Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page

Le Messie promis

Qui est Jésus-Christ? Est-il homme? Est-il Dieu? Sa mort sur la croix fait-elle de lui le Sauveur du monde ou un martyr comme tant d’autres? Appartient-il au passé ou reviendra-t-il bientôt en juge et en triomphateur?

LE MESSIE PROMIS

Il importe de savoir que la venue au monde de Jésus-Christ était annoncée depuis des milliers d’années. Dès la chute de nos premiers parents, dès l’apparition du mal sur la terre, de la souffrance et de la mort, Dieu promit qu’il susciterait un libérateur de la postérité de la femme. Vous lisez cela dans la Bible, au livre de la Genèse, chapitre 3. L’humanité, privée du paradis par sa désobéissance, tourna toujours plus le dos à son Créateur.
Par leur immoralité sans frein, les hommes provoquèrent les jugements du déluge et de la tour de Babel, où Dieu les dispersa et confondit leurs langues. Les nations furent ainsi provisoirement abandonnées à elles-mêmes et mises en quelque sorte en marge du plan de Dieu.

ISRAËL: TROIS TACHES

C’est alors que le Seigneur suscita le peuple d’Israël, chargé d’une triple et merveilleuse tâche: conserver pure la connaissance du vrai Dieu, consigner sa révélation dans la Bible et donner un jour au monde le Messie issu de son sein. Au chapitre 12 de la Genèse, le Seigneur promet à Abraham, l’ancêtre du peuple juif, que toutes les familles de la terre seront un jour bénies en sa postérité, c’est-à-dire en Celui de ses descendants par lequel s’accomplira la promesse. Dans Genèse 49, verset 10, Jacob précise que le Rédempteur surgira de la tribu de Juda. Plus tard, dans le deuxième livre de Samuel, chapitre 7, David apprend que le Messie, ce qui veut dire le Christ, naîtra de sa famille royale et sera appelé Fils de David. C’est ainsi que Jésus est présenté par les deux généalogies des Evangiles de Matthieu, chapitre 1 et de Luc, chapitre 3.

PROPHÈTES EN ISRAËL

Avec les précisions les plus stupéfiantes, les prophètes d’Israël ont, bien des siècles à l’avance, décrit la Personne et l’oeuvre du Sauveur promis. Selon Esaïe, il devra naître d’une vierge, dans la famille de David. Michée précise que sa naissance se produira à Bethléhem et selon Jérémie, les petits enfants y seront massacrés à cette occasion. La fuite en Egypte est prédite par Osée. Selon Esaïe encore, le prophète messianique par excellence, le Christ sera élevé en Galilée. Le peuple le méconnaîtra et le rejettera, tandis qu’on le livrera aux coups et aux crachats. D’après le célèbre chapitre 53 d’Esaïe, le Christ sera l’homme de douleur habitué à la souffrance, méprisé et abandonné des hommes. Dieu permettra qu’il soit frappé à notre place, mené comme un agneau à la boucherie. Le châtiment de nos péchés retombera sur lui et son sacrifice expiatoire nous apportera le salut et la paix. Il aura, dit encore Esaïe, son sépulcre parmi les méchants et son tombeau avec le riche: effectivement, Jésus-Christ a été crucifié entre deux brigands et enseveli dans le tombeau neuf de Joseph d’Arimathée. Enfin, le Messie sera glorieusement ressuscité.

LES PSAUMES

Mais ce n’est pas tout. Les Psaumes, rédigés environ mille ans avant Jésus-Christ, sont également pleins de prophéties messianiques: le Christ sera trahi par l’un de ses intimes (Ps. 41). Pendant son supplice, on lui offrira à boire du fiel et du vinaigre (Ps. 69). Ses pieds et ses mains seront percés, ses vêtements partagés, sa tunique tirée au sort (Ps. 22). De tels détails sont d’autant plus bouleversants que la crucifixion était une torture inconnue des Juifs et introduite par les Romains en Palestine. Quant à Zacharie, après avoir annoncé que Jésus, comme un roi pacifique, entrerait à Jérusalem monté sur un âne, il ajoute que les disciples eux-mêmes l’abandonneront et qu’il sera vendu pour trente pièces d’argent.

MANUSCRITS DE LA MER MORTE

Si de telles prophéties ont pu être apportées bien des siècles avant les événements prédits, comment ne pas croire à l’inspiration divine de leurs auteurs? Ce n’est pas ainsi que l’on invente. Nous avons, par exemple, dans les découvertes récentes des manuscrits de la Mer morte, la preuve irréfutable de l’ancienneté et de l’authenticité du texte biblique; écrit en hébreu si longtemps avant notre ère, il n’a pas pu être modifié plus tard par les chrétiens.

PRÉPARER SA VENUE

Pourquoi l’Ecriture sainte prend-elle soin d’annoncer aussi minutieusement ce qui allait se produire? C’est qu’il s’agissait de préparer la venue dans le monde du Fils de Dieu. Une telle certitude était l’espoir des Israélites pieux. Ils avaient l’assurance que bientôt le Messie souffrant et glorieux leur apporterait le pardon et la vie éternelle. Dieu voulait ainsi que l’on reconnût son Fils à sa venue.

ÉCRITURE ACCOMPLIE

Philippe, l’un des premiers disciples, s’écrie plein de joie: « Nous avons trouvé Celui de qui Moïse a écrit dans sa loi et dont les prophètes ont parlé, Jésus de Nazareth.» Aussi les évangélistes ont-ils soin de noter après chaque incident de la vie du Christ: « tout cela arriva afin que s’accomplît ce que le Seigneur avait annoncé par le prophète» ou « afin que l’Ecriture fût accomplie».
Un fait tragique est que Jésus-Christ étant venu chez les siens, les siens ne l’ont pas reçu. Il en, est de même aujourd’hui. Les prophéties bibliques sont toujours là, à notre portée. Leur clair message devrait suffire à nous faire comprendre le plan de Dieu à notre égard. Le Christ nous a été envoyé du ciel dûment accrédité. L’avons-nous personnellement reçu comme notre Sauveur? Nous avons tous transgressé la loi divine, nous sommes tous accusés par notre conscience et nous savons pertinemment que devant la justice absolue du Seigneur, ils nous est impossible de nous tirer d’affaire tout seul.
Le Christ a déclaré formellement: «Je suis le chemin, la vérité et la vie, nul ne vient au Père que par moi.» Puissiez-vous ne pas être de ceux qui, par leur indifférence ou leur incrédulité, rendent nul à leur égard le dessein de Dieu.

Share on FacebookShare on Google+Tweet about this on TwitterShare on LinkedInEmail this to someonePrint this page
Pache René
René Pache (1904-1979) a été directeur de l’Institut biblique d’Emmaüs et auteur de plusieurs livres de doctrine chrétienne. Cet article est extrait du livre Notes sur l’Évangile de Jean (éd. Emmaüs, Vennes sur Lausanne, 1963, p. 153-157, 32ème leçon, Le Saint-Esprit).