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Le langage figuratif de la Bible

Un vieux dicton dit: «Parle, afin que je te connaisse». En effet, il y a un sens profond dans la parole que nous utilisons pour nous révéler à nos semblables.
L’homme s’extériorise de plusieurs manières; par la musique, la peinture, la sculpture, mais la parole est l’expression la plus parfaite et la plus riche de l’être humain. Au commencement était la Parole (Jean l, 1 ). Ta parole est la vérité.
Sommes-nous conscients de la puissance de la parole dans la propagande politique? Il en est de même dans l’évangélisation et le travail missionnaire; car la foi vient de ce qu’on entend, et ce qu’on entend vient de la parole de Dieu (Rom. 10, 17). A la pentecôte, Pierre, par plusieurs paroles, les conjurait et les exhortait, disant: «Sauvez-vous de cette génération perverse» (Act. 2, 40).

POURQUOI TROUVONS-NOUS LE LANGAGE FIGURATIF?
Dans le jardin d’Eden, la parole était directe entre le créateur et sa créature: «Ils entendirent la voix de l’Eternel Dieu qui se promenait dans le jardin au frais du jour… et l’Eternel Dieu appela l’homme et lui dit: «Où es-tu?». Avec la chute, l’homme quitta la sphère spirituelle où il se mouvait pour tomber dans la sphère charnelle. Nos premiers parents furent chassés d’Eden, dès lors «nous sommes tous errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin» (Es. 53, 6).
Pour l’homme déchu, privé de la grâce de Dieu, la vérité lui est un mystère. Dieu dit à Aaron et à Marie: «S’il y a un prophète parmi vous, moi l’Eternel, je me ferai connaître à lui en vision, je lui parlerai en songe. Il n’en sera pas ainsi de mon serviteur Moïse qui est fidèle dans toute ma maison, je parle avec lui bouche à bouche et en me révélant clairement et non en énigmes» (Nomb.12, 6-8).

POUVONS-NOUS INTERPRETER LE LANGAGE FIGURATIF? OUI
Il nous serait impossible de saisir le sens de toutes les ordonnances de la loi, des sacrifices et du culte lévitique. «image et ombre des choses célestes» (Héb. 8, 5). «Car toutes les choses qui ont été écrites le sont pour notre instruction» (Rom. 15, 4).
Comment comprendre la prophétie et l’Apocalypse? En évitant de tout symboliser et d’appliquer à l’économie de l’église, qui est d’origine céleste, des prophéties dont l’accomplissement ne peut se concevoir que dans l’économie terrestre, soit le rétablissement d’Israël et le millénium. Prenons l’exemple de Il Cor. 5.21. «II a été fait péché pour nous». Dans son entretien avec Nicodème, Jésus montre la nécessité de naître de nouveau pour entrer dans le royaume de Dieu. Au docteur d’Israël fort étonné, Christ dit: «Comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle» (Jean 3, 14). Le chapitre 21 du livre des Nombres rapporte que les Israélites désobéissants furent mordus par des serpents brûlants. Sur l’ordre de l’Eternel, Moïse fit un serpent d’airain pour que celui qui était mordu puisse vivre en le regardant. Ce serpent d’airain, image même de ce qui avait fait le mal, devenait le canal par lequel la grâce divine pouvait agir, car ce serpent d’airain (image de Jésus) est le seul remède contre le venin mortel du serpent brûlant (images du péché et de Satan). Jésus a été élevé sur le bois maudit; c’est là qu’est ton Sauveur, contemple-le mon frère, un seul regard et sois sauvé.
Pour faciliter la continuation de notre étude, nous ferons une petite classification:

   a) les images
   b) les allégories
   c) les paraboles
   d) les métaphores
   e) les similitudes
   f) les symboles
   g) les types

a) LES IMAGES
Ressemblance ou représentation d’une personne ou d’une chose. Elles ont plusieurs significations, selon leurs usages et applications.

Le lion:
 
Image de force et de puissance.
Le lion de Juda (Apoc. 5, 5). Le diable rôde comme un lion rugissant (I Pi. 5, 8).
Le vin:
 
 
Image du sang (Matt. 26, 26-29; Marc 14, 22-24).
Image de la joie (Cant. 2, 4). Il m’a fait entrer dans la maison du vin.
Image de la fureur de Dieu (Ap. 14, 10).
La fleur:
 
Image d’une vie de courte durée où tout est passager (Job 14, 2; Jacques 1, 10-11).
Image d’une vie de richesse et sans soucis (Matt. 6, 28; Luc. 12, 27).

b) L’ALLEGORIE
Un seul passage (Gal. 4, 24). Figure du discours qui présente à l’esprit une chose par une autre. L’allégorie ne réclame pas, comme la parabole, une interprétation qui vienne du dehors; elle la renferme elle-même.

c) PARABOLE
Grec, «parabolé». Mettre une chose auprès ou devant une autre pour les comparer.
Hébreux, «maschal». Enigme.

