Etude biblique
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Le chapitre interdit

La révélation faite à Esaïe : Lumière de l’Eternel

Esaïe 53 : 4

« Cependant, ce sont nos maladies qu’Il portait; c’est de nos douleurs qu’Il s’était chargé. Et nous, nous pensions qu’Il était puni, frappé par Dieu, et humilié » (v. 4).

   Le prophète continue à contempler le Personnage central de sa prophétie; au travers de Lui, il ne voit pas seulement celui qui doit souffrir au-delà de toute mesure, mais il considère le moment historique où le peuple d’Israël s’est éloigné de Dieu, où il a choisi son propre chemin. Suivant les développements de son intelligence naturelle et de la logique humaine, l’homme suivit sa propre voie, opposée à celle que le Saint de Dieu, béni soit son Nom, révélait au prophète.

« A qui la puissance de l’Eternel a-t-elle été révélée ? »

   Il se trouve des personnes qui pensent que le prophète se réfère à la nation d’Israël souffrant parmi les nations. Certes, il est vrai que, pendant de nombreux siècles, le peuple d’Israël a souffert par la main des nations, mais il n’est pas du tout exact qu’lsraël ait souffert pour ou EN FAVEUR des nations.

   Comment se fait-il que le peuple d’Israël se trouve dans la position d’être séparé, d’être différent de toutes les autres nations, et pourquoi doit-il subir et supporter à redoublées reprises de telles souffrances ? N’est-il pas exact que le fait pour Israël d’être distinct et séparé (parmi les nations) trouve sa source dans sa destinée messianique, que le Dieu Saint, béni soit son NOM, a choisi pour lui ? Les souffrances et la Diaspora d’Israël ne sont-elles pas l’aspect NEGATIF de cette destinée ? En d’autres mots, la Diaspora n’est-elle pas le résultat direct de l’infidélité d’Israël envers son Dieu, de son abandon des sentiers divins, de son aveuglement spirituel ? Aux yeux du prophète se dessine le moment où Israël se détournera du Personnage de la présente prophétie, moment qui va décider de son sort pour de nombreuses générations.

   Ce fut la cassure, la séparation entre Dieu et le peuple d’Israël.

« A qui la puissance de l’Eternel a-t-elle été révélée ? »

   Aux jours du second temple, Jésus de Nazareth apparut et se présenta comme l’Oint de Dieu, comme le Messie. Au commencement de son ministère public,

« Il vint, selon sa coutume le jour du sabbath, à la synagogue à Nazareth »

et eut l’honneur d’être choisi pour lire dans les Prophètes. Il ouvrit le livre d’Esaïe et lut une portion du chapitre 61 :

« L’Esprit du Seigneur, de l’Eternel, est sur moi; car l’Eternel m’a oint pour porter la bonne nouvelle aux humbles. Il m’a envoyé pour guérir ceux qui ont le creur brisé, pour annoncer aux captifs la liberté, et aux prisonniers l’ouverture de leurs prisons, pour proclamer de la part de l’Eternel une année de grâce… ».

   Puis il roula le livre et le rendit au serviteur. Alors il se mit à leur dire :

« Aujourd’hui est accomplie cette parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre ».

   Et NOUS, nous avons pensé qu’Il était un blasphémateur, et nous l’avons remis aux Romains, qui en ce temps là gouvernaient le pays d’Israël. Les Romains le mirent à mort et :

« Nous, nous pensions qu’il était puni, frappé par Dieu, et humilié ».

   Au douzième siècle, le fameux Juif Rambam, écrivant dans sa lettre. « Teman », disait: « Lui (Jésus) méritait de mourir de cette mort cruelle ».

   La période de la dispersion (la Diaspora) d’Israël commençait, période qui bientôt aura duré 2000 ans. Notre destinée était d’être à la tête des nations comme des Fils de la Lumière divine, répandant lumière et bénédictions sur la terre entière. Au lieu de cela, pendant deux mille années, nous avons été la « queue » et le problème des nations.

   Bien que nous ayons eu le privilège de voir la résurrection de l’Etat d’Israël, – et de tout notre coeur, nous bénissons Celui qui nous a permis de vivre « en ce temps présent » -la montagne de l’Eternel demeure isolée, et la paix est encore loin de nous.

   Mais aussi grandes auront été les souffrances et l’amertume de la Diaspora, autant sera grand le changement qui s’opérera parmi la nation d’Israël. Une fois de plus, leurs pensées seront en accord avec les pensées de Dieu et leurs voies les voies de Dieu.

« Nous pensions qu’Il était puni, frappé par Dieu et humilié. Mais Il a été meurtri à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités ».

   La rédemption d’Israël est tout d’abord une rédemption trouvant place dans l’être intime, l’amenant à la paix de Dieu, en complète harmonie avec LUI dans toutes ses pensées. Notre rendez-vous avec Dieu est le MESSIE.

« Nous l’avons estimé frappé par Dieu ».

   Cela a été le commencement de la Diaspora.

« Il a porté nos iniquités ».

