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Le dirigeant chrétien et sa famille

« La nourriture solide est destinée aux adultes qui, par la pratique, ont habitué leurs sens à percevoir le bien du mal ». (Hébreux 5 : 14)

L’une des grandes crises auxquelles l’homme se trouve confronté de nos jours est le manque de dirigeants. Dans le numéro du 15 juillet 1974 de Time Magazine, les éditeurs ont posé la question suivante: « Où sont les dirigeants ? ». L’un des articles donnait une liste de 150 « visages pour l’avenir ». C’étaient les visages de dirigeants potentiels pour le monde, ayant tous moins de 45 ans. L’Afrique, avec sa population d’environ 400 millions d’habitants, n’avait que 6 noms sur la liste -Gatsha Buthelezi, Zoulou d’Afrique du sud, Yakubu Gowon du Nigéria, Mwai Kibaki du Kenya, Vernon Mwaanga de Zambie, Mohamed Sayah de Tunisie et Gordon Waddell d’Afrique du sud. Les Etats-Unis d’Amérique, avec une population de 200 millions d’habitants, avaient 50 noms. Le monde demande à grands cris des dirigeants.

Le besoin de dirigeants dans l’église de Christ est encore plus grand que dans le monde séculier. Parmi les qualifications requises pour être dirigeant dans le monde séculier, il y a les capacités mentales, morales et éventuellement physiques. Pour un dirigeant d’église, il faut ces qualités également, mais elles ne sont pas suffisantes. Les capacités spirituelles sont fondamentales. L’église d’Afrique se targue de posséder quelque 90 millions de « chrétiens ». Mais où sont les dirigeants ? Grâce à Dieu, quelques hommes qualifiés montent pour relever le défi. Il se peut que quelques dirigeants potentiels aient toutes les qualifications requises, sauf spirituelles. Parmi les nombreuses qualifications spirituelles nécessaires à un dirigeant chrétien, il y a la qualité de la vie spirituelle de sa propre famille. La charité bien ordonnée commence par soi-même. « Médecin, guéris-toi toi-même ». « Dirigeant », dirige d’abord ton foyer.

I. La place de la famille dans le plan de Dieu.

A. Il a fondé la première famille.

Après que Dieu eut créé toutes les créatures de la terre, de la mer et du ciel, les trois personnes de la Trinité ont résolu de créer l’homme. « Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Ge. 1 : 26). Cette ressemblance dans l’homme comprend la capacité et le désir ardent d’amour et de communion. Bien que l’homme fût de toutes parts entouré de beauté parfaite, il manquait encore quelque chose. Il pouvait partager avec Dieu amour et communion, mais il y avait encore une lacune. Il fallait à l’homme une autre créature exactement de son type pour que l’amour et la communion puissent s’exprimer.

Dieu lui-même a vu ce besoin de l’homme. Genèse 2: 18 nous dit: « L’Eternel Dieu dit: « Il n’est pas bon que l’homme soit seul; je lui ferai une aide semblable à lui ». Il fallait à l’homme un compagnon et non un concurrent; sinon Dieu aurait créé une autre personne de La poussière. L’homme avait besoin d’un partenaire assorti, et non pas d’un serviteur ou d’un patron. Et c’est pourquoi Dieu a pris pour créer Eve une côte du flanc d’Adam plutôt qu’un os de sa tête ou de ses pieds. Dans son plan, Dieu voulait avoir un couple qui vivrait ensemble en harmonie complète, comme mari et femme. Ils vivraient, chacun jouant son propre rôle, et cependant ne faisant qu’un. C’est ainsi que Dieu a célébré le premier mariage. « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Ge. 2: 24).

Lorsque l’on posa à notre Seigneur La question de la dissolution du mariage par le divorce, il a tout de suite rappelé cette première cérémonie (Mt. 19: 5). La nature de cette cérémonie et la référence qu’y a fait notre Seigneur implique également le mariage d’un seul homme et d’une seule femme.