Une méthode de l’art oratoire, illustrant une vérité par des comparaisons tirées de la vie courante. On ne peut identifier la parabole évangélique avec la fable, car la parabole veut représenter une vérité spirituelle; la fable a un autre but, elle se rattache à la terre et ne s’élève pas au-dessus d’elle, son but est d’inculquer des maximes de prudence, de prévoyance et de morale humaine. Elle ne se trouve pas dans la Bible et ne s’élève jamais jusqu’à condamner le péché comme péché. Les relations des bêtes entre elles n’ayant rien de spirituel ne peuvent offrir aucune analogie avec les vérités du royaume de Dieu. L’homme appelé à dominer sur les animaux, selon la volonté du Créateur, peut servir, dans la parabole du berger, à illustrer les rapports de Dieu avec l’homme. La parabole diffère de la fable en ce qu’elle se meut dans un monde spirituel et ne renverse jamais l’ordre naturel des choses. La parabole diffère du mythe, car ce dernier se présente non seulement comme porteur de vérité, mais comme la vérité elle-même. Tandis que dans la parabole, on voit la différence entre le fond et la forme, entre le vase précieux et le vin plus précieux.

Dans Matt. 13, 10-17, les disciples demandent à Jésus «pourquoi parles-tu en paraboles?». Le Seigneur répond: «C’est pourquoi je leur parle en paraboles, parce qu’en voyant, ils ne voient pas, et qu’entendant, ils n’entendent pas, ni ne comprennent». Comment comprendre la réponse du Christ? Pour en saisir la signification, prenons l’exemple de la nuée qui conduisit les Hébreux à travers la Mer Rouge. Elle fut ténèbres pour les Egyptiens qui poursuivaient le peuple de Dieu, mais elle fut lumière pour les Israélites (Ex. 14, 20).

Il en est de même pour les vérités bibliques: ténèbres, incompréhensibles pour le monde, ne sont-elles pas une source de vie et de bénédictions pour le racheté?

d) METAPHORES
Grec métaphora = transport. Figure de rhétorique par laquelle on transporte la signification propre d’un mot à une autre signification, qui ne lui convient qu’en vertu d’une comparaison sous-entendue. Expression introuvable dans la Bible.
Vous êtes la lumière du monde (Matt. 5, 14).
Vous êtes le sel de la terre (Matt. 5,13).

e) SIMILITUDE
Latin similis = semblable. Ressemblance, analogie, conformité. Expression se trouvant dans la traduction J. N. Darby (Osée 12, 11; Jean 16, 25-29). (Trad. Segond indique parabole).

f) SYMBOLE
Grec symbolon. Expression introuvable dans la Bible.
Figure ayant une signification conventionnelle, gardant toujours la même signification. Par exemple, le drapeau avec la croix blanche sur fond rouge est le symbole de la Suisse et ne peut s’appliquer qu’à la Confédération helvétique.
Exemples:
Circoncision:
parle du dépouillement du vieil homme. (Gen. 17,10-..14).
Lavage: parle de la purification (Ex. 29, 4; Eph. 5, 26).

g) TYPE
Grec «typos» empreinte, imprimer
Expression de la version J. N. Darby.
I Cor. 10, 11 type    = V. Segond = exemple
I Pi. 3,21 antitype    = V. Segond = figure

Abraham:type du Père céleste, tous les deux ont donné leur fils.
Isaac:type du sacrifice consentant
Jonas:type de la mort de Christ, seulement pour les jours où Jonas fut dans le poisson.

Il est dangereux d’établir une doctrine sur une image, un symbole ou un type de l’Ancien Testament sans l’appui de textes néo-testamentaires. Le but de cet article est d’aider le lecteur de la Bible en lui donnant quelques jalons lui facilitant l’étude de la Parole de Dieu et l’encourageant à rester dans la simplicité.


OU EST VOTRE FOI ?

Qu’est-ce que la foi?
Une confiance aveugle en Dieu, en l’oeuvre de Jésus-Christ et dans les promesses de la Parole de Dieu.
Votre confiance est-elle ferme, inébranlable? Appliquez votre foi à votre situation, à votre position, à vos circonstances. Ne laissez pas votre situation vous dominer: c’est ce qu’avaient fait les apôtres (Luc 8, 22-25).
La foi est la ferme assurance de l’amour et du pardon de Dieu; elle est aussi, par conséquent, le refus de tomber en panique!

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