   La confession de celles-ci marque le point de notre retour vers Dieu, le commencement de notre véritable « retour à Sion », le retour vers une vie illuminée par la lumière divine. Pour la première fois, nous nous connaîtrons comme nous le devions… nos péchés, nos iniquités -et nous le connaîtrons, LUI, qui « a porté nos maladies, notre injustice, nos fraudes ».

   Notons bien le message du prophète. Le mot traduit par « nos péchés », au verset 5, est au singulier dans la langue hébraïque; il se réfère au péché originel, à la racine des différents péchés. Ceux-ci sont simplement les fruits du péché qui habite notre coeur : ce péché de base, la révolte contre Dieu et le refus du Messie! Le Messie est venu pour résoudre le problème universel concernant l’homme.
   Paroles de Jean, fils de Zacharie :

« Voici l’agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ».

   Par la suite, le peuple d’Israël reconnaîtra ce fait. La disharmonie entre Israël et le Messie disparaîtra. Ce jour sera un sabbath parfait -sa bénédiction et sa paix se répandront à travers la terre entière.

   Le Rabbi Paul de Tarse écrivait dans sa fameuse lettre aux Romains :

« Est-ce pour tomber que les enfants d’Israël ont ainsi bronché ? ».

Non, certes! Mais c’est par suite de leur faute que le salut est parvenu aux païens, afin d’exciter leur propre émulation. Or, si leur faute a fait la richesse du monde, et leur appauvrissement la richesse des païens, que ne fera pas leur complet relèvement ? …Si leur rejet a eu pour effet la réconciliation du monde, que sera leur retour en grâce sinon une résurrection des morts ? …O profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu! Que ses jugements sont impénétrables et ses voies incompréhensibles! Car qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? Ou bien qui lui a donné le premier, pour recevoir quelque chose en retour ? C’est de LUI, et par LUI et pour LUI que sont toutes choses. A LUI la gloire, dans tous les siècles! Amen.

« Mais Il a été meurtri à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur Lui, et c’est par ses meurtrissures que nous avons la guérison » (v. 5).

   Dieu a un problème -mais non dans le monde physique ou matériel. Il a créé des mondes par la parole de sa bouche.

« Il parle et la chose existe, Il commande et elle paraît » (Ps. 33: 9).

   Dieu chassa l’homme de la surface de la terre, lorsqu’il vit que la méchanceté de l’homme était grande sur la terre, et que toutes les pensées de son coeur étaient chaque jour dirigées vers le mal (Gn. 6). Créer un monde ou chasser l’homme de la face de la terre n’était pas un problème pour un Dieu Tout-puissant. Son problème se trouvait dans le règne moral. Sauver l’homme de son péché, le guérir, le renouveler, le restaurer à l’image de Dieu -éloigner de l’homme les effets de la sentence que Dieu, dans sa sainteté, avait prononcée CONTRE lui, SANS VIOLER CETTE SAINTETÉ -amener l’homme à aimer le bien et non le mal, à rechercher les choses du ciel et non les choses de la terre –c’était là le problème. C’était le problème du péché et de ses conséquences universelles.

« Car tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu ».

   Cela était un plus grand problème que la création ou la destruction de mondes.

   Retournons au verset quoté ci-dessus. « MEURTRI A CAUSE DE NOS PÉCHÉS ». Dans les prophéties du Tanach, nous y trouvons un homme différent de tous les autres, un homme qui est un monde en lui-même. Il est décrit comme étant « le plus beau des fils des hommes -sans tache, et sans rides ».

Dans notre texte, Esaïe introduit cet homme comme étant absolument unique, sans ressemblance avec aucun autre être. Dans le verset suivant, nous le voyons encore plus clairement :

« Nous étions tous comme des brebis errantes; chacun de nous suivait sa propre voie; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous ».

NOUS TOUS -le monde entier d’un côté; LUI -et LUI SEUL -de l’autre côté: et l’Eternel a fait retomber sur LUI l’iniquité de nous tous !

« Il a été meurtri à cause de nos péchés ».

   La signification du mot meurtri est, dans ce cas, « percé » (à travers), « blessé à mort », Le mot transgression signifie ignorer les lois, par ignorance ou par faiblesse morale. C’est ainsi qu’Il devint la victime (le sacrifice) pour nos transgressions. Lui, sans péché, Lui, l’UNIQUE, portant sur LUI le poids de nos péchés mourut d’une mort expiatoire.

   Le mot INIQUITÉ représente plus que le mot péché. Le péché, comme nous l’avons vu, peut être ignorance de la Loi, ou faiblesse momentanée. « Iniquité » signifie foncièrement pervers, corrompu. Et LUI, cet être mystérieux, cette figure centrale de toute prophétie, a été brisé à cause de nos iniquités. IL a été meurtri, écrasé (ce qui rend mieux le terme hébraïque). En son corps, IL a été blessé par l’épée de nos transgressions; en son âme, IL a été écrasé par le poids de nos iniquités.

(à suivre)
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