B. Pourquoi Dieu a institué la famille. Dans le programme de Dieu, il y a trois raisons principales au mariage. Tout d’abord pour vivre en communion avec son compagnon. Puisqu’il n’était pas bon que l’homme soit seul, alors il doit être bon que l’homme ait une femme pour épouse. Adam considérait Eve comme une partie de lui-même, comme le meilleur compagnon qu’il puisse avoir, c’est pourquoi il l’a appelée ISHAH (femme) de SHAH (homme).
Lorsque mari et femme ne se considèrent pas comme les deux meilleurs compagnons, ils n’obéissent pas à la loi que Dieu a établie pour le mariage. Ceci suffit à écarter la polygamie et le mariage des enfants. Ceci montre également que, tout en respectant l’opinion des parents, c’est le jeune couple qui, en dernier ressort, prend la décision du mariage et de la manière de mener le foyer. Le Seigneur Dieu qui a institué leur mariage doit être la troisième personne dans leur vie conjugale. Selon le plan de Dieu, le mariage doit être un triangle :
DIEU
HOMME           FEMME

C’est la communion entre le mari et Dieu, et entre la femme et Dieu qui donne toute sa signification à la communion entre le mari et la femme. C’est pourquoi il ne doit y avoir de mariage qu’entre un chrétien et un autre chrétien.

La seconde raison au mariage est le plaisir sexuel. L ‘homme quittera son père et sa mère physiquement, sentimentalement et, selon toute évidence, sexuellement, pour s’attacher à sa femme. Adam et Eve n’avaient pas de père et de mère de qui se séparer. C’est pourquoi le commandement ne peut avoir de sens que si nous sous- entendons que Dieu parle des gens dans l’avenir. Il est évident que c’est pour une grande part le plaisir sexuel auquel il est fait allusion ici. Adam et Eve sont décrits comme étant tous deux nus et non honteux. Le sexe est quelque chose de beau, c’est peut-être le meilleur don que Dieu ait donné à l’homme et à la femme, mais limité au mari et à l’épouse. L’apôtre Paul développe cette seconde raison du mariage. Après avoir mis en garde contre l’adultère, Paul recommande le mariage comme une sauvegarde contre l’adultère. « Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari. Que le mari rende à sa femme ce qu’il lui doit, et que la femme agisse de même envers son mari » (I Co. 7 : 2-3). Les relations sexuelles en dehors du mariage sont un péché contre Dieu. Les relation sexuelles dans le mariage sont un devoir des partenaires l’un vis-à-vis de l’autre. Ni le mari, ni la femme ne doit priver l’autre de cette fonction accordée par Dieu, sauf d’un commun accord, pour se consacrer à la prière. « Ne vous privez point l’un de l’autre, si ce n’est d’un commun accord pour un temps, afin de vaquer à la prière; puis retournez ensemble, de peur que Satan ne vous tente par votre incontinence. (I Co. 7 : 5).

Une longue séparation entre maris et femme de nos jours n’est pas ce que l’on peut souhaiter de mieux. Quelques-unes des raisons en sont les études outre-mer ou ailleurs, des situations professionnelles dans des villes différentes, le travail migrant dans certaines parties d’Afrique, un logement insuffisant, des voyages d’affaires et le service militaire. La séparation est parfois vraiment nécessaire, mais ce n’est cependant pas ce qu’il y a de mieux pour un couple marié. Lorsque c’est absolument nécessaire, le mari et la femme doivent s’entendre clairement à ce sujet. Lorsque la séparation est due uniquement au désir d’avoir un peu plus d’argent, il faut rappeler à la femme et au mari chrétiens que les êtres humains sont plus importants que les choses. Aucune prospérité matérielle ne peut remplacer une bonne entente dans le foyer.

La troisième raison du mariage est d’avoir des enfants. Dieu a dit à Adam : « Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez » (Ge. 1 : 28). Bien que le mariage n’aboutisse pas toujours à avoir des enfants, c’est la règle générale. C’est la manière que Dieu a choisie pour la reproduction de l’homme. C’est donc une raison légitime pour le mariage. Mais permettez-moi de souligner que ce n’est pas la seule raison. Ainsi, si pour une quelconque raison un couple ne peut avoir d’enfant, le mariage reste légitime. Parfois, en raison d’une mauvaise santé ou pour toute autre raison physique, un couple n’a pas d’enfant. Malheureusement, au lieu de s’en remettre à la volonté de Dieu et d’adopter au besoin un enfant, le couple se tourne vers les sorciers. Très souvent, un cas semblable se termine par un divorce, la polygamie et beaucoup d’autres choses attristantes. Incontestablement, c’est mal pour un chrétien. C’est deux fois pire pour le dirigeant chrétien parce que non seulement il pèche contre Dieu, mais il devient aussi une pierre d’achoppement pour les autres. Si malgré la prière et les soins médicaux le couple ne parvient pas à avoir d’enfant, il doit continuer à jouir de son mariage dans la communion et le plaisir sexuel. Si le mari et la femme le désirent, ils peuvent adopter un ou plusieurs enfants et les considérer comme leurs enfants au même titre que s’ils étaient nés d’eux.

