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Le pommier de Luther

On raconte que Luther aurait dit, en réponse à une question : « Si l’on m’apprenait que la fin du monde est pour demain, je planterais quand même un pommier. »

Par cette saillie, le réformateur indiquait que, loin de laisser le chrétien inactif, les yeux dans le vague tournés vers le ciel, l’espérance l’incite à travailler aujourd’hui « de mieux en mieux » à l’œuvre du Seigneur (1 Cor 15.58).

Plus encore, l’action du chrétien aujourd’hui s’inscrit dans une triple perspective :

– Une visée immédiate, à l’écoute du besoin et de la nécessité du moment : « Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le » (Ecc 9.10 ; cf. Pr 3.27).

– Une visée plus lointaine, dans un avenir lié à la durée de sa vie sur la terre — qu’il soit long ou court, Dieu seul le sait et le mesure dans sa sagesse — où chaque croyant inscrit « en son temps » sa contribution, grande ou modeste, au plan de Dieu (Act 13.36).

– Une visée éternelle, enfin, où Dieu récompensera avec joie l’activité diligente, humble et désintéressée des serviteurs, en donnant à chacun « la louange qui lui sera due » (1 Cor 4.5).

Comme Luther, nous ne verrons peut-être pas le pommier porter les fruits pour lesquels nous l’avons planté. Mais soyons assurés que, si nous l’avons planté « comme pour le Seigneur », d’une manière ou d’une autre, nous avons « préparé notre avenir ».

 

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