu’on ne connaît pas ? Et comment ne pas aimer celui qu’on connaît — surtout quand il s’agit du Seigneur ? Mais la personne est plus vaste qu’une de ses caractéristiques, et c’est peut-être pourquoi Jésus termine en ajoutant « et moi en eux ». L’amour en nous : on aurait pu penser que, par cette expression, on atteignait un sommet absolu, mais il y a plus : « moi en eux », sa personne, lui-même.

Il en est de même à notre niveau : notre prochain ne se réduit à l’une de ses fonctions. Je peux voir dans mon frère le serviteur du Seigneur, ou dans ma femme la mère de mes enfants. Mais il (ou elle) est plus que cela : sa personne dépasse sa fonction et l’amour cherchera à établir une relation de personne à personne. Pour cela, il est nécessaire, indispensable même, de communiquer, de se connaître. Comment aimer, si on ne prend pas le temps nécessaire pour vraiment apprendre à se connaître ?

Conclusion : l’amour-horizontal, preuve de l’amour-remontant

Il est encore une dimension dont nous n’avons pas beaucoup parlé : c’est la flèche remontante de notre carré de l’amour : comment montrer à Dieu, au Seigneur, notre amour pour lui ? C’est Dieu qui a eu l’initiative de l’amour ; mais quand nous nous rendons compte à quel point lui nous a aimés, surgit naturellement dans notre cœur le désir de l’aimer en retour.

Terminons donc avec l’apôtre Jean, qui nous dit comment montrer notre amour : « Nous, nous l’aimons parce que lui nous a aimés le premier. Si quelqu’un dit : J’aime Dieu, et qu’il haïsse son frère, il est menteur ; car celui qui n’aime pas son frère qu’il voit, comment peut-il aimer Dieu qu’il ne voit pas ? Et nous avons ce commandement de sa part, que celui qui aime Dieu, aime aussi son frère. » (1 Jean 4.19-21) Apprenons de l’amour du Père pour le Fils pour nous aimer davantage les uns les autres, et montrer par là un peu d’amour en retour de celui dont nous avons été aimés.

notes
(1)La Parole incite aussi à « aimer notre prochain comme nous-même » et donc à s’aimer soi-même. Ce thème de l’estime de soi et de l’amour pour soi a été largement repris depuis quelques années dans divers ouvrages évangéliques — un peu trop, à mon sens. En effet, s’il est des situations personnelles douloureuses qui poussent au dégoût de soi-même, elles ne sont heureusement pas la généralité, ce que les thérapeutes auteurs de ces livres pourraient laisser croire. Il faut sans doute s’aimer pour pouvoir aimer les autres, mais l’amour biblique est fondamentalement dirigé vers autrui et non vers soi.
(2)« Comme » se retrouve aussi lorsqu’il est question de la connaissance (cf. Jean 10). « Connaître-aimer-servir » sont trois verbes à prendre dans cet ordre (on aime qui on connaît et on sert qui on aime) ; leur étude est très riche, en particulier le parallèle entre la relation Père-Fils et nous.

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Prohin Joël
Joël Prohin est marié et père de deux filles. Il travaille dans la finance en région parisienne, tout en s'impliquant activement dans l’enseignement biblique, dans son église locale, par internet, dans des conférences ou à travers des revues chrétiennes.