Dans le programme de Dieu, la famille est la structure fondamentale de la société. C’est également la structure fondamentale de l’église. Donnez-moi un bon foyer chrétien et je vous donnerai une bonne église chrétienne. Dans l’Ancien Testament, Dieu a utilisé l’analogie du mari et de la femme pour illustrer son alliance avec Israël. La Bible parle du prophète Osée et de sa femme adultère pour enseigner l’adultère spirituel. Lorsqu’ Israël a adoré les dieux païens, on l’a comparé à la femme d’Osée qui courait après les autres hommes.

Dans le Nouveau Testament, les relations de Dieu et de son Eglise sont analogues à celles d’un mari et d’une femme (Ep. 5 : 22, 23). Ceci montre toute la considération que Dieu accorde à la famille. L’apôtre Paul était si conscient de l’importance du foyer qu’il assigne comme première priorité au dirigeant chrétien de prendre soin de son foyer. « Car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison, comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu ? » (I Ti. 3 : 5). Certains dirigeants chrétiens ont réussi en tant que dirigeants de leurs églises, mais ont échoué en tant que chefs de famille. Ceci est tragique et déshonorant pour le Seigneur. Une partie du succès obtenu dans le ministère n’a servi qu’un objectif temporaire. Mais c’est vers la fin de la vie du dirigeant que sont survenus les chagrins. Tenons-nous en au commandement de Dieu – le foyer d’abord. Dirigeant, prenez soin de vous-même, de votre foyer, et ensuite de l’église de Dieu. Donnez le bon exemple dans votre vie, par vos enfants, et ensuite par l’ensemble de l’église aux yeux du monde.

Il. Le rôle du dirigeant chrétien dans le foyer.

Dieu a confié à l’homme une responsabilité terrible dans le foyer où il est le représentant de Christ. « Car le mari est le chef de la femme, comme Christ est le chef de l’église » (Ep. 5 : 23). Il a la responsabilité de veiller à ce que Christ soit honoré et adoré dans le foyer.

A. Dans tout ce qu’il fera, le mari devra prendre exemple sur le Christ pour commander à sa femme.

Quel exemple à suivre! Christ est parfait et l’homme est imparfait. Christ est Homme-Dieu et l’homme n’est qu’un être humain limité. Cependant, on demande à l’homme d’être pour sa femme ce que Christ est pour l’église.

L’homme est limité, et pourtant son devoir est de suivre l’exemple de Christ. Ceci montre que le mari n’atteindra jamais ce degré de perfection dans cette vie-ci. Son amour pour sa femme et son dévouement pour elle laisseront toujours à désirer. Il doit donc sans cesse s’efforcer de faire mieux. L’appel à suivre Christ comme Modèle montre également qu’il faut plus que l’effort humain pour que le mari soit envers sa femme ce que le Seigneur voudrait qu’il soit. C’est pourquoi il faut que le Saint-Esprit lui donne la force de réaliser cet appel de Dieu.

B. Le rôle du mari est un rôle de chef.

En tant que chef, il est supposé donner la ligne de conduite à l’épouse et à la famille dans son ensemble. Il est responsable de la marche saine de la famille et de son bonheur.

