Dossier: Création en crise
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Le déluge, une catastrophe écologique ?

Pour comprendre l’écologie dans un sens biblique, il est nécessaire de revenir aux neuf premiers chapitres de la Bible. La chute a eu un impact écologique avec l’apparition de la mort de l’homme. Le déluge a également eu un impact dramatique : la destruction massive de toute la vie humaine, animale et végétale sur la terre. L’apôtre Pierre, en parlant de la fin des temps, rappelle que l’« ancien monde » a été détruit et que seules huit personnes ont été sauvées, le reste des hommes ayant été anéanti par les eaux (2 Pi 2.5 ; 1 Pi 3.20). Avant lui, Jésus avait annoncé qu’à son avènement futur, le comportement des hommes serait similaire à celui avant le déluge (Mat 24.37-39 ; Luc 17.26-27).

Un constat sinistre

Après la chute, Dieu s’adressa à l’homme et lui fit connaître sa nouvelle situation : « Le sol sera maudit à cause de toi. C’est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie, il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l’herbe des champs. C’est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain. » (Gen 3.17-19) La vie d’Adam et de ses descendants allait devenir pénible.
Plus tard, les hommes ont commencé à se multiplier et leurs mœurs se sont gravement dégradées. Dieu fit venir une catastrophe afin de juger l’humanité, mais il accorda aux hommes un répit pour se repentir, par la prédication de Noé pendant le temps de la construction de l’arche (1 Pi 3.20). Tous ceux qui ne franchiraient pas la porte de l’arche pour s’y réfugier allaient périr. Le salut des hommes passait par un acte simple : croire et franchir la porte de l’arche, qui préfigurait la personne de Jésus. Aujourd’hui encore, le salut s’obtient de manière simple en plaçant sa foi dans le sacrifice de Jésus sur la croix, lui qui est « la porte » et qui a tout accompli.
Tant pour la chute en Genèse 3 que pour le déluge, la cause des catastrophes écologiques était le péché de l’homme suivi du jugement de Dieu. Au travers du déluge, Dieu nous montre qu’il utilise la nature, et en particulier la météorologie et les phénomènes naturels, lorsque l’homme le rejette. Ce principe se retrouve au travers de toute la Parole : les plaies d’Égypte (Ex 7-13), le chef cananéen Sisera emporté par le torrent de Kison (Jug 5.4-5,20-21), la sécheresse au temps du roi Achab (1 Rois 17), la tempête qui surprend Jonas dans le bateau en route pour Tarsis (Jon 1.4-15), en sont autant d’exemples. Dieu est souverain sur les phénomènes naturels et météorologiques (Ps 29 ; 83.16 ; 107.24,27 ; Job 38.22-30).
Jésus nous rapporte dans les Évangiles qu’au temps de Noé, les hommes mangeaient, buvaient et se mariaient — et ne souciaient pas de Dieu. En Occident, la même situation prévaut de nos jours : les hommes se soucient davantage de leur ventre et de leur état affectif que de la justice de Dieu. N’oublions pas l’action de Dieu et ne nous étonnons pas du dérèglement climatique.

Un nouveau départ

À la fin du déluge, l’arche se pose sur les monts Ararat. Mais avant que Noé, sa famille et les animaux ne sortent de l’arche, Dieu vient au-devant de Noé pour réitérer le commandement aux animaux de se multiplier, comme lors de la création. Autrefois adressé aux poissons et aux oiseaux comme à l’homme (Gen 1.22), il est étendu aux animaux terrestres (Gen 8.17). Le nombre restreint d’animaux qui allaient sortir de l’arche nécessitait une multiplication, parce que Dieu accorde à Noé la possibilité de manger du poisson et de la viande animale en plus des herbes qui portaient des semences. De nos jours, les milieux écologiques se préoccupent beaucoup de l’alimentation. Manger sainement et équilibré est une bonne chose ; mais lorsque des idéologies, sous le couvert de défense des animaux, placent le droit des animaux au-dessus de celui de l’homme, on ne peut que s’indigner en tant que chrétien. La consommation de viande et de poisson est une grâce que Dieu accorde à l’homme pour son équilibre alimentaire.
Suite aux holocaustes offerts par Noé, Dieu agrée les sacrifices des bêtes pures. Il fait une promesse encourageante pour l’humanité : « Je ne maudirai plus la terre, à cause de l’homme, parce que les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse ; et je ne frapperai plus tout ce qui est vivant, comme je l’ai fait. Tant que la terre subsistera, les semailles et la moisson, le froid et la chaleur, l’été et l’hiver, le jour et la nuit ne cesseront point. » (Gen 8.21-22) Dieu s’engage à réhabiliter la terre qu’il avait maudite lors de la désobéissance d’Adam et d’Ève (Gen 3.17). Il promet aussi la nourriture aux hommes au travers des récoltes d’année en année.

Bilan

Face à l’alarmisme actuel des écologistes, rappelons-nous aussi que cette terre sera un jour détruite. Entre temps, elle subira encore les catastrophes dévastatrices décrites dans le livre de l’Apocalypse. Mais Dieu nous a promis qu’il n’y aurait plus de déluge sur la terre.
Dieu a donné la terre à l’homme pour qu’il en prenne soin, mais il savait de toute éternité que celui-ci n’allait pas la gérer à bon escient. Il sait que le cœur de l’homme est mauvais.
Aujourd’hui, nous qui vivons à la fin des temps, soyons donc vigilants et arrêtons-nous un instant sur l’histoire de Noé pour y réfléchir.

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Herrmann Georges
Georges Herrmann est membre du Comité de rédaction de Promesses. Il est ingénieur diplômé en informatique. Il est marié, sans enfant, et travaille dans la vente de produits pour l’industrie. Il participe à la vie d’une église en Suisse romande.