1. Dans Ephésiens 5: 25-33, le mot-clé désignant le rôle du mari est l’amour. Examinons le concept d’amour en ce qui concerne le mari. En grec, il y a trois mots pour désigner l’amour. Malheureusement, dans les langues modernes, un seul et même mot traduit ces trois concepts.

a) Eros contient essentiellement l’idée d’amour physique, le sentiment de désir. Il peut signifier le désir sexuel, qui comporte également la notion d’abus de rapports sexuels. Ce mot n’a jamais été utilisé dans le Nouveau Testament. Il peut toutefois être utilisé dans le vocabulaire chrétien pour exprimer le désir sexuel dans un contexte particulier. Mais c’est le type d’amour le moins élevé. Il faut que le mari et la femme aient l’un pour l’autre un amour plus grand que le simple désir sexuel.

b) Philia est le type d’amour qui existe entre des amis ou les membres d’une même famille. J’aime mon frère parce que nous sommes liés par la naissance. J’aime ma femme parce qu’elle contribuera pour quelque chose à ma vie. C’est une sorte de vie de partage. L’amour « Philla » doit également se trouver dans le mariage, mais il doit y avoir plus que ce type d’amour lié à une condition préalable.

c) Agape est le mot utilisé pour décrire la nature de Dieu. « Dieu est amour » (agape – I Jn 4: 8). Le même mot est utilisé également pour l’amour que Dieu a pour nous, non à cause de ce que nous sommes, mais malgré ce que nous sommes (I Jn 4: 10, Ro. 5: 8). Ce type d’amour est plus ou moins un distinct, et cependant il n’est pas naturel. C’est un amour donné par Dieu, décrit dans I Co. 13.

C’est ce type d’amour que l’on demande au mari d’avoir pour sa femme. Seul cet amour « agape» subsistera même lorsqu’ apparaîtront les rides et les cheveux blancs. C’est ce type d’amour qui permet à Osée d’aimer sa femme prostituée et peu digne d’amour. En tant qu’Africains, nous pouvons bien ne pas appeler notre femme « chérie» ou « trésor », nous ne sommes pas obligés de l’embrasser en public, mais les Ecritures, qui sont au-dessus des cultures, nous commandent d’AIMER notre femme d’amour « agape ». Puisse le Seigneur nous rendre capables d’aimer du type d’amour que Christ a pour l’église.

2. l’amour pour l’épouse aboutira à deux choses – nourrir et chérir. « Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et en prend soin, comme Christ le fait pour l’Eglise» (Ep. 5 : 29).

a) nourrir signifie apporter croissance et maturité. Ceci s’applique à la nature de la femme et montre combien elle a besoin du tendre amour et des soins attentionnés du mari. C’est ce que Pierre veut dire lorsqu’il écrit: « Maris, montrez à votre tour de la sagesse dans vos rapports avec vos femmes, comme avec un sexe plus faible; honorez-les, comme devant aussi hériter avec vous de la grâce de la vie. Qu’il en soit ainsi, afin que rien ne vienne faire obstacle à vos prières » (I Pi. 3 : 7). Le mari doit comprendre la condition physique de la femme. Dans beaucoup de tribus africaines, la coutume est que la femme porte la lourde charge avec un bébé sur le dos, tandis que le mari la suit, les mains vides. Etant le plus fort, c’est à lui de porter la charge. Certaines de nos coutumes doivent être modifiées.

Le mari doit comprendre la nervosité de sa femme et les tensions qu’elle traverse pendant la grossesse et les menstruations. A de tels moments, elle a besoin de la compréhension et de l’encouragement de son mari.

La plupart des maris africains sont plus instruits que leur femme. Malheureusement, le fossé s’agrandit après le mariage au lieu de se rétrécir. Le mari doit encourager sa femme à améliorer son instruction. Elle y arriverait mieux si elle n’attendait pas un enfant chaque année. Il faut que le couple envisage sérieusement de ne pas avoir tout de suite beaucoup d’enfants et d’espacer les naissances.

Dans le domaine spirituel, le mari peut parfois avoir eu l’occasion d’être mieux formé, un plus grand enthousiasme de sa part peut lui avoir donné une plus grande maturité dans la foi. Essayez dans ce cas d’aider votre femme par le recueillement en famille et par des discussions décontractées. Parlez-lui de votre travail.

b) Aimer votre femme doit aboutir à la chérir. Ce mot signifie littéralement « lui tenir chaud ». Ceci implique de répondre à ses besoins matériellement et de toute autre façon. C’est la responsabilité première du mari en tant que chef de famille de fournir tout ce qui est nécessaire à sa femme et à ses enfants. L’apôtre Paul a quelques dures paroles de condamnation pour un père qui ne s’acquitte pas de cette responsabilité. « Si quelqu’un n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle » (I Ti. 5 : 8). Ce verset condamne quiconque néglige égoïstement sa famille. Celui qui se professe chrétien et néglige sa famille est comparé à un incroyant. Le type de foi professé par un tel chrétien est semblable au type de foi condamné par Jacques comme étant stérile, et n’étant donc pas la foi du tout.

Les bonne oeuvres sont nécessaires pour soutenir la foi. Ces bonnes oeuvres doivent commencer à la maison. Bien qu’il soit louable de s’occuper des autres membres de la famille, la responsabilité première d’une personne concerne son foyer, sa propre famille. La femme et les enfants viennent d’abord. J’ai entendu parler d’un cas où la femme et les enfants d’un individu mouraient de faim parce qu’il envoyait de l’argent à ses parents pour respecter les exigences de leur culture. Ceci n’est pas bien. Le devoir du chrétien est de pourvoir d’abord aux besoins de la femme et des enfants, ensuite à ceux du reste de ta famille.

III. Le rôle de l’épouse.

La plupart des choses que j’ai dites du mari s’appliquent à la femme. Elle doit l’aimer d’amour « agape », malgré ses faiblesses. Elle doit avoir à l’esprit le triangle Dieu – mari – femme dans le mariage chrétien.

DIEU
MARI          FEMME

A présent, le mari remplace son père et sa mère. De cette manière elle suit la voie de Sara qui appelait son mari Abraham, maître. « Comme Sara, qui obéissait à Abraham en l’appelant son seigneur. C’est d’elle que vous êtes devenues les filles, en faisant ce qui est bien, sans vous laisser troubler par aucune crainte » (I Pi. 3 : 6).

La notion-clé en ce qui concerne les rapports de la femme est celle de soumission (Ep. 5 : 22). Le type de soumission n’est pas celui d’un supérieur et d’un inférieur. C’est l’idée d’un rôle de dévouement total au mari avec beaucoup de respect. En fait, le mari et la femme doivent être soumis l’un à l’autre (Ep. 5 : 21).

La femme doit être dévouée à son mari, s’intéresser à son ministère et le conseiller dans un esprit d’amour et d’humilité. Elle doit le réconforter et l’encourager, en particulier lorsqu’il rentre à la maison après avoir affronté les tensions et frustrations provoquées par les rapports qu’il a pu avoir avec toutes sortes de gens. Le mari chrétien doit toujours voir arriver avec plaisir le moment de rentrer chez lui après son travail, et non pas le redouter. L’attitude de la femme, ainsi que la manière et la propreté avec lesquelles elle tient son ménage contribuent à faire que le mari a hâte de rentrer chez lui ou bien préfère rester au dehors.

Ceci soulève la question de la femme qui travaille. Les principes suivants tirés de Proverbes 31 : 10-31 constituent une ligne de conduite.

A. La priorité numéro un d’une femme est de s’occuper de son mari, v. 11, 12.

Pour savoir si et elle doit ou ne doit pas travailler, il faut voir si cela contribuera aux intérêts du mari. Pour certaines femmes, l’emploi a entraîné un éloignement de plus en plus grand entre le mari et la femme. Il donne à la femme un certain degré d’indépendance. Certaines insistent pour envoyer leur salaire à leurs parents. Si le mari s’y oppose il s’ensuit un grave problème qui peut aboutir au divorce.

Le travail à l’extérieur a parfois conduit la femme à mener une vie dissolue, ce qui n’est pas dans l’intérêt du mari. Cela ne doit pas se passer dans un foyer chrétien. Mais dans le cas où les deux partenaires sont d’accord sur leur rôle respectif , le revenu de la femme viendra s’ajouter à celui du mari pour améliorer leur niveau de vie. Cela épargne à la femme un inutile ennui à la maison. Elle est mieux en mesure de discuter avec son mari des problèmes actuels. Une telle situation aidera le mari.

B. La deuxième chose à prendre en considération est le soin apporté aux enfants v. 15.

Il ne faut pas que les enfants aient à souffrir du fait que la mère travaille. Ainsi, faire garder les enfants par une jeune fille inculte, peut-être non-chrétienne, n’est pas le meilleur moyen de les élever. Disperser tes enfants ici et là chez des parents, sans se soucier de leur foi et de leur amour pour les enfants, est également mauvais pour la famille. Il est recommandé à la jeune mère de s’abstenir de travaller jusqu’à ce que les enfants soient grands. Bien que la place d’une femme ne soit pas exclusivement au foyer, c’est certainement la principale. Son mari et ses enfants doivent venir en premier, et son travail à l’extérieur en dernier. Elle doit préparer de bons repas pour fa famille. Elle doit raccommoder les vêtements et les garder en bon état et tenir la maison propre.

C. Le témoignage d’une épouse ne doit pas être constitué par ses bijoux ou ses vêtements.

Ce doit être la louange de son mari et de ses enfants, v. 28. Elle doit être une épouse et une mère dont ils seront fiers.

D. Enfin, une bonne maîtresse de maison doit être fort connue pour sa sagesse, v. 26, 30.

Ce n’est pas la sagesse qui s’exprime par le bavardage des gens. La sagesse dans le livre des Proverbes est décrite comme la crainte de Dieu. Une bonne épouse chrétienne mettra sans aucun doute en valeur le ministère de son mari. Une épouse chrétienne attachée aux choses matérielles rendra moins efficace le ministère de son mari. Certains hommes de Dieu ont échoué dans leur vocation à cause de leur femme. Puisse-t-il n’en pas être ainsi pour vous.

IV. Le rôle des parents dans le foyer (Ep. 6: 4).

A. Il est essentiel d’être conscient de la terrible responsabilité de mettre au monde des enfants.

Dieu nous tiendra pour responsables de chaque enfant que nous avons; aurons- nous sérieusement fait de notre mieux pour les former par nos paroles et par nos actes ? Chaque enfant mérite d’être aimé et entouré de soins par ses parents. C’est pourquoi les parents doivent veiller à n’avoir d’enfants que lorsqu’ils sont prêts à les aimer et à prendre soin d’eux.

B. Les parents ne doivent pas mettre leurs enfants en colère.

Vos enfants doivent aussi être vos camarades. Ne hurlez pas après la petite fille qui essaie de vous aider dans la cuisine. Ne criez pas à votre fils: « Va voir ta mère », parce que vous êtes occupé à réparer votre vélomoteur. Montrez donc à votre enfant que vous le prenez en considération comme une personne.

C. Les parents doivent punir leurs enfants quand l’occasion l’exige. Mais ne le faites jamais quand vous êtes en colère. Aidez l’enfant à comprendre la cause de la punition. J’ai pu observer deux extrêmes. Beaucoup de blancs sont trop libéraux avec leurs enfants. La théorie psychologique permissive qui laisse aux enfants trop de liberté a envahi l’occident. L’autre extrême en Afrique est que de nombreux pères sont devenus des dictateurs. L’enfant a peur du père parce qu’il l’identifie toujours à un fouet. Gardez une juste mesure. Aimez l’enfant, jouez avec lui, mais punissez-le. D. Les parents doivent éduquer l’enfant. L’éducation se fait par des moyens formels et informels. Elle se fait par des actes aussi bien que par des paroles. Toute la vie des parents au foyer est une école pour l’enfant.

Conclusion.

Un grand nombre d’hommes de Dieu dans la Bible et hors de la Bible ont réussi en tant qu’individus, mais échoué en tant que chefs de famille. Elie, Samuel et David en sont des exemples parmi d’autres. Mais beaucoup d’autres ont réussi dans les deux domaines. Nous pouvons citer Abraham, Job et Philippe. Satan est à l’affût derrière la croix. S’il n’arrive pas à avoir le père, il agit sur le fils. Mais notre Seigneur a promis d’être avec nous (Mt. 28 : 20).

Rappelez-vous une fois encore l’ordre des priorités dans votre témoignage pour Christ – vous-même, votre famille, l’église et le monde. Et, bien sûr, avant toute chose, le Seigneur doit toujours venir en première place dans votre vie.

Voici ce que Dieu exige d’un « dirigeant chrétien » :

« il faut qu’il dirige bien sa propre maison, et qu’il tienne ses enfants dans la soumission et dans une parfaite honnêteté; car si quelqu’un ne sait pas diriger sa propre maison comment prendra-t-il soin de l’Eglise de Dieu ? » (I Ti. 3: 4, 5).

(Autorisé par A. E.A. M.)
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